Cultiver la foi chrétienne - 60

III

Paul a écrit aux saints : « Afin qu’il vous accorde, selon les richesses de sa gloire d’être fortifiés avec puissance par son Esprit, dans l’homme intérieur, Afin que Christ puisse demeurer dans vos cœurs par la foi ; afin que vous, étant enracinés et établis dans l’amour, [Vous] puissiez être capables de comprendre, avec tous les saints, quelle est la largeur, et longueur, et profondeur et hauteur, Et de connaître l’amour de Christ, qui surpasse toute connaissance, afin que vous puissiez être remplis de toute la plénitude de Dieu. » (Eph. 3:16-19)

Sachant que Jésus vit déjà dans chaque croyant, Paul prie que Christ puisse « demeurer » ou « se sentir chez soi » en eux. Jésus n’était pas, n’est pas et ne sera pas chez soi dans le monde. Il est chez soi dans des environnements célestes ou saints. Cette condition dans le croyant exige une vie constamment tournée vers Dieu, la piété. Comment est-ce possible ? C’est possible lorsque Dieu accorde gracieusement au croyant une fortification par la puissance de Son Esprit dans l’homme intérieur. Le Saint Esprit renforce la nouvelle créature au sein de chaque croyant, ce qui lui permet d’être saint comme Il est saint et assure donc l’environnement saint dans lequel Jésus Christ peut se sentir chez soi. Christ se sent-il chez soi en vous et dans votre vie quotidienne ?

Dieu n’a pas été créé par l’homme, ni pour l’homme ; l’homme a été crée par Dieu et pour Dieu. Cependant, l’homme dans son arrogante dépravation cherche à amener Dieu à son niveau et à Lui attribuer des limitations humanistes. Cette tentative ignorante n’est même pas dans le domaine du possible et les croyants doivent se mettre en garde contre cette tendance dangereuse à penser comme des hommes mondains. Les cieux ne peuvent pas contenir Dieu. Dieu est le Créateur, et non pas le créé ! Y a-t-il quelqu’un sur la terre, sous la terre ou au-dessus de la terre d’égal ou de supérieur au Dieu vivant et éternel ?

Le vrai enfant de Dieu possède la recherche de la connaissance qui grandit dans une connaissance claire, exacte et participative du seul vrai Dieu et avec le seul vrai Dieu. Sans une telle connaissance de Dieu, il n’y a aucune adoration vraie et correcte de Lui, ni piété. Car il est écrit : « Dieu est un Esprit, et ceux qui l’adorent, doivent l’adorer en esprit et en vérité ». (Jean 4:24) Cependant, comme l’enseignent les Saintes Écritures, l’état de l’homme naturel et spirituellement mort n’est pas équipé avec la capacité d’adorer correctement Dieu en esprit et en vérité. L’homme désire adorer quelque chose, et comme Caïn de sa propre manière, mais il ne peut pas orchestrer de lui-même une adoration correcte de Dieu. Il peut mettre sur pied une forme de religion, mais il est totalement incapable d’exercer une adoration sainte et acceptable, connue comme la piété. Cependant, lorsque Dieu vivifie et Se manifeste à une personne et lui donne le salut, l’Esprit Saint enseignera à cette personne comment adorer correctement en esprit et en vérité. Mais, sans prendre part à la nature divine de Dieu et à la direction du Saint Esprit, la piété est impossible.

Pour cette raison, Jésus a dit à Nicodème : « À moins qu’un homme soit né d’eau et de l’Esprit, il ne peut entrer dans le royaume de Dieu. Ce qui est né de la chair est chair, et ce qui est né de l’Esprit est esprit ». (Jean 3:5, 6) Dans le contexte textuel, on comprend abondamment qu’être né de l’eau est la naissance charnelle, qui est une naissance de l’eau. Être né de l’Esprit est la naissance céleste par l’Esprit de Dieu, par le sang de Jésus et dans le royaume de Dieu. Les termes « vous devez être nés de nouveau » expriment l’idée en grec de « recevoir la naissance d’en haut ». (Jean 3:7) Sans cette naissance divine d’en haut, il est impossible de voir ou d’entrer dans une adoration correcte du Père. Toutes les initiatives spirituelles réelles ne peuvent commencer que lorsqu’on prend part à la nature divine de Dieu dans la nouvelle naissance qui vient d’en haut.

La piété consiste à se soucier des choses de l’Esprit. C’est une faim et une soif d’enseignements spirituels honnêtes, de vies spirituelles, de grâces spirituelles, de dons spirituels et de bénédictions spirituelles qui sont administrés par Dieu grâce à Son Esprit. Maintenant, ces vrais spirituels n’ont aucune relation avec les rassemblements d’encouragement modernes qui attisent les foules dans des performances émotionnelles, sensationnelles et théâtrales. Dieu n’est pas l’auteur de la confusion ; Il n’est pas non plus le Dieu de ceux qui transforment Sa grâce en lascivité. [La lascivité dénote des désirs non disciplinés, ingérables, luxueux, extravagants, gaspilleurs, émotionnels, sensationnels et luxurieux.]

La piété n’est pas une dévotion capricieuse, émotionalisée et satisfaite de soi ; c’est une disposition fervente et loyale de l’esprit intérieur du croyant vis-à-vis de Dieu et à Son service. La piété signifie poursuivre avec empressement et correctement une relation et une communion plus étroites avec Dieu. La piété est un désir brûlant, une flamme, dans chaque fibre du croyant de vivre comme Christ. La piété ne peut pas être d’une simple importance médiocre. De par sa nature, elle doit être toute la substance du possesseur, consommer tout son cœur, son esprit, son âme et sa force. La piété est un abandon absolu, inconditionnel et sans réserve à l’adoration correcte et à la manifestation extérieure du seul et unique vrai Dieu vivant. Ce ne sont pas de simples mots sortant de la bouche à propos de Dieu ; c’est plus précisément être obéissant à Dieu, vivre avec Dieu, avoir la puissance avec Dieu, témoigner de Dieu et se réjouir sur la dévotion interne de l’esprit vis-à-vis de Dieu. C’est se placer sous la surveillance complète de Dieu.

L’apôtre Paul l’exprime de cette manière : « Je vous supplie donc, frères, par les miséricordes de Dieu, à présenter vos corps en un sacrifice vivant, saint, acceptable à Dieu, qui est votre service raisonnable. Et ne soyez pas conformes à ce monde, mais soyez transformés par le renouvellement de votre intelligence, afin que vous puissiez discerner qu’elle est la bonne, et acceptable et parfaite volonté de Dieu. » (Rom. 12:1-2)

L’utilisation du terme « frères » atteste du fait que Paul écrit à ceux qui sont sauvés. On ne devient pas un sacrifice vivant pour être sauvé(e) ; mais plutôt, le salut nous place en position d’être « un sacrifice vivant, saint, acceptable à Dieu. » L’exécution de cette position n’est que le « service raisonnable » du croyant ; s’il ne le fait pas, le croyant n’est pas raisonnable. Comme en témoigne les Saintes Écritures, dans l’esprit de Dieu, il n’est pas raisonnable pour celui qui a été transféré hors de l’obscurité dans Sa glorieuse lumière par la nouvelle naissance par l’entremise du sang de Jésus de ne pas témoigner de toute la grâce qui lui a été impartie. Il est raisonnable de reconnaître et donner la connaissance de la grâce éternelle de Dieu. Il est raisonnable pour chaque croyant de « discerner qu’elle est la bonne, et acceptable et parfaite volonté de Dieu ».

Questions de réflexion :

1. Jésus Christ se sent-il chez soi en vous ?

2. Jésus Christ se sent-il chez soi dans votre style de vie ?

3. Contre quoi les croyants doivent-ils se mettre en garde dans leurs réflexions sur Dieu ?

4. Pourquoi le croyant doit-il maintenir une perspective adéquate à propos de Dieu ?

5. Pourquoi est-il nécessaire de grandir dans la grâce et la connaissance de Dieu ?

6. Sans être né(e) de nouveau, peut-on adorer Dieu correctement ? Pourquoi ?

7. Comment connait-on l’adoration correcte et acceptable de Dieu ?

8. Que veut dire « lascivité » ?

9. Quelles sont certaines évidences dans les églises de personnes qui transforment la grâce de Dieu en lascivité ?

10. Que veut dire exécuter votre « service raisonnable » à Dieu ? Êtes-vous raisonnable ou déraisonnable dans votre service ?