vendredi 30 décembre 2016

Aimés à la perfection


Comme il avait aimé les siens qui étaient dans le monde, il les aima jusqu'à la fin. (Jean 13:1)


Il y a ici un fait qui devient pour nous une promesse ; ce que notre Sauveur était, il l'est encore ; ce qu'il a fait pour les bien-aimés avec qui il vivait sur cette terre, il le fera encore, tant que le monde durera. « Comme il avait aimé les siens » n'est-ce pas merveilleux ? Qu'il puisse avoir aimé les hommes tels qu'ils sont, c'est un miracle ! Qu'y avait-il dans ses pauvres disciples pour qu'il les aimât ? Et qu'y a-t-il en moi ?

Mais quand Jésus a commencé d'aimer, il est dans sa nature de continuer à aimer. Cet amour fait des saints « les siens ; » titre bénit ! Il les a acquis par son sang, et ils sont son trésor. Comme ils sont les siens, il ne les perdra pas. Ils sont ses bien-aimés, il ne cessera pas de les aimer. Mon âme, dis-toi qu'il ne cesse jamais de t'aimer !

« Il les aima jusqu'à la fin ; » la passion dominante qui, jusqu'à sa mort, remplit le coeur du Sauveur, fut l'amour des siens. Il les aima autant qu'il est possible d'aimer, jusqu'à se donner et mourir pour eux : il ne pouvait faire davantage. C'est l'amour parfait, dans lequel il n'y a ni exaltation, ni retour, ni infidélité, ni réserve, et qu'il a prodigué à tous les siens avec abondance.

C'est là l'amour de Jésus pour tous ceux qui font partie de son peuple. Chantons en retour un cantique à notre Bien-aimé.

CH Spurgeon

Dieu fait toutes choses nouvelles

 
Toutes mes sources sont en toi ! (Psaumes 87:7)


Notre Seigneur ne rafistole jamais nos vertus naturelles, il renouvelle tout en nous, de l'intérieur. "Revêtez l'homme nouveau", c'est-à-dire mettez le vêtement digne de votre nouvelle vie. La vie que Dieu introduit en vous s'épanouit en vertus nouvelles, non celles d'Adam, mais celles de Jésus-Christ.

Dieu flétrira votre confiance en vos vertus naturelles, quand il vous aura sanctifié. Vous ne vous confierez plus en votre force de caractère, vous apprendrez à puiser toutes vos ressources dans la vie de Jésus-Christ ressuscité. Si vous connaissez une période de sécheresse intérieure, remerciez-en Dieu.

La disparition de la confiance que nous avions en nos vertus est le signe que Dieu besogne en nous. Nos vertus naturelles ne sont pas les promesses d'une perfection future, mais les vestiges de ce que nous aurions été sans la chute. Et pourtant nous nous cramponnons à ces débris, alors que Dieu essaie de nous faire découvrir la vie de Jésus-Christ. Il est bien triste de voir des chrétiens s'accrocher à ce qui ne leur vient pas de la grâce de Dieu, mais des hasards de l'hérédité. Dieu ne peut pas restaurer nos vertus naturelles, car elles ne sauraient réaliser à aucun degré l'idéal de Jésus-Christ. Ni l'amour naturel, ni la patience naturelle, ni la pureté naturelle ne peuvent être suffisants pour ce que Jésus exige de nous. Mais si chaque élément de notre être est en harmonie avec la vie nouvelle que Dieu a mise en nous, il créera en nous les vertus qui caractérisent le Seigneur Jésus lui-même.

Oswald Chambers

jeudi 29 décembre 2016

Il nous portera à la maison


Je serai le même jusqu'à votre vieillesse ; je me chargerai de vous jusqu'à votre blanche vieillesse ; je l'ai fait, et je vous porterai ; et je me chargerai de vous, et je vous délivrerai. (Ésaïe 46:4)


Cette année est déjà bien vieille, et cette promesse s'adresse à nos amis âgés, et nous tous qui avançons dans la vie. Si Dieu prolonge nos ans, nous porterons des cheveux blancs ; ainsi, par la foi, nous pouvons déjà nous appliquer par avance cette parole.

Nous vieillissons ; mais le Dieu, dont le nom est JE SUIS, demeure toujours le même. Les cheveux blancs indiquent que nous déclinons ; mais lui, il ne décline pas. Quand nous ne pouvons plus soulever aucun fardeau et avons peine à nous porter nous-mêmes, l'Éternel nous porte. Dans nos jeunes années, il nous portait comme ses agneaux dans ses bras ; il agira de même, quand surviendront pour nous les infirmités.

Il nous a faits, et il se chargera de nous. Quand nous deviendrons un fardeau pour nos amis et un fardeau pour nous-mêmes, le Seigneur ne se détournera point, mais prendra soin de nous, et nous fera voir sa délivrance. Souvent il donne à ses serviteurs une longue et paisible soirée. Ils ont travaillé et se sont fatigués tout le jour ail service de leur maître, et il leur dit : « Repose-toi en attendant le sabbat éternel que j'ai préparé pour toi. » Ne craignons pas un âge avancé, mais réjouissons-nous de vieillir, puisque le Seigneur est lui-même avec nous jusqu'à la fin dans la plénitude de sa grâce.

CH Spurgeon

Déserteur ou disciple ?


Dès lors, plusieurs de ses disciples se retirèrent, et ils n'allaient plus avec lui. (Jean 6:66)


Supposons que Dieu, par son Esprit ou une parole de l'Écriture, vous révèle ce qu'il attend de vous et que vous perceviez cet appel. Si par la suite vous désertez, vous serez dominé par d'autres manières de voir situées aux antipodes de la pensée du Seigneur. Peut-être dites-vous en pensant à quelqu'un : "Si avec de telles idées il prospère, pourquoi ne serais-je pas comme lui ?" Votre devoir est de marcher à la lumière de la Révélation que Dieu vous a donnée. Vous n'avez pas à vous comparer aux autres, ni surtout à les juger, car c'est leur affaire et celle de Dieu. Quand vous vous apercevez qu'une manière de voir qui vous est chère est en désaccord avec la vision céleste, et que vous hésitez entre les deux, vous voyez se développer en vous certaines tendances — le sentiment de vos droits et de votre valeur personnelle — choses dont Jésus-Christ n'a rien à faire. Il a toujours considéré cela comme la racine de l'inimitié contre lui. "La vie d'un homme ne dépend pas de ses biens, fût-il dans l'abondance." Si nous ne comprenons pas cela, c'est que nous n'avons pas réalisé le sens profond de l'enseignement du Seigneur.

Nous nous plaisons à regarder en arrière, et à nous remémorer les merveilleuses expériences que nous avons faites. Or, si vous refusez d'obéir à un seul commandement du Nouveau Testament révé1é par la lumière de Dieu vous êtes sur la mauvaise pente ; cela prouve que votre conscience n'est plus docile à la vérité. Le moment est venu de vous décider à être un vrai disciple de Jésus-Christ, ou un déserteur.
Oswald Chambers

mercredi 28 décembre 2016

Assurance absolue


Lui-même a dit : « Je ne te laisserai point, je ne t'abandonnerai point. » (Hébreux 13:5)


À plusieurs reprises, dans l'Écriture, cette déclaration est répétée. Il l'a fait afin de rendre notre assurance plus sûre encore. N'ayons donc jamais de doute à ce sujet. Cette promesse est exprimée avec une force particulière, le texte grec contenant cinq négations dont chacune exclut la possibilité que le Seigneur puisse délaisser son peuple, alors même que celui-ci pourrait se sentir, avec justice, abandonné de lui. Ce précieux passage ne promet pas que nous serons exempts de nos peines, mais il nous assure contre tout abandon de Dieu. Nous pouvons être appelés à traverser des chemins étonnants, mais nous y aurons toujours la compagnie, l'assistance et les soins du Seigneur. C'est pourquoi nous n'avons à désirer ni argent ni aucun bien terrestre ; l'Éternel Dieu est plus que l'or, et sa faveur plus qu'une fortune.

Soyons contents de ce que nous avons, car qui possède Dieu, a plus que tout ce que le monde contient. Que pouvons-nous avoir de plus que l'infini ? Que pouvons-nous désirer de plus que sa toute-puissante bonté ?

Et toi, mon coeur, si Dieu dit qu'il ne te laissera, ni ne t'abandonnera jamais, sois souvent en prière pour demander la grâce de ne jamais délaisser ton Sauveur, et pour ne jamais t'écarter de ses voies.

CH Spurgeon

La conversion continuée


Si vous ne vous convertissez, et si vous ne devenez comme les petits enfants... (Matthieu 18:3)


Ces paroles du Seigneur s'appliquent à notre conversion initiale, mais nous avons à nous convertir tous les jours de notre vie, à nous tourner sans cesse vers Dieu comme de petits enfants. Si nous nous fions à notre intelligence au lieu de nous fier à Dieu, il nous tient pour responsables des conséquences. Dès que par la volonté de Dieu nous sommes placés physiquement dans des conditions nouvelles, il nous faut veiller à ce que notre vie naturelle obéisse aux ordres de l'Esprit de Dieu. Avoir obéi une fois n'est pas une preuve suffisante que nous le ferons de nouveau. Pour que notre vie naturelle soit liée à notre vie spirituelle, il faut une conversion sans cesse continuée, chose que nous avons du mal à accepter. Quelles que soient les circonstances où nous sommes placés, l'Esprit de Dieu demeure toujours le même, et son salut ne change pas, mais nous avons à "revêtir l'homme nouveau". Dieu nous tient pour responsables chaque fois que, nous obstinant volontairement, nous refusons de nous convertir. Ce n'est pas notre vie naturelle qui doit régner sur nous, c'est Dieu.

Ce refus de nous convertir continuellement est un obstacle à notre vie spirituelle. Notre obstination vient de notre orgueil, qui se dresse contre l'autorité de Dieu. Nous faisons une idole de notre indépendance et de notre caprice, et refusons de les appeler par leur nom. Ce que Dieu considère être notre faiblesse obstinée, nous l'appelons notre force. Il y a bien des domaines de notre vie qui ne lui sont pas soumis, et ils ne peuvent l'être que par une conversion continue ; alors lentement mais sûrement, nous soumettrons à l'Esprit de Dieu tout notre être.
 
Oswald  Chambers

mardi 27 décembre 2016

Sa bonté et son engagement


Quand les montagnes se remueraient, et que les coteaux s'ébranleraient, ma bonté ne se retirera point de toi, et l'alliance de ma paix ne sera jamais ébranlée, a dit l'Éternel qui a compassion de toi. (Ésaïe 54:10)


L'une des plus précieuses qualités de l'amour divin, c'est d'être un amour fidèle et qui demeure. Les piliers de la terre peuvent être déplacés ; mais l'alliance de grâce du Dieu miséricordieux ne se retirera jamais de son peuple. Oh ! Que mon âme est heureuse d'avoir une foi ferme dans cette déclaration inspirée ! L'année touche à sa fin et les années de ma vie sont peu nombreuses, mais le temps ne change pas mon Sauveur. De nouvelles inventions prennent la place des anciennes. C'est un changement perpétuel dans toutes les choses que nous considérons. Mais le Seigneur reste le même. Par force, on pourrait niveler des collines et faire sauter des montagnes, mais aucune puissance ne peut ébranler le Dieu éternel. Rien dans le passé, rien dans le présent, ni dans l'avenir, ne pourra changer la bonté du Seigneur Dieu à mon égard.

Mon âme, demeure dans cet amour éternel de ton Dieu qui te traite comme un de ceux de son sang. Souviens-toi de l'alliance éternelle. Dieu s'en souvient ; toi, veille à ne pas l'oublier, En Christ, Dieu s'est engagé à être ton Dieu, et à te garder comme un de ceux de son peuple. Bonté et alliance sont ici unies comme deux choses sûres et durables que l'éternité ne peut qu'affermir encore.

CH Spurgeon

vendredi 23 décembre 2016

Choses précieuses


Et il dit, touchant Joseph : Son pays est béni par l'Éternel de ce qu'il y a de plus exquis aux cieux, de la rosée, et de l'abîme qui est en bas. (Deutéronome 33:13)


Nous pouvons être enrichis des mêmes biens que ceux promis à Joseph, et dans un sens plus élevé encore. Oui, qu'il nous donne « ce qu'il y a de plus exquis aux cieux. » La puissance de Dieu déployée en notre faveur, et la manifestation de cette puissance d'En-Haut sont bien une chose des plus précieuses. Nous voudrions jouir aussi de la paix de Dieu, de la joie du Seigneur, de la gloire de l'Éternel ; recevoir en même temps la bénédiction des trois Personnes divines, l'amour de Dieu, la grâce de Jésus-Christ, la communion du Saint Esprit ! Ce sont là des biens que nous estimons plus que l'or fin. Non, les choses de la terre ne sont rien en comparaison des choses célestes.

Parmi ces dons, que « la rosée » est précieuse ! Nous prions Dieu de nous donner la rosée et nous l'en louons. Quelle fraîcheur, quel parfum, quelle croissance, quelle vie elle apporte avec elle. Nous sommes les plantes du jardin planté par l'Éternel ; et nous soupirons après cette rosée du Saint-Esprit !

« L'abîme qui est en bas » nous parle de ces eaux profondes de l'océan dont sont alimentées toutes les soi vives qui réjouissent la surface de la terre. Être toujours nourri par les fontaines éternelles de l'amour divin, quel bienfait inexprimable Qu'aucun de nous n'ait de repos qu'il ne l'ait obtenu de la plénitude de Jéhova, où nous n'avons qu'à puiser dès maintenant. »

CH Spurgeon

Mort avec Christ


Pour ce qui me concerne, loin de moi la pensée de me glorifier d'autre chose que de la croix de notre Seigneur Jésus-Christ. (Galates 6:14)


L'Évangile de Jésus-Christ m'amène toujours à un acte de volonté. Est-ce que j'accepte le jugement de Dieu sur le péché, tel qu'il se manifeste sur la croix de Christ ? La mort de Jésus a-t-elle pour moi le moindre intérêt ? Est-ce que j'accepte de faire mourir en moi tout penchant au péché, à la vie du monde, à l'égoïsme afin d'être identifié à Jésus au point que je consente à être dépouillé de tout, pour le garder, lui seul ? Le grand privilège que j'ai comme chrétien, c'est de pouvoir m'associer à la croix de Christ et, ainsi, de mourir au péché.

Tenez-vous seul en présence de Jésus, et dites-lui ce que vous choisissez : refuser de renoncer au péché, ou accepter, à tout prix, d'être associé à sa mort. Dès que vous avez fait cet acte de foi et accepté l'oeuvre rédemptrice de Jésus sur la Croix, vous êtes, de façon surnaturelle, associé à sa mort ; vous vous rendez compte que votre "vieil homme" est crucifié avec Christ. Ce qui vous le prouve, c'est la merveilleuse facilité avec laquelle la vie de Dieu en vous, vous permet d'obéir à la voix de Jésus-Christ.

De temps à autre, notre Seigneur nous fait entrevoir ce que nous serions devenus si nous n'étions pas unis à lui. C'est l'illustration de cette parole : "Sans moi, vous ne pouvez rien faire !" Le fondement de la vie chrétienne est une ardente consécration personnelle au Seigneur Jésus. Nous prenons à tort l'extase que nous avons ressentie lorsque nous sommes entrés, par la nouvelle naissance dans le Royaume de Dieu, pour le but que Dieu voulait atteindre. Il veut que nous réalisions pleinement la richesse de notre identification avec Jésus-Christ.
Oswald Chambers

jeudi 22 décembre 2016

Tout pleinement en sa plénitude


Toute la plénitude de la Divinité habite corporellement en lui. Et vous avez tout pleinement en lui. (Colossiens 2:9-10)


Tous les attributs de Christ comme Dieu et comme homme sont à notre disposition. Dans cette plénitude qui est en lui, nous avons tout pleinement. Ces attributs, il ne nous les communiquera pas directement ; il les fera servir en notre faveur.

Sa toute-puissance, sa toute science, sa toute sagesse et sa toute présence seront mises en oeuvre pour nous secourir. Sa grâce et sa fidélité inépuisables, son amour et son pouvoir infinis, ces vertus qui sont les piliers du temple du salut, nous sont départies pour notre héritage perpétuel. Toute la tendresse du coeur de notre Sauveur, toute la force de son bras, tous les joyaux de sa couronne sont pour nous. Christ tout entier, dans son caractère adorable de Fils de Dieu, nous est donné pour notre bien suprême. Sa sagesse nous dirigera, sa connaissance nous instruira, sa puissance nous protégera, sa justice nous garantira, son amour nous réchauffera et nous encouragera. Toute la montagne de Dieu nous est ouverte ; nous d'exploiter les trésors cachés dans ses mines.

« Toutes ces choses sont à vous ; » oui, toutes ! Oh ! Qu'il est doux de posséder Jésus et de nous adresser toujours à lui dans cette confiance absolue, que nous ne lui demandons que ce qu'il a promis et ce que, dans son amour et dans sa puissance, il est tout prêt à nous donner. (Morning by Morning, 139.)
CH Spurgeon

Comment le Père nous attire

 

Nul ne peut venir à moi, si le Père qui m'a envoyé ne l'attire. (Jean 6:44)


Quand Dieu m'attire à lui, la question qui se pose à moi aussitôt est celle-ci : Vais-je répondre à la révélation que Dieu me donne ; Vais-je aller à Lui ? Mais en pareille matière toute, discussion est déplacée. Quand Dieu vous parle, n'en discutez avec personne. Croire n'est pas une démarche intellectuelle ; croire est un acte personnel par lequel je m'engage délibérément. Suis-je prêt à me décharger complètement sur Dieu, et à m'abandonner à lui pour faire ce qu'il me demande ? Si oui, je découvrirai que je suis sur le roc de la Réalité, aussi ferme que le trône même de Dieu.

En prêchant l'Évangile, faites toujours appel à la volonté. La foi doit être la volonté de croire. Croire, c'est abandonner sa volonté à Dieu, et non céder à une puissance de persuasion. Je me jette à l'eau, abandonnant toute confiance en ma propre expérience, me confiant uniquement en Dieu, et le prenant au mot. Le malheur est que je me fie beaucoup plus à mon intelligence qu'à Dieu. Dans le domaine des sentiments, il faut que je marche à tâtons, sans rien voir ni sentir. Je dois faire triompher en moi la volonté de croire, et cela ne peut se faire que par un violent effort de ma part, pour me séparer de mes anciennes convictions, et m'accrocher à Dieu.

L'homme est fait pour aller beaucoup plus loin qu'il ne peut le concevoir lui-même. C'est Dieu qui m'attire à lui, et ma relation avec lui est personnelle et non intellectuelle. C'est grâce à l'action miraculeuse de Dieu qui vient au secours de ma volonté de croire, que les choses s'éclairent peu à peu, et je suis émerveillé du résultat.
Oswald Chambers

mercredi 21 décembre 2016

De la colère à l'amour


Il aura encore compassion de nous ; il mettra sous ses pieds nos iniquités, et il jettera tous nos péchés au profond de la mer. (Michée 7:19)


Dieu ne revient jamais de son amour pour nous, mais il revient souvent de sa colère. Son amour pour ses élus répond à sa nature ; sa colère à son devoir. Il aime parce qu'il est amour, il menace parce qu'il le juge nécessaire pour notre bien. Il aura de nouveau compassion des siens, car c'est à cela que le pousse son coeur rempli d'amour. Il aura pitié d'eux, leurs peines et les guérira.

Et puis, quelle promesse ! « Il mettra sous ses pieds nos iniquités. » Il en triomphera. Elles cherchent, il est vrai, à nous enlacer, mais le Seigneur, par sa main droite, nous donnera la victoire. Comme les Cananéens le furent autrefois, elles seront vaincues, placées sous ses pieds et détruites. Il saura éloigner la conséquence même de notre péché « Il jettera tous nos péchés, » oui toute l'armée de nos péchés, quelque nombreuse qu'elle soit, « il la jettera au profond de la mer, » ainsi qu'il le fit pour Pharaon et ses chariots. Seul son bras puissant est capable d'un miracle semblable. Ce n'est pas dans un haut-fond d'où ils pourront émerger et reparaître à nos yeux, mais dans la profondeur des eaux qu'ils seront précipités. Comme une pierre ils y descendront jusqu'au fond pour disparaître à toujours. Gloire soit rendue au Dieu de notre délivrance.

CH Spurgeon

Expérience ou révélation ?


Nous n'avons pas reçu l'esprit du monde, mais l'Esprit qui vient de Dieu, afin que nous connaissions les choses que Dieu nous a données par sa grâce. (1 Corinthiens 2:12)


La Réalité, c'est la Rédemption elle-même et non l'expérience que j'en fais. Mais la Rédemption ne signifie rien pour moi tant je ne puis la saisir de façon concrète. Quand je nais de nouveau, l'Esprit de Dieu me fait sortir de moi-même et de mes expériences personnelles, et m'identifie à Jésus-Christ. Si je reste confiné dans le monde étroit de mon expérience, c'est qu'elle n'est pas vraiment l'oeuvre de la Rédemption. Ce qui prouve que mon expérience est le fruit de la Rédemption, c'est qu'elle me détourne sans cesse de moi-même. Je ne regarde plus à mes impressions mais à la Réalité qui en est la cause. Mes expériences n'ont aucune valeur, si elles ne me conduisent pas à leur Source, qui est Jésus-Christ.

Si vous essayez d'enfermer le Saint-Esprit en vous, pour qu'il vous procure des émotions religieuses, vous verrez qu'il franchira toutes les barrières et vous ramènera au Christ historique et réel. Ne cultivez pas une expérience qui n'a pas sa source en Dieu et n'aboutit pas à la foi. Si vous le faites, votre expérience est anti-chrétienne, quelles que soient les visions que vous avez eues. Jésus-Christ est-il le Maître de vos expériences, ou bien essayez-vous de les gouverner à sa place ? Une de vos expériences vous tient-elle plus à coeur que le Seigneur lui-même ? Le temps viendra où grâce à Dieu, vous ne vous soucierez plus de vos expériences, car vous vous confierez pleinement en lui.

Ne vous laissez pas aller à parler de vos expériences ; la foi qui se confie en elle-même n'est pas la foi ; la foi qui se confie en Dieu est la seule véritable.

Oswald Chambers

mardi 20 décembre 2016

Hommes comme hommes ; Dieu comme Dieu


C'est moi, c'est moi qui vous console. Qui es-tu pour avoir peur de l'homme mortel qui mourra, et du fils de l'homme qui deviendra comme du foin ? Et tu as oublié l'Éternel qui t'a formée, qui a étendu les deux, qui a fondé la terre ; et tu t'es continuellement effrayée à cause de la fureur de celui qui te pressait, lorsqu'il s'apprêtait à te détruire. Et où est maintenant la fureur de celui qui te pressait ? (Ésaïe 51:12-13)


Prenons notre texte lui-même comme notre portion de ce jour. Inutile de le développer longuement. Toi qui trembles et qui crains, lis-le, crois-le, nourris-t'en, et présente-le à ton Dieu. Celui que tu redoutes, n'est après tout qu'un homme : tandis que celui qui te promet ses consolations et son secours est ton Dieu, ton Créateur, celui du ciel et de la terre. Sa protection puissante fait plus que te garantir d'un danger bien limité, du reste.

« Où est la fureur de ton oppresseur ? » Elle est dans la main du Seigneur. Cette colère n'est que celle d'une créature mourante ; elle passera en même temps que le souffle quittera ses narines. Pourquoi avoir peur d'un être qui est lui-même aussi frêle que nous. Ne déshonorons pas Dieu, en nous faisant un dieu d'un homme chétif, ce que nous pouvons faire, aussi bien par la crainte excessive que nous en avons, que par l'amour exagéré que nous lui portons. Traitons les hommes comme hommes et Dieu comme Dieu : ainsi nous marcherons paisiblement sur le sentier du devoir, craignant Dieu et n'ayant nulle autre crainte.

CH Spurgeon

Travailler comme Dieu le veut



Et moi, quand j'aurai été élevé de la terre, j'attirerai tous les hommes à moi. (Jean 12:32)


Bien peu d'entre nous comprennent vraiment pourquoi Jésus-Christ est mort. Si les hommes n'ont besoin que de sympathie, la croix n'est qu'une triste comédie ; elle n'était pas nécessaire. Ce dont le monde a besoin, ce n'est pas d'un "petit brin d'amour", mais d'une opération chirurgicale.

Quand vous êtes en présence d'une âme qui souffre spirituellement, pensez à Jésus-Christ sur la croix. Si. cette âme pouvait arriver à Dieu par un autre chemin, la croix serait inutile. Si vous croyez pouvoir aider les autres par votre sympathie ou votre compréhension, vous êtes un traître à Jésus-Christ. Vous devez veiller à ce que votre âme soit en étroite communion avec Dieu, et dans cette dépendance, communiquer la pensée de Dieu, mais jamais une pensée humaine qui laisse Dieu de côté. Aujourd'hui, on veut une religion aimable et facile !

La seule chose que nous ayons à faire est de présenter aux hommes Jésus-Christ crucifié ; que les regards soient continuellement dirigés vers lui seul. Toute doctrine qui n'est pas fondée sur la croix de Jésus nous égarera. Si le serviteur de Dieu lui-même a mis sa foi en Jésus-Christ, et compte sur la réalité de la Rédemption, ses auditeurs doivent se sentir concernés. Ce qui demeure et s'approfondit, c'est le contact vivant du serviteur de Dieu avec Jésus-Christ ; c'est de ce contact que tout dépend.

Le devoir du messager de l'Évangile est de dénoncer le péché et de révéler Jésus-Christ comme le Sauveur.

Oswald Chambers

lundi 19 décembre 2016

Des afflictions, mais aucuns os cassés


Il garde tous ses os ; pas un ne sera rompu. (Psaumes 34:21)


Cette déclaration se rapporte, d'après son contexte, au juste dans une grande affliction : « Le juste a des maux en grand nombre, mais l'Éternel le délivre de tous. » Il peut être meurtri et blessé dans sa chair, mais « aucun de ses os ne sera rompu. »

Grand encouragement pour l'enfant de Dieu dans l'épreuve, encouragement propre à le soutenir dans ses temps difficiles. Jusqu'ici, du reste, je reconnais pour ma part n'avoir pas reçu de dommage réel de mes diverses afflictions. Elles ne m'ont fait perdre ni la foi, ni l'espérance, ni l'amour. Au contraire, ces grâces, qui sont la force du caractère, n'ont fait qu'y gagner en intensité et en énergie. J'ai maintenant plus de connaissance, plus d'expérience, plus de patience, plus de stabilité que je n'en avais avant mes épreuves. Ma joie même n'a pas été détruite. La maladie ou les privations, l'humiliation, la calomnie ou l'opposition m'ont occasionné plus d'une meurtrissure ; mais maintenant elles sont guéries et aucun de mes os n'a été brisé. La raison n'en est pas difficile à connaître : si nous avons cette confiance, que le Seigneur garde tous nos os, nous pouvons être assurés qu'aucun ne sera brisé. »

Ne te chagrine donc pas, mon âme, si tu as quelque douleur à ressentir ; il n'y aura rien de brisé en toi. Supporte les afflictions, et confie-toi en l'Éternel qui te délivrera de toute conséquence fâcheuse.

CH Spurgeon

Insistons sur ce point


Je ne suis pas venu apporter la paix, mais l'épée. (Matthieu 10:34)


Ne témoignez pas de compassion à une personne dont la situation actuelle vous fait penser que Dieu est dur envers elle. La bonté de Dieu, au contraire, surpasse tout ce que nous pouvons concevoir, mais parfois nous devons être bourrus afin qu'il puisse manifester sa bonté. Si quelqu'un ne parvient pas à s'approcher de Dieu, c'est qu'il a en lui un interdit qu'il ne veut pas abandonner ! "Je reconnais que j'ai mal agi, mais je n'ai absolument pas l'intention d'abandonner ce que vous prétendez être un interdit." Il n'est pas possible d'avoir pitié de celui qui tient un tel raisonnement. Il faut que nous creusions jusqu'à la racine, même s'il y a opposition à notre message. On veut bien la bénédiction de Dieu, mais on refuse de sacrifier son péché.

Si Dieu se sert de vous, dénoncez impitoyablement le péché que Dieu a révélé ; coupez jusqu'à la racine, sinon il ne pourra pas y avoir de guérison. Faites pénétrer le message de Dieu, jusqu'à ce qu'il soit impossible de ne pas en tenir compte. Prenez les gens comme ils sont, afin de les rendre conscients de ce qui leur manque, puis dressez devant eux la volonté de Christ pour leur vie. Ils diront peut-être : "Nous ne pourrons jamais atteindre cet idéal" — "C'est pourtant la volonté de Jésus-Christ !" — "Mais comment pouvons-nous y arriver ?" — "Vous ne pourrez jamais, à moins d'avoir un Esprit nouveau." (Luc 11:13)

Pour que votre message soit utile, il faut que ceux à qui il s'adresse éprouvent déjà le besoin du salut. Il y a des milliers de gens dans ce monde, qui sont heureux sans Dieu. Pourquoi Jésus est-il venu si on peut être bon et heureux sans lui ? Parce que cette sorte de bonheur et de paix n'est pas authentique. Jésus-Christ est venu pour détruire toute fausse paix qui n'est pas fondée sur une communion personnelle avec lui.
Oswald Chambers

vendredi 16 décembre 2016

Expulsion divine


Tu dépossédera, les Cananéens, quoi qu'ils aient des chariots de fer, et quelque puissants qu'ils soient. (Josué 17:18)


C'est un grand encouragement à être valeureux que d'être assuré de la victoire, car c'est alors avec pleine confiance que le soldat part pour le combat et qu'il marchera là même où il n'aurait osé s'exposer. Nous qui avons à lutter avec le péché au dedans et autour de nous, soyons persuadés que nous pouvons obtenir la victoire, qui nous est donnée d'avance par Jésus-Christ, notre Sauveur. Nous ne partons pas pour reculer, mais pour vaincre. La grâce de Dieu nous est accordée dans sa toute puissance, afin que nous renversions le mal sous toutes ses formes. Nous sommes donc assurés du triomphe.

Certains de nos péchés trouvent dans notre constitution, nos habitudes, nos occupations ou nos associations, comme des chariots de guerre pour nous écraser, Mais, quoi qu'il en soit, nous surmonterons ces obstacles. Ils sont très forts et nous très faibles comparativement, mais au nom de Dieu nous les taillons en pièces. » Si un seul péché a domination sur nous, nous ne sommes pas les Affranchis du Seigneur. Un homme lié par une chaîne unique est encore un captif. Impossible d'aller au ciel avec un seul péché régnant en nous ; mais il est dit en parlant des saints : « Le péché n'aura pas de domination sur vous. » Levez-vous, frappez ces ennemis et détruisez tous leurs chariots. L'Éternel des armées est avec nous, et qui résistera à sa puissance qui détruit le péché ?
CH Spurgeon

Lutter devant Dieu

 

C'est pourquoi, prenez toutes les armes de Dieu... Faites en tout temps, par l'Esprit, toutes sortes de prières et de supplications. (Éphésiens 6:13,18)


Il vous faut lutter contre tout ce qui peut vous empêcher de vous approcher de Dieu ; vous luttez dans la prière, pour les autres ; mais ne dites jamais que vous luttez avec Dieu dans la prière ; cette expression n'est pas conforme à l'enseignement des Écritures. Si vous luttez avec Dieu, vous en resterez infirme jusqu'à la fin de vos jours. Si Dieu vient à vous d'une manière qui ne vous plaît pas, et que vous luttez avec lui comme Jacob, il sera forcé de vous "déboîter la hanche". N'essayez pas d'affronter Dieu de la sorte, mais luttez devant Dieu contre tout ce qui s'oppose à lui, et il vous rendra plus que vainqueur. Une telle lutte a des répercussions dans le Royaume de Dieu. Si vous me demandez de prier pour vous, sans que je sois pleinement fondé en Christ, ma prière ne servira à rien. Mais si je le suis, ma prière ne peut manquer d'efficacité. La prière ne peut avoir d'effet que si rien ne me sépare de Christ. "C'est pourquoi, revêtez-vous de toutes les armes de Dieu."

Il faut toujours faire une distinction entre l'ordre établi par Dieu et les événements qu'il permet. Notre réaction même nous intègre dans l'ordre voulu par Dieu. "Toutes choses concourent au bien de ceux qui aiment Dieu", de ceux qui se soumettent à son ordre, qui répondent à l'appel de Dieu en Jésus-Christ. C'est au travers des événements permis par Dieu qu'il révèle ses enfants au monde. Ne soyons pas sans réactions, indifférents aux circonstances, disant à tout propos : "Oh ! c'est la volonté de Dieu !"

Nous ne devons pas faire semblant de lutter devant Dieu, ni lutter contre Dieu, mais lutter en présence de Dieu avec les événements. Nous n'avons pas à nous étendre, paresseusement, mais à nous lancer dans le combat, grâce aux forces qu'il a préparées pour que nous nous en saisissions.

Oswald Chambers

jeudi 15 décembre 2016

Paix mondiale


Il forgeront leurs épées en hoyaux et leurs hallebardes en serpes. Une nation ne lèvera plus l'épée contre l'autre, et ils ne s'adonneront plus à faire la guerre. (Ésaïe 2:4)


Oh, puissent ces jours heureux paraître bientôt ! Actuellement les nations sont lourdement armées et inventent de nouveaux engins de plus en plus destructifs, comme si la gloire suprême de l'homme était d'anéantir des myriades de ses semblables. Mais la paix prévaudra un jour, et cela, à tel degré que les instruments de carnage seront forgés à nouveau pour être employés à un but pacifique.

Comment semblable merveille se fera-t-elle ? Par le commerce, la civilisation, l'instruction, ou l'arbitrage ? Nous ne le croyons pas. Les expériences passées nous défendent toute confiance dans de si faibles moyens. Non, la paix ne sera établie que par le règne du Prince de la Paix. Il doit enseigner le peuple par son Esprit, renouveler les coeurs par sa grâce et y régner par sa puissance suprême. Alors seulement, les êtres humains cesseront de frapper et de tuer. L'homme est un monstre quand son sang est excité, et le Seigneur Jésus seul peut faire de cette bête fauve un agneau. C'est en renouvelant le coeur de l'homme qu'il apaise ses passions sanguinaires. Que tous les lecteurs de ce livre s'unissent donc pour demander que ce règne de paix s'établisse sans plus de retard, mettant un terme aux haines et aux maux de l'humanité, et que la concorde et l'amour se répandent sur le monde entier.

CH Spurgeon

Exprimer de son mieux la parole divine


Efforce-toi de te présenter devant Dieu comme un homme éprouvé, un ouvrier qui n'a point à rougir, qui dispense droitement la parole de la vérité. (2 Timothée 2:15)


Si vous éprouvez des difficultés à exprimer votre pensée sur un point quelconque, faites des efforts jusqu'à ce que vous y parveniez. Si vous ne le faites pas, quelqu'un, par votre faute, sera spirituellement appauvri jusqu'à la fin de ses jours. Efforcez-vous de vous expliquer à vous-même quelque vérité divine, et Dieu se servira de cette réflexion pour éclairer quelqu'un d'autre. N'ayez pas peur du pressoir de Dieu, où sont écrasés les raisins de sa vigne. Il faut vous efforcer de trouver les mots justes pour exprimer ce que vous avez vécu vous-même, et le moment viendra où ce que vous exprimez sera comme un vin généreux fortifiant une personne éprouvée. Mais si la paresse vous fait dire : "Je ne vais pas me fatiguer à exprimer ces choses moi-même, je dirai ce que d'autres en ont dit", non seulement ce que vous direz ne vous sera pas bénéfique, mais cela ne fera de bien à personne. Trouvez vos propres mots pour communiquer ce que vous croyez être la vérité de Dieu, et vous lui permettrez ainsi de la transmettre à quelqu'un d'autre.

Exercez votre esprit à réfléchir, même aux vérités qui vous semblent évidentes. Une conviction n'est vraiment personnelle que si nous avons souffert pour l'acquérir. Celui qui vous fait du bien n'est pas celui qui vous apprend ce que vous ne saviez pas auparavant, mais celui qui vous donne l'explication claire d'une vérité qui préoccupait votre esprit, et que vous n'arriviez pas à exprimer.
Oswald Chambers

mercredi 14 décembre 2016

Rien ne sera plus usé


Celui qui était assis sur le trône dit : Voici, je vais faire toute chose nouvelles. (Apocalypse 21:5)


Gloire soit à son Nom. Toutes choses ont besoin d'être renouvelées, car toutes ont été usées et ruinées par le péché. Il est temps que le vieux vêtement soit roulé et mis de côté, et que la création mette sa parure de sabbat. Mais personne, excepté le Seigneur qui les a créées, ne peut faire toutes choses nouvelles car il faut autant de puissance pour tirer du mal, que pour tirer du néant. Jésus, notre Seigneur, a entrepris, cette tâche, et il a toute capacité pour l'amener à complet achèvement. Son travail a déjà commencé, et, depuis des siècles, il est occupé à renouveler le coeur des hommes et à restaurer la société. Bientôt toute la constitution des gouvernements humains, comme la nature de l'homme, sera changée par sa grâce ; et un jour viendra enfin, ou notre corps lui-même sera créé à nouveau et ressuscitera semblable à son corps glorieux.

Quelle joie que d'appartenir à ce royaume dans lequel toutes choses auront été faites nouvelles par la puissance de notre Roi ! Nous ne périssons pas, mais nous nous hâtons vers une vie plus glorieuse. Notre glorieux Seigneur défie l'opposition des puissances du mal, il accomplit son plan et crée tout à nouveau, nous-mêmes, comme tout ce qui nous entoure ; et la beauté de, cette nouvelle création dépassera encore la perfection de celle qui sortit autrefois de ses mains.

CH Spurgeon

La vie selon Dieu


Je vous laisse la paix, je vous donne la paix. Que votre coeur ne se trouble pas. (Jean 14:27)


Chaque fois que se présente une difficulté dans notre vie spirituelle, nous sommes tentés d'accuser Dieu. Mais en réalité c'est nous qui sommes en cause ; il y a en nous quelque interdit que nous ne voulons pas ôter. Dès que nous arrachons le mal, tout devient lumineux. Aussi longtemps que nous sommes partagés entre le service de Dieu et le culte de nous-mêmes, les difficultés surgissent. Il faut que nous ayons une attitude de confiance et d'abandon complet à Dieu. Alors rien ne nous empêche d'avoir une vie sainte. Les difficultés surviennent lorsque nous voulons usurper, à notre profit, l'autorité du Saint-Esprit.

Toutes les fois que nous obéissons à Dieu, il marque son approbation en nous donnant une paix profonde. Ce n'est pas une paix selon le monde, c'est la paix de Jésus. Lorsque vous n'avez pas cette paix, attendez-la avec confiance, ou cherchez la raison pour laquelle elle est absente. Si vous agissez par emballement, ou par point d'honneur, la paix de Jésus ne vous sera pas donnée. Il n'y a en vous ni simplicité, ni confiance en Dieu, parce que l'esprit de simplicité est engendré par le Saint-Esprit, et non par notre volonté.

Chaque fois que je cesse d'obéir, les doutes me gagnent. Lorsque j'obéis à Dieu, les problèmes qui se posent à moi ne concernent pas mes relations avec lui. Ce sont des questions qui tiennent mon esprit en éveil, et le rendent attentif aux merveilles de la révélation divine. Tout ce qui surgit entre Dieu et moi vient d'une désobéissance. Mais tous les problèmes — et ils sont nombreux —, qui jalonnent le chemin de l'obéissance, font grandir mon émerveillement, parce que je sais que Dieu connaît les réponses, et que je ne tarderai pas à voir les solutions qu'il a trouvées.

Oswald Chambers

mardi 13 décembre 2016

Le soir éclatant de lumière


Il ne sera ni jour ni nuit, mais sur le soir il y aura de la lumière. (Zacharie 14:7)


Il est surprenant qu'il puisse en être ainsi, car tout fait prévoir que le ciel s'assombrira vers le soir. Mais Dieu peut agir d'une manière toute différente de ce que nous craignons ou de ce que nous espérons, et faite pour nous étonner, en sorte que nous louions la souveraineté de sa grâce. Non, il n'en sera pas pour nous selon que nos coeurs nous l'annoncent ; 1'obscurité n'ira pas s'épaississant jusqu'à minuit, mais le jour éclatera soudain à nos yeux. Ne désespérons jamais ; mais, dans nos pires moments, confions-nous en l'Éternel qui changera les ténèbres de l'ombre de la mort en aube du matin. C'est quand la corvée des Israélites est doublée que Moïse apparaît, et quand la tribulation est à son comble, que la délivrance surgit.

La promesse est là pour nous aider à prendre patience. La complète lumière ne brillera peut-être pas jusqu'à ce que la longue attente nous ait fait perdre l'espérance. Pour le méchant le soleil se couche tandis qu'il fait encore jour ; mais la lumière se lève pour le juste quand il est encore nuit. N'attendrons-nous pas patiemment le jour céleste ? Il sera long à venir peut-être, mais il est digne de notre attente.

Et maintenant, mon âme, réjouis-toi en Celui qui veut te bénir dans la vie et dans la mort, d'une manière qui surpassera tout ce que tu as jamais vu ou espéré.
CH Spurgeon

La prière d'intercession

Il faut toujours prier, et ne point se relâcher. (Luc 18:1)


L'intercession est impossible si nous ne croyons pas à la réalité de la Rédemption. Car alors, notre intercession ne serait qu'une vaine sympathie, qui ne ferait qu'encourager les gens à rester tranquillement là où ils sont, loin de Dieu. Intercéder, c'est présenter à Dieu la personne pour laquelle on intercède jusqu'à ce que Dieu intervienne. Intercéder, c'est achever ce qui manque aux souffrances de Christ, et c'est pourquoi il y a si peu d'intercesseurs. On dit qu'intercéder, c'est se mettre à la place de la personne pour laquelle on prie. Non ! C'est s'efforcer de voir les choses du point de vue de Dieu.

En tant que serviteur de Dieu, veillez à rester à l'écoute des directives divines, sinon, vous serez débordé. Si vous vous perdez dans des connaissances inutiles au-delà de ce que Dieu a voulu vous donner, il vous est difficile de prier, tant est grande la misère qui vous entoure, elle vous empêche de voir l'essentiel.

Nous avons le devoir de présenter à Dieu tous nos problèmes mais nous dérobons à ce devoir en nous lançant dans l'activisme. Nous accomplissons des tâches visibles mais négligeons l'intercession. Elle est cependant la seule activité qui ne comporte pas de piège, car elle nous maintient en contact direct avec Dieu.

Lorsque nous intercédons, prenons garde de ne pas nous contenter d'un semblant de vie spirituelle : la relation profonde avec la vie de Dieu doit être établie. Que de gens, Dieu a placés sur notre chemin, sans que nous ayons rien fait pour eux ! Lorsque nous prions, en nous appuyant sur la Rédemption, notre intercession permet à Dieu d'agir comme il ne pourrait le faire autrement.

Oswald Chambers

vendredi 9 décembre 2016

Le tout de la foi


Jésus lui dit : Si tu le peux croire, toutes choses sont possibles pour celui qui croit. (Marc 9:23)


Notre incrédulité est toujours le plus grand obstacle de notre vie ; de fait, c'est là la seule vraie difficulté qui s'oppose à notre prospérité et notre progrès spirituels. Le Seigneur peut toutes choses ; mais une fois qu'il établit cette règle, qu'il nous sera fait selon notre foi, notre incrédulité lie, dès lors, les mains à sa toute-puissance.

Oui, la ligue des puissances du mal sera dispersée, si seulement nous croyons. La vérité méprisée relèvera la tète quand nous aurons confiance dans le Dieu de vérité. Nous pourrons, avec notre charge de peines, traverser sains et saufs les vagues de la détresse si nos reins sont entourés de la ceinture de la paix attachée par les mains de la confiance.

Qu'y a-t-il que nous ne puissions croire ? Tout est-il donc possible, excepté de croire en Dieu ? Voici, il est toujours vrai ; ne le croirons-nous pas ? Il est toujours fidèle à sa Parole ; n'aurons-nous pas confiance ? Pour le coeur dont l'état est vraiment sain, la foi ne coûte pas d'effort ; et il lui devient aussi naturel de se reposer sur Dieu qu'à l'enfant de s'appuyer sur son père.

Mais le mal est que nous pouvons croire Dieu pour tout, excepté pour la pressante épreuve du moment présent. Voilà notre folie et notre péché. Secouons donc notre incrédulité et confions à Dieu notre fardeau, notre travail, notre besoin actuels. Cela fait, il se chargera du reste.

CH Spurgeon

Le sacrifice complet de nous-mêmes

 

Ceux qui sont à Jésus-Christ ont crucifié la chair, avec ses passions et ses désirs. (Galates 5:24)


La vie naturelle n'est pas en elle-même une vie de péché. Le péché, lui, est une abomination dont nous devons être entièrement purifiés ; nous ne devons plus rien avoir de commun avec lui. Le péché est du domaine de l'enfer et du diable ; moi, comme enfant de Dieu, je suis du ciel, je dépends de Dieu.

La question primordiale n'est pas que j'abandonne le péché, mais que j'abandonne mon droit sur moi-même, mon indépendance naturelle et mon assurance orgueilleuse. C'est là que la lutte s'engage. Ce sont les choses justes, nobles et bonnes aux yeux de l'homme naturel, qui nous empêchent d'accéder à ce que Dieu considère comme meilleur. Lorsque nous nous rendons compte que les vertus naturelles nous empêchent de nous abandonner à Dieu, nous livrons le plus grand combat que le chrétien puisse connaître. Bien peu, parmi nous, se laissent entraîner vers ce qui est sordide, vil et franchement mauvais. Mais en nous le bon est aux prises avec le meilleur. Plus nous nous élevons sur l'échelle des vertus humaines, plus nous nous opposons intérieurement à Jésus-Christ. "Ceux qui sont à Christ ont crucifié la chair." Ce n'est pas un fragment de votre nature humaine qui doit être crucifié, mais toute votre nature. Jésus a dit : "Si quelqu'un veut être mon disciple, qu'il renonce à lui-même", c'est-à-dire à tous ses droits sur lui-même. Pour consentir à ce renoncement, il faut avoir découvert qui est réellement Jésus-Christ. Ne reculez pas devant le sacrifice de votre indépendance.

"L'homme naturel" n'a rien de spirituel, et pour qu'il le devienne, il faut qu'il soit offert en sacrifice. Si nous n'acceptons pas résolument de sacrifier le "naturel", le "surnaturel" ne pourra jamais s'incarner en nous.
Oswald Chmbers

jeudi 8 décembre 2016

Suivre mène à l'honneur


Si quelqu'un me sert, qu'il me suive ; et où je serai, celui qui me sert y sera aussi ; et si quelqu'un me sert, mon Père l'honorera. (Jean 12:26)


C'est l'imitation qui constitue le service le plus élevé. Si nous voulons être des serviteurs de Christ, nous devons être ses disciples. Agir comme Jésus aurait agi est le moyen le plus sûr de faire honneur à son nom. Que chaque jour j'aie ce but en vue.

Si je suis les pas de Jésus, j'aurai sa compagnie ; si je marche constamment avec lui, je finirai par lui ressembler. Je m'efforcerai donc de le suivre ici-bas, et, au temps convenable, selon sa parole, il me prendra, afin que je sois a lui là-haut. C'est après avoir souffert sur la terre que notre Sauveur est monté sur son trône, et nous aussi

Si nous souffrons avec lui sur la terre,
Nous régnerons avec lui dans les cieux.
L'issue de la vie de notre Maître sera l'issue de la nôtre, et si nous sommes maintenant avec lui dans son humiliation, nous serons avec lui dans sa gloire. Prends donc courage, mon âme ; pose tes pieds dans les empreintes sanglantes laissées par ton divin Chef. Mais le Père honorera, dit Christ, ceux qui servent le Fils. S'il me voit fidèle à Jésus, il me donnera une marque de faveur et m'honorera pour l'amour de son Fils. Aucun honneur ne peut valoir celui-là. Les souverains ne décernent que des honneurs fugitifs : la substance de la gloire est entre les mains du Pare. Attache-toi donc à ton Sauveur plus étroitement que jamais.
CH Spurgeon

Dieu ne fait pas acception de personne

 

Par une seule offrande, il a amené à la perfection pour toujours ceux qui sont sanctifiés. (Hébreux 10:14)


Si nous pensons être pardonnés parce que nous regrettons nos péchés, nous foulons aux pieds le Fils de Dieu. La seule explication possible du pardon de Dieu, et de l'insondable mystère de l'oubli de nos péchés, c'est la mort de Jésus-christ. Notre repentance est seulement le résultat de la connaissance que nous prenons de cette Expiation, qu'il a accomplie pour nous. "Jésus-Christ a été fait pour nous sagesse, justice, sanctification et rédemption." Lorsque nous comprenons que Christ est tout cela pour nous, la joie parfaite de Dieu nous envahit. Mais quand cette joie est absente, la sentence de mort n'est pas encore levée.

Oui que nous soyons, quoi que nous ayons fait, la communion entre nous et Dieu est pleinement rétablie par la mort de Jésus-Christ. Rien d'autre ne peut produire cette réconciliation. Elle n'est pas obtenue parce que Jésus-Christ plaide en notre faveur, mais parce qu'il est mort pour nous. Nous n'avons pas à gagner cette grâce, mais à l'accepter. Ceux qui refusent délibérément d'accepter la croix frappent à une autre porte que celle que Jésus a ouverte. "Je ne veux pas accepter de passer par là ; il est trop humiliant d'être accueilli comme un pécheur." La Bible répond : "Il n'y a pas d'autre Nom..." La sévérité apparente de Dieu révèle en réalité son amour, puisque le chemin vers lui est ouvert à tous. "Nous avons la rémission de nos péchés par son sang." Accepter pour nous-même la mort de Jésus, c'est accepter que soit mis à mort, en nous, tout ce qui est contraire au caractère et à la personne de Jésus. Dieu n'est juste en sauvant des hommes méchants et mauvais que parce qu'il a le pouvoir de les rendre bons. Le Seigneur ne prétend pas que tout va bien en nous alors que tout va mal. L'expiation, c'est l'oeuvre par laquelle Dieu rend saint l'homme pécheur, à cause de la mort de Jésus.
Oswald Chambers

mercredi 7 décembre 2016

Il donne la force ; bénit par la paix


L'Éternel donnera de la force à son peuple l'Éternel bénira son peuple par Sa paix. (Psaumes 29:11)


David venait d'entendre la voix de Dieu dans une tempête, et avait reconnu sa puissance dans l'ouragan qu'il nous décrit ; et maintenant, pendant le calme, qui suit l'orage, il sent que cette puissance étonnante qui ébranlé le ciel et la terre est la force qui est promise aux élus.

Celui qui marque à aigle son chemin dans les airs donnera à ses rachetés les ailes de l'aigle ; celui dont la voix fait trembler la terre épouvantera les ennemis de ses saints, et procurera la paix à ses enfants. Pourquoi sommes-nous faibles nous avons la force divine à notre disposition ? Comment sommes-nous troublés quand la paix du Seigneur nous est assurée ? Jésus, le Dieu puissant, est nôtre force : Revêtons-nous de lui pour le service qu'il nous demande. Jésus, notre Sauveur bien-aimé, est aussi notre paix : reposons-nous sur lui et faisons cesser nos craintes. Béni soit-il de ce qu'il veut être notre force et notre paix dès main tenant et pour toujours.

Ce même Dieu qui est monté sur les ailes du vent dans les jours de tempête, dominera aussi nos orages et nos tribulations, et y fera succéder dans peu des jours paisibles. Nous aurons sa force dans les jours d'ébranlement et des chants aux heures de soleil. Chantons donc à Dieu, notre force et notre paix. Chassons les pensées sombres et renaissons à la foi et à l'espérance.
CH Spurgeon

La repentance


La souffrance conforme au dessein de Dieu produit une repentance salutaire, dont on ne se repent pas. (2 Corinthiens 7:10)


La conviction de péché est un sentiment qui saisit rarement le coeur de l'homme. C'est pourtant la porte qu'il faut franchir pour connaître Dieu. Jésus dit que lorsque le Saint-Esprit viendra, il convaincra de péché. Quand le Saint-Esprit éveille la conscience d'un homme et le met en présence de Dieu, ce ne sont pas ses relations avec les hommes qui le tourmentent, mais sa relation avec Dieu. — "J'ai péché contre toi, contre toi seul, et j'ai fait ce qui est mal à tes yeux." La conviction du péché, le miracle du pardon et la sainteté, sont si étroitement liés, qu'on peut affirmer que l'expérience du pardon conduit à la sainteté. Celui qui est pardonné en donne la preuve en changeant de vie, par la grâce de Dieu. On peut éprouver du remords de ses erreurs, être dégoûté de soi-même, mais la véritable repentance nous amène toujours à dire : "J'ai péché." Lorsqu'un homme le dit de tout son coeur, il est certain que c'est Dieu qui a agi en lui.

L'accès au Royaume de Dieu passe par les angoisses de la repentance qui réduit à néant la bonne opinion que nous avons de nous-mêmes. C'est alors que le Saint-Esprit peut commencer à révéler le Fils de Dieu dans notre vie. Cette vie nouvelle se manifeste par une repentance consciente et une inconsciente sainteté. La repentance est la base de départ de la vie chrétienne. À strictement parler, un homme ne peut pas se repentir quand il le veut : la repentance est un don de Dieu. Les vieux Puritains avaient coutume de prier pour "le don des larmes". Si vous cessiez de con naître la vertu de la repentance, vous seriez dans les ténèbres. Examinez-vous pour voir si vous savez encore ce que c'est de s'affliger sur son péché.

Oswald Chambers

mardi 6 décembre 2016

Passer à travers sans être englouti

Quand tu passeras par les eaux, je serai avec toi, et quand tu passeras par les fleuves, ils ne te noieront point ; quand tu marcheras dans le feu, tu ne seras point brûlé, et la flamme ne t'embrasera point. (Ésaïe 43:2)


Ici, pas de pont : nous avons à passer au travers des eaux et devons sentir la force du courant. Pour traverser ces flots, la présence de Dieu vaut mieux qu'une barque. Il faut que nous soyons éprouvés, mais le triomphe nous est assuré, car l'Éternel lui-même, plus puissant que de grandes eaux, sera avec nous. Quand, dans toute autre circonstance, il se tiendrait à distance des siens, le Seigneur sera sûrement avec eux au milieu des difficultés et des dangers. Les peines de cette vie peuvent atteindre un niveau extraordinaire, mais le Seigneur sera à la hauteur de tous les besoins.

Les ennemis de Dieu peuvent susciter sur notre chemin maints dangers, tels que des persécutions ou de cruelles moqueries, qui sont pour nous comme une fournaise ardente. Mais nous marcherons au travers de cette flamme. Dieu étant avec nous, nous n'en serons point brûlés ; même l'odeur du feu ne passera point sur nous.

Oh ! Sécurité merveilleuse de ces pèlerins, fils du ciel et marchant vers le ciel ! Les flots ne peuvent les noyer, le feu ne peut les consumer. Ta présence, ô Dieu, est la protection de tes saints au milieu de tous les périls de la route. En toute confiance, Seigneur, je me remets entre tes mains et mon esprit trouve en toi un tranquille repos.
 
CH Spurgeon

L'arc dans les nuées


J'ai placé mon arc dans la nue, et il servira de signe d'alliance entre moi et la terre. (Genèse 9:13)


C'est la volonté de Dieu que les hommes entrent en relation étroite avec lui, et les alliances qu'il traite avec nous tendent à ce but. "pourquoi Dieu ne me sauve-t-il pas" ? demandez-vous. Il vous a sauvé, mais vous n'êtes pas encore entré en rapport avec lui. "Pourquoi Dieu ne fait-il pas pour moi ceci, ou cela ?" il l'a fait, mais la question est celle-ci : Vous êtes-vous conformés à ses désirs ? Toutes les grâces de Dieu sont là à notre portée, mais nous ne pourrons les saisir qu'une fois entrés dans l'alliance de Dieu.

Attendre que Dieu se manifeste est le comble de l'incrédulité ; cela prouve que vous attendez qu'il agisse pour croire en lui. Dieu a pris les devants en nous offrant son alliance ; nous devons faire le pas nécessaire pour l'accepter. Il s'agit d'avoir foi en Dieu, de lui faire confiance, et c'est la chose la plus difficile. Nous n'avons vraiment foi qu'en nous-mêmes, en nos propres sentiments... Je ne crois en Dieu que lorsqu'il a mis dans ma main la chose même que je désire ; et alors, je proclame : "Maintenant, je crois." Ce n'est pas cela, la foi, "Regardez à moi, et soyez sauvés", dit l'Éternel.

Quand j'accepte réellement les termes de l'alliance de Dieu, et que je m'abandonne à lui entièrement, il n'y a plus en moi aucune idée humaine de mérite, mais je suis submergé par le sentiment d'être entré dans la pleine communion avec Dieu, et tout rayonne de paix et de joie.
 
Oswald Chambers

lundi 28 novembre 2016

La source qui jallit


Celui qui boira de l'eau que le lui donnerai, n'aura jamais soif. (Jean 4:14)


Celui qui croit en Jésus trouve en lui la plénitude dès maintenant et pour toujours. Il a en Christ une source de joie, une fontaine de consolation, où il puise le contentement et le bonheur. Mettez-le dans une prison, il y trouvera une compagnie ; menez-le dans un désert aride, il y mangera le pain céleste ; éloignez-le de toutes ses relations, il rencontrera l'Ami qui est plus attaché qu'un frère. Que son abri lui manque soudain, il se réfugie derrière le Rocher des siècles ; que ses espérances terrestres s'écroulent, il demeurera ferme, bien appuyé sur le Seigneur.

Tant que Jésus n'y est pas entré, le coeur est aussi insatiable que la tombe ; mais alors il devient une coupe débordante, car la plénitude qui est en Christ le remplit. Le vrai croyant est si complètement satisfait en Jésus, qu'il ne désire rien de plus, sinon de boire, toujours plus avidement à cette fontaine de vie. C'est cette douce soif que tu ressentiras désormais, cher enfant de Dieu, soif dénuée de souffrance, qui n'est que le désir de pénétrer plus profondément dans l'amour de ton Sauveur. La connais-tu ? Trouves-tu en Jésus la réponse à tous tes besoins, tellement que tu n'en aies plus d'autre que de le connaître mieux et de vivre dans une intimité plus complète avec lui ? Viens à cette source, et puises-y gratuitement l'eau de la vie. Jésus ne trouvera jamais que tu en prennes trop. Bien-aimé, bois-en abondamment.
CH Spurgeon

Le bienfait du dénuement


...gratuitement justifiés par sa grâce. (Romains 3:24)


La Bonne Nouvelle de la grâce de Dieu éveille fréquemment une ardente aspiration mais en même temps une profonde répulsion, parce que le message qu'elle nous apporte nous irrite. L'homme est fier de pouvoir donner tant et plus ; mais recevoir comme un mendiant, c'est autre chose. "Je donnerai ma vie comme martyr s'il le faut, je me dévouerai tout entier, je ferai n'importe quoi, mais ne m'humiliez pas en me mettant sur le même pied que le plus grand des pécheurs qui n'a qu'à accepter le don du salut par Jésus-Christ."

Il faut que nous comprenions que nous ne pouvons rien mériter ou obtenir de Dieu par nos efforts. Il faut le recevoir comme un cadeau gratuit, ou bien nous en passer. Le plus grand bienfait spirituel, c'est de reconnaître notre dénuement. Jusqu'à ce que nous en arrivions là, le Seigneur ne peut rien pour nous. Il ne peut intervenir tant que nous croyons pouvoir nous suffire à nous-mêmes. C'est par la porte du dénuement que nous entrons dans son Royaume. Tant que nous croyons être riches, tant que nous possédons quelque capital d'orgueil, quelque indépendance, Dieu ne peut rien pour nous. C'est seulement lorsque nous avons faim de vie spirituelle, que nous recevons le Saint-Esprit. Le Saint-Esprit nous communique comme un don la nature divine ; il fait vivre en nous la vie puissante de Jésus, qui, pénétrant notre âme, nous élève jusqu'à sa hauteur, dans le royaume de Jésus (Jean 3:5).
 
Oswald Chambers

dimanche 27 novembre 2016

Se reposer dans sa présence

 

Et l'Éternel dit : Ma face ira, et le te donnerai du repos. (Exode 33:14)


Précieuse parole que celle-ci ! Seigneur, donne-moi de me l'approprier personnellement.

Nous pouvons être appelés à quitter notre demeure, car ici-bas nous n'avons pas de cité permanente. Il arrive souvent que nous nous voyons subitement obligés de quitter les lieux où nous semblons être le mieux établis. Or, à ce mal pénible, nous avons ici le remède. La face du Seigneur lui-même vient nous accompagner. Sa face, c'est sa faveur, sa présence, ses soins, sa garde, sa puissance qui nous suivent dans tous nos pas. C'est là tout ce dont nous avons besoin, car cela inclut toutes choses. Si Dieu est présent avec nous ; nous avons avec lui le ciel et la terre. Viens avec moi, Seigneur, puis dirige-moi où tu voudras.

Mais notre espoir est de trouver un lieu de repos. Le texte le promet. Nous aurons le repos que Dieu seul donne, qui procède de lui et dans lequel il nous garde. Sa présence nous donnera le repos, déjà pendant notre, marche, et même dans la bataille. REPOS mot trois fois béni. L'homme mortel peut connaître le repos ? Qui, car en voici la promesse, et par la foi, nous pouvons le demander.

Le repos nous vient du Consolateur, du Prince de la Paix, du Père de gloire qui, le septième jours s'est reposé de toutes ses oeuvres. Être avec Dieu, c'est là le repos dans son sens le plus étendu. Seigneur, tu es avec moi, et je suis en repos.
CH Spurgeon

Consacrez à Dieu votre énergie spirituelle


...la croix de Notre Seigneur Jésus-Christ... par qui le monde est crucifié pour moi, comme je le suis pour le monde. (Galates 6:14)


Concentrer ma pensée sur la Croix du Christ, ce n'est pas devenir un de ces piétistes préoccupés uniquement de leur propre sainteté. C'est au contraire me préoccuper toujours davantage de la cause de Christ. Le Seigneur n'a été ni un reclus, ni un ascète. Il ne s'est pas coupé de la société mais, intérieurement, il en était détaché. Sans être distant, il vivait néanmoins dans une autre sphère. Son mode de vie était celui de chacun, aussi les gens religieux de son temps l'appelaient-ils mangeur et buveur. Cependant rien n'a pu faire obstacle à l'entière consécration de son énergie spirituelle.

Une contrefaçon de la consécration consiste à chercher à mettre en réserve de l'énergie spirituelle, dans le but de s'en servir plus tard, mais c'est là une erreur fatale. Pour un grand nombre de chrétiens, le Saint-Esprit les a affranchis de leur pêché, mais il n'y a chez eux ni libération, ni épanouissement. Le genre de vie religieuse que nous rencontrons si souvent aujourd'hui n'a rien de commun avec la robuste sainteté de Jésus-Christ. "Je ne te prie pas de les ôter du monde, mais de les préserver du mal." Nous devons vivre dans le monde, sans lui appartenir.

Employons notre énergie spirituelle au service de Dieu et de notre prochain. La consécration c'est notre part, la sanctification, c'est l'affaire de Dieu, préoccupons-nous donc en premier lieu des intérêts de Dieu. Lorsque se pose à nous un problème difficile, demandons-nous ce qui peut promouvoir la cause de Jésus-Christ.
Oswald Chambers

jeudi 24 novembre 2016

Pardon et rémission


Il ne conteste pas à perpétuité et il ne garde pas sa colère pour toujours. (Psaumes 103:9)


DIEU devra quelquefois contester et reprendre de pauvres enfants égarés comme nous le sommes, sans quoi il ne serait pas un vrai Père. Les réprimandes font souffrir les coeurs sincères, car ils sentent alors combien profondément ils l'ont offensé, et combien réellement ils méritent son déplaisir. Nous qui savons ce que sont ses corrections, nous nous inclinons devant le Seigneur, en pleurant d'avoir attiré sa colère.

Mais quel soulagement de penser que cette colère ne dure pas à toujours. Si nous nous repentons vraiment, et nous tournons à nouveau vers lui avec des coeurs brisés à cause du péché, décidés à rompre avec lui, il nous enverra aussitôt le sourire de sa face. Il ne prend point plaisir à diriger vers nous un front sévère, car il nous aime trop pour cela ; et sa joie, c'est de nous rendre pleinement joyeux.

Cherchons donc sa face, sans nous désespérer, ni nous décourager. Aimons le Dieu qui nous reprend, car dans peu nous pourrons chanter : « Ta colère s'est détournée et tu m'as consolé. » Arrière donc, tristes présages, noirs corbeaux qui troublez mon âme. Entrez, vous, colombes joyeuses, espoirs lumineux, souvenirs bénis ! Le Juge qui nous a fait grâce, autrefois, est maintenant le Père qui nous pardonne encore dans sa bonté, afin que nous puissions nous réjouir en son inaltérable amour et goûter sa tendresse infinie.

CH Spurgeon

Regardez à Dieu


Voici, comme les yeux des serviteurs sont fixés sur la main de leur maître... ainsi nos yeux se tournent vers l'Éternel, notre Dieu. (Psaumes 123:2)


Ce verset dépeint une attitude de pleine confiance en Dieu. De même que les yeux du serviteur étaient rivés sur son maître, nos yeux sont fixés sur Dieu, et "le bras de l'Éternel" se révèle à nous (Ésaïe 53:1). Nous commençons à faiblir spirituellement dès que nous cessons de fixer les yeux sur lui. Et cette faiblesse ne vient pas tant du dehors que de notre imagination même, qui nous fait dire : "Je me demande si je n'ai pas visé trop haut, en voulant me hisser jusqu'à Dieu, au lieu de me contenter d'être comme tout le monde." Non, soyons persuadés que notre effort vers Dieu ne sera jamais trop grand.

À un moment donné, par exemple, vous avez combattu pour la cause de Dieu, et par le témoignage de l'Esprit vous avez su que Dieu vous approuvait. Mais les semaines, les années ont passé, et finalement vous en êtes arrivé à cette conclusion : "Après tout, je crois que j'ai été un peu trop ambitieux." Là-dessus, vos amis viennent vous faire entendre le langage de la raison : "On sentait bien que vous dépassiez la mesure en nous parlant de ce réveil, c'était un élan passager ; vous ne pouvez soutenir un tel effort, Dieu ne vous le demande pas !" Et vous dites : "Décidément, j'ai vu trop grand." Il semblerait que ce soit le langage de l'humilité, mais en réalité vous ne vous fiez plus à Dieu, mais à l'opinion courante. Aussi courez-vous le danger de ne plus lever les yeux vers lui.

Il faut que Dieu vous arrête brusquement pour que vous vous rendiez compte que vous avez quitté la bonne route. Chaque fois que vous vous sentez faiblir, portez-y remède aussitôt. Reconnaissez que quelque chose s'est glissé entre vous et Dieu, et remettez tout en ordre, sans tarder.

Oswald Chambers

mercredi 23 novembre 2016

L'acquisition de la persévérance


L'Éternel, ton Dieu, arrachera ces nations de devant toi peu à peu. (Deutéronome 7:22)


Ne nous attendons pas à gagner des victoires pour le Seigneur Jésus d'un seul coup. Les principes de mal et les pratiques mauvaises ont la vie dure. Dans tel endroit, il faut des années de travail pour chasser un seul des nombreux vices qui souillent ses habitants. Mais continuons la guerre avec vigueur, quand même nous n'obtiendrions que peu de succès apparents.

Notre tâche dans ce monde est de le conquérir pour Jésus. Jamais de compromis, mais l'extermination du mal. Jamais de recherche de popularité, mais guerre incessante à toute iniquité. Infidélité, papisme, boisson, impureté, oppression, mondanité, erreur ; tout doit être expulsé.

L'Éternel notre Dieu, seul, peut accomplir ces choses. Il les opère par le moyen de ses serviteurs fidèles, et, béni soit-il, sa promesse est de nous seconder : « L'Éternel ton Dieu arrachera ces nations de devant toi. » Il le fera peu à peu, afin de nous enseigner à persévérer, à croire plus fermement, à veiller constamment et à éviter toute sécurité charnelle. Remercions Dieu pour chaque petit succès, et demandons-lui en de nouveaux. Ne remettons jamais l'épée dans le fourreau que tout le pays ne soit conquis pour Jésus.

Courage donc ! Avançons pas à pas. Beaucoup de victoires partielles amèneront à la fin une victoire totale.
CH Spurgeon

Ce qui nous éloigne de Dieu

 

Aie pitié de nous, Éternel, aie pitié de nous ! Car nous sommes rassasiés de mépris. (Psaumes 123:3)


Ce dont nous avons le plus à nous garder, ce n'est pas tant de l'affaiblissement de notre foi en Dieu, que du changement de nos sentiments chrétiens. "Prenez donc garde en votre esprit, et ne soyez pas infidèles." L'altération des sentiments a de terribles effets. L'ennemi trouve là une brèche par laquelle il pénètre dans notre âme et la détourne de Dieu. Il y a des sentiments que nous ne devons jamais tolérer, car ils nous détourneraient de la foi en Dieu, et nous pousseraient à mettre notre confiance dans la puissance et dans la sagesse humaines.

Méfiez-vous des "soucis de ce monde", car ce sont eux qui produisent de l'amertume. Il est extraordinaire de constater le pouvoir qu'ont les petits problèmes de l'existence pour nous éloigner de Dieu. Refusez de vous laisser submerger par les soucis de la vie.

Autre chose encore qui nous éloigne de Dieu : le désir de nous justifier. Saint-Augustin priait ainsi : "Ô Seigneur délivre-moi du désir de vouloir toujours me justifier !" Ce sentiment détruit la foi en Dieu. "Il faut que je m'explique. Il faut qu'on arrive à me comprendre", voilà notre désir. Notre Seigneur n'a jamais tenté de "s'expliquer", il laissait les erreurs se corriger d'elles-mêmes.

Quand nous nous apercevons que la vie spirituelle de ceux qui nous entourent ne fait pas de progrès, et que nous laissons cette constatation tourner à la critique, nous nous coupons de Dieu. Car Dieu ne nous a pas donné le discernement pour que nous jugions notre frère, mais pour que nous intercédions en sa faveur.
Oswald Chambers

lundi 21 novembre 2016

Le regard extérieur et ascendant


Vous, tous les bouts de la terre, regardes vers moi, et soyez sauvés ; car JE SUIS le Dieu fort, et il n'y en a point d'autre. (Ésaïe 45:22)


C'est là la promesse des promesses et le fondement de notre vie spirituelle. Le salut, c'est un regard sur le Dieu juste et Sauveur. Combien est simple cette invitation : « Regardez vers moi, » et raisonnable la condition présentée ! Pour la créature, regarder au Créateur, c'est élémentaire. Assez longtemps nous avons tourné nos yeux ailleurs, et il est temps pour nous de ne plus considérer que Celui qui nous invite à nous attendre à lui, et nous promet son salut.

Il nous demande un seul regard, et nous le lui refuserions ! Que lui apporter d'autre, sinon ce regard détaché de nous-mêmes et tourné sur lui, notre Sauveur, et vers le trône où il est remonté après la mort de la croix ? Un regard ne demande ni préparation ni effort violent ; il n'exige ni esprit, ni sagesse, ni force, ni richesse de notre part. Tout ce dont nous avons besoin, nous le trouvons dans le Seigneur nôtre Dieu, et si nous regardons à lui pour toutes choses, toutes choses seront à nous, et nous serons sauvés. Vous qui êtes loin, venez et regardez ; vous, tous les bouts de la terre, tournez vos yeux vers lui. De même que des régions les plus lointaines, les hommes voient le soleil et jouissent de sa lumière, de même, vous qui êtes dans l'ombre de la mort et touchez aux portes de l'enfer, vous pouvez par un regard recevoir la lumière de Dieu, la vie du ciel, le salut de Jésus-Christ.
CH Spurgeon

Tout est accompli


J'ai achevé l'oeuvre que tu m'as donnée à faire. (Jean 17:4)


La mort de Jésus-Christ est l'accomplissement historique du plan conçu par Dieu. Il ne faut pas considérer Jésus comme un martyr. Sa mort n'est pas un événement qu'on aurait pu éviter, mais la raison même de sa venue.

Ne fondez jamais votre prédication du pardon des péchés sur le fait que Dieu est notre Père, et qu'il nous pardonnera parce qu'il nous aime. Cette pensée n'est pas en accord avec la révélation que Jésus nous a donnée de Dieu. Cela rend la Croix inutile, et la Rédemption devient "beaucoup de bruit pour rien". Si Dieu pardonne les péchés, c'est à cause de la mort du Christ. Car il ne peut pardonner les hommes d'aucune autre manière, et Jésus n'est proclamé Sauveur que par sa mort. "Nous voyons Jésus... couronné de gloire et d'honneur à cause de la mort qu'il a soufferte..." Le plus grand cri de triomphe qui ait jamais retenti dans l'univers, c'est le cri qui jaillit de la Croix de Christ : "Tout est accompli !" C'était le point final mis à la Rédemption de l'homme.

Tout ce qui restreint ou rapetisse la sainteté de Dieu, en donnant une fausse conception de son amour, est contraire à ce que Jésus-Christ nous a révélé de Dieu. Rejetez l'idée que Jésus veut nous défendre contre la colère de Dieu par pitié, ou par compassion, qu'il est devenu malédiction pour nous par commisération, car Jésus a été fait malédiction pour nous par un décret divin. Dans sa grande miséricorde, Dieu nous donne de réaliser en nous la conviction de péché et d'éprouver la honte de la repentance ; Jésus-Christ hait le mal qui est dans l'homme, et le Calvaire nous donne la mesure de cette haine.
Oswald Chambers

samedi 19 novembre 2016

De l'obéissance à la bénédiction

Depuis ce jour-ci je bénirai. (Aggée 2:19)


Si les choses à venir nous sont cachées, nous avons cependant dans cette promesse : « Dès ce jour je bénirai, » comme un miroir qui nous permet de contempler par avance les années de nos vies, avant même qu'elles soient nées.

Remarquons à quelle circonstance cette promesse se rapporte. Les récoltes avaient manqué, frappées par la nielle et la grêle, à cause du péché du peuple. Mais le Seigneur voit maintenant ceux qu'il a ainsi châtiés, commencer à obéir à sa parole et à reconstruire son temple, et il s'adresse à eux pour leur dire : « Considérez ce qui est arrivé depuis ce jour que tes fondements du temple sont jetés mais depuis ce jour je bénirai. » Si nous avons aussi vécu dans le péché jusqu'ici, et que l'Esprit nous conduise à y renoncer, faisons-le sans retard : ainsi seulement, nous pourrons compter sur la bénédiction de Dieu. Son sourire, son Esprit, une révélation plus étendue de la Parole seront les fruits de cette bénédiction. Notre fidélité sera peut-être cause d'une plus grande opposition de la part de l'homme, mais nous entrerons en relations plus intimes avec notre Dieu Sauveur, qui nous donnera une vue toujours plus claire de notre acceptation.

Seigneur, je suis résolu à être désormais plus vrai avec toi, plus consciencieux à obéir à tes enseignements, et je te prie au nom de Jésus que ma vie soit de plus en plus bénie.
CH Spurgeon

Quand Il sera venu !


"Et quand il sera venu, il convaincra le monde en ce qui concerne le péché..." (Jean 16:8)


Bien peu d'entre nous connaissent une profonde conviction de péché. Nous savons ce que c'est, que d'être troublés, parce que nous avons mal agis mais la conviction de péché opérée en nous par le Saint-Esprit, efface toute autre pensée et n'en laisse qu'une seule : "J'ai péché contre toi, contre toi seul." Quand un homme est ainsi convaincu de péché, il comprend parfaitement que Dieu ne peut pas le pardonner ; car s'il le faisait, il abaisserait sa justice au-dessous de celle des hommes. Dieu pourtant nous a pardonnés, mais il a fallu que son coeur soit brisé par la mort de son Fils. Le grand miracle de la grâce de Dieu, c'est le pardon de nos péchés, et c'est seulement par la mort de Jésus-Christ que Dieu peut pardonner sans cesser d'être un Dieu juste. C'est une erreur de dire que Dieu nous pardonne parce : qu'il est amour. Quand nous aurons été vraiment convaincus de péché, nous ne le redirons plus jamais.

L'amour de Dieu exige le Calvaire, et rien de moins ; l'amour de Dieu est inscrit sur la Croix, et nulle part ailleurs. Dieu ne peut me pardonner qu'à travers la croix de mon Seigneur ; là, sa justice est satisfaite.

Le pardon n'implique pas seulement que je suis sauvé de l'enfer et accepté pour le ciel (personne ne voudrait accepter un tel pardon). Mais, par le pardon, ma communion avec Dieu est recréée, je suis uni à Dieu par Jésus-Christ. Le miracle de la Rédemption, c'est que Dieu fait de moi, pécheur, le reflet de son Fils, en substituant à ma nature celle même de Jésus-Christ.
Oswald Chambers

vendredi 18 novembre 2016

Clairement surnaturel


En ce temps-là l'Éternel sera le protecteur des habitants de Jérusalem ; le plus faible d'entre eux sera en ce temps-là comme David, et la maison de David sera comme des anges, comme l'ange de l'Éternel devant leur face. (Zacharie 12:8)


Une des meilleures méthodes que Dieu emploie pour défendre son peuple est de le fortifier par la puissance intérieure dont il le remplit. Les hommes qui l'ont reçue sont plus forts que des murailles ; leur foi plus ferme que des tours.

Le Seigneur peut prendre le plus faible parmi nous, et en faire, comme de David, le champion d'Israël. Seigneur, rends-moi un homme semblable à lui. Infuse en moi ta puissance et remplis-moi de ce saint courage, qui me permet d'affronter les géants, en me confiant en Dieu.

L'Éternel peut rendre ses meilleurs combattants plus grands encore. David peut être comme Dieu, comme l'ange de l'Éternel. La chose semble étonnante ; mais si elle n'était pas possible, il n'en serait pas parlé. Seigneur, opère donc cette merveille pour les plus puissants de tes témoins. Montre-nous ce dont tu es capable, et élève tes serviteurs fidèles à un degré de grâce et de sainteté, qu'on reconnaisse vraiment pour être surnaturel et divin.

Seigneur, demeure dans tes saints, et ils seront comme Dieu ; verse ta puissance en eux et ils seront comme ces êtres célestes qui habitent devant la face de l'Éternel. Accomplis cette promesse pour ton Église entière dès maintenant pour l'amour de Jésus. Amen !

CH Spurgeon

La véritable liberté


Si donc le Fils vous affranchit, vous serez réellement libres. (Jean 8:36)


Tant qu'il subsiste en nous quelque chose de notre individualisme orgueilleux nous affirmons : "Je ne peux pas." L'âme libérée ne dit jamais cela, mais s'ouvre simplement à Dieu, et est avide de plus. C'est ainsi que Dieu nous forme. Nous sommes faits pour contenir la plénitude de Dieu ; mais le péché d'une part, et notre moi d'autre part, nous empêchent de nous approcher de lui. Dieu nous délivre du péché ; à nous de nous délivrer de notre moi, c'est-à-dire d'offrir à Dieu en sacrifice notre "vieille nature", pour lui substituer une nature spirituelle transformée par l'obéissance.

Dieu développe notre vie spirituelle sans tenir compte de notre ancienne nature. Il ouvre un chemin nouveau, qui va à l'encontre de la vieille nature ; notre rôle est d'y marcher sans jamais nous opposer à sa volonté, ou rester immobile et figé, disant : "Je ne peux pas !" Dieu ne veut pas nous obliger à obéir, c'est à nous-mêmes de nous discipliner. Ce n'est pas Dieu qui doit réduire en captivité toutes nos pensées, c'est à nous à le faire. Ne dites pas : "Oh ! Seigneur, combien je souffre de mes pensées vagabondes..." Ne vous y laissez plus aller tout simplement. N'écoutez plus votre "vieil homme" qui vous tyrannise, et soyez un homme libre, une vraie personnalité.

"Si le Fils vous affranchit..." Le "Fils", et non pas le "Sauveur". Le Sauveur nous affranchit du péché, mais c'est le Fils qui nous rend libres. C'est ce que nous dit Paul dans l'Épître aux Galates 2:20 : "J'ai été crucifié avec Christ", il entend par là que sa vieille nature a été brisée, et sa personnalité non pas confondue, mais intimement unie à son Seigneur. "Vous serez réellement libres", profondément libres, entièrement libérés. Il ne s'agit pas de chercher à être forts, mais d'être unis à Jésus, qui nous rend forts.
Oswald Chambers

jeudi 17 novembre 2016

Dieu n'abandonne jamais


Car l'Éternel ne quittera point son peuple, et n'abandonnera point son héritage. (Psaumes 94:14)


Non, il ne rejettera aucun d'entre eux. Les hommes abandonnent ou repoussent ; le Seigneur jamais, car son élection est invariable et son amour éternel. On ne trouvera pas une seule âme que Dieu ait abandonnée, après s'être révélé elle pour être son salut.

Cette grande vérité est affirmée dans ce psaume, pour fortifier les coeurs affligés. L'Éternel châtie les siens, mais ne les abandonne pas. Le résultat de cette double action de la loi et de sa verge est notre instruction ; et le fruit de cette instruction est un apaisement d'esprit, et une sagesse intérieure qui conduisent à un tranquille repos. Les infidèles sont laissés à eux-mêmes jusqu'à ce qu'ils tombent finalement dans la fosse qu'ils auront creusée : tandis ne les croyants sont mis à une école dont le but est de les préparer aux glorieuses destinées qui les attendent. Le jugement atteindra plus tard les rebelles et achèvera l'oeuvre de la justice, en vengeant, en même temps, les hommes intègres et pieux. Supportons donc le châtiment avec une calme soumission, car son mobile est, non la colère, mais l'amour.

Je reçois avec joie,
Tout ce que Dieu m'envoie ;
Et, dans l'adversité,
Quand sa main me châtie,
D'un Dieu qui m'humilie
Je respecte la volonté.

CH Spurgeon

L'obéissance qui conduit à Dieu


Je le jure par moi-même, parole de l'Éternel, parce que tu as fait cela... je te bénirai... (Genèse 22:15-17)


Abraham en est venu au point où il est en relation directe avec Dieu, il comprend maintenant qui est Dieu.

"Le but de ma vie, c'est Dieu lui-même... À tout prix, Seigneur, par le chemin que tu voudras, À tout prix, je veux y tendre..." Nous n'avons pas à choisir notre but, ni le chemin pour l'atteindre. Quand Dieu parle à mon âme régénérée, à sa propre nature qu'il a mise en moi, comment pourrais-je poser des questions ? Je n'ai qu'à obéir promptement. Quand Jésus me dit : "Viens !", je viens. Quand il dit : "Renonce !", je renonce. Quand il dit : "Fais confiance à Dieu", je le fais. Tout cela prouve que c'est Dieu lui-même qui est en moi. Dieu se révèle à moi, non parce qu'il S'ouvre à moi, mais parce que je m'ouvre à Lui.

C'est par la pratique de l'obéissance que j'arrive au point où était Abraham, et que je comprends qui est Dieu. Dieu n'est rien pour moi tant que je ne l'ai pas rencontré face à face en Jésus-Christ, alors seulement Dieu est tout pour moi.

Les promesses de Dieu ne nous disent rien tant que nous n'avons pas compris la nature de Dieu. Nous lisons certaines paroles de la Bible trois cent soixante-cinq fois, et elles ne nous disent rien ; et puis, tout à coup, nous les saisissons parce que nous avons obéi à Dieu sur un point particulier.

"Toutes les promesses de Dieu sont en Lui, oui et amen." Le "oui" doit naître de l'obéissance ; quand par l'Obéissance, nous disons "amen" à une promesse, aussitôt elle devient réelle pour nous.
Oswald Chambers

mercredi 16 novembre 2016

Les armes sont condamnées à échouer


Aucunes armes forgées contre toi ne réussiront ; et tu condamneras toute langue qui se sera élevée contre toi en jugement. (Ésaïe 54:17)


Il y a grand cliquetis et grand bruit dans les forges et les ateliers de l'Ennemi, car on y fabrique les armes destinées à frapper les saints. C'est une chose qui ne lui serait pas même possible, si le Seigneur des saints ne l'y autorisait, car c'est lui qui a créé l'artisan qui attise les charbons du feu. Voyez avec quelle ardeur on travaille ; combien d'épées et de lances sont déjà forgées. Mais elles ne pourront pas même servir, car sur le fer de chacune est inscrit : « Elles ne réussiront pas. »

Mais écoutez un autre bruit ; c'est le murmure des voix. Les langues sont des instruments plus terribles encore que ceux forgés par le marteau et l'enclume, et le mal qu'elles produisent pénètre plus profond et s'étend plus loin. Que va-t-il advenir de nous devant ce danger : la calomnie, la fausseté, les insinuations, le ridicule ? Comment pouvons-nous nous y soustraire ? Mais le Seigneur Dieu promet que si nous ne pouvons leur imposer silence, nous échapperons au moins à la ruine dont elles nous menacent. Elles nous condamnent, il est vrai, aujourd'hui, mais nous les condamnerons à la fin, et pour toujours. La bouche de celui qui profère le mensonge sera fermée, et les faussetés qu'elle aura prononcées tourneront à honneur pour ceux qui en auront souffert.
CH Spurgeon

Glorifier Dieu dans la vie de tous les jours


Quoi que vous fassiez... faites tout pour la gloire de Dieu. (1 Corinthiens 10:31)


La merveille de l'Incarnation commence par la vie d'un petit enfant comme les autres. Le miracle de la Transfiguration aboutit au retour dans la vallée où vivent les démoniaques. La gloire de la Résurrection s'abaisse jusqu'à un déjeuner sur le rivage de la mer de Tibériade. Ce n'est pas une déchéance, c'est une grande vérité que Dieu nous révèle.

Nous voudrions éprouver la sensation du merveilleux ; nous confondons les sentiments héroïques avec la véritable grandeur. Il est beau sans doute de traverser une épreuve avec courage, mais le véritable héroïsme consiste à glorifier Dieu chaque jour, sans témoins, sans que- personne puisse s'en douter. Nous ne demandons pas "l'auréole des saints", mais nous désirons cependant que l'on dise de nous : "Quel homme de prière ! Quelle femme pieuse et dévouée !" Si vous êtes réellement consacrés à Jésus-Christ, vous êtes parvenus à un sommet où personne ne songe à vous remarquer ; tout ce que l'on verra, c'est que la puissance de Dieu se manifeste sans cesse à travers votre vie.

"Oui, quel merveilleux appel j'ai reçu de Dieu", dites-vous avec fierté. Et vous ne réalisez pas que, pour glorifier Dieu dans les plus humbles tâches, il faut toute la puissance de l'Esprit de Dieu en vous. La pierre de touche pour un enfant de Dieu n'est pas le succès, mais une constante fidélité dans j'existence quotidienne. Il s'agit de manifester dans les conditions ordinaires, où Dieu nous place, la vie cachée avec Christ en Dieu.
Oswald Chambers

mardi 15 novembre 2016

Richesse sans limites


Mon Dieu pourvoira aussi à tous vos besoins, selon ses richesses, et avec gloire, par Jésus-Christ. (Philippiens 4:19)


Le Dieu de Paul est notre Dieu, et il pourvoira à tous nos besoins. Paul avait cette certitude au sujet des Philippiens, et nous avons, nous aussi, cette même assurance. Dieu pourvoira suivant sa promesse, car c'est selon lui : il nous aime, il désire nous bénir, et il sera glorifié en agissant ainsi sa miséricorde, sa puissance, son amour, sa fidélité travailleront ensemble à ce que nous ne soyons pas réduits à l'extrémité.

Dans quelle mesure s'engage-t-il à nous donner ? « Selon ses richesses et avec gloire en Jésus-Christ. « Si les richesses de sa grâce sont déjà immenses, que seront les richesses de sa gloire ? Les richesses de sa gloire en Jésus-Christ, qui les estimera ? Or c'est suivant sa mesure, qui est incommensurable, que Dieu veut combler l'abîme si profond de nos besoins. Son fils Jésus est le réceptacle en même temps que le canal de sa plénitude, et il nous fait part de la manière la plus large des trésors de son amour. L'auteur de ces lignes a su par expérience ce que sont l'épreuve et les difficultés dans l'oeuvre du Seigneur. Sa fidélité a été récompensée par la colère, et il a vu de généreux souscripteurs lui retirer leur libéralité. Mais celui qu'ils avaient ainsi voulu punir n'en a pas été plus pauvre d'un centime ; au contraire, il a reçu davantage, car il a vu la promesse de l'Écriture : « Mon Dieu pourvoira à tous vos besoins recevoir son exécution.
CH Spurgeon

Que t'importe ?

 

Et celui-ci, Seigneur, que lui arrivera-t-il ?... Jésus dit : ..."Que t'importe ? Toi, suis-moi." (Jean 21:21-22)


Une des plus sévères leçons que nous ayons à recevoir vient de notre obstination à nous immiscer dans la vie spirituelle des autres. Il nous faut beaucoup de temps pour comprendre le danger qu'il y a à jouer le rôle de providence pour les autres, c'est-à-dire à nous interposer entre l'ordre de Dieu et eux. Vous voyez quelqu'un qui souffre, et vous dites : "Il ne faut pas que cette souffrance continue." Vous vous opposez ainsi à la volonté de Dieu, qui doit vous dire : "Que t'importe ?."

Si votre vie spirituelle paraît stagner, cherchez-en la cause en présence de Dieu. Peut-être découvrirez-vous que vous êtes intervenu à tort dans la vie de quelqu'un d'autre — vous imposant comme guide — donnant des conseils que vous n'aviez pas le droit de donner. Quand vous êtes vraiment appelé à donner un conseil, Dieu lui-même le donne par vous avec la sagesse compréhensive du Saint-Esprit. Votre rôle, c'est de maintenir une communion intime avec Dieu, pour que sa sagesse puisse, par votre moyen, atteindre et bénir une autre âme.

La plupart d'entre nous sont conscients de leur vie religieuse, servant et adorant Dieu. Mais ils ne sont pas encore mûrs pour la vraie vie. Cette vie supérieure est celle du petit enfant qui n'est pas conscient, qui vit sans s'en rendre compte. On s'abandonne entièrement à Dieu et on ne s'aperçoit pas que Dieu vous emploie à son service. Il vous faut aspirer à cet état, dans lequel vous ne saurez plus ni ce que vous faites, ni ce que Dieu fait par vous. Un saint ne sait pas qu'il est saint ; il sait seulement qu'il dépend de Dieu.
Oswald Chambers

lundi 14 novembre 2016

Le nom à employer

Si vous demandez quelque chose en mon nom, je le ferai. (Jean 14:14)


Quelle latitude dans cette promesse ! Quelque chose, quoi que ce soit ! Petits ou grands, tous mes besoins sont compris dans cette expression. Va donc, mon âme, avec liberté et hardiesse au trône de grâce et ouvre ta bouche grande, elle sera remplie. Quelle sagesse en même temps ! Nous devons toujours demander au nom de Jésus. Si cela t'encourage, cela l'honore. C'est un secours continuel qui nous est offert. Il y a certaines circonstances où tout secours parait nous être fermé, même celui qui s'appuie sur notre relation avec Dieu, ou sur l'expérience que nous avons faite de sa grâce. Mais le nom de Jésus est alors toujours valable et puissant devant le trône de Dieu, et peut nous servir d'appui. Quelle instruction aussi pour la prière ! Je ne peux présenter aucune demande à laquelle Christ ne puisse apposer sa main et sa signature. Je n'oserai jamais me servir du nom de mon Sauveur pour une requête égoïste ou volontaire. Je ne puis en user que pour les prières qu'il ferait lui-même s'il était dans mon cas. C'est un haut privilège que d'être autorisé à demander au nom de Jésus, car c'est comme si Jésus priait lui-même, et l'amour que nous avons pour lui nous empêchera de mettre son Nom là où nous sentons qu'il ne le mettrait pas.

Les choses que je demande dans mes prières, Jésus les approuve-t-il, et son sceau peut-il y être apposé ? Dans ce cas, j'obtiens ce que je cherche auprès du Père.

CH Spurgeon
 
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