mercredi 30 septembre 2015

Le besoin d'ouvrir nos bouches


Ouvre ta bouche ; et je la remplirai. (Psaumes 81:11)


Quel encouragement à la prière ! Nos notions humaines nous conduiraient à demander de petites choses, parce que nos mérites sont petits. Mais le Seigneur nous invite à demander de grandes bénédictions. Prier devrait être une action aussi simple, aussi naturelle, aussi spontanée que celle d'ouvrir la bouche. Quand un homme est vraiment fervent, il ouvre sa bouche grande, et notre texte nous invite à être fervents dans nos supplications.

Ne craignons pas d'être hardis avec Dieu et de lui demander des bénédictions grandes et nombreuses. Lisez la déclaration qui précède « JE SUIS l'Éternel ton Dieu qui t'ai fait sortir du pays d'Égypte : ouvre ta bouche et je la remplirai. » Parce qu'il lui a déjà beaucoup donné, il invite son peuple à. lui demander davantage et à attendre de plus grandes choses encore.

Voyez comme les petits oiseaux dans leur nid tendent leur bec grand ouvert à leur mère. Faisons de même. Buvons la grâce par toutes les ouvertures de notre âme, comme une éponge s'imbibe de l'eau où elle est plongée. Dieu est prêt à nous remplir, si nous, de notre côté, sommes préparés à être remplis. Que nos besoins nous fassent ouvrir la bouche nos faiblesses pour soupirer, nos alarmes pour crier comme un enfant. Cette bouche sera remplie par le Seigneur lui-même. Qu'il en soit ainsi pour nous dès aujourd'hui.

CH Spurgeon

Quand la main de Dieu est sur nous


Maintenant je suis heureux des souffrances que j'endure pour vous ; je complète en ma chair ce qui manque aux souffrances du Christ, pour son corps, qui est l'Église. (Colossiens 1:24)


Nous croyons sentir des appels dans notre vie de consécration, mais quand Dieu nous saisit véritablement, il envoie promener tous ces faux appels, il nous empoigne en nous faisant atrocement souffrir, et nous met tout à coup en présence d'une tâche dont nous n'avions aucune idée. Dans un éclair éblouissant nous voyons ce qu'Il veut de nous, et nous disons, comme Ésaïe : "Me voici, envoie-moi !"

Un tel appel n'est pas fondé le moins du monde sur notre sanctification personnelle : Dieu met Sa main sur nous, et fait de nous le pain rompu, le vin répandu. Pour écraser la grappe, il faut bien peser dessus. Nous protestons vivement contre les personnes ou les événements que Dieu charge de nous écraser. Si Dieu voulait seulement m'écraser Lui-même, de Sa propre main ! Mais nous devons accepter les conditions où il plaît à Dieu de nous mettre au pressoir. Car la grappe ne donnera du vin qu'une fois écrasée.

Qui sait quelle est la main que Dieu avait chargée de vous saisir pour vous écraser ? Vous ne vous êtes pas laissé faire, vous avez glissé entre les doigts, comme une bille. Le raisin n'est pas mûr : si Dieu vous avait écrasé, le vin aurait été âpre, terriblement. Pour servir d'instrument à la grâce de Dieu, il faut que Dieu vous ait transformé. Laissez Dieu agir, et il fera de vous le pain rompu et le vin répandu dont vos frères, les autres enfants de Dieu, pourront se nourrir.

Oswald Chambers

mardi 29 septembre 2015

Pour glorifier Jésus-Christ


C'est lui qui me glorifiera, parce ce qu'il prendra de qui est à moi, et qu'il vous l'annoncera. (Jean 16:14)


Le Saint-Esprit ne peut pas mieux glorifier Christ, qu'en nous parlant de Christ lui-même. Jésus est sa meilleure recommandation. Il ne peut se parer que de son plus précieux joyau.

Le Consolateur nous montre ce qu'il a reçu en Jésus-Christ. Nous ne pouvons rien voir convenablement à moins qu'il ne nous le révèle. Sa manière est de nous ouvrir l'esprit et de nous ouvrir les Écritures et par là, de nous annoncer le Seigneur. Il faut un grand art pour représenter un sujet, et cet art, l'Esprit de Vérité le possède au plus haut degré. Il montre les choses elles-mêmes, comme le savent par expérience ceux qui ont été visités par les visions célestes.

Recherchons l'illumination du Saint-Esprit ; et cela, non pour satisfaire notre curiosité, ni pour recevoir un bénéfice personnel, mais pour glorifier le Seigneur Jésus. Oh, que nous ayons une idée nette et digne de lui. Des notions inférieures déshonoreront notre précieux Sauveur. Qu'il nous donne donc une impression vivante de sa personne, de son oeuvre, de sa gloire, en sorte que notre âme toute entière puisse chanter sa louange. Quand un coeur a été enrichi par l'enseignement du Saint-Esprit, le Sauveur est alors glorifié au delà de toute expression. Esprit-Saint, lumière divine, fais-nous voir Jésus !

CH Spurgeon

Comment nous parvient l'appel de Dieu



J'annonce l'Évangile, mais ce n'est pas pour moi un honneur, c'est une nécessité qui m'est imposée: malheur à moi, si je n'annonce pas l'Évangile ! (1 Corinthiens 9:16)


Nous oublions souvent le caractère mystérieux et surnaturel de l'appel de Dieu. Lorsqu'un chrétien est en mesure de vous raconter en détail et avec précision comment il fut appelé, on peut à bon droit se demander s'il a jamais reçu vraiment un appel. Sans doute, l'appel peut se présenter de façon très diverse : ce peut être un coup de foudre, ce peut être une faible aurore qui monte peu à peu. Mais c'est toujours quelque chose d'ineffable, qui surgit on ne sait d'où ; c'est toujours comme une illumination surnaturelle. À tout moment peut surgir en nous le sentiment de cet appel qui s'empare de nous : "Je t'ai choisi."

L'appel de Dieu est tout autre chose que la conversion et la sanctification, Ce n'est pas parce que vous êtes sanctifié que vous êtes appelé à prêcher l'Évangile. L'appel de Dieu c'est, comme l'indique Paul, une nécessité qui vous est imposée.

Si vous avez jusqu'à présent négligé l'appel de Dieu, regardez bien : n'est-ce pas parce que vous avez laissé Dieu au second plan, tandis qu'au premier plan vous avez placé votre ministère, ou l'utilisation de vos dons naturels ? Paul dit : "Malheur à moi, si je n'annonce pas l'Évangile !" Il avait entendu l'appel de Dieu, et rien ne pouvait l'en détourner.

Si un homme ou une femme reçoit l'appel de Dieu, les circonstances ont beau être défavorables, tout finira par concourir au but que Dieu lui propose. Si vous obéissez à ce que Dieu vous demande, tout votre être, toute votre pensée, dans ses profondeurs les plus cachées, Dieu mettra tout cela en harmonie avec Son appel.

Oswald Chambers

lundi 28 septembre 2015

Le travail est effectué ; reposes-toi en Lui.



Il reste donc encore un repos pour le peuple de Dieu. (Hébreux 4:9)


Dieu a préparé un repos de sabbat dans lequel nous pouvons entrer. Ceux auxquels il avait autrefois été annoncé n'y sont pas entrés à cause de leur incrédulité ; et ce sabbat est encore offert au peuple de Dieu. David l'a chanté ; mais il n'a pu prendre que le ton mineur, parce qu'Israël avait refusé ce repos divin. Josué n'a pas pu le lui donner, ni Canaan le lui procurer : il reste pour les croyants.

Viens donc, efforce-toi d'entrer dans ce repos. Abandonne le travail harassant du péché et de l'effort personnel. Cesse de mettre ta confiance, même dans ces oeuvres dont il pourrait être dit : « Cela est très bon. » Y sommes-nous parvenus ? Reposons-nous de nos propres oeuvres, comme Dieu des siennes. Trouvons le soulagement de notre peine dans l'oeuvre achevée de Christ. Tout a été parfaitement accompli en lui. La justice ne peut rien réclamer de plus. Une grande paix est notre portion en Jésus.

Quant aux choses qui restent encore à pourvoir, l'oeuvre de la grâce dans notre âme, et l'oeuvre de Dieu dans l'âme des nôtres, laissons-en le fardeau au Seigneur et reposons-nous sur lui. Quand le Sauveur nous donne un joug à porter, il s'arrange à le soutenir, afin que nous soyons en repos. C'est par la foi que nous entrons dans ce repos de Dieu, que nous renonçons à trouver dans notre satisfaction personnelle ou notre paresse. Jésus lui-même est le repos parfait, quand il remplit le coeur.

Oswald Chambers

L'union inconditionnelle avec Jésus



Il te manque une chose : va ! vends ce que tu as pour le donner aux pauvres... reviens ensuite et suis-moi. (Marc 10:21)


Le jeune homme riche avait faim et soif de perfection. En voyant devant lui Jésus-Christ, il voulait lui ressembler. Notre Seigneur, quand il appelle à lui un disciple, ne lui propose pas en première ligne la sainteté à réaliser en lui-même. Il lui demande de renoncer à tout droit sur lui-même et de s'unir à son Maître sans aucune réserve, d'une manière tout à fait exclusive. Quand Jésus dit : "Celui qui vient à moi et ne hait pas son père et sa mère..., et même sa propre vie, il ne peut être mon disciple", cela n'a rien à voir avec notre salut ou notre sanctification, mais cela se rapporte uniquement à notre union inconditionnelle avec Jésus. Bien peu d'entre nous savent s'abandonner entièrement à Jésus.

"Jésus fixa son regard sur lui et l'aima." Le regard de Jésus détache notre coeur de tout autre attachement. Jésus vous a-t-il jamais regardé ? Le regard de Jésus transperce et transforme. Sur tous les points où vous êtes "sensible à Dieu", c'est que Jésus vous a regardé. Sur tous les points où vous êtes rancunier, égoïste, persuadé que c'est toujours vous qui avez raison, c'est que Jésus ne vous a pas regardé.

"Il te manque une chose..." La chose essentielle, l'unique chose nécessaire, aux yeux de Jésus, c'est l'union avec lui.

"Vends tout ce que tu as..." il me faut renoncer à tout ce que j'ai, me dépouiller de tout, non pas certes pour faire mon salut (car c'est la foi absolue en Jésus-Christ qui peut seule me sauver), mais pour être à même de suivre Jésus. "Viens alors, et suis-moi." Jésus marchait vers la croix.

Oswald Chambers

dimanche 27 septembre 2015

La lumière divine dans les ténèbres


Même c'est toi qui fais luire ma lampe. (Psaumes 18:29)


Il se peut que mon âme soit dans les ténèbres, et cette obscurité étant toute spirituelle, aucune puissance humaine ne peut m'apporter de lumière. Mais Dieu soit béni ! Il peut éclairer mes ténèbres et allumer ma lampe instantanément. Même quand je serais environné « de ténèbres qu'on puisse toucher, » cependant il peut percer cette obscurité et la rendre lumineuse pour moi.

Quand une fois il aura allumé la lampe, personne ne pourra l'éteindre, et la flamme ne diminuera pas par défaut d'huile ou par l'effet du temps. Celles auxquelles l'étincelle a été une fois mise par le Seigneur éclairent encore maintenant. Il peut juger à propos de les nettoyer, mais jamais de les éteindre.

Je me réjouirai donc à cette pensée et, comme le rossignol, je chanterai dans la nuit. L'attente me fournira la mélodie et l'espérance le ton, car bientôt va briller pour moi le flambeau divin. Mais je me sens triste et morose en ce moment. Peut-être cela provient-il du temps, ou de ma faiblesse corporelle, on bien de la surprise de quelque peine inattendue. Quelle que soit la cause de mon obscurité, c'est Dieu seul qui l'éclairera. Mes yeux sont sur lui. La lampe du Seigneur brillera bientôt pour moi ; et ensuite, au temps fixé, il me conduira là où il n'est plus besoin de flambeau, ni de soleil ; Louons l'Éternel !

CH Spurgeon

Le renoncement sans réserve


Comme ils étaient en chemin, quelqu'un dit à Jésus: "Je te suivrai où que tu ailles." (Luc 9:57)


La réponse de Jésus à cet homme est bien faite pour le décourager. Il nous semble qu'à la place de Jésus nous nous serions gardés de lui parler ainsi, de refroidir son enthousiasme avec cette bise glacée. Mais Jésus savait bien ce qu'il faisait. N'essayons jamais d'atténuer ou d'excuser ses paroles. Ce qu'il dit est perçant et tranchant, comme un scalpel qui débride une plaie, sans ménagement. Jésus-Christ n'a pas la moindre indulgence pour tout ce qui peut corrompre et tuer une âme qui voudrait être au service de Dieu. Ce n'est pas au hasard que notre Seigneur parle avec tant de sévérité, c'est parce qu'il connaît à fond la nature humaine. Quand l'Esprit de Dieu met dans votre pensée une parole de Jésus qui vous fait souffrir, c'est qu'il y a en vous un mal qu'il veut extirper et faire mourir.

— Jésus lui répondit : "Les renards ont des tanières, et les oiseaux du ciel ont leurs nids ; mais le Fils de l'homme n'a pas où reposer sa tête." Il faut donc renoncer à suivre Jésus en pensant y trouver le moindre confort, la moindre satisfaction pour soi-même. Il faut renoncer à tout, et rester tout seul en présence de Jésus tout seul. Sans s'inquiéter de ce que font les autres, il faut marcher avec Celui qui n'a pas où reposer sa tête.

— Jésus dit à un autre : "Suis-moi." Celui-ci lui dit : "Permets-moi d'aller auparavant ensevelir mon père." Cet homme voulait concilier ses devoirs envers sa famille et ses devoirs envers Jésus. Nous devons, comme chrétiens, mettre toujours Jésus en première ligne, coûte que coûte.

— Un autre encore lui dit : "Je te suivrai, Seigneur, mais..." Il est plein d'ardeur, mais... il ne se décidera jamais. Quand l'appel de Dieu se fait entendre à vous, n'hésitez pas, obéissez tout de suite.

Oswald Chambers

samedi 26 septembre 2015

Parmi les rachetés


Voici un peuple sera point qui habitera séparément, et il ne mis au nombre des nations. (Nombres 23:9)


Qui voudrait demeurer avec les nations et être compté parmi elles ? L'état de l'Église professante elle-même est tel que, dans ses rangs, suivre pleinement le Seigneur est chose extrêmement difficile. On trouve dans son sein un tel mélange, que souvent on se prend à soupirer après un pavillon dans le désert. Il est certain que le Seigneur veut voir son peuple suivre un sentier séparé, et se distinguer des gens du monde en sortant avec décision du milieu d'eux. Par décret divin, nous avons été appelés, acquis et mis à part, et notre expérience intérieure nous rend témoignage que nous différons grandement des hommes de ce siècle. C'est pourquoi notre place n'est point ni dans leur foire aux vanités, ni dans leur cité de destruction, mais sur le chemin étroit où tout vrai pèlerin doit suivre son Maître.

Ceci, non seulement nous réconciliera avec les froids haussements d'épaule et les mépris du monde, mais nous fera considérer avec plaisir cet opprobre, comme faisant partie de l'Alliance de notre Dieu. Nos noms ne sont pas dans le même livre que les leurs, nous ne sommes pas de la même semence, nous n'avons pas le même guide. C'est pourquoi nous ne pouvons être dans leurs rangs. Soyons seulement trouvés au nombre des rachetés et des consacrés, et nous accepterons avec joie d'être regardés comme étranges et d'être laissés seuls jusqu'au terme de notre voyage.

CH Spurgeon

L'attitude irréprochable


Supposons... que là tu te souviennes que ton frère a quelque chose contre toi... (Matthieu 5:23)


Jésus ne dit pas : "Si tu te tourmentes par quelque scrupule maladif", mais bien : "S'il te souvient", c'est-à-dire : si l'Esprit de Dieu te met à la pensée, que ton frère t'en veut, alors "va premièrement te réconcilier avec ton frère, puis reviens présenter ton offrande". Ne vous rebiffez jamais quand le Saint-Esprit fait ainsi votre éducation, scrupuleusement, sans rien laisser passer.

"Va premièrement te réconcilier avec ton frère." Jésus nous indique clairement ce qu'il faut faire. Il faut revenir sur nos pas, obéir exactement à l'indication que nous avons reçue ; aborder celui qui nous en veut avec une bienveillance et une générosité qui rendra la réconciliation aussi naturelle et aussi facile que de sourire à un enfant. Jésus ne dit rien au sujet de la personne qui a quelque chose contre nous. Il nous dit simplement : "Allez à elle." Il ne s'agit en aucune façon de nos droits. Le vrai disciple est toujours prêt à renoncer à tous ses droits pour obéir à son Maître.

"Alors... reviens présenter ton offrande." La succession est clairement marquée. D'abord l'enthousiasme héroïque qui veut se donner. Puis le Saint-Esprit qui nous oblige à faire une pause, pour nous révéler ce qui ne va pas : nous nous arrêtons. Ensuite l'obéissance à Dieu, et l'attitude généreuse et irréprochable qu'Il nous inspire à l'égard de celui que nous avions offensé. Enfin le retour à l'autel, pour présenter notre offrande à Dieu, l'esprit libéré, simplement, joyeusement.

Oswald Chambers

vendredi 25 septembre 2015

Le sacrifice a été accepté


Si l'Éternel eût voulu nous faire mourir, il n'eût pas pris de notre main l'holocauste, ni le gâteau, et il ne nous eût point fait voir toutes ces choses là. (Juges 13:23)


Il y a ici une promesse que la logique nous fait tirer de cette réponse. Elle est la déduction de faits constatés. Il n'était pas probable que le Seigneur révélât à Manoah et à sa femme la naissance d'un fils, et qu'il eût en même temps la pensée de les détruire. La femme raisonnait juste, et nous pouvons l'imiter dans ses arguments.

Le Père a accepté le grand sacrifice du Calvaire et déclaré lui-même qu'il y prenait son plaisir. Comment pourrait-il maintenant le prendre à nous faire mourir ? Qu'est-il besoin d'un substitut, si le pécheur doit encore périr ? Le sacrifice de Christ accepté met fin à toute crainte de ce coté.

Le Seigneur nous a montré notre élection, notre adoption, notre union à Christ, notre mariage avec le Bien-Aimé. Comment peut-il nous détruire ? Les promesses de Dieu sont chargées de bénédictions qui toutes demandent, pour leur réalisation, que nous soyons gardés pour la vie éternelle. Il n'est pas possible pour le Seigneur de nous rejeter et, en même temps, d'accomplir sa promesse. Le passé nous assure, et l'avenir nous réassure. Nous ne mourrons pas, mais nous vivrons ; car nous avons vu Jésus et, en lui, nous avons vu le Père par l'illumination du Saint-Esprit ; et, par ce regard qui nous apporte la vie, nous vivrons à toujours.

CH Spurgeon

Nos rapports avec les autres et avec Jésus


Pour celui qui veut te contraindre de faire à sa suite une corvée d'un mille, eh ! bien, fais-en deux avec lui. (Matthieu 5:41)


L'enseignement de Jésus aboutit en somme à ceci, que l'attitude qu'il réclame de nous à l'égard de notre prochain est une chose tout à fait irréalisable s'il n'a pas opéré en nous une transformation surnaturelle.

Jésus exige qu'il n'y ait pas en nous la moindre trace de déplaisir ou de ressentiment, même refoulée, lorsque nous nous trouvons en présence de la tyrannie et de l'injustice. Aucun héroïsme, aucun enthousiasme d'origine humaine ne sera capable d'un tel effort. Il y faut la force surhumaine que Jésus seul peut nous donner après nous avoir purifié au feu de sa forge, jusqu'à ce qu'il ne reste en nous que ce seul désir : "Je suis là pour que Dieu m'envoie où Il voudra." Même si tout le reste s'obscurcit en nous, ce lien qui nous unit à Jésus-Christ doit rester en pleine lumière.

Le Sermon sur la Montagne n'est pas un code de perfection, c'est l'énoncé de ce qui se produira en moi quand Jésus-Christ m'aura transformé en mettant en moi son Esprit. Au fond, Jésus Christ est le seul qui puisse réaliser ce que dit le Sermon sur la Montagne.

Si nous voulons devenir des disciples de Jésus, cela ne pourra se faire que d'une manière surnaturelle. Tint que nous nous acharnons à le devenir par nous-mêmes, nous échouerons toujours. "Je vous ai choisis." C'est ici le miracle de la grâce de Dieu. Nous pouvons lui tourner le dos, mais nous ne pouvons pas le susciter nous-mêmes. Dieu ne nous demande pas de faire ce pour quoi nous avons des aptitudes naturelles. Il nous demande seulement de faire ce pourquoi sa grâce nous a préparés parfaitement, et en particulier de porter notre croix.

Oswald Chambers

jeudi 24 septembre 2015

Le torrent qui donne la vie



Et il arrivera que tout animal vivant qui se tramera partout où ces deux torrents viendront, vivra. (Ézéchiel 47:9)


Les eaux vives, dans la vision du prophète, coulaient dans la mer Morte et portaient la vie jusque dans ce lac d'eaux stagnantes. Là où circule la grâce, arrive toujours partout et immédiatement la vie spirituelle. La grâce procède souverainement de la volonté de Dieu, dont elle suit la douce direction, comme un cours d'eau ses rives. Où que ce soit qu'elle passe, elle n'attend pas que la vie s'y manifeste pour couler, mais la produit d'elle-même par son onde vivifiante. Oh, que cette rivière de la grâce coule à travers nos rues et déborde dans nos bas-fonds ; qu'elle monte jusqu'à ma maison et s'élève jusqu'à ce que chaque chambre en soit inondée. Seigneur, que cette eau vive passe sur ma famille et parmi mes amis, mais qu'elle n'y passe pas sans m'atteindre moi-même. J'y ai déjà bu, je l'espère, mais je voudrais m'y plonger, y nager ! O mon Sauveur, il me faut une vie abondante ! Viens à moi, je t'en prie, jusqu'à ce que chaque partie de mon être en soit vivifiée d'une manière intense. Dieu vivant, je te demande de me remplir de ta propre vie !

Je suis pauvre et sec comme du bois mort. Viens et fais-moi tellement vivre que, comme la verge d'Aaron, je puisse pousser des fleurs et des fruits à ta gloire. Vivifie-moi pour l'amour de ton fils Jésus ! Amen.

CH Spurgeon

Comment nous devons nous préparer



Supposons que tu viennes déposer ton offrande à l'autel et que là tu te souviennes que ton frère a quelque chose contre toi, laisse là ton offrande devant l'autel ; va premièrement te réconcilier avec ton frère et alors seulement reviens présenter ton offrande. (Matthieu 5:23-24)


Nous aimons à nous représenter par l'imagination que nous sommes tout prêts, tout équipés pour le travail de Dieu ; en réalité la préparation est elle-même un travail assidu et prolongé, mais indispensable. Il faut se préparer, et se préparer encore.

Un jeune chrétien est ardent à venir présenter à Dieu l'offrande de son héroïsme, de son sacrifice. Cet enthousiasme naturel est ce qui attire le plus les jeunes à Jésus-Christ. Jésus veut mesurer la valeur de cet enthousiasme. "Laisse là ton offrande ; va premièrement te réconcilier avec ton frère." Pour nous préparer comme il faut, il est nécessaire que nous laissions l'Esprit de Dieu scruter nos sentiments les plus secrets. L'héroïsme ne suffit pas ; il faut purifier nos coeurs de tout ce que nous cachions à Dieu. Il ne suffit pas de reconnaître vos péchés, il faut les confesser et les réparer. Êtes-vous prêt à obéir à votre Maître, quelle que soit l'humiliation de votre amour-propre ?

Dès que vous apercevez en vous le moindre péché, n'hésitez pas à le mettre au jour. Puisque l'Esprit de Dieu vous l'a signalé, il vaut la peine d'y porter remède. Vous vous attendiez à quelque grand sacrifice. Dieu vous indique une toute petite chose que vous devez abandonner ; mais cela suppose quand même que vous devez jeter par terre la citadelle de votre égoïsme, de votre prétendu droit sur vous-même. Il le faut. Dieu l'exige.

Oswald Chambers

mercredi 23 septembre 2015

La délivrance de la poussière et de la paille


Je commanderai, et je ferai courir la maison d'Israël parmi toutes les nations, comme le blé est remué dans le crible, sans qu'il en tombe un grain en terre. (Amos 9:9)


Ce criblage dure encore maintenant. Où que nous allions, nous devons être vannés et criblés. En toute contrée, le peuple de Dieu est traité comme l'est le blé dans le crible. Souvent c'est le diable qui tient l'instrument dans lequel il nous secoue en tous sens avec violence, dans le désir de nous précipiter à toujours et de nous jeter par dessus bord. L'incrédulité sait aussi comment agiter nos coeurs et nos esprits par des craintes incessantes. Parfois le monde lui tend la main pour cette opération, et nous pousse de droite et de gauche avec fureur. Par-dessus tout cela, l'Église apostate, dans une grande mesure vient encore ajouter ses efforts à tout ce travail pour rendre ces secousses plus violentes encore.

Bien, bien ! Faites seulement ! La paille est ainsi séparée du grain, et celui-ci délivré par là de la poussière et de la balle inutiles. Mais quelle assurance fortifiante dans cette promesse : « Sans qu'il tombe aucun grain en terre. » Tout ce qui est bon, vrai, précieux sera conservé. Pas un des plus faibles croyants ne sera perdu, et aucun d'eux n'éprouvera de dommage qui puisse être appelé en réalité une perte. Nous serons si bien gardés pendant tout le temps que dure ce criblage qu'il deviendra pour nous un gain par Jésus-Christ.

CH Spurgeon

Le but du missionnaire


Voici, nous montons à Jérusalem. (Luc 18:31)


Dans la vie ordinaire, à mesure que nous avançons, nos ambitions se transforment, Dans la vie chrétienne, le but est fixé dès le début, car si Jésus-Christ est le commencement, il est pareillement la fin. Nous partons de Jésus et nous tendons vers Lui, jusqu'à ce que nous parvenions à "la plénitude de l'humanité parfaite du Christ". Il ne s'agit pas de notre idéal chrétien, quel qu'il soit. Le but véritable du missionnaire, ce n'est pas d'être utile ou de convertir les païens, c'est tout simplement d'obéir à son Dieu. Le reste suivra comme une conséquence.

Jésus, en montant à Jérusalem cette dernière fois, marchait vers l'accomplissement suprême de la volonté de son Père, vers la croix. Nous ne pouvons pas être ses compagnons et ses disciples, si nous ne l'accompagnons pas jusque-là. Rien n'a pu faire dévier Jésus de son ferme propos, durant cette marche suprême. Dans les villages où on le recevait mal, il poursuivait sa route sans se hâter. Dans ceux où on le bénissait, il ne consentait point à s'attarder. Ni la méchanceté ni la reconnaissance ne pouvaient le détourner du but qu'il s'était fixé, de Jérusalem.

"Le disciple n'est pas au-dessus de son Maître." Nous rencontrerons les mêmes circonstances, en montant à notre Jérusalem. Nous verrons la puissance de Dieu se manifester par notre intermédiaire, quelques-uns en seront reconnaissants, beaucoup d'autres seront indifférents ou affreusement ingrats, mais rien ne devra nous détourner de notre chemin.

"Là, ils le crucifièrent." Ce fut là l'aboutissement de la marche de Jésus vers Jérusalem, et l'accomplissement de notre salut. Nous ne sommes plus appelés à la crucifixion, mais à la gloire. Soyons fidèles, en montant à Jérusalem.

Oswald Chambers

mardi 22 septembre 2015

Des rivières larges sans navires ennemis


C'est là véritablement que l'Éternel est magnifique pour nous ; c'est là le lieu, des fleuves, des rivières très larges, par lequel des vaisseaux à rames n'iront point, et aucun gros navire n'y passera.(Ésaïe 33:21)


L'Éternel veut être notre bien suprême, et nous ne trouverons en lui aucune des déceptions qui accompagnent les choses terrestres. Une ville située sur un large fleuve peut courir le danger d'être attaquée par des galères et de grands vaisseaux. Mais si, ici, le Seigneur représente sous cette image l'abondance de sa bonté, il prend soin d'écarter toutes les craintes qu'une semblable figure pourrait évoquer. Béni soit son amour.

Seigneur, si tu veux m'envoyer la bénédiction terrestre comme un large courant, que jamais on ne voie apparaître sur ses flots les dangereux navires « Orgueil » et « Mondanité. » Si tu me donnes vigoureuse santé et joyeux esprit, que la voile des aises charnelles ne fasse point son apparition ; et si tu m'accordes le succès dans ton service sacré, fût-il aussi grandiose que le cours d'un fleuve, qu'en aucun cas je ne voie flotter sur ses vagues la vanité ni la confiance propre. Quand je serais assez heureux pour refléter continuellement la lumière de ta face, que jamais le mépris pour tes faibles enfants, ni la pensée de ma propre perfection ne vienne naviguer sur les eaux de mon assurance parfaite. Seigneur, donne-moi cette bénédiction qui enrichit et n'est accompagnée d'aucun travail ni d'aucun péché.

CH Spurgeon

Le Maître du missionnaire


Vous m'appelez Maître et Seigneur, et vous dite..., bien, car je le suis. (Jean 13:13)


Être dominé par un maître et sentir que l'on possède un Maître sont deux choses très différentes. Le Maître que l'on possède, comme on possède un trésor, c'est Celui qui me connaît mieux que je ne me connais, qui me tient de plus près qu'aucun ami sur terre ; qui sonde mon coeur jusqu'en ses profondeurs, et satisfait mes plus secrets désirs ; qui résout toutes mes difficultés, et calme toutes mes inquiétudes. Il n'y a qu'un seul maître au monde qui réponde à cette définition. "Un seul est votre Maître... le Christ."

Notre Seigneur ne s'impose jamais à nous. Il n'use jamais ni de force ni d'artifice pour obtenir de nous ce qu'il veut. Il y a des moments où je voudrais que Dieu me dominât et me forçât de faire sa volonté, mais Il ne le fera pas. À d'autres moments je voudrais qu'Il me laissât tranquille, mais Il ne le fera pas.

"Vous m'appelez Maître et Seigneur..." Est-ce vrai ? Nous préférons l'appeler Sauveur. Nous ne savons pas ce que c'est que d'avoir un véritable Maître, parce que nous ne savons pas ce que c'est que le véritable amour, tel que Dieu seul peut nous le révéler. C'est cet amour-là qui permet la véritable obéissance, celle d'un égal à un égal, d'un fils à son père. Notre Seigneur n'était pas le serviteur de Dieu, il était son Fils. "Quoique Fils de Dieu, il a appris l'obéissance par la douleur." Si notre idée, c'est que nous sommes dominés, cela prouve que nous ne possédons pas véritablement un Maître. Jésus veut que nous le considérions comme un Maître, auquel nous obéirons tout naturellement, par amour, presque sans nous en apercevoir.

Oswald Chambers

lundi 21 septembre 2015

Laisse les épreuves te bénir



Sachant que l'affliction produit la patience. (Romains 5:3)


Ceci est une promesse de fait, sinon de forme. Nous avons besoin de patience et nous avons ici le moyen de l'obtenir. Ce n'est qu'en supportant que nous apprenons à supporter, comme c'est en nageant qu'on apprend à nager. Nous ne pourrions acquérir cet art sur terre, ni apprendre la patience sans l'épreuve. Ne vaut-il pas la peine de souffrir la tribulation, afin de gagner cette sérénité d'âme qui acquiesce simplement à toute la volonté de Dieu.

Cependant notre texte établit un principe qui est contraire à la loi naturelle. La contradiction, par elle-même, produit l'irritation, l'incrédulité et la rébellion. Ce n'est que par la sainte opération de la grâce qu'elle produit la patience. Nous ne battons pas le blé pour abattre la poussière ; c'est cependant ce que produit le fléau de la tribulation dans l'aire de Dieu. Nous ne secouons pas un homme en tous sens pour lui donner du repos ; cependant le Seigneur en agit ainsi avec ses enfants. Cette manière n'est certes pas celle de l'homme, mais elle contribue grandement à la gloire de notre Dieu tout sage.

Oh, que la faveur me soit accordée d'être béni par mes épreuves et de ne pas les arrêter dans leur oeuvre de grâce. Seigneur, si je te demande d'éloigner l'affliction, je te prie avec dix fois plus d'instances de me préserver de l'impatience. Précieux Jésus, que ta croix grave dans mon coeur l'image de ta patience.

CH Spurgeon

À quoi Dieu nous destine



Maintenant l'Éternel parle — lui qui m'a formé des ma naissance pour être son serviteur. (Ésaïe 49:5)


Dès que nous avons compris que Dieu nous appelait à son service, en Jésus-Christ, nous voyons disparaître en nous tous les préjugés et toutes les tendances particularistes. Car c'est la race humaine tout entière que Dieu a créée pour Sa gloire et à laquelle Il veut se donner, Le péché a aiguillé l'humanité sur une autre voie, mais cela n'a rien changé du tout au dessein éternel de. Dieu. Dieu a créé toute l'humanité pour qu'elle le glorifie, et chacun de nous, dès qu'il est né de nouveau, en a la vision très claire. Dieu m'a élu, Dieu m'a formé pour son service ; rien n'est plus beau que cette pensée. Le prodigieux dessein de Dieu en créant le monde me remplit de joie et d'espérance. Dieu m'apprend à contempler dans les limites étroites de mon coeur l'amour de toute l'humanité. "Dieu a tant aimé le monde, qu'Il a donné son Fils unique..." (Jean 3:16C'est l'amour de Dieu lui-même, c'est la nature de Dieu lui-même qui se forme ainsi dans notre propre coeur.

Nous devons avoir toujours présent à la pensée le dessein magnifique du Dieu créateur, et ne pas y mêler nos propres vues. Si cela nous arrivait, Dieu serait forcé de chasser de notre âme ces préoccupations égoïstes, fût-ce au prix de la plus vive souffrance. Le missionnaire sait qu'il a été créé pour être au service de Dieu, et pour Le glorifier. La Rédemption accomplie par Jésus-Christ nous rend parfaitement aptes à ce service.

Aussi comprenons-nous pourquoi les exigences de Jésus sont si absolues. Il demande à ses disciples la perfection de Dieu, parce qu'il a mis en eux la nature de Dieu.

Oswald Chambers

dimanche 20 septembre 2015

Complaisance parfaite



Ton peuple sera un peuple plein de franche volonté au jour que tu assembleras ton armée. (Psaumes 110:3)


Béni soit le Dieu de grâce qu'il en soit ainsi. Il est un peuple que le Seigneur a choisi dans les temps anciens pour être sa portion particulière. Par nature les enfants de ce peuple avaient une volonté aussi obstinée que le reste des fils pervers d'Adam. Mais, au jour où Dieu manifeste son pouvoir, et où sa grâce déploie sa toute-puissance, il dispose leur coeur à se repentir et à croire en Jésus. Nul n'est sauvé contre son gré, mais le Seigneur incline doucement les volontés. Pouvoir étonnant que celui qui jamais ne force une volonté, mais sait la diriger ! Dieu ne brise pas les serrures, mais les ouvre avec une clef, que, seul, il sait manier.

Nous avons dès lors la volonté d'être, de faire, de souffrir ce que veut le Seigneur. Si nous sommes tentés de nous rebeller, il sait comment nous ramener, et aussitôt nous courons dans la voie de ses commandements de tout notre coeur. Que, dans ce jour, ma volonté soit de faire quelque généreux effort pour la gloire de Dieu et pour le bien de mes semblables. Seigneur, me voici ! Que ce soit aujourd'hui le jour de ta puissance ! Je suis à ta disposition, heureux, avide d'être employé par toi pour tes plans sacrés. Que je ne sois pas obligé de m'écrier : « J'ai bien la volonté, mais je n'ai pas le pouvoir de l'accomplir, » mais, donne le pouvoir après que tu m'auras donné le bon vouloir.

CH Spurgeon

La règle divine


Soyez parfaits, comme votre Père qui est aux cieux. (Matthieu 5:48)


Dans ce passage, Jésus nous exhorte à traiter tous les hommes avec la même générosité. Comme enfant de Dieu, vous ne devez pas vous laisser guider par vos sympathies naturelles. Il y a des gens pour qui nous éprouvons de la sympathie, pour d'autres de l'antipathie. Cela ne doit pas entrer en ligne de compte dans notre vie chrétienne. "Si nous marchons dans la lumière, comme Dieu est dans la lumière", alors Dieu nous mettra en contact étroit même avec ceux qui ne nous inspirent aucune sympathie.

L'exemple que Jésus nous propose n'est pas l'exemple d'un homme, ni même d'un bon chrétien, c'est l'exemple de Dieu lui-même : "Soyez parfaits, comme votre Père céleste est parfait." Soyez à l'égard de votre prochain ce que Dieu lui-même est à l'égard de vous. Dieu nous fournira dans notre vie de tous les jours mille occasions de faire voir si nous sommes parfaits comme notre Père céleste est parfait. Être disciple de Jésus, c'est s'intéresser aux autres autant que Dieu s'y intéresse lui-même. "Que vous vous aimiez les uns les autres, comme je vous ai aimés."

Ce qui caractérise le vrai chrétien, ce n'est pas tant de bien agir que de ressembler à Dieu. Si l'Esprit de Dieu a transformé notre être intérieur, vous aurez en vous des traits qui viendront de Dieu, qui ne seront pas seulement des qualités humaines, La vie de Dieu en nous, c'est la vie de Dieu lui-même, et non pas la vie humaine s'efforçant d'arriver à Dieu. Le secret de l'âme chrétienne, c'est que sa vie naturelle devient surnaturelle par la grâce de Dieu. Et cela non seulement dans sa communion avec Dieu, mais dans tous les détails de sa vie quotidienne. Quand s'élève autour de nous un tumulte discordant, nous sommes surpris de découvrir que nous sommes rendus capables de conserver tout notre sang-froid et toute notre sérénité.

Oswald Chambers

samedi 19 septembre 2015

Pourquoi tu dois chanter


L'Éternel, ton Dieu, est au milieu de toi ; le Dieu puissant te délivrera : il se réjouira à cause de toi d'une grande joie ; il se taira à cause de son amour, il se réjouira à cause de toi avec un chant de triomphe. (Sophonie 3:17)


Quelle parole ! L'Éternel au centre de son peuple, dans toute la majesté de sa puissance ! Cette présence seule suffit pour nous remplir de paix et d'espoir. Les trésors de son pouvoir illimité sont contenus en notre Dieu, et lui, il habite au milieu de son Église, c'est pourquoi son peuple chantera de joie. Non seulement nous avons sa présence, mais il est engagé à notre égard par son oeuvre de salut. « Il sauvera ; » il sauve toujours c'est le sens de son nom de Jésus. Ne craignons aucun danger, car il est puissant pour sauver.

Mais ce n'est pas tout ; il demeure toujours le même ; il aime, il demeure dans son amour, il ne cessera pas d'aimer. Cet amour fait sa joie et le sujet de ses chants. N'est-ce pas admirable ? Après avoir produit les oeuvres de la création, il n'a pas chanté, mais a simplement prononcé que « cela était bon. » Mais après l'oeuvre de la rédemption, la sainte Trinité en a conçu une joie telle qu'elle ne pouvait être exprimée que par un chant de triomphe. Penses-y, et sois dans l'étonnement C'est un hymne nuptial que Jésus entonne pour son Épouse. Il en fait son amour, sa joie, son repos et son cantique. O Seigneur Jésus, que ton amour insondable nous enseigne à t'aimer, à nous réjouir en toi et que notre vie soit un hymne à ta louange !

CH Spurgeon

Persévérer avec Jésus



Vous m'avez été fidèles, vous avez persévéré avec moi dans mes tentations. (Luc 22:28)


Jésus-Christ se tient auprès de nous dans nos tentations, savons-nous nous tenir auprès de lui dans ses tentations ? Beaucoup d'entre nous abandonnent Jésus quand ils voient où il les entraîne. Chaque fois que vous êtes dans un moment critique, prenez-vous le parti de Jésus ou le parti du prince de ce monde ? Nous portons les couleurs de notre Maître, mais lui sommes-nous fidèles ? "Dès lors, plusieurs de ses disciples se retirèrent et n'allèrent plus avec lui." Les tentations de Jésus ont continué durant toute sa vie terrestre, et elles continueront en nous tant que le Fils de Dieu habitera en nous. Est-ce que, actuellement, nous persévérons avec Jésus ?

Nous nous imaginons que nous devons nous mettre à l'abri de bien des épreuves que Dieu nous envoie. Grave erreur ! C'est Dieu qui prépare pour nous les circonstances où nous nous trouvons, et nous avons à les affronter telles qu'elles sont, en persévérant avec Jésus dans ses tentations. Ce sont bien ses tentations, car elles ne s'adressent pas en nous à l'homme naturel, mais à l'homme nouveau, qui ne fait qu'un avec Jésus lui-même. Vous êtes responsable de l'honneur de Jésus-Christ, puisque c'est Sa vie en nous qui est en danger. Lui êtes-vous fidèle ? Persévérez-vous avec lui ?

Êtes-vous prêt à marcher jusqu'au bout avec Jésus, jusqu'au bout, à travers le jardin de Gethsémani, sur le chemin de Golgotha ? Sur ce chemin les ténèbres descendent. À la fin vous ne voyez plus rien. Vous entendez seulement Sa voix : "Suis-moi."

Oswald Chambers

vendredi 18 septembre 2015

Sécurité complète


Il dit, touchant Benjamin : Celui que l'Éternel aime habitera sûrement avec lui ; il le couvrira tout le jour, et il se tiendra entre ses bras. (Deutéronome 33:12)


Rien ne donne une sécurité plus grande que d'habiter près de Dieu. Le Seigneur ne peut donner à ses bien-aimés de place plus sûre que celle-là. Accorde-moi, mon Sauveur, de demeurer continuellement sous ton ombre, près de ton sein percé. Je voudrais m'approcher toujours plus de toi, et quand je serai tout à fait près, y demeurer à toujours !

Qu'il sait bien les couvrir, ceux qu'il a élus ! Ce n'est ni un toit élevé, ni un rempart à l'épreuve du feu, ni même l'aile d'un ange, mais Jéhovah lui-même qui les abrite. Rien ne peut alors nous atteindre. Cette protection, Dieu nous l'accorde chaque jour, pendant toute sa durée. Seigneur, je veux habiter perpétuellement sous ce dôme d'amour, sous ce pavillon de ta toute-puissance.

La troisième déclaration signifie-t-elle que le Seigneur établira son temple dans les montagnes de Benjamin, ou qu'il sera là, prêt à recevoir sur son épaule ses fardeaux, ou bien encore que nous serons portés sur les épaules de l'Éternel ? De toute manière nous voyons que le Seigneur est le soutien et la force de son peuple.

Fais, mon Dieu, que je profite constamment de ton secours, et la force de ton bras me suffira.

CH Spurgeon

Les tentations de Jésus et les nôtres


Nous n'avons pas un grand prêtre incapable de compatir à nos faiblesses, puisqu'il a eu part à toutes nos épreuves... mais non pas au péché. (Hébreux 4:15)


Jusqu'à la nouvelle naissance, la seule espèce de tentation que nous puissions connaître est celle que définit saint Jacques : "Chacun est tenté par sa propre convoitise, qui l'entraîne et le séduit." Mais par la régénération nous sommes transportés sur un tout autre plan, où nous trouvons des tentations toutes nouvelles, celles même que Jésus affronta. Tant que nous ne sommes pas nés de nouveau, tant que nous ne sommes pas devenus les frères de Jésus, ses tentations et les nôtres n'ont rien de commun. Car les tentations de Jésus ne sont pas celles d'un homme ordinaire, mais celles du Fils de Dieu dans son humanité. Une fois régénérés, Satan ne peut plus user envers nous de tentations grossières. Il nous tente pour nous faire perdre ce que Dieu a mis en nous dans la nouvelle naissance, pour nous rendre inutilisables au service de Dieu. Il ne nous tenta pas pour nous faire tomber dans le péché, mais pour nous faire changer d'attitude à l'égard de Dieu, et c'est là une tentation si subtile que l'Esprit de Dieu peut seul la discerner.

La tentation ainsi comprise, c'est en somme la mise à l'épreuve, par une puissance adverse, d'une âme riche en trésors spirituels. C'est ce qui nous permet de comprendre la tentation de notre Seigneur. Jésus, à son baptême, ayant accepté la mission de se charger des péchés du monde, l'Esprit de Dieu le mit à l'épreuve, en le laissant tenter par l'Adversaire. Mais il en triompha, sans défaillir. Il traversa la tentation "sans aucun péché", et garda intacts tous ses trésors spirituels.

Oswald Chambers

jeudi 17 septembre 2015

Comme le palmier et comme le cèdre


Le juste s'avancera comme la palme, et croîtra comme le cèdre au Liban. (Psaumes 92:13)


Ces plantes ne sont pas dressées ni émondées par l'homme. Le palmier et le cèdre sont des arbres de l'Éternel, et c'est par ses soins qu'ils s'élèvent. Il en est ainsi des saints du Seigneur. Il les cultive de sa propre main. Ces arbres sont toujours verts et on toute saison superbes à voir. De même les croyants ne sont pas tantôt saints et tantôt mondains : ils sont fermes et reflètent la beauté du Seigneur en tout temps. Partout, ces arbres se font remarquer. Nul ne peut considérer un paysage où se dressent des palmiers ou des cèdres, sans que son oeil soit frappé par leur taille majestueuse. Les disciples de Christ sont, eux aussi, observés de tous. De même qu'une ville sur une montagne, ils ne peuvent être cachés.

L'enfant de Dieu fleurit comme un palmier qui pousse droit en haut, dans une direction unique, formant une colonne rectiligne, couronnée d'un glorieux chapiteau. Il ne se jette ni à droite, ni à gauche, mais s'élance tout entier vers le ciel et porte son fruit aussi près du ciel que possible.

Donne-moi, ô Dieu, de réaliser cet emblème !

Le cèdre brave l'orage, et croit même auprès des neiges éternelles, Dieu lui-même le remplissant d'une sève qui le réchauffe intérieurement et affermit ses branches. Qu'il en soit de même aussi pour moi, Seigneur, je t'en supplie ! Amen.

CH Spurgeon

La raison d'être de la tentation


Vous n'avez jamais été assaillis par aucune tentation qui ne fût proportionnée aux forces humaines. (1 Corinthiens 10:13)


Le mot "tentation" est un peu déconsidéré. Nous l'employons souvent avec un sens trop défavorable. La tentation n'est pas le péché, c'est une épreuve que nous ne saurions éviter, si nous sommes des hommes. Pour y échapper, il faudrait que nous fussions au-dessous de l'humanité. Mais beaucoup d'entre nous sont exposés à des tentations qui ne devraient pas les atteindre, tout simplement parce qu'ils n'ont pas permis à Dieu de les élever à un niveau supérieur, où ils seraient exposés à des tentations d'un autre ordre.

Nos inclinations, toute notre vie intérieure, voilà ce qui détermine les tentations qui nous assaillent de l'extérieur. La tentation s'adapte pour ainsi dire à la nature propre de celui qui est tenté, et révèle ce dont il est capable.

La tentation se présente comme un ingénieux moyen d'atteindre plus vite et plus aisément ce qui nous apparaît comme un bien. La tentation nous aveugle sur le moment, et nous ne pouvons pas savoir si ce qu'elle nous propose est un bien ou un mal. Quand nous cédons à la tentation, nous mettons sur le pavois notre convoitise, et nous prouvons par là que ce qui nous avait retenus jusqu'alors n'était que la crainte du qu'en dira-t-on.

Nous ne pouvons pas échapper à la tentation, elle fait partie de la vie normale de l'homme. N'allez pas vous imaginer que vous affrontez des tentations comme personne n'en a jamais eues. Vous subissez le sort commun de toute la race humaine. Dieu ne vous épargne pas la tentation, mais il secourt ceux qui sont tentés.(Hébreux 2:18)

Oswald Chambers
 
Pour la gloire de Dieu! - Free Blogger Templates, Free Wordpress Themes - by Templates para novo blogger HD TV Watch Shows Online. Unblock through myspace proxy unblock, Songs by Christian Guitar Chords