mardi 31 mai 2016

Prendre courage

 

Vous aurez des afflictions dans le monde, mais prenez courage, j'ai vaincu le monde. (Jean 16:33)


La parole de mon Sauveur est vraie aussi en ce qui concerne les afflictions, et je dois en avoir ma part, c'est hors de doute. Tant que je serai couché sur l'aire, le fléau ne sera point suspendu au mur, ni mis de côté. Comment pourrais-je me trouver bien chez moi en pays ennemi, joyeux en exil ou à l'aise dans le désert ! Ici-bas n'est point le lieu du repos ; mais celui de la fournaise, de la forge et du marteau. Et mon expérience concorde en ceci avec la promesse de mon Dieu.

Mais je remarque qu'il me dit de prendre courage. Hélas ! Je me sens bien plutôt enclin à l'abattement. Mon esprit est accablé dès que je suis fortement éprouvé. Mais j'ai tort de céder à ce sentiment. Le Seigneur m'ordonne de prendre courage et je ne me laisserai point abattre.

Et quel argument emploie-t-il pour m'encourager ? Sa propre victoire. Il dit : « J'ai vaincu le monde. » Ses combats à lui ont été bien autrement rudes que les miens. Je n'ai pas encore résisté jusqu'au sang. Comment donc désespérerais-je de vaincre ? Vois, mon âme, l'ennemi a déjà été défait une fois. Je combats donc un ennemi battu. O monde, Jésus t'a déjà vaincu, et en moi, par sa grâce, il te vaincra encore. C'est pourquoi je prendrai courage et je chanterai un hymne à mon Seigneur victorieux.

CH Spurgeon

lundi 30 mai 2016

Prévoyance sainte

 

Même je vous dis que vous verrez ci-après le Fils de l'homme assis la droite de la puissance de Dieu, et venant sur les nuées du ciel. (Matthieu 26:64)


Seigneur, quel abaissement pour toi que de te tenir devant tes persécuteurs comme un criminel. Cependant les yeux de ta foi plongeaient au delà de l'humiliation présente jusque dans ta gloire future. Que de choses dans ce : « Ci-après ! » Je voudrais, Seigneur, t'imiter dans cette sainte pénétration de l'avenir, et du sein de la pauvreté ou de l'affliction, de la maladie ou du mépris, sa voir dire aussi « Ci-après. » Au lieu de la faiblesse, tu as maintenant la puissance ; au lieu de la honte, la gloire ; au lieu de la moquerie, l'adoration. Ta croix n'a pas terni l'éclat et la splendeur de ta couronne. Les épines n'ont rien fait perdre à ton visage de sa beauté. Tout au contraire, tu es exalté et honoré en raison de tes souffrances mêmes.

C'est pourquoi, donne-moi, ô Jésus, de reprendre courage en pensant à « ci-après. » Je voudrais oublier les tribulations du présent pour penser au triomphe à venir. Aide-moi, et accorde-moi l'amour et la patience que tu avais, afin que quand je suis méprisé à cause de ton nom, je ne sois point ébranlé, mais que je pense d'autant plus à « ci-après, » et moins au jour présent. Je serai bientôt avec Toi pour contempler ta gloire ; c'est pourquoi je n'ai point à rougir de compter avec assurance et du fond de mon âme sur le « ci après. »
CH Spurgeon

Oui, Mais...


 Seigneur, je te suivrai, mais... (Luc 9:61)


Supposons que Dieu vous demande de faire quelque chose qui est tout à fait contraire à votre bon sens, qu'allez-vous faire ? Allez-vous reculer ? Quand on a pris une habitude, dans le domaine corporel, on recommence chaque fois, jusqu'à ce qu'on ait brisé cette habitude par un effort de volonté. Il en est de même dans le domaine spirituel. Vous serez chaque fois sur le point d'obéir à Jésus-Christ, et chaque fois vous reculerez, jusqu'à ce que vous ayez pu abandonner, par un acte de volonté, votre propre volonté. "Oui, dites-vous ; mais, si je fais cela, qu'en résultera-t-il ?" "Oui, j'obéirai à Dieu, pourvu qu'Il me laisse user de mon bon sens, mais ne me demandez pas de m'avancer dans l'obscurité."

Jésus-Christ réclame de son disciple le même cran, le même esprit sportif que nous voyons chez l'homme ordinaire. Si un homme veut réussir dans n'importe quel domaine, il faut qu'il soit prêt, à certains moments, à tout risquer, à faire le saut. Jésus-Christ vous demande de risquer, au point de vue du bon sens, tout ce que vous avez et de faire ce saut périlleux. Si vous le faites, vous vous apercevez tout de suite que vous êtes désormais sur un terrain aussi solide que celui du bon sens. En jugeant par le bon, sens, les affirmations de Jésus sont de la pure folie ; mais en, jugeant par la foi, vous vous apercevrez avec un frémissement que ce sont les paroles même de Dieu.

Confiez-vous en Dieu et quand Il vous le demandera, faites le saut. Dans les circonstances tragiques, nous devenons presque tous des païens. Bien peu d'entre nous ont le courage de faire à Dieu crédit.

Oswald Chambers

samedi 28 mai 2016

Rappelez à Dieu sa promesse


Cependant, tu as dit : Certainement je te ferai du bien. (Genèse 32:12)


Voulons-nous vaincre le Seigneur par la prière ?

Rappelons-lui humblement ses paroles. Notre Dieu est fidèle, et ne les rétractera jamais, ni ne les laissera inaccomplies. Il aime voir les siens l'implorer et le faire ressouvenir de ses promesses, attitude propre à raviver leur espérance et à vivifier leur foi. Sa parole, Dieu l'a donnée pour nous, et non pour lui. Son plan est arrêté, et il n'est pas besoin de lui rappeler son dessein de faire du bien à son peuple. Sa promesse n'est là que pour nous encourager et nous fortifier ; et son désir est de nous voir nous appuyer dessus, et lui dire : « Tu as dit ! »

« Certainement je te ferai du bien, » est l'essence même de la grâce du Seigneur. Appuyez seulement sur le terme « certainement. » Il nous fera du bien, un bien réel, durable, rien que du bien, et toute espèce de bien, même le bien le meilleur, celui de nous rendre saints. Il nous traitera comme il traite ses saints. Bientôt il nous prendra pour être avec Jésus et tous ses élus ; n'est-ce pas là le bien suprême ? Avec une telle promesse, ne craignons pas la colère d'Ésaü, ni celle de qui que ce soit. Si le Seigneur nous fait du bien, qui pourra nous faire du mal ?

C'est son amour, c'est sa miséricorde
Qui, chaque jour, nous comble de bienfaits ;
Il nous prévient, et toujours nous accorde
Bien au delà de nos meilleurs souhaits.

CH Spurgeon

La révélation parfaite


En ce jour-là, vous ne m'interrogerez plus sur rien. (Jean 16:23)


"En ce jour-là." C'est-à-dire quand le Sauveur glorifié nous aura fait entrer dans la communion du Père. Jusqu'à ce moment-là, vous avez bien des questions à me poser. Mais une fois que vous êtes dans la communion de Dieu, les questions s'évanouissent, il n'en reste plus. Votre vie s'est transformée parce qu'elle s'est identifiée à celle du Christ ressuscité, et vous êtes en parfait accord avec les desseins dé Dieu. Peut-on vraiment dire cela de vous ? Mais pourquoi pas ?

Il peut y avoir une foule de choses qui restent obscures pour votre intelligence, mais elles n'ont pas à intervenir entre votre coeur et Dieu. "Ce jour-là, vous ne m'interrogerez plus sur rien." À quoi bon poser des questions, puisque vous savez que Dieu arrangera toutes choses pour que sa volonté se réalise de point en point. Votre coeur ne se trouble point, puisque vous vous confiez en Jésus. Si vous rencontrez quelque difficulté quelque obstacle à votre foi, n'en cherchez pas la solution dans votre intelligence, mais bien dans vos dispositions intérieures, c'est là qu'il y a quelque chose à corriger. Quand vous serez parfaitement disposé à vous soumettre à Jésus, votre intelligence y verra parfaitement clair, vous serez tout près de Dieu, comme l'enfant qui tient la main de son père, et ce jour-là vous n'aurez plus de questions à poser.

Oswald Chambers

vendredi 27 mai 2016

Tel est ta vie ; tel est ton fruit

 
Si ces choses sont en vous, et qu'elles y abondent, elles ne vous laisseront point oisifs ni stériles dans la connaissance de notre Seigneur Jésus-Christ. (2 Pierre 1:8)


Si nous voulons glorifier le Seigneur par une vie féconde, il est certaines choses qu'il nous faut posséder ; car, rien ne peut sortir de nous qui ne soit pas d'abord en nous. Commençons par la foi, qui est la base de toutes les vertus. Puis, appliquons-nous à y ajouter la vertu, la connaissance, la tempérance, la patience. Avec cela, il nous faut la piété et l'amour fraternel. Toutes ces choses produiront en nous, comme fruit de notre vie, une activité utile ; nous ne serons pas des théoriciens paresseux, mais des pratiquants réels de la Parole. Ces choses saintes ne doivent pas seule ment se trouver en nous, mais y abonder, sans quoi nous serons stériles. Le fruit est le trop plein de la vie, et il faut être plein, avant de déborder.

Nous avons vu des hommes richement doués, et aux étaient offertes des occasions admirables, ne jamais faire aucun bien réel pour la conversion des âmes. Après mûr examen, nous avons conclu qu'il leur manquait certaines grâces absolument essentielles pour produire ce résultat. En vue d'une utilité réelle, des grâces valent mieux que des dons. Tel est l'homme, telle est son oeuvre. Pour faire mieux, il faut être meilleur. Puisse ce texte suggérer une heureuse détermination aux professants stériles, et à moi-même en même temps.
CH Spurgeon

jeudi 26 mai 2016

Les choses les plus communes sont bénies


Vous servirez l'Éternel, votre Dieu, et il bénira ton pain et tes eaux. (Exode 23:25)


Quelle promesse ! Servir Dieu est déjà en soi-même un délice. Mais quel privilège s'y ajoute, si sa bénédiction repose encore sur nous en tout. Les choses les plus ordinaires deviennent sanctifiées et bénies, quand nous-mêmes sommes consacrée au Seigneur. Le Seigneur Jésus prit du pain et le bénit : pour nous aussi, le pain que nous mangeons est un pain béni. Jésus bénit l'eau et en fit du vin : l'eau que nous buvons est infiniment meilleure qu'aucun des vins qui réjouissent les hommes ; chacune de ses gouttes porte avec elle une grâce. La bénédiction divine repose sur l'homme de Dieu eu toutes choses, et demeure avec Lui en tout temps.

Et si nous n'avons que du pain et de l'eau ? Eh bien ! Ce pain et cette eau sont bénis. Le pain et l'eau, nous les aurons ; condition nécessaire, car il faut qu'ils existent pour que Dieu puisse les bénir : « Ton pain te sera donné et tes eaux ne te manqueront point » (Ésaïe 33:16) Avec Dieu à notre table, non seulement nous demandons une bénédiction, mais nous l'avons. Ce n'est pas à l'autel seulement, mais à table que nous la recevons. Il sert bien ceux qui le servent bien. Et cette bénédiction de la table n'est pas un dû, mais une grâce ; grâce triple en réalité : il nous accorde la grâce de le servir ; par grâce aussi, et pour ce service, il nous nourrit de pain ; et sa grâce, enfin, bénit encore ce pain.

CH Spurgeon

La prière comme Jésus la conçoit

 

Priez sans cesse. (1 Thessaloniciens 5:17)


Quelle est notre conception de la prière ? Si nous la concevons comme la respiration de notre âme, aussi indispensable que la respiration pulmonaire ou la circulation de notre sang, nous sommes dans le vrai. Nous respirons sans cesse, et notre sang s'écoule sans cesse, et nous ne nous en apercevons pas. De même il peut se faire que nous ne sentions pas notre contact avec Dieu, mais si nous Lui obéissons sans cesse, le contact reste établi. La prière n'est pas un exercice qu'on pratique de temps en temps, c'est la vie même de notre âme. C'est pourquoi nous devons prier sans cesse, être comme les petits enfants qui sans cesse ont quelque chose à dire ou à demander à leurs parents. La prière doit jaillir de notre coeur à toute occasion.

Jésus ne parle jamais de prières qui resteraient sans réponse : il avait la certitude absolue que la prière reçoit toujours une réponse. Possédons-nous cette certitude ? "Quiconque demande reçoit." "Mais pourtant...", disons-nous. Or, Dieu répond toujours à nos prières ; de la manière qui est en réalité la meilleure, bien que l'exaucement de nos requêtes, sur le terrain où nous nous sommes placés, ne nous soit pas tout de suite accordé. Possédons-nous cette certitude, qu'il y a toujours une réponse de Dieu.

Nous atténuons, nous affaiblissons les paroles de Jésus, pour les mettre d'accord avec le sens commun. Mais il n'aurait pas valu la peine qu'il vînt sur la terre pour nous enseigner le sens commun. Ce qu'il nous dit de la prière est une révélation.

Oswald Chambers

mercredi 25 mai 2016

Le trésor de Dieu

 

L'Éternel t'ouvrira son bon trésor. (Deutéronome 28:12)


Ceci est relatif la pluie, que l'Éternel donnera en sa saison. La pluie est l'emblème des rafraîchissements célestes que le Seigneur est prêt à répandre sur son peuple. Oh ! Qu'une abondante ondée vienne arroser son héritage !

Volontiers nous croyons que ce trésor ne peut être ouvert que par un grand prophète comme Élie ; mais il n'en est pas ainsi, car cette promesse est pour tous, les fidèles d'Israël, c'est-à-dire pour chacun d'eux en particulier. Ami croyant, l'Éternel ouvrira pour toi son bon trésor. Toi aussi, tu peux voir le ciel ouvert, et y plonger ta main pour y prendre ta portion, même une portion pour tous les frères qui t'entourent. Demande ce que tu veux : si tu demeures en Christ et que ses paroles demeurent en toi, cela ne te sera pas refusé.

Jusqu'ici, tu n'as point encore fait connaissance avec tous les trésors de ton Seigneur ; mais il les découvrira à ton esprit. Certainement tu ne jouis pas encore de la plénitude des richesses de son alliance ; mais il manifestera son amour à ton coeur et te révélera Jésus. Lui seul peut faire ces choses pour toi. Or voici sa promesse ; et si tu écoutes diligemment sa voix, en obéissant sa volonté, les richesses de la gloire en Jésus-Christ sont à toi.
CH Spurgeon

Savons-nous mettre de côté notre intérêt personnel ?

 

Si tu prends à gauche, j'irai à droite ; et si tu prends la droite, j'irai à gauche. (Genèse 13:9)


Aussitôt que vous commencez de vivre de la vie d'un enfant de Dieu, de magnifiques horizons s'ouvrent devant vous, et vous avez le droit de choisir là dedans tout ce qui vous convient. Mais si vous vivez par la foi, si vous êtes vraiment un enfant de Dieu, vous userez de votre liberté pour renoncer à tous vos droits, et vous laisserez Dieu choisir à votre place. Dieu vous placera peut-être, pour vous éprouver, devant un choix tel qu'à vues humaines, votre premier devoir serait de vous inquiéter de votre santé, de votre bien-être. Mais si vous vivez par la foi, vous renoncerez joyeusement à votre droit de choisir vous-même, et vous laisserez à Dieu le soin de choisir pour vous. C'est en pratiquant cette discipline d'obéissance totale à la voix de Dieu que vous verrez tout votre être naturel se transformer en un être spirituel.

Toutes les fois que nous nous fondons sur notre droit, cela obscurcit en nous l'intuition de Dieu. Le plus grand ennemi de la vie en Dieu, ce n'est pas le péché, c'est le bien qui n'est pas tout ce qu'il devrait être. Abraham avait tous les droits pour choisir lui-même, c'était, semble-t-il, ce qu'il avait de mieux à faire et, dans son entourage, on a dû le taxer de fou. Beaucoup d'entre nous ne font pas de progrès dans la vie spirituelle, parce que nous voulons choisir nous-mêmes ce qui vaut le mieux, au lieu de laisser Dieu choisir pour nous. Nous avons à nous habituer à regarder à Dieu pour toute chose.

Oswald Chambers

mardi 24 mai 2016

Un par majorité !

 

Un seul d'entre vous en poursuivra mille ; car l'Éternel, votre Dieu, est celui qui combat pour vous, comme il vous en a parlé. (Josué 23:10)


Pourquoi compter les têtes ? Un homme avec Dieu est une majorité quand bien même ils seraient mille contre lui. Il se peut que nos aides soient trop nombreux pour que Dieu puisse agir par leur moyen, comme ce fut le cas pour Gédéon qui accrut ses forces en diminuant ses combattants. Les armées de Dieu ne sont jamais trop petites. Quand il voulut fonder une nation, il appela le seul Abraham et le bénit. Pour vaincre le superbe Pharaon, il n'employa que Moïse et Aaron. Dieu s'est servi aussi souvent d'un homme seul que de troupes exercées conduites par d'habiles officiers. Tous les Israélites réunis en ont-ils battu autant que Samson tout seul ? Saül et ses armées ont frappé leur mille, et David ses dix mille.

Le Seigneur peut donner à l'ennemi de grands avantages, et le battre en fin de cause. Si nous avons la foi, nous avons Dieu avec nous, et que nous peuvent les multitudes humaines ? Un chien de berger peut chasser devant lui un grand troupeau. Si le Seigneur t'a envoyé, mon frère, sa force accomplira avec toi son, plan divin. Repose toi donc sur cette promesse, et montre-toi courageux.

CH Spurgeon

La joie dans le désespoir


Quand je le vis, je tombai comme mort à ses pieds. (Apocalypse 1:17)


Même si, comme l'apôtre Jean, vous connaissez Jésus intimement, il peut arriver qu'il vous apparaisse soudain avec un aspect tout nouveau, et tel que vous tombiez comme mort à ses pieds. Il y a des moments où Dieu ne peut se révéler à nous que dans sa majesté. C'est cette terrible majesté qui produit en nous la joie dans le désespoir : courbés jusqu'à terre, nous savons que la main de Dieu seul pourra nous relever.

"Il posa sur moi sa main droite." Dans notre accablement, nous sentons tout à coup le contact de Jésus-Christ. Ce n'est pas la main du juge, c'est la main de notre Père céleste. Ce contact à lui seul est un réconfort, une paix ineffable. "Les bras éternels sont au-dessous de toi" pour te soutenir, te consoler, te fortifier. Dès qu'on a senti ce contact, aucune crainte n'est plus possible. Du haut de sa gloire éternelle, le Seigneur Jésus s'abaisse jusqu'à moi, le plus insignifiant de ses disciples, pour venir me dire : "Ne crains pas, crois seulement" Quelle douceur et quelle tendresse !

Le désespoir ordinaire ne contient aucune joie, aucune espérance de quelque chose de meilleur. Mais il y a de la joie dans mon désespoir quand "je sais qu'en moi, c'est-à-dire dans mon être terrestre, on ne peut rien trouver de bon." Ma joie c'est de sentir que je n'ai plus, tel que je suis, qu'à m'anéantir devant Dieu, et que Lui seul pourra me relever. Dieu ne peut rien faire pour moi tant que je n'ai pas reconnu mon incapacité radicale.

Oswald Chambers

lundi 23 mai 2016

Pleine confiance en Dieu


Car il délivrera le misérable qui criera à lui, et l'affligé, et celui qui n'a personne qui l'aide. (Psaumes 72:12)


Le misérable crie ; que peut-il faire d'autre ? Son cri est entendu de Dieu ; que lui faut-il de plus ? Que celui de mes lecteurs qui est misérable crie donc à lui, ce sera sa sagesse. Ne criez pas aux oreilles de vos amis, car même s'ils peuvent vous aider, ce ne sera que par le secours du Seigneur. Le plus sûr est d'aller droit à Dieu et de faire monter votre cri vers lui. Celui qui court droit au but est le meilleur des coureurs. Courez à Dieu et non aux moyens secondaires.

« Hélas ! » dites-vous, « je n'ai ni ami ni secours » D'autant mieux ; ce sont là deux bonnes raisons d'aller à lui. Votre double besoin sera votre double cause. Pour vos grâces temporelles mêmes, vous pouvez vous attendre à Dieu, car il s'occupe aussi des besoins temporels de ses enfants. Et pour les secours spirituels, de beaucoup les plus nécessaires, le Seigneur n'entendrait pas votre cri et ne vous donnerait pas aide et délivrance ?

O pauvre ami, ton Dieu est riche ! Et toi qui es sans force, appuie-toi sur lui. IL ne m'a jamais fait défaut et il ne te manquera jamais. Viens comme un mendiant ; Dieu ne te repoussera pas. Viens sans autre excuse que sa grâce. Jésus est Roi, te laissera-t-il périr ? Peux-tu le croire ?
CH Spurgeon

L'inquiétude est un manque de foi



Ne vous inquiétez pas de la nourriture nécessaire à votre vie, de ce que vous mangerez et de ce que vous boirez ; ni de ce que vous mettrez sur vous, pour habiller votre corps. (Matthieu 6:25)


Toutes ces préoccupations que le bon sens vulgaire considère comme essentielles, Jésus y voit la défaillance de notre foi. Si nous avons reçu en nous l'Esprit de Dieu, l'Esprit nous sondera, nous aiguillonnera sans cesse : "Que fais-tu de ton Dieu dans cette amitié nouvelle, dans ces beaux plans pour tes vacances, dans ces livres nouveaux que tu viens d'acheter ?" Il insistera sans trêve jusqu'à ce que nous ayons appris à faire de Dieu notre première, notre principale préoccupation. Partout où nous mettons autre chose que Dieu en première ligne, tout s'embrouille et s'obscurcit.

"Ne vous inquiétez pas..." Ne vous chargez pas vous-même du souci de prévoir. Se tourmenter n'est pas seulement une faute, c'est un manque de foi : nous nous tourmentons parce que nous ne croyons pas que Dieu puisse s'occuper des petits détails de notre vie, et c'est toujours ces petits détails pour lesquels nous nous faisons du souci. Jésus nous révèle tout cela dans la parabole du semeur. Qu'est-ce qui étouffe en nous la parole qu'il y a semée ? Satan ? Eh ! bien non, ce sont "les soucis de ce monde." Toujours les petits tracas de la vie. Je ne veux pas croire à ce que je ne vois pas de mes yeux, c'est le germe de notre incroyance. Le seul remède à cela, c'est l'obéissance au Saint-Esprit.

Ce que Jésus réclame avant tout de ses disciples, c'est l'abandon.

Oswald Chambers

samedi 21 mai 2016

Pluie sans nuages ? Jamais !


Quand les nuées sont pleines, elles répandent la pluie sur la terre. (Ecclésiaste 11:3)


Pourquoi craindre les nuages qui viennent noircir notre ciel ? Ils nous cachent le soleil un moment, mais ne peuvent l'éteindre, et nous le verrons briller dans peu. Ces nuages sombres sont chargés de pluie, et plus ils sont noirs, plus abondantes seront les ondées qui s'en échapperont. Comment avoir de pluie sans nuages ?

Nos peines nous ont chaque fois amené des bénédictions et le feront toujours. Elles sont les sombres messagers de grâces bienfaisantes. Avant peu, ces nuées auront versé leur contenu, et l'herbe tendre se réjouira sous cette pluie fraîche. Notre Dieu peut nous abreuver de chagrin, mais il ne nous noiera pas dans sa colère : il nous rafraîchira plutôt de sa miséricorde. Les messages d'amour, souvent nous arrivent sous enveloppes à bords noirs, et si ses chariots grondent parfois sourdement, ils sont chargés de bienfaits. Sa verge bourgeonne de fleurs suaves, et de fruits exquis. Ne nous tourmentons pas du ciel noir, mais chantons plutôt, car les ondées d'avril nous apportent les fleurs de mai.

Seigneur ! Les nuées sont la poussière de tes pieds. Au jour sombre et couvert, tu es près de nous. L'amour te contemple et se réjouit. La foi voit les nuages se déchargeant et faisant reverdir les collines et les plaines.

CH Spurgeon

Ce qu'il faut mettre en première ligne


Cherchez premièrement le royaume de votre Père céleste et la sainteté qu'il peut seul vous donner, et tous les biens matériels vous seront donnés en plus. (Matthieu 6:33)


Aucune parole n'est plus révolutionnaire que cette parole de Jésus : "Cherchez premièrement le royaume de Dieu." Même les plus pieux d'entre nous raisonnent tout autrement : "Il faut bien que je vive ; que j'aie de quoi manger ; que j'aie un peu d'argent" Notre grand souci n'est pas le royaume de Dieu, mais le maintien de notre vie physique. Jésus renverse l'ordre : d'abord nos rapports avec Dieu ; nous avons à mettre cela en première ligne ; le reste viendra ensuite.

"Ne vous inquiétez pas pour votre vie..." Combien il est déraisonnable, nous dit Jésus, de s'attacher si ardemment à tous ces biens matériels ! Remarquez que Jésus ne prêche pas du tout l'insouciance. Celui qui ne s'inquiète de rien est un insensé. Le disciple de Jésus doit s'attacher avant tout à ses rapports avec Dieu, et subordonner, mais non pas supprimer, toutes ses autres préoccupations à celle-là. Ne vous laissez pas dominer par l'idée de ce que vous aurez à manger et à boire. il y a des gens qui ne s'inquiètent pas du tout de ce qu'ils mangent et boivent, et ils ont à en souffrir ; ils ne s'inquiètent pas de leurs vêtements, et leur tenue n'est pas ce qu'elle devrait être ; ils ne s'inquiètent pas de leurs affaires, et Dieu les tient pour responsables. Jésus nous dit : Premièrement le royaume de Dieu, et secondement tout le reste.

Obéir à cet enseignement de Jésus est très difficile, Il faut beaucoup de courage à un chrétien pour qu'il permette au Saint-Esprit de le plier à cette sévère discipline.

Oswald Chambers

vendredi 20 mai 2016

N'osons pas le doute


J'irai devant toi, et je dresserai les chemins tortus ; je romprai les portes d'airain et mettrai en pièces les barres de fer. (Ésaïe 45:2)


Cette promesse est faite à Cyrus, mais elle s'adresse en même temps à tout vrai serviteur de l'Éternel.

Allons seulement de l'avant et notre voie s'éclaircira. Les détours et les circuits de la ruse de l'homme et de la subtilité de Satan se redresseront pour nous, sans que jamais nous nous voyions forcés d'en suivre les lignes obliques. Les portes d'airain seront brisées, et les barres de fer qui les fixaient tomberont en pièces. Nous n'aurons besoin pour les renverser, ni du levier, ni du bélier. Le Seigneur lui-même fera des miracles, et des choses inattendues s'accompliront pour nous.

Abandonnons nos lâches craintes pour marcher en avant et avec fermeté sur le sentier du devoir. Le Seigneur n'a-t-il pas dit « Je marcherai devant toi ? » Cessons de raisonner, et osons nous élancer droit devant nous. Il s'agit de l'oeuvre du Seigneur ; il nous rendra capables, et écartera tous les obstacles. Il rompra les portes d'airain. Qui peut empêcher l'exécution de son plan et s'opposer à ses décrets ? Ceux qui servent Dieu ont des ressources infinies à leur disposition. Quoique fermé pour les forces humaines, le chemin est libre devant la foi. Quand Jéhovah déclare qu'il agira lui-même, comment pouvons-nous douter de Lui ?
CH Spurgeon

La réalité divine


Par votre persévérance et votre patience, vous conserverez votre vie. (Luc 21:19)


Quand un homme est né de nouveau, sa pensée et son raisonnement ne retrouvent pas tout de suite leur équilibre. il nous faut organiser dans notre pensée tous les éléments et toutes les conditions de notre vie nouvelle, façonner notre esprit à l'image du Christ. Il faut arriver, patiemment, à posséder notre âme. Il y a bien des croyants qui restent immobiles au seuil de la vie chrétienne, au lieu de construire leur nouvelle vie. Nous échouons dans cette entreprise si nécessaire, à cause de notre ignorance, et parce que nous attribuons à l'action de Satan ce qui est l'effet de notre propre nature, indocile et rebelle. Quels abîmes de corruption il y a au fond de nous, qui soudain transparaissent !

Sur certains points, il ne s'agit pas de prier, il faut réagir. La mauvaise humeur doit être énergiquement boutée dehors, à coups de pied s'il le faut. La mauvaise humeur tient généralement à un état physique. Mais il ne faut jamais y consentir. Prenez-vous par la peau du cou, secouez-vous énergiquement, et vous verrez que cela passera. Ce qu'il y a de terrible, c'est que nous ne voulons pas réagir. La vie chrétienne est une vie, où l'on a sans cesse besoin d'avoir du cran.

Oswald Chambers

jeudi 19 mai 2016

Nous pouvons parler pour Dieu

 

Si tu sépares ce qui est précieux de ce qui est vil, tu seras ma bouche. (Jérémie 15:19)


Pauvre Jérémie ! Et cependant, pourquoi pauvre ? Le prophète qui pleure était un serviteur de choix et honoré de Dieu au-dessus de plusieurs. Mais, parce qu'il disait la vérité, il était détesté. La parole, si douce pour lui, était amère pour ses auditeurs ; pourtant il était accepté de Dieu. Il lui était commandé de demeurer dans sa fidélité ; et à cette seule condition le Seigneur continuerait de parler par lui. Il devait agir avec hardiesse et dans la vérité avec les hommes de son temps, afin de séparer parmi eux ceux qui voulaient marcher avec Dieu et obéir à ses ordres, de ceux qui s'opposaient à ses prescriptions. Le Seigneur l'encourageait en lui promettant qu'il serait sa bouche.

Quel honneur ! Tout prédicateur et tout croyant ne le convoite-t-il pas ? Dieu parler par nous ? Quelle merveille ! Notre parole sera sûre, vraie, pure : elle sera puissante. Elle ne retournera pas sans effet ; mais elle sera bénie pour ceux qui la recevront, et ceux qui la repousseront le feront à leurs risques. Nous en nourrirons plusieurs ; nous réveillerons celui qui dort, et appellerons les morts à la vie.

Que cette promesse soit pour toi et pour tous les serviteurs du Seigneur !

CH Spurgeon

Toujours sauvés du naufrage

 

Qui pourra nous séparer de l'amour du Christ ? (Romains 8:35)


Dieu ne nous exempte pas des peines de la vie. Mais, dans la peine, Il se tient près de nous. Si terribles que puissent être les peines qui vous assaillent, aucune ne pourra vous séparer de la communion avec Dieu. Nous sommes "plus que vainqueurs" au sein même des pires épreuves. Paul ne parle pas ici de maux imaginaires, mais de réalités accablantes. "Mais parmi toutes ces détresses, s'écrie-t-il, nous sommes plus que vainqueurs, par l'amour de Celui qui nous a aimés sur la croix." Ce n'est donc pas par aucun héroïsme de notre part. Je plaindrais un chrétien dont la vie serait sans épines, et qui n'aurait pas cette occasion d'éprouver la grâce de Dieu.

"Cet amour du Christ, qui pourrait nous en arracher ? Sera-ce l'oppression ? ou l'angoisse ? ou la persécution ? ou la famine ? ou le dénuement ? ou le péril de mort ? ou le glaive du bourreau ?"

Si Jésus-Christ ne nous trompe pas, si l'apôtre Paul n'est pas un visionnaire, eh ! bien, à celui qui tient ferme, suspendu à l'amour de Dieu, au milieu de ces terribles détresses, il arrive quelque chose de bien extraordinaire. La logique ne compte plus pour lui, L'amour de Dieu, en Jésus-Christ, rayonne par-dessus toutes ces ténèbres : il est, toujours et partout, sauvé du naufrage.

Oswald Chambers

mercredi 18 mai 2016

Pertes surmontées


Je vous remplacerai les années que la sauterelle vous avait dévorées. (Joël 2:25)


Oui, ces années perdues qui nous font soupirer nous seront rendues. Dieu est assez riche en grâce pour rendre les années qui nous restent à vivre aussi fécondes pour son service, que celles de notre avant-conversion, sur lesquelles nous portons deuil, ont été inutiles à sa cause.

Les sauterelles de la mondanité, des retours en arrière, de la tiédeur, nous en venons à les considérer comme une terrible plaie. Si seulement elles ne s'étaient jamais abattues sur nous ! Le Seigneur, dans sa bonté, nous en a délivrés, et nous sommes maintenant pleins de zèle pour son service. Béni soit son nom ! Nos moissons de grâces spirituelles sont telles, que notre aridité d'autrefois est plus que compensée. Nos tristes expériences sont changées en fruits bénis et nous servent à en avertir d'autres. Nous sommes, par suite de nos anciens manquements, enracinés d'autant plus profondément dans l'humilité et la dépendance enfantine. Et la vigilance et la circonspection que nous avons acquises nous aident à rattraper plus sûrement le temps perdu. Ainsi, par un miracle d'amour, les années où le dévastateur avait tout dévoré peuvent nous être rendues. N'est-ce pas là une immense faveur ? Croyons-le, et vivons en conséquence et nous le réaliserons, comme Pierre, qui devint un homme beaucoup plus utile après que sa présomption eût été guérie par la découverte de sa faiblesse. Seigneur, aide-nous !
CH Spurgeon

Confiance et sérénité

Voyez les oiseaux de l'air... voyez les fleurs des champs. (Matthieu 6:26-28)


Les fleurs des champs, sans le moindre effort, croissent et s'épanouissent. La mer, l'atmosphère, le soleil, la lune, les étoiles, ils sont là tout simplement, et leur simple présence nous comble de biens. Que de fois il arrive que nous entravons l'influence que Dieu voudrait exercer à travers nous, par nos efforts maladroits pour agir de la manière qui nous paraît la meilleure et pour être utiles. Jésus nous enseigne que la seule voie pour croître et grandir spirituellement, c'est de vivre en communion avec Dieu : "Ne vous préoccupez pas de rechercher comment vous pourrez être utile aux autres, mais croyez en Moi ; cherchez la Source, et des fleuves d'eau vive couleront de votre sein." Même pour les sources de notre vie naturelle, notre bon sens est incapable de les atteindre. Et pour la vie spirituelle, Jésus nous enseigne que ce n'est pas par nos réflexions et nos inquiétudes que nous pouvons la faire croître et grandir, mais seulement par notre communion avec le Père céleste. Notre Père connaît nos circonstances, il nous fera croître et fleurir comme les lis des champs.

Ceux qui exercent sur nous la plus forte influence ne sont pas ceux qui cherchent à nous endoctriner, ce sont ces âmes simples, pleines de confiance et de sérénité, pareilles aux fleurs des champs et aux étoiles du ciel.

Pour servir Dieu, soyez unis à Jésus-Christ, et chacune de vos minutes sera mise à profit par Dieu sans que vous vous en rendiez compte.
Oswald Chambers

mardi 17 mai 2016

Aucun besoin de lésiner



Ceux qui sont intègres hériteront le bien. (Proverbes 28:10)


Le livre des Proverbes est aussi un livre de promesses. Les promesses devraient être passées en proverbes pour le peuple de Dieu. En voici une digne de remarque. Nous pensons habituellement aux biens terrestres comme réversibles ; ici il est parlé d'un héritage, c'est-à-dire d'une profession assurée.

Cet héritage nous est garanti de telle manière que rien ne peut nous en priver. Nous pouvons dire que nous en avons dès maintenant la jouissance, car il est des biens dont nous avons déjà la pleine possession.

Or qu'avons-nous déjà, actuellement ? Nous possédons le précieux sang de Christ qui nous donne la tranquillité de la conscience ; l'amour de Dieu pour nous qui reste invariable et inaltérable ; l'usage de la prière, par laquelle nous avons action sur le Seigneur en tout temps ; la providence de Dieu pour veiller sur nous constamment, et ses anges pour nous servir ; son Saint-Esprit pour nous sanctifier et demeurer en nous ; En fait « toutes choses sont à nous, les choses présentes et les choses à venir. » Christ est à nous ; et même la Trinité divine nous appartient. Alléluia. Arrière donc les craintes, les pleurs et les plaintes ; « car un héritage délicieux nous est échu, une belle possession nous est accordée. »

CH Spurgeon

lundi 16 mai 2016

Nous recevons ce que nous donnons


Heureux les miséricordieux, car ils obtiendront miséricorde. (Matthieu 5:7)


Est-il juste que celui qui ne veut pas pardonner soit pardonné, et que celui qui ne donne rien aux pauvres soit soulagé dans ses besoins ! Dieu nous rendra suivant notre propre mesure, et ceux qui auront été des maîtres durs et des créanciers impitoyables risquent de voir le Seigneur agir durement avec eux. « Il y aura un jugement sans miséricorde pour celui qui n'aura pas usé de miséricorde. »

Cherchons aujourd'hui à donner et à pardonner. Apprenons à porter et à supporter. Ayons de la bonté, de la tendresse et de la charité. Ne portons pas de jugements sévères sur la conduite des gens, ne leur cherchons pas de sottes querelles ; ne tirons pas non plus avantage d'eux et ne soyons pas difficiles à contenter. Nous voulons obtenir miséricorde soyons, nous aussi, miséricordieux. Pour avoir droit à la béatitude, remplissons-en la condition. N'est-ce pas un agréable devoir que d'être bon ? N'y trouvons-nous pas plus de douceur que dans la colère, l'indignation ou le manque de générosité ? Là même il y a déjà une bénédiction. Et obtenir miséricorde est une belle récompense. Seule, la souveraine grâce pouvait faire une promesse semblable.

Nous ne quittons à nos semblables que quelques centimes, et le Seigneur nous quitte notre dette tout entière.

CH Spurgeon

La vraie richesse


Participants de la nature divine. (2 Pierre 1:4)


Conformément aux promesses de Dieu, nous sommes admis à participer à sa divine nature. Alors nous avons à incorporer cette nature divine dans notre propre nature par la formation d'habitudes spirituelles, dont la première est de nous rendre compte à chaque instant du capital d'énergie que Dieu met à notre disposition. "Mes ressources ne me le permettent pas." Mensonge abominable ! Un homme riche et bien élevé ne parle jamais de ses besoins d'argent. Il en est de même dans le domaine spirituel. Riches en Dieu, nous parlons comme s'il nous avait totalement déshérités. Nous croyons être modestes quand nous disons à la fin de la journée : "Je suis arrivé au bout, mais ça été une rude tirée !" Qui supposerait que, par l'entremise de Jésus, nous pouvons disposer de l'incalculable richesse du Dieu Tout-Puissant ? Car, si nous Lui obéissons, il n'y a pas si petit grain de sable ni si lointaine étoile qu'il ne puisse mettre à notre service. Qu'importe si les circonstances sont difficiles ! Si nous cédons à la tentation de nous plaindre, et de nous apitoyer sur notre sort à bouche que veux-tu, nous bannissons de notre vie les richesses de Dieu, et nous empêchons les autres de puiser à ses greniers. Aucun péché n'est plus grave que cette pitié de soi-même, parce qu'elle efface Dieu et met notre égoïsme sur le trône. Notre bouche ne s'ouvre plus que pour cracher des lamentations, et notre vie n'est plus qu'une éponge desséchée, — elle n'a plus rien de généreux, plus rien d'aimable.

Quand Dieu commence à être content de nous, il nous appauvrit dans tout le domaine des fausses richesses, jusqu'à ce que nous ayons bien compris que nous avons en Lui des sources jaillissantes, inépuisables. Alors Dieu nous demande de manifester autour de nous sa grâce, et de la répandre sur les autres.
Oswald Chambers

samedi 14 mai 2016

La chirurgie pour guérison


Venez et retournons à l'Éternel ; car il a déchiré, mais il nous guérira ; il a frappé, mais il bandera nos plaies. (Osée 6:1)


La méthode du Seigneur est de déchirer avant de guérir. Il le fait avec la main sûre du chirurgien, guidée par l'amour de son coeur paternel. Mais il brise avant de bander, sans quoi ce serait un travail incomplet. La loi précède l'Évangile ; et Dieu fait éprouver le sentiment du besoin avant d'y pourvoir. Es-tu écrasé par l'action convaincante et brisante de l'Esprit ? Où te trouves-tu dans cet esprit de servitude qui te donne la crainte ? Ce sont les salutaires préliminaires du pansement et de la guérison par l'Évangile.

Ne désespère pas, pauvre coeur, mais viens au Seigneur avec tes plaies saignantes et tes noires meurtrissures. Lui seul peut te guérir, et c'est toute sa joie. C'est l'oeuvre du Seigneur de bander les coeurs brisés, et il y est d'une habileté consommée et glorieuse. Donc, point de retard ; mais retournons à l'Éternel dont nous nous sommes éloignés. Présentons-lui nos blessures cuisantes, et supplions-le de terminer son oeuvre. Le chirurgien fera-t-il une incision pour laisser son patient saigner jusqu'à en mourir ? Le Seigneur détruira-t-il notre vieille maison pour refuser de nous en construire une meilleure ? Et toi, mon Dieu, laisserais-tu de gaîté de coeur s'accroître la souffrance d'une pauvre âme tourmentée ? Non, Seigneur, cela ne sera pas dit de toi !
CH Spurgeon

L'habitude d'accepter tout joyeusement


...afin que la vie de Jésus se manifeste aussi dans notre corps. (2 Corinthiens 4:10)


Les habitudes que nous formons en nous doivent manifester ce que la grâce de Dieu a fait en nous. Il ne s'agit pas de savoir si nous serons sauvés de l'enfer, mais si nous manifestons dans notre corps la vie du Fils de Dieu. C'est devant les choses désagréables que se manifeste clairement notre conversion. Est-ce que, par toute mon attitude, j'exprime la tendresse profonde de mon Sauveur, ou bien l'irritation profonde de mon égoïsme radical ? Pour accepter joyeusement les choses les plus désagréables, il faut l'enthousiasme que produira en moi la vie de Jésus si elle se manifeste à travers moi. Devant la chose la plus repoussante, dites à Jésus : "Seigneur, j'accepte joyeusement de t'obéir", et Jésus se manifestera glorieusement en vous.

Point de discussion. En obéissant à ce qui vous a été révélé, vous êtes rempli de la présence du Fils de Dieu. Mais si vous discutez, vous attristez le Saint-Esprit. Au lieu de rester toujours ouvert à la manifestation de Jésus, vous fermez la porte en vous apitoyant sur vous-même. Les circonstances où Dieu nous place sont des occasions toujours nouvelles de manifester la merveilleuse perfection et la merveilleuse pureté du Fils de Dieu. Est-ce que cela ne vous fait pas battre le coeur, cette idée que vous allez pouvoir manifester d'une nouvelle manière la lumière de Jésus ? Ne cherchez pas ce qui est désagréable, mais quand Dieu vous le présente, soyez sans crainte : il est de force à vous en tirer.

Soyez toujours prêt à manifester la vie du Fils de Dieu. Ne vous contentez pas de vivre de vos souvenirs. Que la parole de Dieu soit toujours en vous, vivante et agissante.

Oswald Chambers

vendredi 13 mai 2016

Le jour est proche

 

Je lui donnerai l'étoile du matin. (Apocalypse 2:28)


Jusqu'à ce que le jour vienne et que les ombres s'évanouissent, quelle bénédiction que de voir en Jésus « l'étoile du matin ! » Les journaux ont rapporté la réapparition de l'étoile de Bethléem. Et, informations prises, on a reconnu qu'il ne s'agissait que de « l'étoile du matin. » Mais, après tout, l'erreur n'était pas si grande.

Mieux vaut voir Jésus comme le soleil ; mais quand nous ne le pouvons pas, qu'il soit pour nous comme l'étoile qui annonce le jour, et montre l'approche de la lumière éternelle. Si aujourd'hui je ne suis pas tout ce que j'espère être, cependant je vois déjà Jésus, et cela m'assure qu'un jour je serai semblable à lui. Voir Jésus par la foi, c'est déjà pour nous le gage que nous le contemplerons bientôt dans sa gloire et que nous serons transformés à son image. Et si je n'ai pas maintenant toute la lumière et la joie que je voudrais, je les aurai dans peu car aussi sûrement que je vois l'étoile du matin, aussi sûrement je verrai le jour. L'étoile du matin n'est jamais loin du soleil levant.

Mon âme, le Seigneur t'a-t-il donné l'étoile du matin ? Tiens-tu ferme la vérité, la grâce, l'espérance et l'amour que tu as revus de lui ? Déjà alors, tu vois l'aube de la gloire qui s'approche ; et Celui qui te fait surmonter le mal et poursuivre la justice t'a donné ainsi l'étoile du matin.
CH Spurgeon

L'habitude d'une bonne conscience


Une conscience irréprochable devant Dieu et devant les hommes. (Actes 24:16)


Les commandements de Dieu sont difficiles, mais dès que nous Lui obéissons, ils deviennent divinement faciles.

La conscience est cette faculté supérieure de la nature humaine qui me révèle les plus hautes réalités spirituelles, et aussi ce qu'elles réclament de moi. C'est l'oeil de mon âme, qui regarde vers Dieu, ou alors vers ce qu'elle considère comme l'idéal suprême. C'est pourquoi la conscience ne parle pas à tous le même langage. Si j'ai l'habitude de regarder Dieu en face, de toute mon âme, la conscience m'indiquera toujours quelle est la loi de Dieu, et ce que je dois faire pour lui obéir. Mais suis-je disposé à toujours lui obéir ? Il me faut garder ma conscience si sensible qu'elle m'évite tout faux pas. Il me faut vivre dans une communion si parfaite avec le Fils de Dieu, que dans chaque circonstance nouvelle ma conscience est ravivée et que je discerne à l'instant cette volonté de Dieu qui est toujours si "bonne, agréable et parfaite".

Dieu fait notre éducation jusque dans le plus petit détail. Mon oreille est-elle exercée à percevoir le plus léger murmure de l'Esprit ? "N'attristez pas le Saint-Esprit de Dieu." Sa voix n'est pas celle du tonnerre : elle est si douce qu'il est facile de la négliger. Pour garder notre conscience toujours sensible, il n'y a qu'un moyen : c'est d'être toujours entièrement sincère avec Dieu. Dès que votre conscience parle, obéissez. Ne discutez pas avec Dieu. Gardez-vous, par la moindre complaisance pour le mal, de ternir si peu que ce soit votre vision de Dieu.

Oswald Chambers

jeudi 12 mai 2016

L'honneur du service

 

Celui qui garde le figuier mangera de son fruit, aussi celui qui garde son maître sera honoré. (Proverbes 27:18)


Celui qui cultive un figuier aura des figues pour sa peine, et celui qui sert un bon maître en reçoit de la considération comme récompense. Le Seigneur Jésus est le meilleur des maîtres, et c'est un honneur que d'être admis à faire la moindre chose pour lui. Le service de certains maîtres ressemble à la culture d'un arbuste sauvage qui ne rend que des fruits amers. Mais servir le Seigneur, c'est cultiver un figuier qui ne donne que les figues les plus douces. Son service est un délice ; il y a, à la longue, certitude d'avancement, et dans la réussite, on trouve bénédiction ; son salaire, c'est la gloire à venir.

Nos plus grands honneurs, nous les recueillerons en la saison où les figues seront mûres, dans le monde à venir. Les anges, qui sont maintenant nos serviteurs, nous y porteront quand notre tâche sera terminée. Le ciel où est Jésus sera notre maison d'honneur, une béatitude éternelle notre portion d'honneur, et le Seigneur lui-même notre compagnon d'honneur. Qui peut imaginer tout ce que signifient ces mots : « Celui qui sert son maître sera honoré ? »

Seigneur, aide-moi à te servir : et en même temps à laisser de côté tout désir d'être honoré, jusqu'à ce que tu m'honores toi-même. Que ton Saint-Esprit fasse de moi un patient travailleur et un humble serviteur.
CH Spurgeon

Prenez l'habitude de n'être pas l'esclave de vos habitudes

 

Posséder et développer en vous ces qualités vous préservera d'être des paresseux et des inutiles. (2 Pierre 1:8)


Quand nous commençons à former en nous une habitude, nous en avons conscience. À certains moments, nous avons conscience de devenir vertueux, patients, consacrés, mais ce n'est là qu'une étape qu'il faut dépasser. Si nous nous en tenions là, nous tomberions dans la suffisance des Pharisiens. Nos habitudes doivent se perdre et se confondre avec notre vie spirituelle, elles doivent devenir inconscientes. Nous avons seulement à nous rendre compte des qualités qui nous manquent, pour tâcher de les acquérir. Après quoi cela va tout seul.

Peut-être vous faites-vous une idole de vos habitudes religieuses, lire la Bible ou prier à telle heure précise. Vous verrez que Dieu s'arrangera pour déranger vos habitudes si vous en faites des idoles. "Je ne puis pas m'occuper de cela maintenant. Je suis en prière. Cette heure est consacrée à Dieu." Non, cette heure est consacrée à votre idole, à votre habitude. Quelque chose vous manque. Rendez-vous en bien compte, et tâchez de l'acquérir.

Dans l'amour tel qu'il doit être, il n'y a plus d'habitudes apparentes. Ce qui doit se faire se fait tout seul, inconsciemment, Quand vous avez conscience de vos mérites, vous vous figurez que vous ne pouvez pas faire certaines choses. C'est que quelque chose vous manque. La seule vie parfaite est celle dont vivait le Seigneur Jésus, et il était en toute chose en harmonie avec Dieu. Est-ce le cas pour vous ? Si quelque chose ne va pas, laissez Dieu vous remettre à votre place, jusqu'à ce que votre vie soit comme celle d'un petit enfant.
Oswald Chambers

mercredi 11 mai 2016

Attente de la finale

 

Gad sera assailli par des bandes armées, mais il les assaillira et les poursuivra. (Genèse 49:19)


Plusieurs d'entre nous ont été comme la tribu de Gad. Nos adversaires ont été quelquefois fort nombreux et sont tombés sur nous comme une troupe. Ils nous ont d'abord battus et ont triomphé, mais ils ont montré par là que cette prophétie coi encore le peuple de Christ, qui, de même que Gad, doit être aussi assailli et souvent battu par une troupe ennemie. Cette défaite, nous ne l'éprouvons pas sans souffrance, et nous aurions lieu de désespérer si, par la foi, nous ne saisissions la bénédiction contenue dans les dernières paroles de Jacob : « il les assaillira et les poursuivra. » « Tout est bien qui finit bien, » dit-on. On ne juge pas du résultat définitif d'une guerre par les succès ou les revers des premières escarmouches, mais par l'issue de l'engagement final. Dieu donnera la victoire à la vérité et à la justice, en dernier lieu, c'est-à-dire d'une manière définitive et à toujours.

Ce dont nous avons besoin, c'est de patience et de persévérance à bien faire, et d'une confiance assurée en notre glorieux capitaine. Il nous enseignera, comme à Ézéchiel, à endurcir saintement notre face comme un diamant, afin que nous puissions tout traverser, travail, persécutions et souffrances, jusqu'à ce que nous puissions nous écrier avec bonheur : « Bataille gagnée ! Victoire ! Alléluia ! » Croyons à sa promesse.
CH Spurgeon

Allez-y carrément


À la fraternité joignez l'amour. (2 Pierre 1:7)


Pour la plupart d'entre nous, l'idée de l'amour est passablement indéterminée. L'amour intégral pour une personne suppose que nous la mettons bien au-dessus de toutes les autres, et c'est cet amour-là que Jésus nous réclame pour Lui-même (Luc 14:26). Quand l'amour de Dieu est répandu dans nos coeurs par l'action du Saint-Esprit, il nous est facile de donner à Jésus la première place.

Dans ces conditions, la première chose que Dieu fait est d'expulser de moi tout mon orgueil, toute ma fausse estime de moi-même. Le Saint-Esprit me révèle que Dieu m'aime non pas du tout parce que je suis digne d'amour, mais parce que l'amour est la nature même de Dieu. "Et maintenant, dit l'Esprit de Dieu, aime les autres comme je t'ai aimé. Je vais te faire rencontrer une foule de gens qui n'ont rien de sympathique, et envers lesquels tu dois manifester Mon amour, comme je te l'ai manifesté à toi-même." Pour cela, il n'y a qu'une méthode possible : il faut y aller carrément, sans barguigner. Autrement, vous échouerez.

Le Seigneur "supporte tout." Si je regarde en moi-même, si je me rends compte que Dieu m'a aimé sans réserve, avec tous mes péchés, toutes mes lâchetés, tout mon égoïsme, toutes mes hontes, alors je me sentirai obligé d'aller aux autres pour les aimer de la même manière. L'amour de Dieu pour moi est inépuisable, et c'est là que je dois puiser pour aimer les autres à mon tour. Dès que je suis fâché contre quelqu'un, ma vie spirituelle est entravée. Je me fâche contre mon prochain, et je ne pense plus à tout ce que j'ai fait pour mécontenter Dieu. Il faudrait que mon union avec Jésus me fît participer à tout moment à sa tendresse. L'amour divin, comme l'amour humain, doit être entretenu et cultivé. L'amour doit couler de source, mais pour le maintenir en soi, il faut se discipliner.

Oswald Chambers

mardi 10 mai 2016

Craignez seulement Dieu

 

De sorte que nous pouvons dire avec confiance : Le Seigneur est mon aide, et je ne craindrai point ce que l'homme pourrait me faire. (Hébreux 13:6)


Puisque Dieu ne nous laissera ni ne nous abandonnera point, soyons contents de notre part. L'Éternel est à nous : nous aurons donc toujours un ami, un trésor, un refuge. Avec une assurance semblable, nous pouvons être parfaitement indépendants des hommes. Sous cette haute protection, nous ne serons jamais tentés de nous courber devant nos semblables. Dieu est notre assurance et nous pouvons lever la tête.

Qui craint Dieu n'a rien d'autre à craindre. Tenons-nous dans une sainte frayeur devant le Dieu vivant, et toutes les menaces dont pourra user le plus superbe des persécuteurs, n'auront pas plus d'effet sur nous que les sifflements du vent. L'homme ne peut plus, de nos jours, faire ce qu'il faisait à l'époque où l'apôtre citait ce passage. Les roues et les bûchers ne sont plus de mode maintenant et le Géant Pape ne peut plus brûler les hérétiques. Si les disciples de faux docteurs emploient la moquerie et le dédain, ne nous en étonnons pas ; car les enfants de ce monde ne peuvent aimer la semence céleste. Alors que faire ? Supportons le mépris du monde, il ne brise aucun membre. Dieu nous aide, ne craignons rien. Si le monde fait rage, laissons-le s'irriter ; mais n'en ayons aucune peur.

CH Spurgeon

Allez de l'avant

 

Joignez à votre foi l'action bonne. (2 Pierre 1:5)


"Joignez" indique bien qu'il y a quelque chose que nous avons à faire de nous-mêmes. Nous oublions trop souvent que si nous ne pouvons pas faire ce que Dieu fait pour nous, Il ne veut pas faire à notre place ce que nous pouvons faire nous-mêmes. Nous ne pouvons nous sauver ni nous sanctifier nous-mêmes, c'est Dieu qui le fait. Mais ce n'est pas Dieu qui peut prendre pour nous de bonnes habitudes, former notre caractère, aller de l'avant à notre place. C'est à nous à tirer peu à peu toutes les conséquences du salut que Dieu a réalisé en nous. Il s'agit encore une fois d'acquérir peu à peu de bonnes habitudes, et au début c'est très difficile. Aller de l'avant, c'est marcher par nous-mêmes sur la voie que Dieu a tracée devant nous.

Ne demandez pas votre chemin quand vous le savez parfaitement. N'hésitez plus, faites le premier pas, allez de l'avant.

Quand Dieu vous parle, agissez en toute confiance, résolument, et ne revenez jamais en arrière. Si vous hésitez alors que Dieu vous dit de faire quelque chose, vous risquez de perdre la grâce de Dieu. Allez de l'avant. Brûlez les ponts derrière vous : "J'écrirai cette lettre." Écrivez-là ! "Je paierai cette dette." Payez-la !

Il faut que nous prenions l'habitude d'écouter Dieu en toute circonstance, et de comprendre ce qu'il veut nous dire. Si, lorsque quelque chose nous arrive, nous nous tournons instinctivement vers Dieu, c'est que l'habitude est formée. Nous n'avons plus qu'à marcher, et aller de l'avant.
Oswald Chambers

lundi 9 mai 2016

La confiance engendre la joie


Certainement notre coeur se réjouira en Lui, parce que nous avons mis notre confiance en son Saint Nom. (Psaumes 33:21)


Sur la plante de la foi pousse la fleur de la joie du coeur. Elle ne fleurit pas toujours tout d'abord, mais elle vient en son temps. Confions-nous en l'Éternel dans nos heures de tristesse, et au jour marqué, il répondra à notre confiance en nous donnant la joie du Seigneur pour fruit de notre foi. Le doute engendre la souffrance, mais la confiance amène la joie.

L'assurance exprimée ici par le Psalmiste est, en réalité, une promesse dont une sainte confiance nous garantit l'accomplissement. Approprions-nous la donc. Si nous ne pouvons nous réjouir en cet instant, aussi sûr que le Dieu de David est notre Dieu, nous aurons lieu de le faire bientôt.

Méditons sur le Saint Nom de ce Dieu, afin que nous ayons d'autant plus confiance, et que nous nous réjouissions d'autant plus sûrement. Il a pour caractère d'être saint, juste, miséricordieux, fidèle, invariable. Un Dieu semblable n'est-il pas digne de notre confiance ? Il est tout sage, tout-puissant, et toujours et partout présent. Ne pouvons-nous pas nous reposer sur lui avec abandon ? Faisons-le dès maintenant et sans réserve. Jéhova-Jiré pourvoira ; Jéhova-Shalom enverra la paix, Jéhova-Tsidkenu justifiera ; Jéhova-Schamma sera toujours là, et avec Jéhova-Nissi, nous vaincrons tous nos ennemis. Ceux qui mettent leur confiance en ton Saint Nom se réjouiront en Toi, Seigneur !
CH Spurgeon

La révélation nécessaire


Là où il n'y a pas de révélation, le peuple est sans frein. (Proverbes 29:18)


Quelle différence entre un simple idéal moral et une révélation de Dieu ! L'idéal est abstrait, la révélation nous inspire. L'idéal n'amène guère à l'action. On peut se faire une conception de Dieu qui justifie notre inaction, en présence du devoir.

Jonas nous en offre un exemple. "Je savais bien, s'écrie-t-il, que tu es un Dieu miséricordieux et compatissant, lent à la colère, riche en bonté et prêt à renoncer au châtiment." (Jonas 4:2) C'est ainsi qu'il excuse sa première désobéissance. Une conception de Dieu, même exacte, peut me fournir un prétexte à ne pas faire mon devoir. Tandis que la révélation que je reçois directement me pousse à l'action.

Le plus bel idéal peut être pour nous un opium qui nous endort et nous mène à la mort. Regardez en vous-même ; n'avez-vous pour vous guider qu'un idéal abstrait, ou bien Dieu se révèle-t-il à vous directement ? Il faut, par la vision de Dieu, atteindre au delà de ce que nous avons sous-la main.

Quand cette vision nous manque, "quand il n'y a pas de révélation", nous aussi, nous sommes "sans frein". Nous cessons de prier, nous ne cherchons plus la direction de Dieu en toute chose, nous agissons d'après notre propre initiative. Nous sommes en train de descendre la pente. Où en sommes-nous ? Est-ce que nous sommes aujourd'hui orientés d'après la vision de Dieu ? Comptons-nous sur Lui pour faire de plus grandes choses qu'Il n'a jamais faites ? Sommes-nous, spirituellement, forts, frais et dispos ?

Oswald Chambers

samedi 7 mai 2016

Ne laissez aucun mal demeurer


Il ne demeurera rien de cet interdit en ta main, afin que l'Éternel revienne de l'ardeur de sa colère, et qu'il te fasse miséricorde, et qu'il ait pitié de toi, et qu'il te multiplie, comme il a juré à tes pères. (Deutéronome 13:17)


Israël devait conquérir les villes païennes et détruire tout le butin, regardant ce qui avait été souillé par l'idolâtrie comme un interdit que le feu devait consumer. C'est avec la même rigueur que le chrétien doit traiter les péchés de toute nature. Nous ne devons laisser subsister quoi que ce soit de coupable. C'est une guerre à mort au mal, quelle que soit sa nature, et sous quelque forme qu'il affecte l'âme, le corps ou l'esprit. Cet abandon du mal, nous ne le regardons point comme un mérite au pardons mais comme le fruit de la grâce de Dieu, fruit qui ne peut ni ne doit manquer eu aucun cas.

Lorsque nous en arrivons à n'avoir aucune complaisance pour nos péchés, c'est alors que Dieu nous fait éprouver sa miséricorde ; et quand nous sommes irrités contre le mal, Dieu cesse d'être irrité contre nous. Quand nous multiplions nos efforts contre l'iniquité, Dieu multiplie aussi ses bénédictions.

Le secret pour croître dans la paix et la joie en Christ, c'est l'obéissance à cette parole : « Il ne demeurera rien de cet interdit en ta main. » Seigneurs purifie-moi de tout péché en ce jour ! La miséricorde, la compassion, la prospérité et la joie seront la part certaine de ceux qui rejettent le mal résolument et avec fermeté.
CH Spurgeon

Celui qui bâtit pour l'éternité

 

Qui d'entre vous, voulant bâtir une tour, ne s'assied premièrement pour en calculer la dépense et voir s'il a de quoi l'achever ? (Luc 14:28)


Notre Seigneur pense, dans cette parabole, non pas à un prix que nous aurions à évaluer, mais au prix immense qu'Il a Lui-même, d'avance, évalué. Il s'agit des trente années de sa vie obscure à Nazareth, des trois années de son ministère, avec l'enthousiasme passager des foules, l'opposition indignée et la haine de ses ennemis, l'agonie insondable de Gethsémani, et l'exécution brutale du Calvaire, pivot de l'histoire éternelle. Jésus-Christ a calculé la dépense. Les hommes n'auront pas le droit de se moquer de lui et de dire : "Cet homme a commencé de bâtir, mais il n'a pas pu achever sa tour."

Notre Seigneur fixe les conditions nécessaires pour qu'il puisse nous embaucher dans son entreprise : "Si quelqu'un vient à moi et ne hait pas (par rapport à moi) tout ce qu'il a de plus cher au monde, il ne peut pas être mon disciple." Pour qu'il puisse se servir de nous, il faut que nous l'aimions, Lui, de tout notre coeur, d'un amour passionné, qui laisse bien loin derrière lui tous les autres amours. Conditions sévères, mais glorieuses.

Tout ce que nous bâtissons va être inspecté par Dieu. Par l'épreuve du feu, Dieu va-t-il déceler dans notre ouvrage, bâti sur les fondements de Jésus, quelque édifice de notre façon ? Aujourd'hui l'on veut entreprendre pour Dieu des constructions gigantesques, mais là est le piège. Au sens strict, nous ne pouvons jamais travailler pour Dieu. Jésus nous embauche pour Ses entreprises, pour Ses constructions, et aucun de nous n'a le droit d'exiger telle ou telle place au chantier.

Oswald Chambers

vendredi 6 mai 2016

Le remède contre l'envie


Que ton coeur ne porte point d'envie aux pécheurs, mais adonne-toi à la crainte de l'Éternel continuellement. Car il y aura véritablement bonne issue pour toi, et ton attente ne sera point trompée. (Proverbes 23:17-18)


Quand nous voyons prospérer les méchants, nous sommes portés à les envier, et quand nous les entendons s'égayer tandis que nous avons le coeur attristé, nous sommes tentés de croire que leur part est meilleure. Mais c'est là folie et péché. Si nous les connaissions mieux et si nous considérions leur fin, nous aurions bien plutôt pitié d'eux.

Le remède contre cette envie, c'est de demeurer constamment et tout le jour dans le sentiment de la présence de Dieu, l'adoration et la communion avec lui. Une religion véritable portera notre âme dans des régions supérieures où notre jugement deviendra plus clair et nos désirs plus purs. Plus le ciel aura de part dans notre vie, moins nous nous attacherons aux choses de la terre. La crainte de Dieu déracinera les convoitises trompeuses.

Nous porterons le coup de mort à l'envie en considérant avec calme la fin du méchant. Sa richesse et sa gloire ne sont qu'un vain étalage. Sa pompeuse apparence éblouit un moment, puis s'éteint. Quel gain a-t-il de sa prospérité, quand le jugement vient à l'atteindre, celui qui réussit dans le péché ? Mais l'homme de Dieu, au contraire, a pour fin la paix et la bénédiction, et « nul ne peut lui ravir sa joie. » Abandonne donc toute envie et recherche le vrai contentement d'esprit.
CH Spurgeon

La liberté selon l'Évangile

 

Tenez ferme par conséquent dans la liberté que le Christ nous a procurée. (Galates 5:1)


Un homme guidé par l'Esprit de Dieu ne viendra jamais vous dire de croire ceci ou cela : il vous dira tout simplement de conformer votre vie aux commandements de Jésus. On ne nous demande pas de croire à la Bible, mais bien à Celui que la Bible nous révèle. "Vous sondez les Écritures... ce sont elles, dit Jésus, qui rendent témoignage de moi." (Jean 5:39) Nous avons à donner l'exemple d'une conscience affranchie du péché, et non pas d'une pensée libre de croire tout ce qu'elle veut. Si nous sommes libérés du péché, libres de la liberté que Jésus-Christ nous a procurée, d'autres seront amenés par là à celle même liberté, qui consiste à réaliser en nous-mêmes la domination absolue de Jésus-Christ sur notre âme.

Que votre vie soit toujours ajustée aux commandements de Jésus-Christ. Pliez-vous à son joug, mais à aucun autre, Et prenez bien soin de ne jamais imposer aux autres un joug qui n'est pas celui de Jésus-Christ. Dieu a besoin de beaucoup de temps pour nous faire comprendre que ceux qui ne pensent pas comme nous ne sont pas nécessairement dans l'erreur. En jugeant les autres, nous nous écartons du point de vue de Dieu.

Il n'existe qu'une seule liberté véritable, elle ne consiste pas à juger les autres, mais à laisser le champ libre, dans toute notre pensée, à Jésus seul, qui nous rend alors capables de faire le bien.

Ne soyez pas impatient : rappelez-vous avec quelle douceur et quelle patience Dieu vous a traité. Mais n'essayez jamais d'affaiblir la vérité de Dieu. Laissez-la s'épanouir, librement, sans vouloir l'accommoder à votre échelle. Jésus a dit : "Allez, et faites de tous les hommes mes disciples." Il n'a pas dit : "Convertissez-les à vos idées."

Oswald Chambers

jeudi 5 mai 2016

Pourquoi demeurer captif

 

L'Éternel, ton Dieu, ramènera aussi tes captifs et aura compassion de toi ; il te rassemblera de nouveau d'entre tous les peuples parmi lesquels l'Éternel, ton Dieu, t'avait dispersé. (Deutéronome 30:3)


Le peuple de Dieu peut, hélas ! Se vendre pour être captif du péché. C'est un fruit amer procédant d'une racine très amère. Quel esclavage, que celui d'un enfant de Dieu vendu au péché, dans les chaînes de Satan, et privé de sa liberté, de sa puissance dans la prière, de sa joie en son Dieu ! Prenons garde de ne pas tomber dans une semblable servitude ; mais, si peut-être nous y sommes engagés, ne désespérons pas.

Nous ne pouvons pas rester captifs à toujours. Le prix payé par Jésus pour notre rachat est trop élevé pour qu'il nous laisse aux mains de l'ennemi. Mais le chemin de la liberté est : « Retourne à l'Éternel ton Dieu. » Là, où nous avons trouvé une première fois le salut, nous le retrouverons une seconde : au pied de la croix, en confessant notre péché. Ensuite, « écoutons la voix de l'Éternel notre Dieu, de tout notre coeur et de toute notre âme, en tout ce qu'il nous commande, » et notre esclavage cessera.

L'esprit abattu et la tristesse de l'âme s'évanouissent, on l'a vu souvent, aussitôt que nous quittons nos idoles et que nous nous inclinons avec soumission devant le Dieu vivant. Pourquoi rester captifs ? Reprenons sans tarder notre droit de cité en Sion, et que le Seigneur nous ramène de l'exil.
CH Spurgeon

Le jugement de Dieu

 

Le temps du jugement est venu : il commencera par la maison de Dieu. (1 Pierre 4:17)


Le serviteur de Dieu ne doit jamais oublier que le salut est une pensée de Dieu, et non de l'homme. Le salut est donc un mystère insondable, et non pas une impression que nous éprouvons. Cette impression est simplement l'effet que le salut produit dans notre pensée. Ce n'est pas ce que nous éprouvons que nous devons prêcher, mais la grande Bonne Nouvelle qui est une pensée de Dieu. Nous n'avons pas à prêcher un procédé pour éviter l'enfer, ni pour vivre moralement : nous avons à prêcher l'Évangile de Dieu.

Dans l'enseignement de Jésus-Christ, nous voyons sans cesse le jugement de Dieu, qui est la manifestation de l'amour de Dieu. Ne vous apitoyez, jamais sur une âme qui rencontre des difficultés pour aller à Dieu : ce n'est pas, ce n'est jamais la faute de Dieu. Ce n'est pas à nous de découvrir la cause de ces difficultés. Nous devons simplement présenter à cette âme la vérité divine de telle sorte que l'Esprit de Dieu lui fasse voir ce qui en elle est fautif. La marque la plus sûre que notre prédication est ce qu'elle doit être, c'est qu'elle évoque pour chaque âme le jugement. L'Esprit de Dieu fait rentrer chacun de nous en lui-même.

Si Jésus nous donnait jamais un ordre qu'Il ne pourrait pas nous rendre capables d'accomplir, Il serait un menteur. Et si nous refusons d'obéir, sous prétexte d'incapacité, nous accusons Dieu de n'avoir pas tenu compte de ce dont nous étions capables. Il faut que la puissance de Dieu détruise en nous toute confiance en nous-mêmes. C'est dans notre faiblesse et notre dépendance totale que la puissance infinie de l'Esprit de Dieu se manifestera.

Oswald Chambers
 
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