samedi 28 février 2015

Biens immobiliers dans le ciel



Sachant que vous avez dans les cieux des biens plus excellents, et qui sont permanents. (Hébreux 10:34)


Voilà qui est vrai ! Les biens d'ici-bas doit en définitive peu de bien-être et sont de peu de durée. Mais Dieu nous promet dans le pays de la gloire des biens positifs et permanents ; et cette promesse produit dans nos coeurs la certitude que nous avons là-haut une possession durable.

Un « tiens » vaut mieux que deux « tu l'auras. » Nous avons le « tiens » et nous avons le « tu l'auras. » Le ciel est déjà à nous ; nous en avons les prémices.

Nous avons la promesse du ciel et nous avons le ciel lui-même en principe. Ceci, nous le savons, non seulement pour l'avoir entendu, mais parce que nous en portons en nous-mêmes le témoignage.

La pensée des, biens meilleurs sur l'autre rive ne devrait-elle pas nous réconcilier avec les pertes du présent ? Nous pouvons perdre notre argent de poche, mais le trésor reste intact. Nous n'avons perdu que l'ombre, mais la substance demeure, car le Sauveur vit, et la place qu'il nous a préparée subsiste. Il y a un pays meilleur, des biens meilleurs, une promesse meilleure ; et tout cela nous vient d'une alliance meilleure. C'est pourquoi bénissons l'Éternel à toujours et louons son Nom chaque jour.

CH Spurgeone

Vous croyez à présent ?



À cause de cela nous croyons maintenant... Jésus répondit : Vous croyez à présent ! (Jean 16:30-31)


"Maintenant nous croyons. Vraiment ? leur dit Jésus ; et pourtant l'heure vient où vous me laisserez seul." Combien de chrétiens dans leur activité laissent de côté Jésus-Christ, en prenant pour guide le sentiment de leur devoir, ou bien une nécessité discernée par leur propre intelligence. Tout cela parce qu'il leur manque l'intuition de la présence en eux de Jésus ressuscité. Leur âme a perdu le contact avec Dieu parce qu'elle s'est fiée à ses propres lumières. Il ne semble pas qu'il y ait là un péché, ni rien de répréhensible, mais quand le chrétien s'aperçoit combien il a compromis sa connaissance de Jésus-Christ, et combien il a forgé pour lui-même d'embarras, de chagrins et d'obstacles, c'est avec honte et confusion qu'il doit rebrousser chemin.

Il faut absolument nous appuyer d'une façon plus profonde sur la présence de Jésus dans notre âme, acquérir l'habitude d'en référer à Lui pour toute chose. Au lieu de cela, notre bon sens prend des décisions, et nous demandons à Dieu de les bénir. Il ne le peut pas : nous ne sommes pas à Son point de vue, nous sommes hors de la réalité... En agissant par devoir, nous substituons à Jésus-Christ notre idéal moral. Il ne nous est pas dit de marcher selon notre conscience, mais dans la lumière de Dieu, comme Dieu est dans la lumière. Quand nous agissons par devoir, nous pouvons mettre en avant nos raisons. Quand nous obéissons au Seigneur nous n'avons point de raisons à donner. Aussi le croyant est-il un homme dont on peut rire aisément.

Oswald Chambers

vendredi 27 février 2015

Une confiance pleine et inébranlable



Il n'aura peur d'aucun mauvais bruit ; son coeur est ferme, se confiant en l'Éternel. (Psaumes 112:7)


L'attente est parfois terrible. Être sans nouvelles des vôtres est pour nous un sujet d'anxiété, et nous avons quelque peine à nous persuader que pas de nouvelles signifie bonnes nouvelles. Le seul remède à cette cause de tristesse, c'est la foi. Le Seigneur, par son Esprit, donne à notre coeur une sainte sérénité qui surmonte toute crainte pour l'avenir, comme pour le présent.

Recherchons avec soin cette assurance du coeur dont parle le Psalmiste. Il ne s'agit pas de notre foi en telle ou telle promesse du Seigneur, mais de cet état d'âme qui permet une confiance inébranlable en notre Dieu, dans une attente ferme que jamais il n'agira, ni ne permettra à personne d'agir de manière à nous nuire. Avec cette assurance tranquille, nous pouvons aller au devant des événements prévus et imprévus de cette vie. Que demain soit ce qu'il voudra, notre Dieu est aussi le Dieu de demain. Si inconnues que soient les circonstances qui pourront survenir pour nous, Jéhovah est le Dieu de l'inconnu comme du connu. Nous sommes résolus à nous confier en lui quoi qu'il advienne. Et si le pire doit nous arriver, notre Sauveur est, encore au-dessus.

C'est pourquoi nous ne craindrons point, dût le facteur venir sonner de manière à nous faire tressauter, ou un télégramme venir nous réveiller à minuit. L'Éternel vit ; que peuvent craindre ses enfants ?

CH Spurgeon

Nous appauvrissons le ministère de Jésus



D'où peux-tu donc tirer cette eau vive ? (Jean 4:11)


"Le puits est profond..." Oui, beaucoup plus profond encore que ne le soupçonne la Samaritaine. Quelles profondeurs dans la nature humaine, dans la vie de chacun de nous, dans notre propre coeur ! Avez-vous diminué et appauvri le ministère de Jésus, en l'empêchant d'agir en vous ? S'il y a dans votre coeur un insondable puits de profonde misère, et que Jésus vienne vous dire : "Que ton coeur ne se trouble point !" peut-être haussez-vous les épaules, en répondant : "Mais, Seigneur, le puits est profond : comment pourrais-tu en tirer le calme et la sérénité ?"

Non, ce n'est pas d'en bas, c'est d'en haut qu'Il les tirera pour vous les donner. Jésus ne tire rien des profondeurs de la nature humaine. Nous limitons arbitrairement le pouvoir du Saint d'Israël, en récapitulant ce que nous Lui avons laissé faire pour nous dans le passé, et en disant : "Bien entendu, ceci, Dieu ne peut pas le faire." Ce qui suppose la toute-puissance, c'est cela même que nous devrions attendre de Celui qui peut tout, si vraiment nous croyons en Lui. Cet appauvrissement de son ministère a sa source en nous, non pas en Lui. Nous venons à lui comme au Consolateur, nous refusons d'aller à lui comme au Tout-puissant.

Voilà pourquoi plusieurs parmi nous sont de si médiocres spécimens du christianisme. C'est que notre Christ n'est pas tout-puissant. Nous avons fait certaines expériences chrétiennes, mais nous ne nous sommes pas abandonnés à Jésus-Christ. Nous n'avons pas confiance en Lui, nous essayons de descendre dans le puits et de tirer de l'eau pour nous-mêmes. Au lieu de dire : "C'est impossible !" regardons à Jésus.

Oswald Chambers

jeudi 26 février 2015

Vérité établie



La parole véritable est toujours ferme ; mais la langue fausse n'est que pour un moment. (Proverbes 12:19)


La vérité est à toute épreuve. Elle supporte surtout celle du temps et en sort victorieuse. Si donc j'ai dit la vérité et que j'aie à souffrir pour elle, je n'ai qu'à attendre tranquille. Et si je crois à la vérité divine, et que je m'efforce de la proclamer, quand même je rencontre de l'opposition, je n'ai rien à craindre, car elle prévaudra.

C'est un pauvre triomphe, et tout temporaire, que celui du mensonge. « La langue fausse n'est que pour un moment. » Le mensonge est une calebasse vide qui croit en une nuit et périt en une nuit ; et plus grand a été son développement, plus visible est sa ruine.

Mais, par contre, il est certainement digne d'un être immortel de proclamer et de défendre cette vérité qui est immuable, cet Évangile éternel établi par la parole inébranlable d'un Dieu qui ne change pas. « Celui qui parle vrai, a-t-on dit, fait rougir le diable. » Et, assurément, celui qui dit la vérité de Dieu épouvantera tous les démons et confondra la postérité du serpent, qui ne souffle que le mensonge.

Prends donc garde, mon coeur, d'être en toutes choses du côté de la vérité, dans les petites comme dans les grandes ; mais surtout, d'être du côté de Celui par qui « la grâce et la vérité » sont venues dans ce monde.

CH Spurgeon

Sur bien des points nous n'avons pas confiance en Jésus



Étranger, tu n'as rien pour tirer l'eau du puits. (Jean 4:11)


"J'admire, disons-nous, tout ce que Dieu nous dit, mais comment pourrais-je réaliser tout cela dans les mille détails de ma vie quotidienne ?" En face de Jésus-Christ, nous avons une secrète tendance à le juger de haut : "Idéal magnifique, mais en pratique cela ne peut pas marcher." Chacun de nous, sur tel ou tel point, prend cette attitude à l'égard de Jésus. Nous y sommes poussés par les propos ironiques de nos amis : "Mais alors, comment allez-vous faire pour vivre ? Quelles ressources aurez-vous ?" Ou bien c'est de nous-mêmes que nous déclarons à notre Maître que ses moyens ne suffisent pas pour nous tirer d'affaire. Peut-être, par un pieux mensonge, dites-vous : "Oh ! j'ai bien confiance en Jésus ; c'est en moi que je n'ai pas confiance." En réalité, chacun de nous sait bien ce dont il est capable. Mais nous n'avons pas confiance en Jésus, et en outre nous sommes vexés de penser qu'Il peut faire pour nous ce que nous ne pouvons pas faire.

Ce manque de confiance vient de ce que, fouillant en nous-mêmes, nous demandons comment Jésus pourra bien s'y prendre pour que l'impossible se réalise. Il vient en somme des profondeurs de ma propre misère. Dès que je découvre en moi cette secrète méfiance, il me faut l'exposer au grand jour :

"Seigneur, j'ai douté de Toi et de Ta puissance infinie. J'ai jugé de Toi d'après ma pauvre petite intelligence. Je me suis cru capable de Te juger et de Te comprendre."

Oswald Chambers

mercredi 25 février 2015

Mis à part



Vous serez appelés les sacrificateurs de l'Éternel, et on vous nommera les ministres de notre Dieu. (Ésaïe 61:6)


Cette promesse, faite ici à Israël, appartient aussi spirituellement à sa postérité selon l'Esprit, c'est-à-dire à tous les croyants. Si nous vivons à la hauteur de nos privilèges, notre vie sera si clairement et si distinctement pour Dieu, que tout le monde reconnaîtra que nous sommes mis à part pour son service sacré, et qu'on nous nommera ministres de Dieu. Nous pouvons travailler et trafiquer comme d'autres, tout en étant uniquement et entièrement des serviteurs de Dieu. Notre constante occupation sera de présenter continuellement par Jésus au Dieu Vivant le sacrifice de la prière, de la louange et le témoignage d'une vie consacrée.

Ceci devenant notre unique but, nous abandonnerons les distractions ordinaires de la vie à ceux qui n'ont pas cette haute vocation, « laissant les morts enterrer leurs morts. » Il est écrit « Les étrangers s'y tiendront et paîtront vos brebis et les enfants de l'étranger seront vos laboureurs et vos vignerons. » Ils peuvent s'occuper de politique, résoudre des problèmes financiers discuter de science ou d'art, ou s'intéresser aux récentes questions de la critique ; mais nous, nous rechercherons le service qui est la part de ceux qui, comme le Seigneur Jésus-Christ, sont appelés à une sacrificature personnelle. Prenons cette promesse qui nous honore, comme impliquant un devoir sacré, et revêtons les vêtements de la sainteté tour servir tout le jour en présence du Seigneur.

CH Spurgeon

Servir, sans demander rien pour soi



Pour vous, je me dépenserai, je m'épuiserai avec joie, quand même, à mesure que je vous aime davantage, vous m'aimiez, vous, toujours moins. (2 Corinthiens 12:15)


L'amour humain s'attend à être payé de retour, mais Paul ne pense qu'à une seule chose : gagner à Dieu des âmes. "Vous connaissez la générosité de notre Seigneur Jésus-Christ qui, étant riche, s'est fait mendiant à cause de nous, afin que par sa pauvreté vous soyez enrichis." Paul, lui aussi, est tout prêt à s'épuiser lui-même, joyeusement, pour les autres.

L'idée ecclésiastique de ce que doit être un serviteur de Dieu n'est pas du tout celle de Jésus. Son idée, c'est que nous, ses ministres, nous le servions en étant au service des autres hommes. Il est plus socialiste que les socialistes. Le plus grand dans son Royaume sera, nous dit-il, le serviteur de tous. La vraie preuve qu'on est à Dieu, ce n'est pas qu'on prêche l'Évangile, c'est qu'on lave les pieds de Ses enfants, c'est-à-dire qu'on laisse de côté l'estime des hommes, pour ne penser qu'à l'estime de Dieu. Paul trouvait sa joie à se dépenser pour amener les hommes à Dieu, et il ne regardait pas ce que ça lui coûtait.

Nous autres nous regardons le côté financier : "Si Dieu veut m'envoyer là-bas, quel sera mon traitement ? Le climat est-il bon ? Quelles ressources trouverai-je ? Il faut bien le savoir." Nous faisons en un mot nos réserves. Paul n'en faisait aucune. Je vois dans l'apôtre Paul l'image parfaite du fidèle disciple, selon Jésus-Christ et selon le Nouveau Testament : non pas simplement le messager de la Bonne Nouvelle, mais celui qui se donne tout entier, qui devient entre les mains de Jésus le pain rompu et le vin répandu au service des âmes.

Oswald Chambers

mardi 24 février 2015

Entendez afin d'être entendu



Si vous demeurez en moi, et que mes paroles de meurent en vous, demandez tout ce que vous voudrez, et cela vous sera accordé. (Jean 15:7)


Remarquons que, si nous voulons que Jésus nous écoute, il faut que nous l'écoutions aussi. Si nous n'avons pas d'oreille pour Christ, il n'en aura pas pour nous. Et en proportion de ce que nous entendrons, nous serons entendus.

En outre, ce qui a été entendu doit demeurer et vivre en nous, puis agir sur notre caractère comme une force et une puissance. Nous devons recevoir les vérités que Jésus a enseignées, les préceptes qu'il a émis, et obéir aux mouvements de l'Esprit en nous, ou bien nous n'aurons aucune action auprès du trône de grâce.

Si nous recevons les paroles du Seigneur, et qu'elles demeurent en nous, quel champ sans limite de bénédictions et de privilèges nous est ainsi ouvert ! Nous pouvons exprimer notre volonté dans notre prière, parce que nous avons déjà soumis notre volonté à celle de Dieu. C'est ainsi que les Élie sont préparés à manier les clés du ciel, pour en ouvrir ou en fermer les nuées. Un tel homme vaut un millier de chrétiens ordinaires.

Désirons-nous humblement être des intercesseurs pour l'Église et le monde et, comme Luther, recevoir du Seigneur ce que nous lui demandons ? Pour cela, tendons notre oreille à la voix de ce Bien-Aimé et recueillons ses paroles pour y obéir soigneusement. Celui qui veut prier efficacement doit être à écouter.

CH Spurgeon

La joie du sacrifice



Pour vous, je me dépenserai, je m'épuiserai avec joie. (2 Corinthiens 12:15)


Quand l'Esprit de Dieu luit en nous, nous regardons les autres avec l'esprit de Jésus-Christ, et pour Lui tous sans exception sont à titre égal dignes d'intérêt. Dans l'activité chrétienne, on ne doit jamais se laisser guider par ses préférences personnelles ; c'est là une des meilleures pierres de touche pour savoir si nous sommes unis au Christ.

La joie du sacrifice, c'est que je donne ma vie pour mon grand Ami. Je ne la rejette pas comme une chose sans valeur ; je la dépose devant Dieu volontairement pour qu'il s'en serve à son gré dans le service des autres, de tous ceux auxquels il s'intéresse. Paul n'avait d'autre but en se dépensant que de gagner des âmes à Jésus-Christ. C'est à Jésus qu'il les amenait, non à lui-même. "Tout à tous : j'ai joué tous les rôles, afin par tous les moyens d'en sauver au moins quelques-uns." Un homme qui prétend parvenir à la sainteté en restant tout seul avec Dieu, se met lui-même sur un piédestal, où il ne fait rien pour les autres. Paul était un instrument docile par où la grâce de Dieu pouvait agir. Jésus-Christ pouvait s'en servir comme il voulait. Quand nous choisissons nous-mêmes notre but, Jésus ne peut pas se servir de nous comme il veut. Une fois que nous nous sommes abandonnés à Jésus, nous n'avons plus aucun but qui soit nôtre.

Paul était prêt à servir de paillasson pour les autres, parce qu'il était l'homme lige de Jésus. Nous, nous cherchons plutôt à nous grandir spirituellement, Paul au contraire : "Je voudrais... je serais capable de prier Dieu qu'il me frappe de malédiction et me sépare du Christ pour sauver mes frères..." C'est fou, n'est-ce pas ? Quiconque n'est pas fou de la sorte ne sait pas ce que c'est que l'amour.

Oswald Chambers

lundi 23 février 2015

Communion ininterrompue


Si vous demeurez en moi, et que mes paroles de meurent en vous, demandez tout ce que vous voudrez, et cela vous sera accordé. (Jean 15:7)

Il faut nécessairement être en Christ pour vivre pour lui, et nous devons demeurer en lui pour pouvoir nous réclamer de cette promesse. Demeurer en Jésus, c'est ne jamais le quitter pour une autre affection ou un autre objet, c'est rester avec lui dans une union vivante, intime, consciente et volontaire. La branche n'est pas seulement près du tronc, mais reçoit de lui sa vie et sa fertilité. Tout vrai croyant demeure, à vrai dire, en Christ ; mais cette expression à un sens plus élevé auquel nous devons atteindre pour obtenir cette puissance auprès de son trône. Le « demandez tout ce que vous voudrez » est, pour les Énoch qui marchent avec Dieu, pour les Jean qui reposent sur son sein, pour ceux dont la communion avec Christ est continuelle et ininterrompue.

Le coeur doit demeurer dans l'amour, l'esprit être enraciné dans la foi, l'espérance reposer sur la Parole, l'être tout entier être attaché au Seigneur, sans quoi il serait dangereux de croire à cette puissance dans la prière. Cette carte blanche ne peut être donnée qu'à ceux dont la vie entière est : « Ce n'est plus moi qui vis, mais c'est Christ qui vit en moi. »

O vous qui interrompez votre communion avec lui, quelle puissance vous perdez ! Si vous voulez être puissants et victorieux en plaidant avec lui, il faut que le Seigneur demeure en vous et que vous demeuriez en lui.

CH Spurgeon

La volonté de servir



Le Fils de l'homme n'est pas venu pour être servi, mais pour servir. (Matthieu 20:28)


Paul a la même conception du service que notre Seigneur lui-même. "Je me suis fait l'esclave de tous", écrit-il aux Corinthiens. Il nous semble que ceux qui sont appelés au saint ministère sont destinés à former une classe d'hommes bien différente des autres. Or, selon Jésus-Christ, ils doivent être le paillasson sur lequel on s'essuie les pieds ; ils doivent être des guides spirituels, non pas des supérieurs. "Je sais vivre petitement", dit Paul. Pour lui, servir, c'est se dépenser jusqu'au bout pour les autres, sans s'inquiéter ni de l'éloge ni du blâme.

Tant qu'un seul être humain est là qui ne connaît pas Jésus-Christ, Paul se doit à lui pour le lui apprendre. Le ressort principal de ce ministère de Paul n'est pas l'amour des hommes, c'est l'amour de Jésus-Christ. Si c'est pour les hommes que nous nous dépensons, nous allons à la déception et au découragement, car nous trouverons chez eux plus d'ingratitude sous vent que chez un humble chien. Mais si c'est pour Dieu que nous travaillons, là point d'ingratitude qui puisse nous arrêter dans notre activité au service des autres. C'est parce que Paul se rendait clairement compte de la façon dont Jésus l'avait traité lui-même qu'il était si résolu à servir les autres. "J'étais auparavant un adversaire acharné, un blasphémateur de Jésus-Christ. Jamais les hommes n'auront à mon égard autant de haine et d'exécration que j'en avais pour Lui." Quand nous pensons que Jésus-Christ s'est donné pour nous malgré toute notre indignité, aucun mauvais traitement de la part des autres ne nous empêchera de les servir.

Oswald Chambers

dimanche 22 février 2015

L'affranchissement engendre la foi


L'Éternel, qui m'a délivré de la griffe du lion et de la patte de l'ours, me délivrera aussi de la main de ce Philistin. (1 Samuel 17:37)


Cette parole n'est pas une promesse, si nous la considérons en elle-même, mais elle l'est par son sens, car David a prononcé des mots que le Seigneur a confirmés en les réalisant. Il s'appuie sur des délivrances passées pour demander le secours dans un danger présent. En Jésus « toutes les promesses sont oui et amen, afin que Dieu soit glorifié par nous. » Et il agit encore avec son peuple croyant comme aux temps anciens.

Venez donc et rappelons-nous les bontés passées de Dieu à notre égard. Nous n'avions pas pu autrefois espérer être délivrés par notre propre force ; mais lui nous a délivrés. Ne nous sauvera t-il pas encore ? Certainement il le fera. Et comme David courut à la rencontre de son ennemi, ainsi ferons-nous.

L'Éternel a été avec nous il est avec nous, car il a dit : « Je ne t'abandonnerai point, je ne te délaisserai point. » Pourquoi trembler ? Le passé était-il un rêve ? Pense au lion et à l'ours morts. « Qui est ce Philistin ? » il ne s'agit plus, il est Vrai, d'un lion ni d'un ours ; mais Dieu est le même, et son honneur est aussi bien engagé dans ce cas que dans les autres. Il ne nous a pas délivrés des bêtes de la forêt pour nous laisser tuer par un géant. Ayons donc bon courage !

CH Spurgeon

La ténacité spirituelle



Arrêtez, et sachez que moi, JE SUIS Dieu ! (Psaumes 46:11)


La ténacité, c'est plus que l'endurance. C'est l'endurance combinée avec la certitude absolue que ce que nous attendons va se produire. La ténacité n'est pas seulement le fait de s'accrocher ou de se suspendre à quelqu'un ou à quelque chose, ce qui peut n'être que la crainte de se laisser tomber par faiblesse. La ténacité, c'est l'effort intense d'un soldat qui n'admet pas que son chef puisse être vaincu. Un disciple de Jésus-Christ n'est pas dominé par la crainte d'aller en enfer. Ce qu'il craint par-dessus tout c'est que son Maître ne triomphe pas, et que les grandes causes pour lesquelles il a lutté : pardon, justice, concorde, amour, ne parviennent pas à l'emporter à la fin ; on dirait tellement à voir ce qui se passe, que ce ne sont là que des feux follets ! C'est le moment de faire appel à la ténacité. Au lieu de nous accrocher à Dieu sans rien faire pour Lui, travaillons avec résolution, avec la certitude que Dieu ne sera pas vaincu.

Si nos espérances ne sont pas encore, à l'heure qu'il est, accomplies, cela prouve qu'elles sont en train d'être purifiées. Aucun idéal conçu par l'esprit humain qui ne doive s'accomplir un jour. Un des efforts les plus difficiles que nous ayons à faire en cette vie est l'effort pour attendre que Dieu accomplisse ce que nous espérons. "Parce que tu as observé la loi de ma patience." (Apocalypse 3:10)

Oswald Chambers

samedi 21 février 2015

Il bénit l'humilité



Il bénira ceux qui craignent l'Éternel, tant les petits que les grands. (Psaumes 115:13)


Voici une parole réjouissante pour ceux qui sont dans une condition humble et une position difficile. Notre Dieu considère avec bonté ceux qui ont peu de fortune, peu de talent, peu d'influence, peu d'importance. Dieu s'occupe des petites choses de la création. Il voit les passereaux lorsqu'ils se posent sur le sol. Rien n'est petit pour Dieu, car il emploie des agents insignifiants à nos yeux pour l'accomplissement de ses desseins. Que le plus petit parmi les hommes appelle donc une bénédiction sur sa petitesse, et il verra sa sphère, si bornée qu'elle soit, illuminée par le bonheur.

Parmi ceux qui craignent l'Éternel, il y en a de petits et de grands. Les uns sont des bébés, les autres sont des géants. Et tous sont bénis. Une petite foi est une foi bénie. Un espoir tremblant est un espoir béni. Toute grâce du Saint-Esprit, quoique encore en germe, porte une bénédiction avec elle. Plus que cela, le Seigneur Jésus a racheté les grands et les petits avec le même précieux sang, et il s'est engagé à garder les agneaux aussi bien que les grandes brebis. Aucune mère ne méprise son enfant parce qu'il est petit ; non, plus il est faible, plus tendrement elle le soigne, au contraire.

S'il y a une préférence chez le Seigneur, ce n'est pas dans l'ordre de grand à petit, mais c'est en remontant de petit à grand qu'il classe les hommes.

CH Spurgeon

Vous êtes-vous jamais laissé emporter au delà des bornes pour l'amour de Jésus ?


Laissez-la faire ; pourquoi la tracasser ? Ce qu'elle vient de faire pour moi, c'est une belle chose. (Marc 14:6)


L'amour humain lui-même, s'il n'emporte pas celui qui aime au delà des bornes de la vie ordinaire, ce n'est pas de l'amour. L'amour qui est toujours discret, toujours raisonnable, toujours calculateur, ce n'est pas de l'amour. C'est peut-être une tendre affection, un sentiment généreux, ce n'est pas de l'amour.

Est-ce qu'il n'est jamais arrivé d'être emporté par amour pour Dieu à faire quelque chose non pas par devoir, non pas même parce que c'était utile, mais tout simplement pour Lui témoigner mon amour ? Me suis-je jamais rendu compte que je puis malgré tout apporter à Dieu de petites choses qui Le réjouiront ? Ou bien est-ce que je perds mon temps à rêvasser sur la grandeur de la Rédemption, pendant qu'il y a un tas de choses que je pourrais faire ? Non pas des choses merveilleuses et colossales, mais de petites choses humaines, toutes simples et ordinaires, qui prouveront à Dieu que je Lui appartiens. Ai-je jamais donné à Jésus, mon Seigneur, la douce joie que lui procura ce jour-là Marie de Béthanie ?

Il y a des moments où Dieu semble attendre que nous lui donnions une petite preuve, quelle qu'elle soit, de notre amour. S'abandonner à Dieu vaut mieux que rechercher notre sainteté personnelle. Absorbés par la préoccupation de notre pureté, nous évitons scrupuleusement tout ce qui pourrait offenser Dieu. L'amour parfait chasse toutes ces craintes. C'est entendu : nous sommes des serviteurs inutiles, mais Dieu saura se servir de nous, si nous savons nous abandonner à Lui.

Oswald Chambers

vendredi 20 février 2015

Guidés continuellement



L'Éternel te conduira éternellement. (Ésaïe 58:11)


Qu'est-ce qui t'inquiète ? Tu as perdu ton chemin ? Es-tu égaré dans quelque sombre bois, ne pouvant plus trouver le sentier ? Arrête-toi, et regarde le salut de ton Dieu. Il connaît le chemin et t'y conduira, si tu cries à lui. Chaque jour amène ses perplexités spéciales. Comme il est doux, alors, de sentir que la conduite de l'Éternel est continuelle ! Si nous choisissons notre propre chemin, ou si nous consultons la chair et le sang, nous rejetons la direction de Dieu ; mais si nous renonçons à notre propre volonté, il guidera chaque pas de notre route, chaque heure de notre journée, chaque jour de notre année, chaque année de notre vie. Si nous voulons seulement nous laisser guider, nous le serons ; si nous voulons remettre notre voie à l'Éternel, il dirigera notre course si bien que nous ne pourrons pas nous égarer.

Mais remarquez à qui est faite cette promesse. Voyez le verset qui précède : « Si tu ouvres ton âme à celui qui a faim. » Nous devons sympathiser avec les autres et leur donner, non quelques croûtes sèches, mais les choses que nous voudrions nous-mêmes recevoir. Si nous montrons un tendre soin de notre prochain à l'heure qu'il est dans le besoin, alors le Seigneur s'occupera de nos propres nécessités et sera toujours notre guide. Jésus est le guide, non des avares et de ceux qui oppriment le pauvre, mais de ceux qui sont bons et compatissants. De tels pèlerins ne perdront jamais leur chemin.

CH Spurgeon

jeudi 19 février 2015

Ce qui vient après est meilleur



Je t'ai affligée, mais je ne t'affligerai plus. (Nahum 1:12)


Il y a une limite à l'affliction. Dieu l'envoie et la retire.

Vous soupirez en disant « Quand viendra la fin ? » Souvenez-vous que vos peines prendront sûrement et définitivement fin avec cette pauvre vie terrestre. Attendons et acceptons donc patiemment la volonté du Seigneur, jusqu'à ce qu'il vienne.

Toutefois notre Père céleste arrête sa verge quand son dessein a été entièrement accompli. Quand nous serons complètement corrigés de notre folie, il n'y aura plus de coups. Ou bien, si l'affliction nous est envoyée pour l'épreuve de notre foi, afin que notre soumission puisse glorifier Dieu, elle finira dès qu'il aura pu tirer sa louange de notre témoignage. Nous ne désirons donc pas que l'épreuve cesse avant qu'il ait pu lui faire rendre tout l'honneur et tout le fruit qu'elle doit lui rapporter.

Il y aura peut-être aujourd'hui un grand calme. Qui sait si ces vagues furieuses ne vont pas faire place à une mer tout unie. Après qu'il a longtemps battu, le fléau est suspendu au mur, et le blé va reposer dans les greniers. Sans attendre bien des heures, nous pourrions nous trouver aussi heureux que nous sommes tristes à présent. Celui qui envoie les nuages peut aussi bien les dissiper. Ayons donc bon courage, et chantons déjà par avance un réjouissant alléluia.

CH Spurgeon

mercredi 18 février 2015

Dieu répondra



Il accomplit le souhait de ceux qui le craignent il exauce leur cri et il les délivre. (Psaumes 145:19)


C'est son bon Esprit qui a formé en eux ce désir ; c'est pourquoi il y répondra. C'est sa vie en eux qui inspire ce cri, c'est pourquoi il l'entend. Ceux qui craignent Dieu sont sous la plus sainte influence, et leur souhait, c'est de le glorifier et de jouir de lui à toujours. Ce sont des hommes aux saints désirs, comme Daniel ; et le Seigneur leur fera réaliser leurs aspirations.

Ces saints désirs ont des grâces en formation, et le céleste Jardinier les cultivera jusqu'à ce qu'il voie « le grain tout formé dans l'épi. » Les hommes craignant Dieu désirent être saints, utiles et en bénédiction aux autres ; et par là ils honorent l'Éternel. Ils réclament son secours dans leurs besoins, son aide pour porter leurs fardeaux, son conseil dans leurs perplexités, sa délivrance dans leurs détresses. Parfois, ce désir est si intense et leur cas si pressant que, dans leur agonie, ils crient comme des enfants au désespoir. Alors ils expérimentent la manière manifeste dont le Seigneur les entend et répond à leurs besoins, suivant sa parole : « Il les délivre. »

Oui, si nous craignons Dieu, nous n'avons rien d'autre à craindre, et quand nous crions à lui, notre délivrance est certaine.

Lecteur, place aujourd'hui ce texte sur ta langue et garde-le dans ta bouche tout le jour, et tu verras qu'il sera pour toi comme « un gâteau fait de miel. »

CH Spurgeon

Le remède au découragement



Allons, levez-vous, en marche ! (Matthieu 26:46)


Les disciples s'étaient endormis alors qu'ils auraient dû veiller, et lorsqu'ils s'en rendent compte, le découragement les envahit. Devant ce qui nous semble irréparable, nous cédons au découragement : "C'est fini, disons-nous ; ce n'est plus la peine d'essayer de nouveau." Ce genre de découragement n'a rien d'exceptionnel, il est au contraire extrêmement fréquent. Chaque fois que nous avons laissé échapper une occasion magnifique d'accomplir quelque chose, nous sommes au désespoir. Alors Jésus vient à nous et nous dit, comme à Gethsémani : "Eh ! quoi, vous dormez encore ! cette occasion-là est perdue à jamais, vous n'y pouvez rien. Mais maintenant levez-vous pour saisir l'occasion nouvelle qui s'offre à vous d'agir." Le passé n'est plus, confiez-le à Celui qui est le Maître du temps, et avec Lui marchez en avant vers l'irrésistible avenir.

Chacun de nous a connu de telles expériences. Le découragement nous saisit, et nous ne savons pas comment en sortir. Les disciples avaient commis une faute impardonnable en s'abandonnant au sommeil au lieu de veiller avec Jésus. Mais il vient à eux, et leur apporte le remède à leur découragement :

"Levez-vous, et faites quelque chose." Pour nous, si l'Esprit de Dieu nous travaille, ce que nous avons à faire, c'est de prier Dieu avec toute notre confiance et en comptant sur Sa Rédemption.

Que l'impression de la défaite ne corrompe jamais votre action nouvelle.

Oswald Chambers

mardi 17 février 2015

Dieu peut te rendre fort



Vous donc, fortifiez-vous, et que vos mains ne soient point lâches : car il y a un salaire pour ce que vous ferez. (2 Chroniques 15:7)


Dieu avait fait de grandes choses pour le roi Asa et pour Juda ; et cependant il ne restait qu'un faible peuple. Leurs pieds étaient bien chancelants dans les voies du Seigneur, et leurs coeurs bien hésitants. Ils avaient besoin de savoir que l'Éternel serait avec eux aussi longtemps qu'ils seraient avec lui ; mais que, s'ils l'abandonnaient, il les abandonnerait aussi. Ils avaient à tirer instruction de leur voisin Israël, en voyant les tristes suites de sa rébellion, et la manière dont Dieu lui faisait grâce aussitôt qu'il montrait de la repentance. Le plan de Dieu était de les affermir dans son chemin et de les fortifier dans la justice. Il en est de même pour nous. Dieu mérite d'être servi avec toute l'énergie dont nous sommes capables.

Si le service de Dieu est digne de quelque chose, il est digne de tout. Nous retirerons le meilleur salaire dans l'oeuvre de Dieu, si nous y travaillons avec diligence et détermination. « Notre travail ne sera pas vain auprès du Seigneur, » nous le savons. Fait avec indécision, il ne nous donnera aucun bénéfice. Mais si nous mettons toute notre âme à son oeuvre, nous la verrons prospérer. Ce texte fut donné à l'auteur de ces notes dans un jour de terrible orage ; et il résolut de forcer de vapeur, dans l'assurance qu'il allait gagner le port en toute sûreté avec une charge glorieuse de bénédictions.

CH Spurgeon

Le remède à la dépression



Lève-toi et mange. (1 Rois 19:5)


L'ange n'a pas donné à Élie une vision, il ne lui a pas expliqué les Écritures, il n'a rien fait de sensationnel. Il s'est contenté de dire à Élie la chose la plus ordinaire : "Lève-toi et mange." Pour n'être jamais déprimé, il faudrait que je ne sois pas un être vivant : un cristal n'est jamais déprimé. Si un être humain était à l'abri de toute dépression, il serait incapable aussi d'exaltation. Il existe des causes de dépression, tout ce qui participe à la mort. En essayant de vous rendre compte de quoi vous êtes capable, n'oubliez pas que vous êtes capable de dépression.

Quand l'Esprit de Dieu vient en nous, ce n'est pas pour nous donner des visions ; il nous dit de faire les choses les plus humbles, les plus ordinaires. La dépression tend à nous éloigner de toutes ces réalités banales et quotidiennes qui font partie intégrante de la création. Mais quand Dieu nous visite, il nous ramène à ces réalités familières et toutes simples : en nous appliquant à ces humbles tâches, nous sommes tout surpris d'y trouver Dieu. C'est là le vrai remède à la dépression. Nous avons tout simplement à faire ce qui est là devant nous, en cherchant notre force en Dieu. En faisant telle ou telle chose en vue de combattre notre dépression, nous l'aggravons. En la faisant pour obéir à l'Esprit qui nous dirige, la dépression s'évanouit. En nous levant pour obéir à Dieu, nous sommes transportés dans une vie plus haute.

Oswald Chambers

lundi 16 février 2015

Vous avez affaire avec Dieu



Je n'exécuterai point l'ardeur de ma colère, je n'en viendrai point à détruire Éphraïm, car JE SUIS le Dieu fort, et non point un homme. (Osée 11:9)


C'est ainsi que l'Éternel fait connaître comment il épargne dans la fidélité. Peut-être le lecteur est-il sous le coup du déplaisir de Dieu et se sent-il menacé d'une prompte condamnation. Eh bien, qu'à cause de cette parole, il ne désespère pas. Le Seigneur vous invite maintenant à considérer vos voies et à confesser vos péchés. S'il était un homme, dès longtemps il vous aurait retranché, et s'il agissait à la manière des hommes, nous serions anéantis d'un seul coup. Mais Dieu n'agit pas ainsi avec flous, car « autant les cieux sont élevés au-dessus de la terre, autant ses voies sont élevées au-dessus de nos voies et ses pensées au-dessus de nos pensées ! »

C'est avec raison que vous considérez Dieu comme irrité, mais « il ne garde pas sa colère à toujours. » Si vous vous détournez de votre péché pour regarder à Jésus, Dieu se détournera aussi de sa colère. Parce que Dieu est Dieu et non pas un homme, il y a encore pardon pour vous, fussiez-vous même plongés jusqu'à la tête dans votre iniquité. C'est avec un Dieu que vous avez affaire, et non pas avec un homme dur, ni même avec un homme juste. Aucun être humain ne pourrait patienter encore avec vous : vous auriez fatigué un ange, comme vous avez usé votre père par le chagrin ; mais Dieu est lent à la colère et miséricordieux. Mettez-le à l'épreuve. Confessez lui vos fautes et abandonnez vos mauvaises voies.

CH Spurgeon

L'Esprit de Dieu nous rend capables d'effort



Lève-toi d'entre les morts ! (Éphésiens 5:14)


Tout effort que nous entreprenons n'est pas l'effet de l'Esprit de Dieu. Quelqu'un peut nous dire : "Hardi ! prends au collet ta répugnance, jette-la par-dessus bord et vas-y !" C'est l'effort humain que nous connaissons bien. Mais quand l'Esprit de Dieu nous souffle à l'oreille : "Hardi !" alors c'est l'effort inspiré, c'est la victoire.

Chacun de nous, quand il est jeune, a mille projets merveilleux, des visions d'avenir qui le ravissent. Mais un jour vient, tôt ou tard, où chacun de ces projets nous paraît irréalisable. La force nous manque, et nous nous résignons à considérer tout ce que nous avions vu briller devant nous comme mort et enterré. Il faut que Dieu lui-même vienne nous dire : "Lève-toi d'entre les morts !"

Quand l'Esprit souffle sur nous, c'est une puissance miraculeuse, irrésistible : nous nous levons d'entre les morts, et l'impossible devient possible. Ce qui est frappant dans cette inspiration dynamique, c'est que, de notre part, il faut un effort initial pour que Dieu nous donne la puissance d'agir. Dieu ne nous donne pas d'emblée la vie qui surmonte tous les obstacles. C'est à mesure que nous surmontons nous-mêmes un obstacle que Dieu nous donne la vie. Quand Dieu se révèle à nous, et nous dit : "Lève-toi d'entre les morts", il faut d'abord que nous nous levions, de nous-mêmes ; Dieu ne le fait pas pour nous. Jésus dit à l'homme dont la main était paralysée : "Étends ta main", et tout de suite elle fut guérie. Dès que nous avons fait le premier effort, Dieu nous donne Sa force, en abondance.

Oswald Chambers

dimanche 15 février 2015

Toujours à son souvenir


L'Éternel s'est souvenu de nous ; il nous bénira... (Psaumes 115:12)


Pour moi, je pourrais signer de mon nom le premier témoignage. Ne le pouvez-vous pas aussi ? Oui, Jéhovah s'est souvenu de nous ; il nous a consolés, délivrés, guidés ; il a pourvu à tout ce qui nous concerne. Dans sa paternelle providence, il a pensé à nous et son esprit en a été occupé, et jamais il n'a traité avec dédain nos petites affaires. Il nous a suivis chaque jour et sans la moindre interruption. Dans bien des cas, nous avons pu constater nous-mêmes cette providence d'une manière plus distincte, et nous pourrions les raconter avec des transports de reconnaissance. Oui le Seigneur s'est souvenu de nous !

La seconde déclaration est une conséquence logique de la première. Si Dieu est immuable, il continuera à se souvenir de nous, comme il l'a fait dans le passé. Et cela même nous assure la bénédiction pour l'avenir. Mais ce ne sont pas seulement les déductions de la raison qui doivent nous diriger, ce sont les déclarations de la Parole inspirée, et nous avons ici l'autorité du Saint-Esprit pour dire « Il nous bénira. » Ce sont là des choses grandes et insondables qui nous sont ainsi annoncées, et la généralité même de la promesse lui donne une portée infinie. « Il nous bénira » selon sa manière à lui, qui est divine, et cela aux siècles des siècles ; c'est pourquoi écrions-nous dans une joyeuse admiration : « Mon âme, bénis l'Éternel, et n'oublie aucun de ses bienfaits ! »

CH Spurgeon

Suis-je le gardien de mon frère ?



Aucun de vous ne vit pour lui-même. (Romains 14:7)


La pensée vous est-elle jamais venue que vous portez devant Dieu la responsabilité d'autres âmes que la vôtre ? Par exemple, chaque fois que je m'éloigne de Dieu dans ma vie personnelle, tous en souffrent autour de moi. Nous sommes liés les uns aux autres. "Quand un membre souffre, tous les membres souffrent avec lui." Quand vous vous laissez aller à l'égoïsme, à la négligence, au désordre, à l'indifférence, à l'endurcissement spirituel, tout votre entourage en pâtit. "Mais, direz-vous, c'est la perfection que vous réclamez ! qui peut réaliser un tel idéal ?" Je réponds : "Dieu seul ; de Lui viendra toute notre puissance."

"Vous serez mes témoins." Qui de nous est prêt à dépenser pour Jésus-Christ tout ce qu'il possède d'énergie nerveuse, d'énergie morale, d'énergie spirituelle ? Il faut cela pourtant pour être son témoin. Cela ne se fait pas d'un seul coup : soyez patients envers vous-même. Pourquoi Dieu nous a-t-il placés sur la terre ? Pour être sauvés et sanctifiés ? Non, mais pour besogner à sa besogne. Suis-je prêt à être, à son service, le pain rompu, le vin répandu ? à tout perdre, à tous les points de vue, sauf un seul : que j'amène comme je le pourrai des âmes à servir à leur tour Jésus-Christ. Ma vie, en tant qu'elle est au service de Dieu, c'est la seule façon que j'aie de dire à Dieu : "Merci !" pour le salut incomparable qu'Il m'a donné. Rappelez-vous que n'importe qui d'entre nous peut très bien être mis de côté, comme une pièce fausse ("...de peur qu'après avoir prêché aux autres, dit Paul, je ne sois moi-même rejeté").

Oswald Chambers

samedi 14 février 2015

Miséricorde à celui qui ne mérite rien


La miséricorde environnera celui qui s'assure en l'Éternel.(Psaumes 32:10)


Belle récompense donnée à la confiance ! Seigneur donne-la-moi pleine et entière ! Plus que tout autre, l'homme confiant se sent pécheur ; et voici, la grâce lui est préparée. Il sait qu'il ne mérite rien : mais la miséricorde vient à lui, et lui est largement dispensée. Seigneur, accorde-moi cette grâce, car je me confie en toi !

Regarde, ô mon âme, quelle garde du corps tu as ! Comme un prince est entouré de ses soldats, ainsi tu l'es de sa miséricorde. Devant et derrière, de tous côtés, tu peux voir cette garde de la grâce. Tu en es au centre même, si tu demeures en Christ.

Quelle atmosphère tu peux respirer là, mon âme ! Comme l'air que tu aspires, ainsi t'entoure l'amour de ton Dieu. Pour le méchant, il y a de grands maux, mais pour toi, il y a tant de grâces qu'à peine oses-tu mentionner tes propres maux : « Vous justes, dit David, réjouissez-vous en l'Éternel et vous égayez ; chantez de joie, vous tous qui avez le coeur droit. »

Et en obéissant à cette invitation, mon coeur triomphera en Dieu et manifestera sa joie. Comme tu m'as environné de la miséricorde, j'environnerai aussi ton autel de mes chants de reconnaissance.

CH Spurgeon

Apprendre à écouter Dieu



Ce que je vous dis dans l'ombre, redites-le en plein jour ; ce qui vous est dit à l'oreille, publiez-le du haut des toits. (Matthieu 10:27)


Il arrive que Dieu nous fait passer par l'épreuve de l'ombre, pour nous apprendre à l'écouter. C'est dans l'obscurité qu'on élève les oiseaux chanteurs. Dieu nous met parfois à l'ombre de sa main pour faire notre éducation. "Ce que je vous dis dans l'ombre..." Une fois dans les ténèbres, restez là où Dieu vous a mis, et ne dites plus rien, attendez en silence. Si vous vous mettiez à parler, vous feriez fausse route. Quand on est dans l'obscurité, c'est le moment d'écouter. Ne parlez aux autres de ce qui vous arrive, ne cherchez pas des explications dans des livres. Écoutez seulement ce que Dieu veut vous faire entendre.

Vous recevrez de sa part un précieux message que vous pourrez donner à d'autres, quand vous serez de nouveau dans la lumière.

Après chaque période de ténèbres vient en nous de la joie mêlée d'humiliation. (Si c'était de la joie sans mélange, il serait fort douteux que nous ayons entendu la voix de Dieu.) Notre joie vient de ce que Dieu nous parle. Notre humiliation est terrible : "Comme il a fallu longtemps pour que j'entende la voix de Dieu, pour que je comprenne ce qu'il avait à me dire ! Que de jours, que de semaines où Dieu me parlait pour rien !" Il vous accorde maintenant le don précieux de l'humiliation. Votre coeur s'attendrira. Désormais vous écouterez Dieu.

Oswald Chambers

vendredi 13 février 2015

Béni dans les champs



Tu seras béni dans les champs. (Deutéronome 28:3)


Isaac était béni lorsqu'il se rendait le soir aux champs pour méditer et prier. Et que de fois nous y avons aussi rencontré le Seigneur quand nous nous y trouvions seuls. Que d'arbres et de prés sont témoins de ces paisibles moments, dont nous aimons à retrouver les impressions bénies !

Booz de même, lorsqu'il rentrait ses récoltes, était béni et ses serviteurs avec lui. Que Dieu fasse aussi prospérer tous ceux qui conduisent la charrue. Le cultivateur qui obéit à la voix de Dieu peut se réclamer de cet exemple.

Depuis Adam, l'homme continue à travailler aux champs, et si, par suite de son péché, la malédiction a frappé la terre, il peut encore, à cause du second Adam, y trouver une bénédiction.

Nous allons dans la campagne pour donner de l'exercice à notre corps, et nous sommes heureux de penser que le Seigneur bénira aussi cet exercice en fortifiant une santé que nous pouvons ensuite employer pour sa gloire.

Nous allons aux champs pour y étudier la nature, et il n'y a rien, dans la connaissance de la création visible, qui ne puisse être sanctifié et utilisé de la manière la plus élevée par la bénédiction de Dieu.

Enfin nous allons aux champs pour y déposer nos morts, et d'autres nous mèneront à notre tour à ce champ du repos. Là encore nous trouverons des bénédictions, soit que nous y pleurions, soit que nous y dormions.

CH Spurgeon
 
Pour la gloire de Dieu! - Free Blogger Templates, Free Wordpress Themes - by Templates para novo blogger HD TV Watch Shows Online. Unblock through myspace proxy unblock, Songs by Christian Guitar Chords