lundi 30 septembre 2013

Quand la main de Dieu est sur nous



Maintenant je suis heureux des souffrances que j'endure pour vous ; je complète en ma chair ce qui manque aux souffrances du Christ, pour son corps, qui est l'Église. (Colossiens 1:24)


Nous croyons sentir des appels dans notre vie de consécration, mais quand Dieu nous saisit véritablement, il envoie promener tous ces faux appels, il nous empoigne en nous faisant atrocement souffrir, et nous met tout à coup en présence d'une tâche dont nous n'avions aucune idée. Dans un éclair éblouissant nous voyons ce qu'Il veut de nous, et nous disons, comme Ésaïe : "Me voici, envoie-moi !"

Un tel appel n'est pas fondé le moins du monde sur notre s sanctification personnelle : Dieu met Sa main sur nous, et fait de nous le pain rompu, le vin répandu. Pour écraser la grappe, il faut bien peser dessus. Nous protestons vivement contre les personnes ou les événements que Dieu charge de nous écraser. Si Dieu voulait seulement m'écraser Lui-même, de Sa propre main ! Mais nous devons accepter les conditions où il plaît à Dieu de nous mettre au pressoir. Car la grappe ne donnera du vin qu'une fois écrasée.

Qui sait quelle est la main que Dieu avait chargée de vous saisir pour vous écraser ? Vous ne vous êtes pas laissé faire, vous avez glissé entre les doigts, comme une bille. Le raisin n'est pas mûr : si Dieu vous avait écrasé, le vin aurait été âpre, terriblement. Pour servir d'instrument à la grâce de Dieu, il faut que Dieu vous ait transformé. Laissez Dieu agir, et il fera de vous le pain rompu et le vin répandu dont vos frères, les autres enfants de Dieu, pourront se nourrir.

Oswald Chambers

dimanche 29 septembre 2013

Comment nous parvient l'appel de Dieu



J'annonce l'Évangile, mais ce n'est pas pour moi un honneur, c'est une nécessité qui m'est imposée: malheur à moi, si je n'annonce pas l'Évangile ! (1 Corinthiens 9:16)


Nous oublions souvent le caractère mystérieux et surnaturel de l'appel de Dieu. Lorsqu'un chrétien est en mesure de vous raconter en détail et avec précision comment il fut appelé, on peut à bon droit se demander s'il a jamais reçu vraiment un appel. Sans doute, l'appel peut se présenter de façon très diverse : ce peut être un coup de foudre, ce peut être une faible aurore qui monte peu à peu. Mais c'est toujours quelque chose d'ineffable, qui surgit on ne sait d'où ; c'est toujours comme une illumination surnaturelle. À tout moment peut surgir en nous le sentiment de cet appel qui s'empare de nous : "Je t'ai choisi."

L'appel de Dieu est tout autre chose que la conversion et la sanctification, Ce n'est pas parce que vous êtes sanctifié que vous êtes appelé à prêcher l'Évangile. L'appel de Dieu c'est, comme l'indique Paul, une nécessité qui vous est imposée.

Si vous avez jusqu'à présent négligé l'appel de Dieu, regardez bien : n'est-ce pas parce que vous avez laissé Dieu au second plan, tandis qu'au premier plan vous avez placé votre ministère, ou l'utilisation de vos dons naturels ? Paul dit : "Malheur à moi, si je n'annonce pas l'Évangile !" Il avait entendu l'appel de Dieu, et rien ne pouvait l'en détourner.

Si un homme ou une femme reçoit l'appel de Dieu, les circonstances ont beau être défavorables, tout finira par concourir au but que Dieu lui propose. Si vous obéissez à ce que Dieu vous demande, tout votre être, toute votre pensée, dans ses profondeurs les plus cachées, Dieu mettra tout cela en harmonie avec Son appel.

Oswald Chambers

samedi 28 septembre 2013

L'union inconditionnelle avec Jésus



Il te manque une chose : va ! vends ce que tu as pour le donner aux pauvres... reviens ensuite et suis-moi. (Marc 10:21)


Le jeune homme riche avait faim et soif de perfection. En voyant devant lui Jésus-Christ, il voulait lui ressembler. Notre Seigneur, quand il appelle à lui un disciple, ne lui propose pas en première ligne la sainteté à réaliser en lui-même. Il lui demande de renoncer à tout droit sur lui-même et de s'unir à son Maître sans aucune réserve, d'une manière tout à fait exclusive. Quand Jésus dit : "Celui qui vient à moi et ne hait pas son père et sa mère..., et même sa propre vie, il ne peut être mon disciple", cela n'a rien à voir avec notre salut ou notre sanctification, mais cela se rapporte uniquement à notre union inconditionnelle avec Jésus. Bien peu d'entre nous savent s'abandonner entièrement à Jésus.

"Jésus fixa son regard sur lui et l'aima." Le regard de Jésus détache notre coeur de tout autre attachement. Jésus vous a-t-il jamais regardé ? Le regard de Jésus transperce et transforme. Sur tous les points où vous êtes "sensible à Dieu", c'est que Jésus vous a regardé. Sur tous les points où vous êtes rancunier, égoïste, persuadé que c'est toujours vous qui avez raison, c'est que Jésus ne vous a pas regardé.

"Il te manque une chose..." La chose essentielle, l'unique chose nécessaire, aux yeux de Jésus, c'est l'union avec lui.

"Vends tout ce que tu as..." il me faut renoncer à tout ce que j'ai, me dépouiller de tout, non pas certes pour faire mon salut(car c'est la foi absolue en Jésus-Christ qui peut seule me sauver), mais pour être à même de suivre Jésus. "Viens alors, et suis-moi." Jésus marchait vers la croix.

Oswald Chambers

vendredi 27 septembre 2013

Le renoncement sans réserve



Comme ils étaient en chemin, quelqu'un dit à Jésus: "Je te suivrai où que tu ailles." (Luc 9:57)


La réponse de Jésus à cet homme est bien faite pour le décourager. Il nous semble qu'à la place de Jésus nous nous serions gardés de lui parler ainsi, de refroidir son enthousiasme avec cette bise glacée. Mais Jésus savait bien ce qu'il faisait. N'essayons jamais d'atténuer ou d'excuser ses paroles. Ce qu'il dit est perçant et tranchant, comme un scalpel qui débride une plaie, sans ménagement. Jésus-Christ n'a pas la moindre indulgence pour tout ce qui peut corrompre et tuer une âme qui voudrait être au service de Dieu. Ce n'est pas au hasard que notre Seigneur parle avec tant de sévérité, c'est parce qu'il connaît à fond la nature humaine. Quand l'Esprit de Dieu met dans votre pensée une parole de Jésus qui vous fait souffrir, c'est qu'il y a en vous un mal qu'il veut extirper et faire mourir.

— Jésus lui répondit : "Les renards ont des tanières, et les oiseaux du ciel ont leurs nids ; mais le Fils de l'homme n'a pas où reposer sa tête." Il faut donc renoncer à suivre Jésus en pensant y trouver le moindre confort, la moindre satisfaction pour soi-même. Il faut renoncer à tout, et rester tout seul en présence de Jésus tout seul. Sans s'inquiéter de ce que font les autres, il faut marcher avec Celui qui n'a pas où reposer sa tête.

— Jésus dit à un autre : "Suis-moi." Celui-ci lui dit : "Permets-moi d'aller auparavant ensevelir mon père." Cet homme voulait concilier ses devoirs envers sa famille et ses devoirs envers Jésus. Nous devons, comme chrétiens, mettre toujours Jésus en première ligne, coûte que coûte.

— Un autre encore lui dit : "Je te suivrai, Seigneur, mais..." Il est plein d'ardeur, mais... il ne se décidera jamais. Quand l'appel de Dieu se fait entendre à vous, n'hésitez pas, obéissez tout de suite.

Oswald Chambers

jeudi 26 septembre 2013

L'attitude irréprochable



Supposons... que là tu te souviennes que ton frère a quelque chose contre toi... (Matthieu 5:23)


Jésus ne dit pas : "Si tu te tourmentes par quelque scrupule maladif", mais bien : "S'il te souvient", c'est-à-dire : si l'Esprit de Dieu te met à la pensée, que ton frère t'en veut, alors "va premièrement te réconcilier avec ton frère, puis reviens présenter ton offrande". Ne vous rebiffez jamais quand le Saint-Esprit fait ainsi votre éducation, scrupuleusement, sans rien laisser passer.

"Va premièrement te réconcilier avec ton frère." Jésus nous indique clairement ce qu'il faut faire. Il faut revenir sur nos pas, obéir exactement à l'indication que nous avons reçue ; aborder celui qui nous en veut avec une bienveillance et une générosité qui rendra la réconciliation aussi naturelle et aussi facile que de sourire à un enfant. Jésus ne dit rien au sujet de la personne qui a quelque chose contre nous. Il nous dit simplement : "Allez à elle." Il ne s'agit en aucune façon de nos droits. Le vrai disciple est toujours prêt à renoncer à tous ses droits pour obéir à son Maître.

"Alors... reviens présenter ton offrande." La succession est clairement marquée. D'abord l'enthousiasme héroïque qui veut se donner. Puis le Saint-Esprit qui nous oblige à faire une pause, pour nous révéler ce qui ne va pas : nous nous arrêtons. Ensuite l'obéissance à Dieu, et l'attitude généreuse et irréprochable qu'Il nous inspire à l'égard de celui que nous avions offensé. Enfin le retour à l'autel, pour présenter notre offrande à Dieu, l'esprit libéré, simplement, joyeusement.

Oswald Chambers

mercredi 25 septembre 2013

Nos rapports avec les autres et avec Jésus



Pour celui qui veut te contraindre de faire à sa suite une corvée d'un mille, eh ! bien, fais-en deux avec lui. (Matthieu 5:41)


L'enseignement de Jésus aboutit en somme à ceci, que l'attitude qu'il réclame de nous à l'égard de notre prochain est une chose tout à fait irréalisable s'il n'a pas opéré en nous une transformation surnaturelle.

Jésus exige qu'il n'y ait pas en nous la moindre trace de déplaisir ou de ressentiment, même refoulée, lorsque nous nous trouvons en présence de la tyrannie et de l'injustice. Aucun héroïsme, aucun enthousiasme d'origine humaine ne sera capable d'un tel effort. Il y faut la force surhumaine que Jésus seul peut nous donner après nous avoir purifié au feu de sa forge, jusqu'à ce qu'il ne reste en nous que ce seul désir : "Je suis là pour que Dieu m'envoie où Il voudra." Même si tout le reste s'obscurcit en nous, ce lien qui nous unit à Jésus-Christ doit rester en pleine lumière.

Le Sermon sur la Montagne n'est pas un code de perfection, c'est l'énoncé de ce qui se produira en moi quand Jésus-Christ m'aura transformé en mettant en moi son Esprit. Au fond, Jésus Christ est le seul qui puisse réaliser ce que dit le Sermon sur la Montagne.

Si nous voulons devenir des disciples de Jésus, cela ne pourra se faire que d'une manière surnaturelle. Tint que nous nous acharnons à le devenir par nous-mêmes, nous échouerons toujours. "Je vous ai choisis." C'est ici le miracle de la grâce de Dieu. Nous pouvons lui tourner le dos, mais nous ne pouvons pas le susciter nous-mêmes. Dieu ne nous demande pas de faire ce pour quoi nous avons des aptitudes naturelles. Il nous demande seulement de faire ce pourquoi sa grâce nous a préparés parfaitement, et en particulier de porter notre croix.

Oswald Chambers

mardi 24 septembre 2013

Comment nous devons nous préparer



Supposons que tu viennes déposer ton offrande à l'autel et que là tu te souviennes que ton frère a quelque chose contre toi, laisse là ton offrande devant l'autel ; va premièrement te réconcilier avec ton frère et alors seulement reviens présenter ton offrande. (Matthieu 5:23-24)


Nous aimons à nous représenter par l'imagination que nous sommes tout prêts, tout équipés pour le travail de Dieu ; en réalité la préparation est elle-même un travail assidu et prolongé, mais indispensable. Il faut se préparer, et se préparer encore.

Un jeune chrétien est ardent à venir présenter à Dieu l'offrande de son héroïsme, de son sacrifice. Cet enthousiasme naturel est ce qui attire le plus les jeunes à Jésus-Christ. Jésus veut mesurer la valeur de cet enthousiasme. "Laisse là ton offrande ; va premièrement te réconcilier avec ton frère." Pour nous préparer comme il faut, il est nécessaire que nous laissions l'Esprit de Dieu scruter nos sentiments les plus secrets. L'héroïsme ne suffit pas ; il faut purifier nos coeurs de tout ce que nous cachions à Dieu. Il ne suffit pas de reconnaître vos péchés, il faut les confesser et les réparer. Êtes-vous prêt à obéir à votre Maître, quelle que soit l'humiliation de votre amour-propre ?

Dès que vous apercevez en vous le moindre péché, n'hésitez pas à le mettre au jour. Puisque l'Esprit de Dieu vous l'a signalé, il vaut la peine d'y porter remède. Vous vous attendiez à quelque grand sacrifice. Dieu vous indique une toute petite chose que vous devez abandonner ; mais cela suppose quand même que vous devez jeter par terre la citadelle de votre égoïsme, de votre prétendu droit sur vous-même. Il le faut. Dieu l'exige.

Oswald Chambers

lundi 23 septembre 2013

Le but du missionnaire



Voici, nous montons à Jérusalem. (Luc 18:31)


Dans la vie ordinaire, à mesure que nous avançons, nos ambitions se transforment, Dans la vie chrétienne, le but est fixé dès le début, car si Jésus-Christ est le commencement, il est pareillement la fin. Nous partons de Jésus et nous tendons vers Lui, jusqu'à ce que nous parvenions à "la plénitude de l'humanité parfaite du Christ". Il ne s'agit pas de notre idéal chrétien, quel qu'il soit. Le but véritable du missionnaire, ce n'est pas d'être utile ou de convertir les païens, c'est tout simplement d'obéir à son Dieu Le reste suivra comme une conséquence.

Jésus, en montant à Jérusalem cette dernière fois, marchait vers l'accomplissement suprême de la volonté de son Père, vers la croix. Nous ne pouvons pas être ses compagnons et ses disciples, si nous ne l'accompagnons pas jusque-là. Rien n'a pu faire dévier Jésus de son ferme propos, durant cette marche suprême. Dans les villages où on le recevait mal, il poursuivait sa route sans se hâter. Dans ceux où on le bénissait, il ne consentait point à s'attarder. Ni la méchanceté ni la reconnaissance ne pouvaient le détourner du but qu'il s'était fixé, de Jérusalem.

"Le disciple n'est pas au-dessus de son Maître." Nous rencontrerons les mêmes circonstances, en montant à notre Jérusalem. Nous verrons la puissance de Dieu se manifester par notre intermédiaire, quelques-uns en seront reconnaissants, beaucoup d'autres seront indifférents ou affreusement ingrats, mais rien ne devra nous détourner de notre chemin.

"Là, ils le crucifièrent." Ce fut là l'aboutissement de la marche de Jésus vers Jérusalem, et l'accomplissement de notre salut. Nous ne sommes plus appelés à la crucifixion, mais à la gloire. Soyons fidèles, en montant à Jérusalem.

Oswald Chambers

dimanche 22 septembre 2013

Le Maître du missionnaire



Vous m'appelez Maître et Seigneur, et vous dite..., bien, car je le suis. (Jean 13:13)


Être dominé par un maître et sentir que l'on possède un Maître sont deux choses très différentes. Le Maître que l'on possède, comme on possède un trésor, c'est Celui qui me connaît mieux que je ne me connais, qui me tient de plus près qu'aucun ami sur terre ; qui sonde mon coeur jusqu'en ses profondeurs, et satisfait mes plus secrets désirs ; qui résout toutes mes difficultés, et calme toutes mes inquiétudes. Il n'y a qu'un seul maître au monde qui réponde à cette définition. "Un seul est votre Maître... le Christ."

Notre Seigneur ne s'impose jamais à nous. Il n'use jamais ni de force ni d'artifice pour obtenir de nous ce qu'il veut. Il y a des moments où je voudrais que Dieu me dominât et me forçât de faire sa volonté, mais Il ne le fera pas. À d'autres moments je voudrais qu'Il me laissât tranquille, mais Il ne le fera pas.

"Vous m'appelez Maître et Seigneur..." Est-ce vrai ? Nous préférons l'appeler Sauveur. Nous ne savons pas ce que c'est que d'avoir un véritable Maître, parce que nous ne savons pas ce que c'est que le véritable amour, tel que Dieu seul peut nous le révéler. C'est cet amour-là qui permet la véritable obéissance, celle d'un égal à un égal, d'un fils à son père. Notre Seigneur n'était pas le serviteur de Dieu, il était son Fils. "Quoique Fils de Dieu, il a appris l'obéissance par la douleur." Si notre idée, c'est que nous sommes dominés, cela prouve que nous ne possédons pas véritablement un Maître. Jésus veut que nous le considérions comme un Maître, auquel nous obéirons tout naturellement, par amour, presque sans nous en apercevoir.

Oswald Chambers

vendredi 20 septembre 2013

La règle divine



Soyez parfaits, comme votre Père qui est aux cieux. (Matthieu 5:48)


Dans ce passage, Jésus nous exhorte à traiter tous les hommes avec la même générosité. Comme enfant de Dieu, vous ne devez pas vous laisser guider par vos sympathies naturelles. Il y a des gens pour qui nous éprouvons de la sympathie, pour d'autres de l'antipathie. Cela ne doit pas entrer en ligne de compte dans notre vie chrétienne. "Si nous marchons dans la lumière, comme Dieu est dans la lumière", alors Dieu nous mettra en contact étroit même avec ceux qui ne nous inspirent aucune sympathie.

L'exemple que Jésus nous propose n'est pas l'exemple d'un homme, ni même d'un bon chrétien, c'est l'exemple de Dieu lui-même : "Soyez parfaits, comme votre Père céleste est parfait." Soyez à l'égard de votre prochain ce que Dieu lui-même est à l'égard de vous. Dieu nous fournira dans notre vie de tous les jours mille occasions de faire voir si nous sommes parfaits comme notre Père céleste est parfait. Être disciple de Jésus, c'est s'intéresser aux autres autant que Dieu s'y intéresse lui-même. "Que vous vous aimiez les uns les autres, comme je vous ai aimés."

Ce qui caractérise le vrai chrétien, ce n'est pas tant de bien agir que de ressembler à Dieu. Si l'Esprit de Dieu a transformé notre être intérieur, vous aurez en vous des traits qui viendront de Dieu, qui ne seront pas seulement des qualités humaines, La vie de Dieu en nous, c'est la vie de Dieu lui-même, et non pas la vie humaine s'efforçant d'arriver à Dieu. Le secret de l'âme chrétienne, c'est que sa vie naturelle devient surnaturelle par la grâce de Dieu. Et cela non seulement dans sa communion avec Dieu, mais dans tous les détails de sa vie quotidienne. Quand s'élève autour de nous un tumulte discordant, nous sommes surpris de découvrir que nous sommes rendus capables de conserver tout notre sang-froid et toute notre sérénité.

Oswald Chambers

jeudi 19 septembre 2013

Persévérer avec Jésus



Vous m'avez été fidèles, vous avez persévéré avec moi dans mes tentations. (Luc 22:28)


Jésus-Christ se tient auprès de nous dans nos tentations, savons-nous nous tenir auprès de lui dans ses tentations ? Beaucoup d'entre nous abandonnent Jésus quand ils voient où il les entraîne. Chaque fois que vous êtes dans un moment critique, prenez-vous le parti de Jésus ou le parti du prince de ce monde ? Nous portons les couleurs de notre Maître, mais lui sommes-nous fidèles ? "Dès lors, plusieurs de ses disciples se retirèrent et n'allèrent plus avec lui." Les tentations de Jésus ont continué durant toute sa vie terrestre, et elles continueront en nous tant que le Fils de Dieu habitera en nous. Est-ce que, actuellement, nous persévérons avec Jésus ?

Nous nous imaginons que nous devons nous mettre à l'abri de bien des épreuves que Dieu nous envoie. Grave erreur ! C'est Dieu qui prépare pour nous les circonstances où nous nous trouvons, et nous avons à les affronter telles qu'elles sont, en persévérant avec Jésus dans ses tentations. Ce sont bien ses tentations, car elles ne s'adressent pas en nous à l'homme naturel, mais à l'homme nouveau, qui ne fait qu'un avec Jésus lui-même. Vous êtes responsable de l'honneur de Jésus-Christ, puisque c'est Sa vie en nous qui est en danger. Lui êtes-vous fidèle ? Persévérez-vous avec lui ?

Êtes-vous prêt à marcher jusqu'au bout avec Jésus, jusqu'au bout, à travers le jardin de Gethsémani, sur le chemin de Golgotha ? Sur ce chemin les ténèbres descendent. À la fin vous ne voyez plus rien. Vous entendez seulement Sa voix : "Suis-moi."

Oswald Chambers

mercredi 18 septembre 2013

Les tentations de Jésus et les nôtres



Nous n'avons pas soi grand prêtre incapable de compatir à nos faiblesses, puisqu'il a eu part à toutes nos épreuves... mais non pas au péché. (Hébreux 4:15)


Jusqu'à la nouvelle naissance, la seule espèce de tentation que nous puissions connaître est celle que définit saint Jacques : "Chacun est tenté par sa propre convoitise, qui l'entraîne et le séduit." Mais par la régénération nous sommes transportés sur un tout autre plan, où nous trouvons des tentations toutes nouvelles, celles même que Jésus affronta. Tant que nous ne sommes pas nés de nouveau, tant que nous ne sommes pas devenus les frères de Jésus, ses tentations et les nôtres n'ont rien de commun. Car les tentations de Jésus ne sont pas celles d'un homme ordinaire, mais celles du Fils de Dieu dans son humanité. Une fois régénérés, Satan ne peut plus user envers nous de tentations grossières. Il nous tente pour nous faire perdre ce que Dieu a mis en nous dans la nouvelle naissance, pour nous rendre inutilisables au service de Dieu. Il ne nous tenta pas pour nous faire tomber dans le péché, mais pour nous faire changer d'attitude à l'égard de Dieu, et c'est là une tentation si subtile que l'Esprit de Dieu peut seul la discerner.

La tentation ainsi comprise, c'est en somme la mise à l'épreuve, par une puissance adverse, d'une âme riche en trésors spirituels. C'est ce qui nous permet de comprendre la tentation de notre Seigneur. Jésus, à son baptême, ayant accepté la mission de se charger des péchés du monde, l'Esprit de Dieu le mit à l'épreuve, en le laissant tenter par l'Adversaire. Mais il en triompha, sans défaillir. Il traversa la tentation "sans aucun péché", et garda intacts tous ses trésors spirituels.

Oswald Chambers

mardi 17 septembre 2013

La raison d'être de la tentation



Vous n'avez jamais été assaillis par aucune tentation qui ne fût proportionnée aux forces humaines. (1 Corinthiens 10:13)


Le mot "tentation" est un peu déconsidéré. Nous l'employons souvent avec un sens trop défavorable. La tentation n'est pas le péché, c'est une épreuve que nous ne saurions éviter, si nous sommes des hommes. Pour y échapper, il faudrait que nous fussions au-dessous de l'humanité. Mais beaucoup d'entre nous sont exposés à des tentations qui ne devraient pas les atteindre, tout simplement parce qu'ils n'ont pas permis à Dieu de les élever à un niveau supérieur, où ils seraient exposés à des tentations d'un autre ordre.

Nos inclinations, toute notre vie intérieure, voilà ce qui détermine les tentations qui nous assaillent de l'extérieur. La tentations s'adapte pour ainsi dire à la nature propre de celui qui est tenté, et révèle ce dont il est capable.

La tentation se présente comme un ingénieux moyen d'atteindre plus vite et plus aisément ce qui nous apparaît comme un bien. La tentation nous aveugle sur le moment, et nous ne pouvons pas savoir si ce qu'elle nous propose est un bien ou un mal. Quand nous cédons à la tentation, nous mettons sur le pavois notre convoitise, et nous prouvons par là que ce qui nous avait retenus jusqu'alors n'était que la crainte du qu'en dira-t-on.

Nous ne pouvons pas échapper à la tentation, elle fait partie de la vie normale de l'homme. N'allez pas vous imaginer que vous affrontez des tentations comme personne n'en a lamais eues. Vous subissez le sort commun de toute la race humaine. Dieu ne vous épargne pas la tentation, mais il secourt ceux qui sont tentés. (Hébreux 2:18)

Oswald Chambers

lundi 16 septembre 2013

La véritable prière



Mais toi, quand tu pries, entre seul dans ta chambre, comme fit Élisée, ferme bien ta porte et alors prie ton Père qui est là, avec toi, dans ta solitude cachée. (Matthieu 6:6)


Le point capital dans la vie religieuse peut s'exprimer ainsi : Regardez à Dieu, ne regardez pas les hommes. Ne priez pas afin qu'on sache que vous êtes un homme de prière. Trouvez moyen d'être tout seul, là où personne ne saura que vous priez, fermez votre porte, et là parlez avec Dieu seul à seul. Ne priez pas pour un autre motif que pour être en contact avec votre Père céleste. Vous ne pouvez pas être un disciple du Christ si vous n'avez pas des moments réguliers pour la prière secrète.

"Quand vous priez, ne bredouillez pas de vaines litanies..." Les païens, dit Jésus, s'imaginent naïvement que plus ils insistent, plus Dieu les exaucera. Dieu n'a pas du tout besoin que nous insistions pour nous exaucer, puisque nous sommes au bénéfice de la Rédemption. La prière n'est pas simplement un moyen d'obtenir de Dieu ce que nous lui demandons. La prière a pour but d'entrer avec Dieu en une communion parfaite. Grâce à la nouvelle naissance, le Fils de Dieu vient demeurer en moi, il me transforme à son image et m'apprend à prier comme il faut.

"Quiconque demande reçoit." Nos prières ne sont pas du patois de Canaan, notre volonté n'y joue aucun rôle, et puis nous nous étonnons que Dieu ne nous exauce pas ! Mais c'est que nous n'avons jamais demandé vraiment. "Vous demanderez ce que vous voudrez", dit Jésus. Il faut que notre volonté intervienne. Il faut demander comme un enfant demande, Jésus ne se lasse pas de nous le répéter. Bien entendu, nos demandes doivent être en harmonie avec le Dieu que Jésus nous a révélé.

Oswald Chambers

dimanche 15 septembre 2013

Ce que nous devons repousser



Je repousse toute manoeuvre secrète et honteuse, je n'agis pas avec astuce... (2 Corinthiens 4:2)


Avez-vous repoussé, vous aussi, "toute manoeuvre secrète et honteuse", ces mouvements secrets de votre âme que vous auriez honte d'exposer au dehors ? Oh ! il vous est facile de les cacher à tous les yeux. À l'égard de telle ou telle personne avez-vous un sentiment que vous n'aimeriez pas que l'on mît au grand jour ? Repoussez-le de toutes vos forces, et qu'il disparaisse entièrement. "De même que vous auriez mis toutes vos facultés au service de l'impureté, dit Paul aux(Romains 6:19), mettez-les maintenant au service de la pureté." Il ne vous faut plus désormais "vivre pour les passions humaines, mais pour la volonté divine". (1 Pierre 4:2) Veillez attentivement à ne rien laisser subsister dans votre vie ni dans votre pensée dont vous puissiez avoir honte.

"Je n'agis pas avec astuce..." Ne vous laissez pas aller à présenter les choses de manière que vous ayez l'air d'avoir raison. C'est souvent pour vous une terrible tentation. Si Dieu vous a prescrit de présenter 1'Évangile d'une certaine manière, n'essayez pas de convertir les gens d'une autre façon : vous attirerez sur vous la malédiction de Dieu. Il peut se faire que d'autres agissent d'une manière qui, chez vous, serait de l'astuce. Laissez-les faire. Dieu ne présente pas à tous les mêmes devoirs sous le même point de vue. Faites toujours et partout tout votre effort, pour qu'Il règne dans toute sa gloire. Ne vous permettez pas d'user d'aucun procédé qui n'aurait pas pour but unique la gloire de Dieu.

Oswald Chambers

samedi 14 septembre 2013

Comment nous corrompons notre foi !



J'ai bien peur que... vos pensées ne se corrompent, et qu'elles ne perdent leur simplicité à l'égard du Christ. (2 Corinthiens 11:3)


La simplicité de notre pensée, c'est le don de voir les choses clairement. L'enfant de Dieu ne peut pas au début comprendre tout clairement, mais, s'il sait obéir à Dieu, il voit distinctement quelle est Sa volonté. Quand vous êtes en présence de quelque difficulté d'ordre spirituel, ne cherchez pas à raisonner, cherchez seulement à obéir. Dans les questions d'ordre intellectuel, un effort de réflexion peut vous éclairer. Mais dans les questions d'ordre spirituel, plus vous raisonnez, et plus le brouillard devient épais. Sur le point où Dieu vous dit d'obéir, obéissez sans hésitation, soumettez vos pensées à l'esclavage du Christ, et tout s'éclairera pour vous. Une fois que vous en serez là, vous pourrez user de votre raison. Mais dans le domaine spirituel, nous voyons la vérité comme des enfants, en toute simplicité, sans aucun raisonnement. Et quand nous voulons raisonner à tout prix, nous ne voyons plus rien du tout. "Je te bénis, ô Père, toi qui as caché ces choses aux sages et aux intelligents et qui les as révélées aux enfants."

La plus petite désobéissance au Saint-Esprit nous obscurcit l'âme, et plus nous y réfléchirons, moins nous y verrons clair. Cette obscurité-là ne se dissipe que par l'obéissance. Dès que nous obéissons, la lumière surgit. C'est bien humiliant pour nous, puisque cela prouve que la cause de l'obscurité est en nous. Quand le Saint-Esprit domine entièrement notre âme, nous apercevons clairement la volonté de Dieu et notre foi retrouve toute sa simplicité.

Oswald Chambers

vendredi 13 septembre 2013

Après l'abandon



J'ai achevé l'oeuvre que Tu m'as donnée à faire. (Jean 17:4)


L'abandon véritable n'est pas le fait d'abandonner à Dieu sa vie extérieure. C'est l'abandon de la volonté, qui comprend tous les autres, et qui est, pour chacun de nous, la crise décisive et suprême. Dieu ne contraint jamais un homme à l'abandon de sa volonté. Il ne l'implore jamais, Il attend que l'homme le fasse de lui-même. C'est une bataille qu'on ne livre jamais deux fois.

L'abandon nous donne la délivrance. "Venez à moi, et je vous donnerai du repos." Quand nous avons commencé l'expérience du salut, alors nous abandonnons notre volonté à Jésus pour trouver du repos. Chaque difficulté qui trouble notre esprit ou notre coeur se transforme en un appel: "Venez à moi." Et nous allons à lui, volontairement.

L'abandon nous délivre de nous-mêmes. "Si quelqu'un veut me suivre, qu'il renonce à lui-même." J'abandonne à Jésus ma personne elle-même, toute pénétrée du repos qu'Il m'a donné. "Pour être mon disciple, me dit-il, donne-moi tous les droits que tu avais sur toi-même." Ma vie n'est plus désormais que la manifestation de cet abandon de moi-même à Jésus. Nous n'avons plus à nous préoccuper d'aucune éventualité. Jésus veille sur nous, et cela nous suffit.

L'abandon nous permet d'affronter la mort. "...tu tendras les mains, un autre te ceindra..." (Jean 21:18) Seriez-vous prêt à être ainsi lié par le bourreau, pour aller à la mort ? Votre abandon ne doit pas être le résultat d'une émotion passagère : vous seriez capable de vous reprendre. Êtes-vous uni à Jésus-Christ jusque dans sa mort, de manière à le suivre en tout et partout ?

Après l'abandon, nous n'avons plus qu'un seul désir : vivre en communion parfaite et ininterrompue avec Dieu.

Oswald Chambers

jeudi 12 septembre 2013

Le brouillard spirituel



Vous ne savez ce que vous demandez. (Matthieu 20:22)


Il y a des moments dans la vie spirituelle où nous sommes comme dans un brouillard, et nous devons l'accepter. Nous n'avons pas à nous accuser nous-mêmes. Il plaît à Dieu de nous conduire par un chemin que nous ne comprenons pas. Ce n'est qu'en marchant sans crainte à travers le brouillard que nous parviendrons au but.

Jésus, dans une parabole (Luc 11:5-8), nous dit que Dieu nous apparaît parfois comme cet homme qui est au lit, et ne veut pas se lever pour prêter trois pains à son ami. Il vous semble alors que l'amitié de Dieu pour vous est tout à fait voilée. Rappelez-vous que l'amour le plus grand sur la terre peut être forcé dans certains cas de rester muet. Même quand Dieu paraît se dérober à vos yeux, ayez confiance.

Jésus semble encore indiquer (Luc 11:11-13) qu'à d'autres moments Dieu peut nous apparaître comme un père dénaturé, dur et insensible. Mais vous savez bien qu'il ne l'est pas. "Quiconque demande reçoit." Si, à certains moments, vous ne reconnaissez plus le visage du Père céleste, accrochez-vous à cette idée qu'un jour viendra où il vous révélera clairement pourquoi il a permis que vous ayez à traverser ce brouillard.

"Quand le Fils de l'homme viendra, trouvera-t-il de la foi sur la terre ?" (Luc 18:8) Jésus trouvera-t-il la foi qui compte sur lui, malgré l'obscurité, malgré le brouillard ? Tenez-vous ferme, confiant malgré tout dans les promesses de Jésus, même si vous ne comprenez pas du tout ce que Dieu est en train de faire. Dieu a de vastes desseins à réaliser, bien plus vastes que les petites choses que vous lui demandez.

Oswald Chambers

mercredi 11 septembre 2013

Les munitions du missionnaire (2)



Si donc je vous ai lavé les pieds, moi qui suis votre Seigneur et votre Maître, vous devez aussi vous laver les pieds les uns aux autres. (Jean 13:14)


Nous avons à nous mettre au service de Dieu, et par conséquent au service de ceux qui nous entourent, à n'importe quel moment, et dans n'importe quelles circonstances. C'est là où nous sommes que nous devons servir, et montrer à quoi nous pourrons être bons si Dieu nous place ailleurs.

Quoi de plus terre à terre que ce que nous voyons Jésus faire ici ? Pour le faire comme lui, il faut que Dieu nous accorde toute sa puissance. Puis-je comme lui verser de l'eau dans un bassin, enlever des sandales, essuyer des pieds avec un torchon ? Ce sont ces occupations serviles où se révèle le mieux de quoi nous sommes faits. Il faut la présence en nous du Dieu tout-puissant pour s'acquitter comme il faut de la plus humble tâche.

"Je vous ai donné un exemple, afin que vous fassiez aussi comme je vous ai fait." Regardez les gens que Dieu amène autour de vous. Vous serez humilié en vous apercevant que tout ce qui vous choque en eux est le reflet de ce que vous avez été vous-même tout le temps à l'égard de Dieu. C'est Dieu lui-même qui use de ce moyen pour vous le révéler. Et ce qu'Il vous demande, c'est d'être pour votre. prochain ce qu'Il a été à votre égard.

"Oh ! dites-vous, quand je serai dans mon champ missionnaire, je ferai comme ça !" Vous parlez comme un soldat qui voudrait fabriquer des cartouches dans la tranchée : il aurait le temps d'être tué vingt fois avant d'en fabriquer une.

Sachons faire, à tout moment, tout ce que Dieu nous demande. Sans cela, nous ne serons jamais prêts au moment décisif.

Oswald Chambers

mardi 10 septembre 2013

Les munitions du missionnaire



Alors que tu étais sous le figuier, je t'ai vu. (Jean 1:48)


Nous devons adorer Dieu partout où nous sommes, à chaque occasion, sous le figuier ou ailleurs. Nous nous imaginons que si nous étions tout à coup soumis à une grande épreuve, nous serions tout de suite à la hauteur. Mais l'épreuve ne créera rien de nouveau en moi, elle ne fera que révéler ce qui s'y trouve déjà. Vous ne serez à la hauteur, à ce moment-là, que si vous avez été fidèle dans la période de préparation, dans l'humble laboratoire de la vie quotidienne. Il vous faut, à chaque instant, vous acquitter fidèlement de votre humble tâche, et quand l'épreuve viendra, elle fera voir ce qu'il y a en vous.

L'adoration, la prière, la communion avec Dieu, ce sont là nos munitions essentielles. Le moment viendra pour vous où vous ne pourrez plus vous recueillir sous votre figuier, où vous serez pris tout entier dans le fracas et dans le tumulte de la bataille, et où vous ne serez bon à quelque chose que si vous vous êtes entraîné dans votre solitude tranquille, sous votre figuier. Préparez-vous en ne négligeant aucune occasion pour entrer en communion avec Dieu, et quand la bataille viendra, Dieu pourra compter sur vous.

"Je ne puis pas, dites-vous, dans mes circonstances actuelles, m'acquitter de tous mes devoirs religieux ; je n'ai pas assez de temps pour prier, ni pour lire la Bible. Quand j'en aurai la liberté, tout ira bien." Eh bien, non, vous vous trompez. Si vous n'avez pas su profiter toujours de toutes les occasions pour adorer et pour prier, une fois sur le champ de bataille, non seulement vous ne serez bon à rien, mais vous serez, pour vos collaborateurs, un obstacle, un terrible embarras.

C'est dans l'intimité de ses entretiens avec Dieu que le missionnaire fabrique ses munitions.

Oswald Chambers

lundi 9 septembre 2013

Ce qu'il me faut discipliner en moi



Par elles, je soumets toutes mes pensées au Christ, pour qu'elles lui obéissent comme des esclaves. (2 Corinthiens 10:5)


Et voici maintenant un autre aspect de cette lutte courageuse qui caractérise la sainteté. Chacune de mes pensées, chacun de mes projets, je dois les soumettre au joug du Christ. Combien de chrétiens aujourd'hui prétendent travailler pour Dieu, qui ne sont guidés que par leurs inclinations naturelles, sans se soumettre à la discipline du Christ ! Dans la vie de notre Seigneur, tout était soumis à la volonté de son Père. Il n'y avait en lui pas un seul élan, pas une seule inclination provenant d'une volonté personnelle qui aurait été distincte de celle de Dieu.

"Le Fils ne peut rien faire par lui-même." Quelle différence, si nous nous comparons à lui ! Sous l'influence d'une impression vive, nous nous mettons à l'oeuvre, immédiatement, poussés par un élan instinctif, au lieu de soumettre chacun de nos projets à la discipline du Christ.

À l'heure actuelle, on attache trop d'importance à l'activité pratique pour elle-même, et l'on juge sévèrement les croyants qui attendent pour agir d'avoir fait de chacun de leurs projets un esclave du Christ : on refuse de les prendre au sérieux. Mais ce qui importe par-dessus tout, c'est d'obéir à Dieu, et non pas de s'imaginer qu'on travaille pour lui, alors qu'on ne fait que suivre les impulsions de sa nature indisciplinée. C'est une chose incroyable que des chrétiens puissent agir ainsi, sans soumettre à la discipline de Dieu leurs actes et leurs projets.

Nous oublions trop facilement que si chacun de nous tient son salut de Jésus-Christ, Jésus-Christ doit aussi transformer toute sa pensée ; qu'il doit arriver à concevoir Dieu, Satan, le péché, le monde, tout enfin, du point de vue de Jésus-Christ.

Oswald Chambers

samedi 7 septembre 2013

La source et le fleuve


L'eau que je lui donnerai deviendra en lui une source jaillissante... (Jean 4:14)


Si nous laissons Jésus nous remplir de sa grâce, elle ira se répandre en d'autres âmes, avec autant d'abondance que nous la recevons nous-mêmes. Si ce n'est pas le cas, regardez en vous : il y a en vous quelque obstacle. Si vous vous tenez tout près de la Source, vous recevrez, non pas pour vous, mais pour les autres, des fleuves d'eau vive, dont rien ne pourra arrêter le cours.

Il faut que la vie que Jésus nous donne passe sans cesse, à travers nous, jusqu'aux autres. Beaucoup d'entre nous sont comme la mer Morte, qui reçoit toujours et ne donne jamais. Nous n'avons pas à l'égard de Jésus l'attitude qu'il faut. Si nous croyons en lui sans réserve, il nous l'a promis, des fleuves d'eau vive couleront de notre sein, qui se répandront sur les autres. Il ne s'agit pas d'un bienfait que l'on transmet, d'une expérience dont on fait part, non, il s'agit d'un fleuve qui coule sans cesse. Tenez-vous seulement tout près de Jésus, et vous aurez en abondance tout ce qu'il faudra pour les autres, votre vie ne connaîtra ni la sécheresse, ni la stérilité.

Mais vous vous récriez : "Comment d'un simple individu, d'un modeste croyant peut-il sortir des fleuves d'eau vive. Où sont-ils, ces fleuves ? Je ne les vois pas." Ne cherchez pas à mesurer votre capacité, ni les puissances que Dieu peut mettre en vous. Dans l'histoire du royaume de Dieu, vous verrez que ce sont les âmes les plus obscures, les plus inconnues, les plus humbles, mais les plus fidèles à Jésus-Christ, par lesquelles il a réalisé les plus grandes choses.

Oswald Chambers

vendredi 6 septembre 2013

La vie qui se répand au loin



Des fleuves d'eau vive. (Jean 7:38)


Les eaux d'un fleuve parviennent en des régions si lointaines que ceux qui habitent à sa source n'en ont jamais entendu parler. Jésus nous dit que si nous croyons en lui, si petits que nous soyons, il nous donnera le pouvoir de répandre la vie de l'âme jusqu'aux extrémités de la terre. Ce n'est certes pas nous qui produisons le fleuve ou qui en dirigeons le cours. "L'oeuvre de Dieu, c'est que vous croyiez..." Dieu permet bien rarement à une âme de se rendre compte à quel point elle fait du bien aux autres.

Un fleuve ne se laisse jamais arrêter, il triomphe de tous les obstacles. Tant qu'il le peut, il poursuit régulièrement son large cours. Survient une barrière : il suspend son cours un peu de temps, mais bientôt il a trouvé moyen de tourner l'obstacle. Quelquefois il disparaît aux yeux, s'engouffre sous terre, et reparaît après plusieurs kilomètres, plus large et plus majestueux que jamais. Il y a autour de vous des vies dont Dieu se sert, mais la vôtre semble arrêtée par un obstacle, et tout à fait inutile. Fixez vos regards sur Celui qui est la source de votre vie. Dieu vous fera contourner l'obstacle ou l'enlèvera de votre route. Le fleuve de l'Esprit triomphe de tous les obstacles. Ne tenez pas vos yeux fixés sur la difficulté qui vous arrête. Mais regardez à la source, et le fleuve continuera de couler, sans se préoccuper d'aucun obstacle, Mais que rien ne vous sépare de Jésus-Christ, la Source suprême. Que rien n'intervienne entre vous et lui.

Quelle chose admirable qu'il puisse sortir de nos faibles petites âmes des fleuves abondants d'eau vive ! Dieu nous révèle des vérités merveilleuses, et chacune d'elles nous indique mieux et la puissance et la fécondité de ces fleuves de vie. Croyez en Jésus, et Dieu mettra en vous, pour les répandre sur les autres, les inépuisables richesses de sa grâce.

Oswald Chambers

jeudi 5 septembre 2013

Comment le missionnaire doit veiller


Veillez avec moi. (Matthieu 26:40-41)


"Veillez avec moi", dit Jésus. "Non pas avec aucune préoccupation personnelle, mais simplement et entièrement avec moi." Au début de notre vie chrétienne, nous ne savons pas veiller avec Jésus ; nous veillons seulement pour attendre sa venue, Nous ne savons pas veiller avec lui dans notre étude de la Bible et de ses révélations ; dans chacune de nos circonstances. Quand notre Seigneur veut nous amener à nous unir à lui dans telle ou telle angoisse, pareille à celle de Gethsémani, nous reculons. Nous lui disons : "Oh ! non, Seigneur, pourquoi me demander cela ? C'est trop terrible." Comment veiller en communion avec quelqu'un que nous ne comprenons pas ? Comment veiller avec Jésus à Gethsémani, quand le but de son agonie nous est incompréhensible ? Nous ne savons pas veiller avec lui. Nous voulons seulement qu'il veille avec nous.

Les disciples aimaient Jésus pour autant que le permettait leur capacité naturelle, mais son but leur échappait entièrement. Au jardin de Gethsémani, ils s'endormirent, accablés par leur propre douleur. Après trois ans d'intimité avec Jésus, "ils l'abandonnèrent tous et s'enfuirent".

"Ils furent tous remplis du Saint-Esprit", lisons-nous dans lesActes. Ce sont les mêmes hommes, mais entre deux il s'est produit trois choses merveilleuses : la mort, la résurrection, l'ascension de Jésus. Maintenant, grâce à l'effusion de l'Esprit, ils sont revêtus de puissance, ils ont appris pour tout le reste de leur vie à communier et à veiller véritablement avec Jésus.

Oswald Chambers

mercredi 4 septembre 2013

Sommes-nous à Lui ?



Ils étaient à Toi ; Tu me les as donnés. (Jean 17:6)


Le missionnaire est quelqu'un en qui, par l'action du Saint-Esprit, s'accomplit cette parole : "Vous n'êtes pas à vous-mêmes." Pour pouvoir dire de tout son coeur : "Je ne suis plus à moi-même", il faut avoir atteint un niveau élevé dans la vie spirituelle. Dans le tourbillon où nous sommes appelés à vivre aujourd'hui, nous n'avons qu'une manière de nous en tirer, c'est de faire régner sur nous un autre que nous, qui est Jésus-Christ. Tout ce que le Saint-Esprit me révèle de Jésus, c'est pour que je sois uni à Lui d'une façon toujours plus parfaite et non pas pour qu'on puisse m'exposer dans une vitrine comme un mannequin. Notre Seigneur n'a jamais envoyé ses disciples en mission à cause de ce qu'il avait fait pour eux. Ce n'est qu'après la résurrection, quand les disciples, par l'action du Saint-Esprit, eurent enfin saisi la vraie nature de Jésus-Christ, qu'Il peut leur dire : "Allez maintenant !"

"Quiconque vient à moi et ne hait pas... père, mère, ...sa propre vie, il ne peut être mon disciple." Jésus ne dit pas : "il ne peut être honnête et bon" ; il veut dire : "il ne peut être un homme sur lequel je puisse mettre cet écriteau : il est à Moi." Chacune des affections que Jésus indique peut faire concurrence à mon attachement pour Lui. Je puis préférer à Jésus ma mère, ou ma femme, ou ma propre vie. "En ce cas, dit Jésus, tu ne peux pas être mon disciple. Tu peux encore être sauvé, mais tu ne peux pas être à Moi."

Notre Seigneur fait de chacun de ses disciples son bien, sa chose, un prolongement de son être. "Vous serez mes témoins." Il ne s'agit pas de faire quoi que ce soit pour Jésus, mais d'être tel qu'on lui donne de la joie. Le vrai missionnaire est celui qui appartient à Jésus, et à travers lequel Jésus peut agir.

Soyez à Lui totalement.

Oswald Chambers

mardi 3 septembre 2013

Tout ce que Dieu me donne, je dois le répandre en son honneur



Ils apportèrent cette eau à David ; mais il refusa d'en boire et il la répandit en l'honneur de l'Éternel. (2 Samuel 23:16)


À cette eau précieuse, tirée du puits de Bethléem, vous pouvez comparer tous ces précieux dons de Dieu : l'amour, l'amitié, les bénédictions spirituelles. Est-ce que vous vous en emparez, au péril de votre âme, pour vous en assouvir égoïstement ? Alors il ne vous est plus possible de les répandre devant Dieu. Vous ne pouvez plus offrir à Dieu, comme une sainte offrande, ce que vous vous réservez pour votre propre satisfaction. Le bienfait de Dieu, ainsi réservé, vous empoisonnera. Il vous faut le sacrifier, le répandre, en faire ce qui, pour te bon sens, est un absurde gaspillage.

De quelle façon puis-je répandre devant le Seigneur l'amour humain ou la grâce divine ? Par la manière même dont je les considère. Il y a certains bienfaits qui nous viennent des autres et que nous n'oserions pas accepter si nous ne connaissions pas Dieu, parce que nul pouvoir humain n'est capable de les rendre. Mais il me suffit de dire : "C'est trop beau pour moi, c'est trop beau pour une créature humaine je veux le répandre devant te Seigneur." Et tout cela se répand autour de moi comme des fleuves d'eau vive. Tant que je n'ai pas fait à Dieu cette offrande, je risque de faire du mal à ceux que j'aime comme à moi-même, parce que tout cela se transforme en convoitises. Il y a des convoitises même dans les plus nobles aspirations. L'amour lui-même doit être transfiguré, et répandu devant le Seigneur.

Ne gardez pas pour vous les bienfaits du Seigneur.

Oswald Chambers

lundi 2 septembre 2013

La vie offerte en sacrifice



Celui qui croit en moi, de lui s'échapperont des fleuves d'eau vive. (Jean 7:38)


Remarquez que Jésus ne dit pas : "Celui qui croit en moi recevra en lui toute la plénitude des bienfaits de Dieu", mais bien : "De lui s'écoulera, de lui s'échappera tout ce qu'il recevra." Notre Seigneur ne veut pas que l'homme se cherche lui-même, se réalise lui-même. Son but n'est pas de faire croître et de perfectionner la nature humaine. Son but est de recréer l'homme à son image, et la nature du Fils de Dieu, c'est de se dépenser tout entier, de se donner tout entier. Si nous croyons en Lui, ce n'est pas ce que nous acquérons qui a de l'importance, c'est ce qu'il répand à travers nous. Ce n'est pas le succès apparent dont il faut tenir compte, c'est seulement ce que Dieu répand à travers nous, et cela, il nous est tout à fait impossible de le mesurer.

Quand Marie de Béthanie brisa le vase d'albâtre et répandit le précieux parfum sur la tête de Jésus, c'était là un acte insensé, sans rime ni raison. Les disciples protestaient contre ce gaspillage. Mais Jésus loua Marie et son geste d'adoration : "Partout où sera prêché l'Évangile, dans le monde entier, on racontera ce qu'elle a fait." Le Seigneur ne se connaît plus de joie lorsqu'il voit l'un de nous faire comme Marie, ne plus songer à soi, se donner tout à lui. Dieu a versé le sang de son Fils pour sauver le monde. Sommes-nous prêts à donner pour Lui notre vie ?

"Celui qui croit en moi, de lui s'échapperont des fleuves d'eau vive." Et ces fleuves d'eau vive désaltéreront des centaines d'âmes assoiffées. Consentirons-nous à répandre ainsi notre vie pour les autres ?

Oswald Chambers
 
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