vendredi 28 avril 2017

Réciprocité mutuelle


J'habiterai au milieu d'eux, et j'y marcherai ; je serai leur Dieu, et ils seront mon peuple. (2 Corinthiens 6:16)


Il y a ici réciprocité d'intérêts. Chacun appartient à chacun. Dieu est la part de son peuple, et le peuple élu est la part de son Dieu. Les saints trouvent en Dieu leur bien principal, et il les compte comme son trésor particulier. Quelle source de consolation il y a là pour tout croyant !

À cette réciprocité d'intérêts s'ajoute une réciprocité de sentiments. Dieu chérira toujours son peuple et les siens l'aimeront toujours. Aujourd'hui Dieu fera tout pour moi ; et moi, que ferai-je pour lui ? Mes pensées devraient s'élancer vers lui en tout temps, car il pense à moi. Que je ne me contente pas d'admettre qu'il devrait en être ainsi ; mais que cela devienne une réalité positive.

Il y a, en outre, communion mutuelle : Dieu habite en nous et nous habitons en lui. Il marche avec nous et nous marchons avec lui. Nous avons constamment et partout sa compagnie. Heureuse communion que celle-là !

Que je traite donc le Seigneur comme mon Dieu, me confiant en lui et le servant comme il le mérite. Que je l'aime, le révère, l'adore en esprit et en vérité, en lui obéissant en tout point. C'est le désir de mon coeur ! Quand j'aurai atteint cet idéal, j'aurai trouvé le ciel. Seigneur, aide-moi ! Sois mon Dieu en m'enseignant à te connaître comme mon Dieu pour l'amour de Jésus. Amen !

CH Spurgeon

Ce que tu recevras


Je te donnerai ta vie sauve, comme un butin qu'on emporte, partout où tu iras. (Jérémie 45:5)


Tel est le cadeau absolument certain que fait le Seigneur à ceux qui se confient en lui : "Je te donnerai ta vie." Quel est le besoin essentiel de l'homme ? d'avoir la vie, d'avoir sa vie, "comme un butin qu'on emporte" et qu'on garde partout avec soi, même si l'on doit traverser l'enfer. Nous nous laissons hypnotiser par tant de vaines apparences, et même par tant de bénédictions que Dieu nous accorde. Tout cela est appelé à disparaître : une chose demeure, la chose capitale, la vie "cachée avec le Christ en Dieu".

Êtes-vous prêt à vous laisser prendre par Dieu dans sa communion, et à ne plus songer aux "grandes faveurs" ? Êtes-vous prêt à l'abandon total ? L'abandon n'est pas total tant qu'on fait des réserves sur tel ou tel point, en se disant : "Et ça ?" Il faut ne plus se poser aucune question de ce genre, et alors, lorsque l'abandon est intégral, Dieu nous dit : "Je te donne ta vie : elle sera bien à toi, ce sera ton butin." Celui qui est las de la vie ne la tient pas de Dieu : elle ne lui appartient pas véritablement. Pour sortir de ce désespoir, il n'est qu'un seul moyen : s'abandonner à Dieu. Alors on éprouve une surprise joyeuse et admirable : Dieu nous possède totalement, mais il nous a donné notre vie, comme un butin que nous possédons. Si vous n'en êtes pas encore là, c'est qu'il y a en vous quelque désobéissance, ou alors un défaut de simplicité.

Oswald Chambers

jeudi 27 avril 2017

Il achèvera son oeuvre en moi


L'Éternel achèvera de pourvoir à ce qui me concerne (Psaumes 138:8)


Celui qui l'a commencée achèvera l'oeuvre pour suivie dans mon âme. Tout ce qui me concerne, concerne aussi le Seigneur. Tout ce qu'il trouvera de bon, sans que ce soit parfait encore, il le surveillera, le maintiendra et l'amènera jusqu'à complet achèvement. Voilà notre consolation je ne pourrais pas achever l'oeuvre de la grâce par moi-même. Mes manquements de chaque jour me le démontrent suffisamment, et si j'ai tenu bon jusqu'ici c'est que le Seigneur m'a tenu. S'il m'abandonnait un instant, tout ce que j'ai gagné serait perdu et je périrais égaré. Mais le Seigneur continuera à me bénir ; il perfectionnera ma foi, mon amour, mon caractère, mon travail. Et il le fera, parce qu'il a commencé cette oeuvre en moi. C'est de lui que me vient l'intérêt que je mets à mon perfectionnement et, en une certaine mesure, il a déjà réalisé mes aspirations. Jamais il ne laissera une oeuvre inachevée. Ce ne serait pas à sa gloire, et cela ne lui ressemblerait pas. Il sait comment accomplir les desseins de sa grâce, et, lors même que ma propre nature mauvaise, le monde et le diable conspirent ensemble pour arrêter son oeuvre, je ne doute pas de sa promesse. « Il achèvera de pourvoir à ce qui me concerne, » et je l'en bénirai à jamais. Seigneur que ton oeuvre de grâce en moi puisse prospérer et avancer en ce jour !

CH Spurgeon

Quel est ton véritable but ?


Et toi, tu réclamerais pour toi de grandes faveurs ? (Jérémie 45:5)


Réclames-tu pour toi de grandes faveurs ? Non pas peut-être que tu veuilles être élevé toi-même très haut, mais tu voudrais que Dieu fasse de grandes choses pour toi. Or, Dieu veut te rapprocher de Lui, non pas seulement par les dons que tu reçois de sa main, mais par ce que tu connaîtras de Sa personne. Une grande faveur, cela vient, cela passe : c'est un accident dans notre vie. Un véritable don de Dieu n'est jamais quelque chose d'accidentel. Il est aisé de parvenir à la véritable communion avec Dieu, mais à la seule condition de le rechercher lui-même et non pas les bienfaits qu'il nous donne.

Si vous n'en êtes encore qu'à demander à Dieu des bénédictions matérielles, vous n'avez pas encore fait le premier pas vers l'abandon, vous vous faites un christianisme à votre façon. "J'ai bien demandé à Dieu le Saint-Esprit, mais il ne m'a pas donné la paix et le repos sur lesquels je comptais." Dieu voit bien pourquoi : vous vous cherchez vous-même, et non pas Dieu. Jésus nous dit : "Demandez, et il vous sera donné." Oui, mais savez-vous demander à Dieu comme il faut ? Une fois en communion avec Dieu, on cesse de lui demander une foule de choses. "Votre Père sait ce dont vous avez besoin, avant que vous le lui demandiez." Alors pourquoi nos prières ? pourquoi nos demandes ? — Pour apprendre à Le connaître.

Vous demandez à Dieu la faveur suprême : "Seigneur, baptise-moi du Saint-Esprit !" Si Dieu ne le fait pas, c'est parce que votre abandon n'est pas complet ; il y a quelque chose que vous ne voulez pas faire. Quel est votre véritable but ? Dieu regarde toujours en avant. Il ne se préoccupe pas de votre bonheur présent. Son but dernier, le voici : "Qu'ils soient un, comme nous sommes un."

Oswald Chambers

mercredi 26 avril 2017

Conduite agréable


Qu'il ne te soit point fâcheux de le renvoyer libre de chez toi ton esclave car il t'a servi six ans, le double du salaire d'un mercenaire ; et l'Éternel, ton Dieu, te bénira en tout ce que tu feras. (Deutéronome 15:18)


Un maître israélite devait libérer son esclave au temps désigné et, lorsque celui-ci quittait son service, lui remettre un salaire généreux pour qu'il puisse s'établir. Il devait le faire cordialement et joyeusement, et l'Éternel promettait sa bénédiction sur cet acte de libéralité. L'esprit de ce précepte, comme la loi de Christ tout entière, nous engage à traiter nos subordonnés convenablement aussi. Rappelons-nous comment le Seigneur a agi avec nous et reconnaissons la nécessité de nous comporter de même â leur égard. Il convient d'être généreux à ceux qui sont les enfants d'un Dieu de bonté. Comment pouvons-nous attendre que notre grand Maître nous bénisse dans nos affaires, si nous sommes injustes avec ceux qui nous servent.

Quelle grâce est présentée ici à l'âme libérale ! C'est certes bien être béni, que de l'être dans tout ce que nous faisons. Le Seigneur nous dispensera cette grâce soit en prospérité, soit en contentement d'esprit, soit par le sentiment de sa faveur, qui est bien la meilleure bénédiction. Il nous fera sentir que nous sommes l'objet de ses soins spéciaux et de son amour particulier. Notre vie, ici- bas déjà, sera ainsi un joyeux prélude de la vie à venir. La bénédiction de Dieu vaut plus qu'une fortune. C'est « celle qui enrichit, et il n'y joint aucun travail. »

CH Spurgeon

L'ascension suprême


Dieu mit à l'épreuve Abraham : "...Prends ton fils, ton unique, celui que tu aimes, Isaac... offre-le en holocauste, sur la montagne que je t'indiquerai." (Genèse 22:1-2)


Abraham, loyal et sincère, prend la parole de l'Éternel au pied de la lettre : Dieu lui demande un sacrifice humain, comme les autres dieux, le sacrifice de son fils bien-aimé. Pour arracher de son coeur cette superstition, Dieu va le faire passer par une épreuve terrible. C'était le seul moyen. En obéissant en toute sincérité à ce que nous croyons être la volonté de Dieu, nous lui permettons d'arracher de nos coeurs les préjugés qui nous cachent la vérité à son sujet. Par exemple celle croyance abominable que Dieu fait mourir un enfant parce que sa mère l'aimait trop : mensonge de Satan, qui défigure Dieu. Certes, si l'ennemi peut nous empêcher de gravir jusqu'au sommet de la montagne, où Dieu nous délivrera d'un pareil préjugé, Satan s'y emploiera. Mais si nous sommes fidèles à Dieu, Dieu nous éclairera et nous purifiera.

La foi d'Abraham le rendait toujours prêt à obéir à Dieu en tout point, sans s'inquiéter d'autre chose. Abraham n'était pas un fanatique, sans cela il aurait immolé Isaac et déclaré que la voix de l'ange arrêtant son bras était la voix du diable, Si vous êtes fidèle à Dieu, Dieu vous conduira, à travers tous les obstacles, à la connaissance parfaite de ce qu'Il est. Mais il faut que vous soyez prêt à laisser tomber vos préjugés et vos croyances traditionnelles. Ne demandez pas à Dieu de vous éprouver. Ne dites pas comme Pierre : "Je ferai n'importe quoi, j'irai à la mort pour toi !" Abraham ne dit rien de pareil, il resta fidèle à Dieu, et Dieu purifia sa foi.
CH Spurgeon

mardi 25 avril 2017

L'héritage à laisser à ses enfants


Le juste marchera dans son intégrité ; heureux ses enfants après lu ! (Proverbes 20:7)


Nous préoccuper au sujet de notre famille peut être naturel, mais nous ferons bien de reporter ce soin sur notre propre caractère. Si nous marchons devant le Seigneur en intégrité, nous ferons plus pour nos enfants qu'en leur acquérant une fortune. La sainteté de la vie d'un père est le plus bel héritage de ses fils.

Le juste laisse à ses enfants son exemple, qui sera la plus riche source de bien-être véritable. Combien attribuent les succès de leur vie à l'exemple reçu de leurs parents !

Il leur laisse aussi sa réputation. Les hommes ont de nous une opinion d'autant meilleure que nous sommes les fils d'un homme sur qui l'on pouvait compter, les successeurs d'un commerçant d'excellente réputation. Oh, si tous les jeunes gens étaient soucieux de conserver intact le nom de leur famille !

Par-dessus tout, il leur laisse ses prières et la bénédiction du Dieu qui les exauce. C'est ce qui fait que sa postérité est favorisée parmi les fils des hommes. Dieu sauvera nos enfants même après notre mort. Oh, puissent-ils l'être dès maintenant !

Notre intégrité peut être le moyen de sauver nos fils et nos filles. S'ils voient dans nos vies la réalité de notre religion, ils seront conduits à croire en Jésus pour eux-mêmes. Seigneur, accomplis ta promesse pour ma maison !

CH Spurgeon

Quelle est l'occasion opportune ?


Je t'en conjure... prêche la parole, insiste en toute occasion, opportune ou inopportune. (2 Timothée 4:1-2)


Il y en a beaucoup parmi nous qui ont une tendance fâcheuse de vouloir insister dans un moment défavorable. Mais la parole de Paul à Timothée ne vise pas essentiellement tel ou tel moment du temps. Il s'agit avant tout de nos dispositions intérieures. "En toute occasion, opportune ou inopportune", c'est-à-dire que cela te convienne ou que cela te gêne. S'il ne nous fallait agir que lorsque nous sommes bien disposés, combien d'entre nous ne feraient jamais rien du tout ! Il y a des incapables dans le domaine spirituel comme dans le domaine matériel, des gens qui ne sont bons à rien, qui prétendent ne pouvoir rien faire en dehors des moments d'inspiration divine. La meilleure preuve que nous sommes vraiment en communion avec Dieu, c'est que nous travaillons pour lui de notre mieux, quelles que soient nos dispositions.

L'un des plus grands pièges, pour le serviteur de Dieu, c'est de se faire un fétiche de ses moments d'exaltation. Quand vous vous sentez inspiré, quand Dieu vous accorde une intuition exceptionnelle, vous dites : "Je veux toujours être comme cela, pour la gloire de Dieu." Non, certes, vous ne serez pas toujours comme cela, Dieu ne le veut pas. Ces moments qu'il vous accorde ne viennent pas de vous, c'est un don de sa grâce, En prétendant vous maintenir dans l'exaltation, vous paralysez votre propre activité au service de Dieu. En vous faisant une idole de ces moments précieux, vous ferez disparaître Dieu de votre vie. Apprenez à faire en tout temps le devoir qui est là devant vous. "Dieu s'inquiétera du reste."

Oswald Chambers

lundi 24 avril 2017

Condition à la bénédiction


Apportez toutes les dîmes aux lieux ordonnés pour les garder, et qu'il y ait de la provision dans ma maison et éprouvez-moi en ceci, dit l'Éternel des armées, si je ne vous ouvre pas les canaux des cieux, et si je n'épuise pas sur vous la bénédiction, en sorte que vous n'y pourrez pas suffire. (Malachie 3:10)


Plusieurs lisent cette promesse et s'en réclament, sans prendre garde à la condition mise à ces bénédictions. Nous ne pouvons nous attendre à voir le ciel s'ouvrir pour qu'elles descendent, à moins de rendre à l'Éternel et à sa cause tout ce que nous leur devons. Il n'y aurait pas disette de fonds pour les oeuvres saintes, si tous ceux qui portent le nom de chrétiens payaient leurs redevances.

Beaucoup sont pauvres parce qu'ils volent Dieu. Bien des églises ne sont pas visitées par l'Esprit, parce qu'elles affament leurs pasteurs. Si nous ne donnons pas au serviteur de Dieu sa nourriture temporelle, ne nous étonnons pas de ne recevoir de son ministère que peu d'aliments pour nos âmes. Quand les missions languissent faute de secours, et que l'oeuvre de Dieu est arrêtée par une caisse vide, comment pouvons-nous avoir l'espoir de prospérer spirituellement ?

Voyons ! Qu'ai-je donné en dernier lieu ? Si j'ai été avare avec Dieu et ai lésiné avec mon Sauveur, je ne le ferai plus. Je donnerai mes dîmes au Seigneur en donnant pour son oeuvre et en aidant le pauvre. Alors j'éprouverai sa puissance pour me bénir largement.

CH Spurgeon

Nous ne devons pas nous monter la tête


Toutefois, ne vous réjouissez pas de ce que les mauvais esprits vous sont soumis. (Luc 10:20)


Pour les chrétiens, les convoitises du monde et les péchés grossiers ne sont plus un piège. Mais le danger qui les guette, c'est de se monter la tête, de rechercher le succès dans ce qu'ils entreprennent, de vouloir suivre la mode religieuse de leur milieu et de leur époque. Ne recherchez aucune autre approbation que celle de Dieu. "Par conséquent, pour aller à Lui, sortons du camp en portant Son opprobre." Jésus ordonne à ses disciples de ne pas se réjouir, de ne pas se monter la tête, à propos des résultats de leur travail. Et nous, nous ne faisons guère autre chose. Nous dressons un bilan commercial : tant d'âmes sauvées et sanctifiées, tout va pour le mieux. Notre travail n'est qu'un appoint au grand travail de la grâce de Dieu. Nous n'avons pas à sauver les âmes, mais seulement à les mettre sur le chemin du salut, jusqu'à ce qu'elles s'abandonnent entièrement à Dieu. Une seule vie entièrement consacrée à Dieu a beaucoup plus de prix à ses yeux qu'une centaine de vies simplement réveillées par son Esprit. Serviteurs de Dieu, nous devons faire naître des serviteurs de Dieu. Dieu nous marquera son approbation en nous accordant cette grâce. Nous devons amener les autres à la même hauteur où Dieu nous a fait parvenir nous-mêmes.

Si le ministre de Dieu ne possède pas une vie cachée avec le Christ en Dieu, il tourne au dictateur et devient insupportable. Combien d'entre nous sont en fait des dictateurs, à l'égard des individus comme dans les assemblées. Il disait toujours : "Si quelqu'un veut être mon disciple..." Il respectait la liberté de ceux qu'il appelait.

Oswald Chambers

dimanche 23 avril 2017

Sans crainte de la mort


Que celui qui a des oreilles écoute ce que l'Esprit dit aux Églises : « Celui qui vaincra n'aura aucun dommage de la seconde mort. » (Apocalypse 2:11)


La première mort, nous devons la subir, à moins que le Seigneur n'entre soudainement dans son temple.

Nous pouvons donc l'attendre dans le calme, et sans la redouter aucunement, puisque Jésus a transformé cette sombre vallée en un chemin nous menant à la gloire.

La chose à craindre n'est pas la première, mais la seconde mort ; non la séparation de l'âme d'avec le corps, mais celle de l'homme entier d'avec Dieu. C'est là la vraie mort ; mort qui tue toute paix, toute joie, toute espérance Dieu parti, tout est parti. Et cette mort-là est pire que la cessation de l'existence ; car c'est une existence, mais sans la vie qui, seule, lui donne sa raison d'être et sa valeur.

Si, par la grâce de Dieu, nous combattons jusqu'à la fin, et vainquons dans cette glorieuse guerre, la seconde mort ne pourra plus poser sur nous son doigt glacé. Nous n'aurons aucune peur de la mort, ni de l'enfer, car nous aurons en perspective une couronne incorruptible, la couronne de vie. Quelle énergie nous communiquera cette espérance ! La vie éternelle vaut bien une vie de lutte. Échapper au dommage de la seconde mort est un but bien digne des efforts de notre vie entière.

Seigneur, donne-nous cette foi, pour que nous vainquions, et fais-nous la grâce de demeurer saufs, malgré le péché et Satan qui cherchent à nous mordre au talon !

CH Spurgeon

Ne fais pas une idole de ton travail pour Dieu


Nous sommes ouvriers avec Dieu. (1 Corinthiens 3:9)


Méfie-toi de tout travail pour Dieu qui te détourne de concentrer sur Lui ta pensée. Il y a beaucoup de chrétiens qui font de leur travail leur idole. Le travailleur ne doit s'inquiéter que de sa communion permanente avec Dieu, et tout le reste, toute son activité, toute sa pensée, il doit ne s'en faire aucun souci, comme un enfant respectueux et docile du Père céleste. Sans cela, il risque fort de se laisser déborder et même écraser par son travail. Il ne peut plus jouir de la vie. Il est trop accablé pour que la bénédiction de Dieu puisse se poser sur lui. Mais d'autre part, si l'on sait concentrer toute son âme en Dieu, Dieu dirige pour nous tout le reste, harmonieusement.

Vous ne sentez plus peser sur vous la responsabilité de votre travail. Vous ne vous sentez plus responsable que d'une chose : le maintien intégral de votre communion intime et de votre collaboration avec Dieu. La sanctification produit en nous une liberté totale, celle de l'enfant. Mais rappelez-vous que cette liberté vous est accordée uniquement pour que vous puissiez vous consacrer sans relâche à votre divin Collaborateur.

Ce n'est pas à nous de décider où nous voulons aller, ni de savoir à quoi nous pouvons être utiles. C'est Dieu qui arrange tout pour nous. Partout où il nous place, notre rôle est de Lui être entièrement dévoué dans ce travail particulier. "Tout ce que ta main peut faire, fais-le avec ta force."

Oswald Chambers

samedi 22 avril 2017

La puissance de redresser


L'Éternel ouvre les yeux des aveugles ; il redresse ceux qui sont abattus. (Psaumes 146:8)


Suis-je abattu ? Je présenterai cette parole de grâce au Seigneur. Sa coutume, sa promesse, sa joie c'est de redresser ceux qui sont courbés. Est-ce du sentiment de mon péché et de l'abattement de mon esprit qui en est la conséquence que je souffre ? Voici, l'oeuvre de Jésus est précisément destinée à me relever pour me rendre le repos. Seigneur, relève-moi, pour l'amour de ton nom !

Peut-être avons-nous fait quelque perte cruelle ; ou sommes-nous dans des circonstances exceptionnellement critiques ? Là encore le Consolateur nous soutiendra. Quelle grâce qu'une des personnes de la Trinité sainte devienne notre Consolateur ! Elle sera bien faite, soyons-en sûrs, l'oeuvre à laquelle cet être glorieux aura voué ses soins particuliers.

Plusieurs sont tellement abattus que Jésus seul peut les délivrer ; mais il le peut, et il le fera. Il peut nous rendre tous à la santé, à l'espérance, au bonheur. Il l'a fait souvent déjà dans nos épreuves passées et il reste le même Sauveur, prêt à répéter ses actes de bonté. Nous qui sommes tristes et courbés, nous serons relevés si haut que ceux qui nous méprisent en seront confondus.

Quel honneur que celui d'être relevé par le Seigneur ! Il vaut la peine d'avoir été courbé jusqu'à terre pour expérimenter sa puissance de relèvement.

CH Spurgeon

La lumière qui dure et celle qui s'éteint


Le Seigneur est l'Esprit... ; quant à nous tous, nous reflétons, sur notre visage découvert, la gloire du Seigneur. (2 Corinthiens 3:18)


Un serviteur de Dieu doit être assez indépendant des autres hommes pour ne plus même se rendre compte qu'il est seul. Au début de la vie chrétienne, nous avons des désillusions, des découragements. Ceux qui nous semblaient être des lumières s'éteignent peu à peu, ceux qui nous soutenaient s'en vont.

Il faut que nous en prenions tellement l'habitude que nous ne nous apercevions même plus que nous sommes seuls. "Tous m'ont abandonné... mais le Seigneur m'a soutenu." (2 Timothée 4:16-17) Notre foi doit se fonder non pas sur la lumière qui s'éteint, mais sur celle qui dure. Quand un grand chrétien disparaît, nous sommes affligés, jusqu'à ce que nous ayons compris qu'il doit en être ainsi. Pour nous, nous avons simplement à refléter, sur notre visage découvert, la gloire du Seigneur.

Il ne faut pas qu'aucun obstacle vous empêche de regarder Dieu en face, et fixement, pour orienter votre conduite et votre pensée. Chaque fois que vous prêchez l'Évangile, regardez Dieu en face pour savoir ce que vous devez dire, et la gloire du Seigneur vous illuminera jusqu'au bout. Le serviteur de Dieu doit être comme Moïse. "Moïse ne savait pas que la peau de son visage était devenue rayonnante pendant qu'il s'entretenait avec l'Éternel."

Dieu ne nous demande pas d'étaler nos doutes à tous les yeux, ni de raconter les intimes extases de notre vie cachée avec Lui. Le secret du bon serviteur, c'est qu'il reflète toujours en lui-même la gloire de son Maître.

Oswald Chambers

vendredi 21 avril 2017

Dieu rembourse


Celui qui a pitié du pauvre, prête à l'Éternel, et il lui rendra son bienfait. (Proverbes 19:17)


Donnons au pauvre avec compassion ; non pour être vu ou admiré, moins encore pour en faire notre obligé. Mais sachons le secourir par pure sympathie.

N'attendons quoi que ce soit en retour de la part du pauvre, pas même de la gratitude. Mais considérons ce que nous avons fait pour lui comme un prêt à l'Éternel. C'est lui qui en prend l'obligation, et si c'est de lui que nous attendons le paiement, ne le redemandons pas au pauvre. Quel honneur nous est fait par le Seigneur, lorsqu'il condescend jusqu'à emprunter de nous ! Et quel commerçant favorisé que celui qui voit figurer sur ses livres le nom de l'Éternel. Ne serait-ce pas une honte qu'un débiteur semblable n'y fût représenté que pour un montant insignifiant ? Ne craignons pas d'avoir un beau total à sa colonne. Sachons donc aider le premier nécessiteux qui viendra à nous.

Quant au remboursement, n'y pensons pas ; nous avons ; caution du Seigneur. Loué soit son nom, sa garantie vaut mieux qu'or et argent. Et si nous nous trouvons à court par suite de la dureté des temps, présentons simplement notre compte à la banque de Dieu.

Peut-être avons-nous été quelque peu dur et sordide à l'égard d'un solliciteur ? Hélas ! Dans ce cas que Dieu nous pardonne.

CH Spurgeon

Ne blessez donc pas le coeur de Jésus !


Il y a si longtemps que JE SUIS avec vous, et tu ne me connais pas, Philippe ! (Jean 14:9)


Que de fois le Seigneur doit être stupéfait de voir combien nous avons l'esprit compliqué ! Ce sont nos préjugés qui nous rendent stupides. Quand nous restons dans la simplicité, nous y voyons clair. Philippe s'imaginait qu'il allait assister à quelque manifestation prodigieuse, mais quant à Jésus, ce n'était que son Maître, il le connaissait trop bien. Nous cherchons Dieu dans quelque bouleversement catastrophique qui, pensons-nous, va venir, et en réalité Il est là, présent devant nous.

Nous sommes prêts sans doute à obéir à Jésus, mais nous le blessons par nos questions inintelligentes : "Seigneur, montre-nous le Père !" Il nous répond du tac au tac : "Il est là, devant vous, ou bien nulle part." Nous voulons que Dieu se manifeste à ses enfants. Mais Dieu ne se manifeste que dans ses enfants. Les gens du dehors s'en rendent compte, mais l'enfant de Dieu ne s'en aperçoit pas. Nous voudrions saisir Dieu dans notre intelligence. Mais nous ne pouvons pas plus Le saisir que nous ne pouvons saisir notre propre pensée. En exigeant de Dieu des manifestations extraordinaires, nous blessons le Seigneur. Nos questions n'ont rien de la simplicité de l'enfant.

"Que votre coeur ne se trouble point !" Si mon coeur se trouble, je blesse mon Sauveur. Si j'ai confiance en Jésus, ma vie est-elle conforme à celle confiance ? Est-ce que je me laisse aller à de tristes inquiétudes ? Il faut que je m'habitue à prendre tout comme venant de Dieu. Dieu ne viendra pas tout à l'heure, Dieu est là maintenant. Quand vous le sentirez, vous serez affranchis de toute inquiétude.

Oswald Chambers

jeudi 20 avril 2017

Par la foi et non pas les sentiments


Le juste vivra par la foi. (Romains 1:17)


« Je ne mourrai pas, je vivrai ! » dit David. Je peux croire, et je crois au Seigneur mon Dieu : et c'est cette foi qui me donnera et me conservera la vie. Je voudrais être de ceux que leur vie met au nombre des justes. Mais quand même je serais parfait, je n'essaierais jamais de vivre de ma propre justice, et préférerais me cramponner à l'oeuvre du Seigneur Jésus pour ne vivre que par la foi en lui, et rien autre. Quand je serais capable de donner mon corps pour être brûlé pour le Seigneur, je ne me confierais pas dans mon courage, ni dans ma fidélité, mais je vivrais encore par la foi en Dieu « qui fait revivre les morts. »Il y a infiniment plus de sécurité et de bonheur à vivre par la foi, qu'à vivre par ses sentiments ou ses oeuvres. En demeurant attaché au cep, le sarment a une vie supérieure à celle qu'il pourrait avoir par lui-même, quand bien même il lui serait possible de vivre séparé du tronc. Vivre en s'attachant à Jésus et en tirant tout de lui, c'est la chose la plus douce, en même temps que la plus sacrée.

Et si le plus juste des hommes ne doit et ne peut vivre que de cette manière, à combien plus forte raison, moi, qui ne suis qu'un pauvre pécheur ! Seigneur, je crois ; je me confie entièrement en toi. Que puis-je faire autre chose ? Me confier en Toi, voilà ma vie, je le sens, et je m'y attacherai toujours, jusqu'à la fin.

CH Spurgeon

Un chrétien peut-il calomnier Dieu ?


Toutes les promesses de Dieu ont en Jésus leur divine garantie, et nous le proclamons bien haut. (2 Corinthiens 1:20)


Jésus a raconté la parabole des talents (Matthieu 25:14-30) pour nous avertir que nous pouvons très bien nous tromper sur nos véritables capacités. Il s'agit dans cette parabole non pas de nos dons naturels, mais du don surnaturel de la Pentecôte, de l'effusion du Saint-Esprit. Notre capacité spirituelle n'est pas mesurée par notre éducation ou notre intelligence, mais par les promesses de Dieu. Si nous n'en tirons pas tout ce que Dieu nous a préparé, nous ne tarderons pas à Le calomnier, comme le serviteur calomnie son maître : "Tu réclames de moi ce dont tu ne m'as pas fourni les moyens. Tu exiges trop de moi, je ne puis t'obéir dans ces conditions." Vous n'avez pas le droit de dire à Dieu : "Je ne puis pas !" quand son Esprit est là, son Esprit tout-puissant. Il s'agit bien des limites de votre capacité. Si nous avons reçu le Saint-Esprit, il agira en nous.

Le serviteur se justifie en tout point et accuse son maître : "Tu me réclames beaucoup trop, en proportion de ce que tu m'as donné." Et nous, lorsque nous nous inquiétons, pour notre vie matérielle, au mépris de Sa parole : "Cherchez d'abord le Règne de Dieu et la perfection divine ; et tout le reste vous sera donné par-dessus", que faisons-nous d'autre que de calomnier Dieu ? Par nos soucis nous disons à Dieu : "Tu me laisseras dans la misère." Le paresseux cherche toujours des excuses : "Je n'ai pas eu de chance !" Notre paresse spirituelle cherche des excuses en présence de Dieu. Le paresseux invoque toujours son "indépendance".

Croyons-nous aux promesses de Dieu ? c'est-à-dire Avons-nous reçu le Saint Esprit ?

Oswald Chambers

mercredi 19 avril 2017

Le chercheur par excellence


Me voici, je redemanderai mes brebis, et je les rechercherai. (Ézéchiel 34:11)


C'est ce qu'il fait déjà, quand ses élus sont encore semblables à des brebis errantes, ne connaissant ni le berger, ni le bercail. Avec quel art merveilleux il sait les trouver ! Jésus montre autant de grandeur en cherchant ses brebis qu'en les sauvant. Alors même que beaucoup de ceux que le Père lui a donnés se sont approchés des portes de l'enfer jusqu'à les toucher, cependant le Seigneur, dans sa poursuite et sa recherche, finit par les atteindre et s'approche d'eux dans sa grâce. Il nous a bien trouvés : ayons bon espoir, dans nos prières, pour ceux qu'il a placés sur nos coeurs, car il saura bien les trouver aussi.

Le Seigneur renouvelle encore ses instances quand une des brebis de son troupeau s'est échappée des pâturages de la vérité et de la sainteté. Elles peuvent tomber dans de graves erreurs, de tristes péchés, ou un fâcheux endurcissement. Mais Jésus s'en est rendu garant vis-à-vis du Père, et ne permettra pas qu'elles s'éloignent assez pour périr. Dans sa providence et sa grâce, il les poursuivra jusque dans les contrées étrangères ou les demeures de la misère, dans les profondeurs de l'obscurité ou les abîmes du désespoir. Il ne perdra aucun de ceux que le Père lui a donnés. C'est pour lui un point d'honneur de chercher et de sauver le troupeau entier, sans une seule exception. Quel appui que cette promesse si, à cette heure, je suis forcé de crier : « Je suis errant comme une brebis perdue. »
Oswald Chambers

Est-ce ou non vraisemblable ?


Car Joab avait suivi la rébellion d'Adonija, bien qu'il n'eût pas suivi celle d'Absalom. (1 Rois 2:28)


Joab s'était montré fidèle dans la grande tentation, il n'avait pas trahi son roi, David, pour suivre le brillant et ambitieux Absalom. Et pourtant, au soir de sa vie, il trahit David pour suivre Monija le couard. Son histoire est là pour nous servir d'exemple (voyez 1 Corinthiens 10:1-13). Parce que vous avez triomphé de la grande tentation, ce n'est pas une raison pour ne pas vous méfier des petites.

Nous sommes disposés à nous dire qu'il n'est pas du tout vraisemblable qu'après avoir traversé la grande épreuve, nous cédions encore aux convoitises du monde. Ne cherchez pas à prévoir d'où viendra pour vous la tentation. Elle viendra du côté le plus invraisemblable. À la suite d'une grande crise spirituelle, les petits détails de la vie quotidienne sont là. Sans doute, ils n'occupent pas la place dominante, mais ils sont là, et si vous n'y prenez pas garde, ils vous feront trébucher. Vous êtes resté fidèle à Dieu dans des épreuves terribles, méfiez-vous des petites épreuves sournoises. Ne cherchez pas à vous analyser d'une façon morbide, avec une appréhension maladive de ce qui peut vous arriver, mais soyez sur le qui-vive, l'arme au pied. Que votre pensée soit limpide devant Dieu. Être fort et ne pas être sur ses gardes, c'est être doublement faible. Car un simple détail nous fera trébucher, et notre chute sera lourde, Les héros de la Bible sont tombés sur ce qui faisait leur férce, jamais sur leurs points faibles.

Être gardé par la puissance de Dieu, c'est la seule sécurité.

Oswald Chambers

lundi 17 avril 2017

La paix avec les ennemis


Quand l'Éternel prend plaisir aux voies d'un homme, il apaise envers lui même ses ennemis. (Proverbes 16:7)


Je dois viser à ce que le Seigneur puisse approuver mes voies. Même ainsi, j'aurai des ennemis, et peut-être d'autant plus certainement que je m'efforcerai de faire le bien. Mais quelle promesse ! Dieu tirera sa louange de la colère de l'homme, et la domptera si bien qu'elle ne pourra plus me mettre en peine !

Il peut forcer un ennemi à renoncer à me faire tort, quand même il y serait décidé. Ainsi en fut-il quand Laban, poursuivant Jacob, n'osa pas même le toucher. Ou bien il apaisera la fureur d'un ennemi, la changeant en dispositions amicales, comme il arriva quand Ésaïe vint fraternellement baiser son frère, au moment où celui-ci craignait d'être frappé avec sa famille par son épée. Le Seigneur peut encore convertir un adversaire furieux en un frère en Christ et un compagnon de travail, comme il le fit pour Saul de Tarse. Oh ! Qu'il veuille agir ainsi toutes les fois qu'apparaît un esprit de persécution !

Heureux l'homme dont les ennemis deviennent ce que furent les lions pour Daniel dans la fosse : paisibles et lui servant de compagnie. Quand enfin viendra la mort, mon dernier ennemi, je prie Dieu qu'elle me trouve en paix. Mais que mon premier soin soit de plaire au Seigneur. Qu'il me donne la foi et la sainteté, choses auxquelles le Très-Haut prend plaisir.

CH Spurgeon

Le tout pour le tout


Dès que Simon Pierre eut entendu que c'était le Seigneur, il mit sa tunique... et se jeta dans l'eau. (Jean 21:7)


Avez-vous jamais connu cette, expérience, d'une crise où l'on se jette à l'eau, spirituellement ; où l'on prend la résolution irrévocable de tout abandonner, sans songer à rien d'autre, sans rien garder pour soi ? C'est une crise de la volonté intérieure. Vous avez pu bien des fois en approcher par des abandons extérieurs, mais tout cela ne compte pour rien. L'abandon véritable est une crise profonde qui est tout intérieure. On peut renoncer à des biens extérieurs, alors que ce renoncement prouve tout simplement notre esclavage intérieur.

Avez-vous résolument abandonné votre volonté à Jésus-Christ ? Il s'agit là d'un acte de volonté, non pas d'une émotion passagère. L'émotion n'est qu'une manifestation évanescente de votre abandon. Si elle vient la première, l'abandon ne se fera jamais. Ne demandez pas à Dieu en quoi consiste votre abandon, mais renoncez carrément à vous-même, là où vous êtes.

Quand vous entendez ta voix de Jésus-Christ sur les flots de la mer démontée, envoyez promener vos croyances, vos préjugés, votre responsabilité, mais cramponnez-vous à Lui.

Oswald Chambers

samedi 15 avril 2017

Ce que désirent les justes le sera accordé


Dieu accordera aux justes ce qu'ils désirent. (Proverbes 10:24)


Parce que ce désir est un désir juste, Dieu peut l'accorder en sécurité. Une telle promesse faite aux méchants ne serait bonne ni pour l'homme en particulier, ni pour la société en général. Gardons les commandements de Dieu, et il aura à juste titre égard à nos désirs.

S'il arrivait aux justes de souhaiter des choses injustes, elles ne leur seraient pas accordées. Mais telles ne sont pas leurs aspirations réelles ; ce sont là pour eux des erreurs ou des égarements, et ils sont heureux de se les voir refuser. Leurs désirs légitimes parviendront au Seigneur qui ne les repoussera point. L'Éternel semble-t-il écarter momentanément nos requêtes ; laissons-nous encourager par notre promesse de ce jour à demander encore. Avons-nous éprouvé un refus absolu ? Remercions-le encore, car notre désir est qu'il nous refuse ce qu'il juge nous être nuisible.

Mais il est des choses que nous pouvons demander hardiment. Ce que nous recherchons avant tout, c'est d'être saints et consacrés, d'être conformes à Christ et prêts pour le ciel. Ce sont là les désirs de la grâce plus que ceux de la nature, de l'homme justifié plutôt que de l'homme naturel. Dans ces choses, non seulement Dieu ne mettra aucune restriction à nos ambitions, mais sa libéralité dépassera abondamment notre espérance. « Fais de l'Éternel tes délices et il t'accordera les désirs de ton coeur ! » Demande donc hardiment et ne crains pas.

CH Spurgeon

Ne relâchons jamais notre effort spirituel

 

Mais les hauts lieux ne disparurent pas du milieu d'Israël ; ce qui n'empêcha pas le roi Asa d'avoir parfaitement bonne conscience durant toute sa vie. (2 Chroniques 15:17)


Asa se sentit en règle avec l'Éternel, dans son for intérieur, mais à son obéissance dans te domaine extérieur il manquait quelque chose. Ne vous laissez pas aller à dire : "Oh ! cela ne compte pas !" Qui sait si, aux yeux de Dieu, cela n'a pas une très grande importance ? Pour un enfant de Dieu, tout a de l'importance. Combien de temps faudra-t-il à Dieu pour vous le faire comprendre ? Dieu ne perd jamais patience. Vous dites : "Je suis en règle avec Dieu, je le sais." Mais les "hauts lieux" subsistent ; il y a un point sur lequel votre obéissance est en défaut. Comment pouvez-vous déclarer ainsi que vous êtes en règle avec Dieu, alors qu'Il vous fait sentir qu'il y a quelque chose en vous qui n'est pas en ordre ? Ne perdez pas un moment pour réparer ce désordre, quel qu'il soit. En ce domaine, il n'y a pas de petits détails.

Y a-t-il dans vos habitudes corporelles, ou bien dans vos habitudes intellectuelles, un point que vous négligez tout à fait ? Dans l'ensemble, cela va bien ; mais sur ce point, vous vous relâchez. L'effort spirituel est un besoin constant de votre âme. Est-ce que votre coeur s'arrête jamais de battre ? Tout arrêt dans l'effort spirituel est un arrêt dans la vie de l'âme. Dieu vous veut entièrement à Lui. Il vous faut veiller sans cesse pour être digne de Lui. Cela demande beaucoup de temps et de peine. Il y a des gens qui s'imaginent pouvoir gravir tous les sommets en deux minutes !
Oswald Chambers

vendredi 14 avril 2017

Son choix est le mien


Il nous a choisi notre héritage. (Psaumes 47:5)


Si nous étions aux mains de nos ennemis, la part qu'ils nous laisseraient serait sans doute bien misérable. Or, pour nous qui croyons, il n'en est point ainsi ; c'est le Seigneur qui nous met en possession de notre lot et nous assigne notre place dans sa sagesse infinie. Une pensée supérieure à la nôtre prépare notre destinée. L'Éternel est l'ordonnateur de toutes choses, et nous sommes heureux que ce soit lui qui le soit : notre choix, c'est de laisser Dieu choisir pour nous ; notre voie de suivre en tout la voie de Dieu.

Conscients de notre propre folie, nous préférons le voir conduire nos destinées. Nous sentons plus de sécurité et de confort en laissant le Seigneur diriger notre barque, que si nous devions le faire, livrés à notre propre jugement ; et nous abandonnons volontiers les douleurs du présent et l'in connu de l'avenir à notre Père, notre Sauveur et notre Consolateur.

En ce jour, mon âme, dépose tes désirs aux pieds de Jésus. Et si tu as été volontaire et obstiné, désirant être et agir suivant tes propres désirs, renonce à ton sot égoïsme, et mets les rênes de ta vie dans la main de ton Dieu. Répète : « Il choisira. » Si d'autres disputent la souveraineté du Seigneur et glorifient la liberté de l'homme, réponds-leur : « Il choisira pour moi. » Mon choix est de m'en remettre au sien, et j'use de ma liberté pour prendre sa volonté comme ma seule autorité.

CH Spurgeon

La force invincible


Prenez sur vous mon joug, et apprenez de moi. (Matthieu 11:29)


"Le Seigneur châtie celui qu'il aime." Comme nos plaintes et nos doléances sont misérables ! Le Seigneur nous amène dans la situation la plus favorable à notre communion avec Lui. Alors nous gémissons et nous disons : "Oh ! Seigneur, ne pourrais-je pas être comme les autres ?" Jésus nous demande d'accepter l'autre bout de son joug : "Mon joug est facile, mets-toi là, à mon côté, nous tirerons ensemble."

Possédez-vous cette union avec Jésus ? En ce cas, vous remercierez Dieu de l'épreuve qu'Il vous envoie. "Il donne la force et la vigueur à celui qui est sans force." Dieu vient nous tirer de nos divagations, et nos plaintes deviennent des louanges. Il n'y a qu'un seul moyen de connaître en soi la puissance de Dieu : prendre le joug de Jésus et apprendre de-Lui.

"La joie de l'Éternel est votre force." D'où les chrétiens tirent-ils leur joie ? De tel chrétien, si nous ne le connaissions pas, nous serions tenté de dire : "Il n'a aucun fardeau à porter." Mais dès que nous regardons de plus près, que voyons-nous ? Si la paix, la lumière et la joie de Dieu sont en lui, c'est justement la preuve que le fardeau y est aussi. Dieu lui a donné un fardeau dont le poids est lourd. Mais sous ce pressoir, le jus de la vigne sort de la grappe, et nous ne voyons que ce vin généreux. Celui qui possède en lui l'Esprit de Dieu est totalement invincible.

Si vous êtes disposé à gémir, chassez à coups de pied cette lâcheté. C'est un crime d'être faible, quand on a en soi la force de Dieu.

Oswald Chambers

jeudi 13 avril 2017

Ce corps façonné à nouveau


Nous attendons le Sauveur, le Seigneur Jésus-Christ qui transformera notre corps vil, pour le rendre conforme à son corps glorieux. (Philippiens 3:20-21)


Quand nous sommes torturés par la douleur et incapables de penser et de prier, nous sentons à quel point notre corps est bien « un corps d'humiliation ; » et quand nous sommes tentés par les passions de la chair, nous ne trouvons point le terme de « vil » trop exagéré. Nos corps nous humilient, et c'est le meilleur service qu'ils nous rendent. Puissions-nous être rendus vraiment humbles du fait qu'ils nous rapprochent des animaux et nous enchaînent même à la poussière !

Mais notre Sauveur, le Seigneur Jésus-Christ, changera cet état de choses. Il nous transformera à la ressemblance de son corps de gloire. Il le fera pour tous ceux qui croient en Lui. Leurs âmes ont déjà été transformées par la foi, et leurs corps subiront un renouvellement qui les adaptera à leurs esprits régénérés. Quand aura lieu ce changement, nous ne pouvons le savoir, mais cet espoir seul peut déjà nous soutenir durant nos jours d'épreuve et dans les maux de notre chair. Encore un peu de temps et nous serons semblables à Jésus. Plus alors de fronts souffrants, ni de membres enflés, plus d'yeux abattus, ni de coeurs défaillants. Le vieillard cessera d'être un amas d'infirmités, et le malade une masse agonisante. « Nous serons rendus conformes à son corps glorieux ? » Résurrection admirable, dans l'attente de laquelle notre chair même peut reposer en assurance.

CH Spurgeon

Comment porter notre fardeau ?


Décharge-toi de ton fardeau sur l'Éternel, et Il te soutiendra. (Psaumes 55:23)


Il y a des fardeaux que nous devons accepter, et d'autres que nous devons rejeter. Nous n'avons le droit de garder ni le fardeau du doute ni celui du péché, mais il y a des fardeaux dont Dieu lui-même nous a chargés et qu'Il veut que nous gardions, mais qu'Il nous aidera Lui-même à porter : "Décharge-toi de ton fardeau sur l'Éternel, et Il te soutiendra." Si nous entreprenons de travailler pour Dieu, mais sans nous appuyer sur lui, nous serons écrasés par le sentiment de notre responsabilité. Mais si nous nous déchargeons sur Lui du souci de ce fardeau qu'Il nous a donné à porter, il nous délivre du poids de toute responsabilité et nous donne à la place le sentiment de Sa présence.

Que de chrétiens ont entrepris une oeuvre, pleins de courage et de beaux sentiments, mais sans posséder la communion intime avec Jésus-Christ. Ils aboutissent très vite à l'écrasement. Leur fardeau les fatigue et leur devient insupportable. On dit tout autour d'eux : "Quel beau commencement, et quelle banqueroute !"

"Décharge-toi de ton fardeau sur l'Éternel." Au lieu de vouloir le porter tout seul, pose-le par un bout sur l'épaule de Dieu. N'est-il pas écrit : "L'empire sera posé sur son épaule." Ne rejette pas ton fardeau, mais porte-le allégrement, soutenu par l'Éternel. Avec un tel soutien, il deviendra léger.

Oswald Chambers

mercredi 12 avril 2017

Il ne se souviens plus


Je pardonnerai leurs iniquités, et je ne me souviendrai plus de leurs péchés. (Hébreux 8:12)


Aussitôt que nous connaissons le Seigneur, nous recevons le pardon de nos péchés. Nous trouvons en lui le Dieu de Grâce, qui efface nos transgressions. Oh ! La joyeuse découverte !

Mais cette promesse est-elle vraiment parole de Dieu ? Promettrait-il de ne plus se souvenir de nos péchés ? Dieu peut-il donc oublier ? Or il le déclare ici et il sait ce qu'il dit. Il nous voit comme si nous n'étions jamais tombés. La grande expiation a si effectivement écarté tout péché, qu'il n'existe plus dans la pensée de Dieu. Le croyant est maintenant accepté en Jésus-Christ, comme Adam l'était dans son temps d'innocence : et plus encore, car il porte actuellement une justice divine, au lieu que celle d'Adam était une justice humaine.

Notre grand Dieu ne se souviendra plus de nos péchés pour les punir, et ne nous aimera pas un atome de moins à cause d'eux. De même qu'une dette, aussitôt qu'elle est payée, est rayée, et cesse d'être une dette, de même le Seigneur considère comme entièrement effacée l'iniquité de son peuple. Tout en pleurant nos transgressions et nos manquements, et c'est notre devoir aussi longtemps que nous vivons, réjouissons-nous de ce qu'il n'en sera plus fait mention contre nous. Ainsi nous détesterons le péché, et le pardon gratuit de Dieu nous rendra attentifs à ne plus l'attrister par aucune désobéissance.

CH Spurgeon

Le pouvoir qui vient de Dieu

 
 Sur Lui, la mort n'a plus de pouvoir... Vivant, il vit pour Dieu ! Vous, de même, comprenez que vous êtes morts au péché, et vivants pour Dieu. (Romains 6:9-11)


LA VIE ÉTERNELLE AVEC JÉSUS

La vie éternelle, c'est la vie même dont Jésus vivait quand il était sur la terre. C'est la vie même dont nous vivons, nous humbles mortels quand nous sommes nés de Dieu. La vie éternelle n'est pas simplement un don venant de Dieu, c'est Dieu même venant à nous et se donnant à nous. Une fois que nous aurons résolu d'anéantir en nous le péché, la puissance qui était en Jésus se manifestera en nous, par l'effet souverain de la grâce de Dieu.

"Vous recevrez la puissance du Saint-Esprit." Il ne s'agit pas d'un pouvoir spécial, que nous donnerait le Saint-Esprit. Cette puissance que nous recevons, c'est le Saint-Esprit lui-même. La vie qui était en Jésus devient la nôtre, par le moyen de sa croix, dès que nous décidons de nous unir à Lui. Si nous éprouvons des difficultés dans nos rapports avec Dieu, c'est que nous ne savons pas rompre décidément avec le péché. Dès que nous en prenons la décision, la plénitude de la vie de Dieu remplit notre âme. Jésus est venu vers nous afin que nous soyons "remplis de l'absolue perfection de Dieu". La vie éternelle n'a rien à voir avec le temps qui s'écoule, c'est la vie dont Jésus vivait, et dont il est l'unique source.

Le chrétien le plus faible peut éprouver en lui la divine puissance du Fils de Dieu, si seulement il s'abandonne à Lui. Mais tout effort qui vient de nous paralyse en nous la vie de Jésus. C'est seulement par l'abandon continuel de nous-mêmes que Dieu pourra nous remplir de sa perfection.

Oswald Chambers

mardi 11 avril 2017

Étroite camaraderie


Aucun d'eux n'enseignera plus son prochain, ni aucun son frère, en disant : Connaissez l'Éternel ; car ils me connaîtront tous, depuis le plus petit d'entre eux, jusqu'au plus grand, dit l'Éternel. (Jérémie 31:34)


Nous pouvons ignorer bien des choses, mais nous connaissons le Seigneur. Et si cette promesse s'est réalisée pour nous aujourd'hui, ce n'est pas peu de chose. Le moindre croyant connaît Dieu en Jésus. Non pas autant, peut-être, qu'il désirerait le connaître, mais enfin, il le connaît réellement. Ce ne sont pas ses doctrines que nous connaissons, c'est lui-même. Il est notre Père et notre Ami, et nous sommes en rapports personnels avec Dieu. Nous pouvons dire : « Mon Seigneur et mon Dieu. » Nous sommes en termes d'intimité avec lui, et nous avons déjà passé plus d'un jour bienheureux dans sa sainte compagnie. Nous ne sommes pas des étrangers pour notre Dieu, mais « le secret de l'Éternel » est pour nous.

Ceci dépasse tout ce que la nature aurait pu nous enseigner. Dieu ne nous a été révélé, ni par la chair, ni par le sang. Mais Christ a fait connaître le Père à nos coeurs. Et si le Seigneur s'est fait connaître lui-même à nous, n'est-il pas la source de la connaissance du salut, car « la vie éternelle, c'est de Le connaître. » Dès que nous entrons en relation avec Dieu, nous avons la preuve que nous sommes ressuscités en nouveauté de vie. O mon âme, réjouis-toi dans cette connaissance, et bénis l'Éternel tous les jours de ta vie.

CH Spurgeon

La vie de Dieu en moi


Unis à Lui dans sa mort, nous le serons aussi dans sa résurrection. (Romains 6:5)


La RÉSURRECTION AVEC JÉSUS

Si j'ai vraiment été crucifié avec Jésus, cela se verra, car je lui ressemblerai. Quand l'Esprit de Jésus pénètre en moi, le contact entre Dieu et moi se rétablit. Grâce à sa résurrection, Jésus a reçu le pouvoir de me faire participer à la vie divine, mais il faut que ma vie soit calquée sur la sienne. Cette vie nouvelle du Christ ressuscité se manifestera en moi pat plus de sainteté.

Telle est l'idée maîtresse de l'apôtre Paul, dans tous ses écrits : Une fois la résolution prise de s'unir au Christ dans sa mort, la vie du Ressuscité nous pénètre et nous envahit de toute part. Pour participer ainsi dans notre vie terrestre, de la vie même du Fils de Dieu, il faut une parcelle de la Toute-puissance divine. Le Saint-Esprit, une fois entré en nous, ne souffre aucune limitation, il envahit tout, Il se charge de tout diriger, mon rôle est simplement de marcher dans la lumière, en lui obéissant à mesure. Une fois ma résolution prise, je suis tranquille : je sais que je suis mort au péché, parce que je sens la vie de Jésus présente en moi à tout moment. De même qu'il n'y a qu'une nature humaine, il n'y a qu'une sainteté, celle de Jésus, et c'est elle que je reçois, elle que Dieu me donne. Il met en moi la sainteté de son Fils, et je deviens une nouvelle création, entièrement transformée.

Oswald Chambers

lundi 10 avril 2017

Regardes et vis !


Et l'Éternel dit à Moïse : « Fait-toi un serpent brillant, et mets-le sur une perche ; et il arrivera que quiconque sera mordu, et le regardera, sera guéri. » (Nombres 21:8)


Admirable type, que celui qui nous est présenté ici ! Jésus, mis au rang des malfaiteurs, est suspendu à la croix devant nous. Un regard sur lui nous guérira de la morsure brûlante du péché. « Quiconque le regardera sera guéri. » Que celui qui déplore son état de péché, note ces paroles, en se les appliquant personnellement, et il les trouvera vraies. Pour moi, j'en ai expérimenté la réalité. J'ai regardé à Jésus et j'ai été guéri aussitôt. Je puis en témoigner. Lecteur, si tu regardes à Jésus, tu seras guéri aussi. Tu constates déjà peut-être, l'enflure produite par le venin, et tu ne vois plus d'espérance. Aussi bien n'y en a-t-il pas d'autre que celle-là. Mais ce remède est certain : « Quiconque sera mordu et le regardera, sera guéri. »

Le serpent d'airain n'était pas placé comme objet de curiosité pour les bien portants ; il était destiné spécialement à ceux qui avaient été mordus. Jésus, Sauveur véritable, a été mis sur le bois pour de vrais coupables. Que la morsure du serpent ait fait de toi un ivrogne, un voleur, un impur ou un menteur, un regard sur ce Sauveur te guérira de ces maladies, et te permettra de vivre dans la sainteté, en communion avec Dieu.

Regarde, oh ! Regarde à la Croix.

CH Spurgeon

La résolution d'anéantir en moi le péché


Sachant que notre vieil homme a été crucifié avec Lui, afin que cet organisme de péché soit anéanti en nous, de manière que nous ne soyons plus les esclaves du péché. (Romains 6:6)


La CRUCIFIXION AVEC JÉSUS

Ai-je pris cette résolution ferme, de tuer le péché en moi ? Il faut beaucoup de temps pour en venir là, mais c'est le grand point tournant de toute ma vie, quand je prends cette décision qu'à l'instar de Jésus, mis en croix pour le péché du monde, mon propre péché doit être, je ne dis pas seulement repoussé ou refoulé, mais, comme Jésus, crucifié. Cette décision, personne ne peut la prendre pour un autre que pour lui-même. Les plus profondes convictions religieuses ne suffisent pas, il faut la décision de tuer en nous le péché.

Prenez-vous bien en main, recueillez-vous devant Dieu, et dites à Jésus : "Seigneur, prends-moi avec toi dans ta mort jusqu'à ce que le péché soit mort en moi." Paul ne nous parle pas ici de ce qui lui arrivera plus tard, mais bien de ce qui lui est arrivé, de son expérience profonde, tranchée, précise. Suis-je prêt à me laisser labourer par l'Esprit de Dieu jusqu'à ce que j'aie compris ce qu'est le péché en moi, le désir qui va contre Dieu ? jusqu'à ce que j'aie accepté le jugement de Dieu sur mon péché, qui doit être crucifié, mis à mort, comme Jésus ? Il faut que j'accepte, il faut que je me décide.

En suis-je venu là ? Ai-je obtenu le glorieux privilège d'être crucifié avec le Christ, jusqu'à ce que ma propre vie ait entièrement fait place à celle du Christ ? "Crucifié avec le Christ, ce n'est plus moi qui vis : c'est Lui qui vit en moi."

Oswald Chambers

dimanche 9 avril 2017

La position suprême de la Parole de Dieu


Il y a beaucoup de Paix ceux qui aiment ta loi, et si ne leur arrive aucun malheur. (Psaumes 119:165)


Oui, un amour véritable pour le Saint Livre nous cause une grande paix, dont la source est en Dieu.

Que sa loi devienne la compagne habituelle de notre vie ; elle produira dans nos coeurs un repos profond, que rien d'autre ne pourrait nous donner. Le Saint-Esprit agit au moyen de cette Parole comme un Consolateur dont la bienfaisante influence vient calmer les agitations de nos coeurs.

Rien ne fait tomber celui en qui la Parole de Dieu habite constamment. Sa croix journalière de vient pour lui un plaisir. Il est préparé pour la fournaise de l'épreuve, et n'en est point étonné, ni abattu. Il n'est pas enflé, ni énervé par la prospérité, et n'est pas écrasé par l'adversité ; car il est au-dessus des circonstances changeantes de la vie extérieure. Si le Seigneur place devant lui quelque grande épreuve de foi, qui fait dire à d'autres : « Cette parole est dure ; qui peut l'écouter ? » Le croyant l'accepte sans questionner : car les difficultés qui peuvent naître dans son esprit sont dominées par la crainte respectueuse qu'il a pour la loi de son Dieu, qui est pour lui l'autorité suprême, devant laquelle il s'incline joyeusement.

Seigneur, donne-nous cet amour, cette paix, ce repos en ce jour !

CH Spurgeon

L'ai-je vu ?


Ensuite Jésus apparut sous une autre forme, à deux d'entre eux... (Marc 16:12)


Ce n'est pas la même chose de voir Jésus que d'être sauvé. Il y a bien des gens qui participent à la grâce de Dieu et qui n'ont jamais vu Jésus. Mais il suffit d'avoir vu Jésus une seule fois pour n'être plus le même qu'avant, pour que l'attrait du monde ne soit plus ce qu'il était pour nous.

Ne confondez jamais ce que Jésus a fait pour vous avec la vision directe de Jésus lui-même. Si vous ne connaissez que ses bienfaits à votre égard, vous ne saisissez Dieu que d'une façon restreinte. Mais si vous avez eu la vision directe de Jésus, rien ne pourra plus vous ébranler ; comme Moïse, vous tiendrez ferme, "en homme qui voit Celui qui est invisible". L'aveugle-né ne savait pas qui était Jésus, jusqu'à ce que Jésus se soit révélé à lui. Jésus apparaît à ceux qui ont reçu quelque chose de Lui. Mais ce n'est pas à nous de décider à quel moment Il viendra. Tout à coup nous dirons "Maintenant je Le vois !"

La vision de Jésus est chose toute personnelle. Je ne puis pas la transmettre à mon prochain. Entre celui qui l'a et celui qui ne l'a pas, cela crée un fossé. Mais je puis demander à Dieu qu'Il la donne à celui pour qui j'intercède. Car on ne peut pas l'avoir pour soi, et ne pas la souhaiter pour les autres. "Eux aussi vinrent l'annoncer aux autres disciples, qui ne les crurent pas davantage." Mais il faut l'annoncer, même si on ne vous croit pas.

"Si je pouvais trouver les mots qu'il faut, vous le croiriez certainement ! Si je savais seulement dire ce que j'ai vu ! Comment puis-je le dire, comment le comprendriez-vous, Jusqu à ce qu'Il vous amène où Il m'a moi-même amené."

Oswald Chambers

samedi 8 avril 2017

Gardé jusqu'à la fin du travail


La nuit suivante, le Seigneur lui apparut, et lui dit : « Paul, aie bon courage ; car comme tu as rendu témoignage de moi à Jérusalem, il faut aussi que tu me rendes témoignage à Rome ». (Actes 23:11)


Êtes-vous un des témoins du Seigneur et vous trouvez-vous en danger maintenant ? Souvenez-vous, dans ce cas, que vous êtes immortel, jusqu'à ce que votre oeuvre soit achevée. Si le Seigneur vous charge encore d'un témoignage pour lui, vous vivrez pour le rendre. Qui peut briser l'instrument que Dieu veut encore employer ?

Et s'il n'a plus d'ouvrage à nous confier, pour quoi vous troubler à la pensée qu'il vous retire à lui, vous mettant ainsi hors de l'atteinte de vos adversaires ? Votre affaire unique doit être le témoignage que vous rendez à Jésus, et vous ne pouvez être arrêté tant qu'il n'est pas achevé. Vous pouvez être calomniés, et vos actions dénaturées, être abandonnés de vos amis et trahis par ceux qui avaient votre confiance ; le plan de Dieu à votre égard n'en sera point entravé. Le Seigneur vous apparaîtra dans votre nuit de tristesse, vous disant : « Il faut encore que tu me rendes témoignage » Ayez bon courage et réjouissez-vous dans le Seigneur.

Cette promesse, si elle n'est pas pour vous maintenant, pourra l'être bientôt. Serrez-la précieusement. Souvenez vous aussi de prier pour les missionnaires et ceux qui sont persécutés afin que le Seigneur les garde jusqu'à l'achèvement de leur travail terrestre.

CH Spurgeon

La vie de Jésus ressuscité


Ne fallait-il pas que le Christ souffrit et qu'il entrât ainsi dans sa gloire ? (Luc 24:26)


La croix de notre Seigneur est le portique par lequel il entre dans sa véritable vie. À partir de sa résurrection, il possède le pouvoir de me communiquer sa vie. Quand je nais de nouveau, quand je nais d'en haut, le Seigneur ressuscité me communique sa propre vie.

Le rôle dont Dieu l'a chargé, c'est de "conduire de nombreux fils à la gloire". C'est grâce à l'accomplissement de Sa mission que Jésus a le pouvoir de faire de nous des fils et des filles de Dieu. Sans doute, nous ne pouvons prétendre à être, à l'égard de Dieu, sur le même pied que Son Fils Lui-même, Mais, grâce au Fils, nous devenons quand même, nous aussi, fils de Dieu. Quand notre Seigneur ressuscita des morts, ce fut pour vivre d'une vie absolument nouvelle, qu'il ne possédait pas avant son incarnation. Et nous de même, grâce à sa résurrection, nous vivons de Sa vie nouvelle, tout autre que notre ancienne vie. Un jour "Il transformera notre corps de misère en un corps pareil à son corps de gloire", mais nous pouvons dès maintenant vivre par lui d'une vie nouvelle, et "connaître toute la puissance de Sa résurrection".

"Père, l'heure est venue : glorifie ton Fils..., selon l'autorité que tu lui as donnée sur toute chair, afin qu'à tous ceux que tu lui as donnés, il donne la vie éternelle." Le "Saint-Esprit" n'est pas autre chose que cette vie éternelle que Jésus nous donne. C'est Dieu réalisant dans notre vie individuelle les effets de la Rédemption. Rendons grâce à Dieu pour cette réalité glorieuse et splendide : le Saint-Esprit peut créer en nous une vie semblable à celle de Jésus, si seulement nous acceptons de Lui obéir.

Oswald  Chambers

vendredi 7 avril 2017

Sans crainte de l'homme


Et tous les peuples de la terre verront que le nom de l'Éternel est réclamé sur toi, et ils te craindront. (Deutéronome 28:10)


Pourquoi donc les craindre ? C'est faire preuve d'incrédulité plus que de foi. Dieu peut nous rendre si semblables à lui, que les hommes soient forcés de reconnaître que nous portons son Nom à juste titre et que nous appartenons réellement à Jéhova. Puissions-nous obtenir cette grâce que le Seigneur ne désire que de répandre sur nous.

Les hommes sans piété, soyez-en sûrs, craignent les saints véritables. Ils les détestent, à vrai dire, mais les redoutent. Haman tremblait devant Mardochée, même en complotant sa mort. Et, de fait, leur haine est le résultat de la crainte qu'ils en ont, mais qu'ils sont trop orgueilleux pour confesser. Poursuivons, le chemin de la vérité et de la droiture sans le moindre tremblement. La peur est la part, non des hommes intègres, mais de ceux qui agissent mal et combattent contre l'Éternel des armées. Si en vérité le nom du Seigneur est invoqué sur nous, nous sommes en sécurité. Un citoyen de Rome n'avait qu'à dire : Je suis Romain, pour avoir droit à la protection des légions du vaste empire, et quiconque est un enfant de Dieu, a, pour le garder, la toute-puissance de Dieu, qui dépouillera plutôt le ciel d'anges que de laisser un de ses saints sans défense. Vous pouvez donc avoir le courage du lion, puisque Dieu est avec vous.

CH Spurgeon

Pourquoi nous ne comprenons pas


Il leur intima l'ordre de ne raconter à personne ce dont ils venaient d'être témoins, jusqu'à ce que le Fils de l'homme fût ressuscité des morts. (Marc 9:9)


Ne dites rien tant que le Fils de l'homme n'est pas ressuscité en vous, tant que Sa vie ne vous a pas pénétré, pour vous faire comprendre ce que Jésus enseignait durant qu'il était sur la terre. Quand notre vie intérieure est devenue ce qu'elle doit être, vous êtes tout surpris de voir combien chaque parole de Jésus est devenue claire pour vous. C'est que vous n'étiez pas capable jusque-là de la saisir.

On ne peut pas dire que notre Seigneur veuille nous rien cacher : c'est nous qui ne pouvons pas encore saisir ce qu'il voudrait nous dire, "Que d'enseignements j'aurais encore à vous faire entendre ! mais vous n'êtes pas encore de force à les supporter." Pour comprendre certaines choses, il nous faut la communion intime avec le Christ ressuscité. Cette communion, la possédons-nous ? Le signe qu'elle existe en nous, c'est que les paroles de Jésus nous sont devenues claires. Dieu ne peut rien nous révéler si Son Esprit n'est pas en nous. Quand nous sommes trop sûrs que telle chose doit arriver, nous barrons la route à l'Esprit de Dieu. Il en est de même quand nous nous attachons à telle ou telle doctrine. Pour sortir de l'obscurité, il faut livrer notre esprit à Jésus ressuscité, pour que Sa vie pénètre en nous.

"...de ne raconter à personne..." Combien veulent tout de suite raconter ce qu'ils ont vu sur la montagne de la transfiguration ! Leur vie malheureusement ne corrobore pas leur témoignage, car le Fils de l'homme n'est pas encore ressuscité en eux. L'est-il en vous ? L'est-il en moi ?

Oswald Chambers

jeudi 6 avril 2017

Un seul Roi ; un seul Seigneur


L'Éternel sera roi sur toute la terre ; en ce jour-là il n'y aura qu'un seul Éternel, et que son nom seul. (Zacharie 14:9)


Perspective bénie ! Ce n'est point là le rêve d'un enthousiaste, mais la déclaration de la Parole infaillible. Jéhovah sera connu de tous les peuples et sa glorieuse puissance sera reconnue par toutes les tribus de la terre. Combien nous sommes loin de là encore. Qui s'incline devant le grand Roi ? Quelle rébellion contre Lui, au contraire, et, sur la terre, quelle multitude de seigneurs et de dieux ! Parmi les chrétiens de profession eux-mêmes, quelle diversité d'opinions sur Christ et son Évangile. Un jour, il n'y aura qu'un seul Roi et un seul Seigneur, le Dieu vivant ! Seigneur hâte ce temps. Oh ! Crions chaque jour : « Que ton règne vienne ! »

Ne nous occupons pas de savoir quand ce temps viendra, de peur de perdre la bienfaisante assurance qu'il en sera ainsi. Aussi sûrement que le Saint-Esprit a parlé par les prophètes, aussi sûrement la terre entière sera remplie de sa gloire. Jésus n'est pas mort en vain. L'Esprit de Dieu n'agit pas en vain non plus. Le plan éternel de Dieu ne sera pas renversé. Là où Satan a triomphé, Jésus sera couronné et le Seigneur tout-puissant établira sa domination. Allons donc à notre oeuvre journalière et à notre service habituel, fortifiés dans cette foi. Seigneur, donne-nous de hâter par notre fidélité et par nos prières la venue de ce jour glorieux !

CH Spurgeon

La collision entre Dieu et le péché


Lui qui a porté lui-même nos péchés en son corps sur le bois... (1 Pierre 2:24)


La croix de Jésus est l'expression du jugement de Dieu sur le péché. Il ne faut pas considérer Jésus comme un martyr. La croix est un triomphe qui a ébranlé les assises même de l'enfer. Le fait central, le fait le plus certain de l'histoire éternelle, c'est que Jésus sur la croix a aiguillé de nouveau l'humanité sur le chemin de Dieu. La Rédemption permet à chaque fils de l'homme d'entrer dans la communion de Dieu.

La croix n'est pas un accident dans la vie de Jésus : c'est le but même de sa venue. Il est "l'Agneau immolé depuis la fondation du monde". Toute l'incarnation aboutit à la croix. On ne saurait séparer ces deux termes : Dieu manifesté en chair et le Fils devenu péché. Le but de l'incarnation, ce n'est pas la manifestation de Dieu en elle-même, c'est la destruction du péché. La croix est au centre de l'histoire, elle résout les mystères du temps comme ceux de l'éternité.

La Croix n'est pas la croix d'un homme, c'est la Croix de Dieu, dont rien ne peut approcher dans l'expérience humaine. La croix est la révélation de la nature de Dieu, la porte par où tout homme peut entrer en communion avec Dieu. Quand nous arrivons à la Croix, nous ne pouvons la dépasser : nous restons en elle, dans cette vie nouvelle qu'elle seule peut nous ouvrir.

La Croix de Jésus est le centre de notre salut. S'il nous est si aisé d'obtenir le salut, c'est que Dieu l'a payé d'un prix immense. Sur la croix, Dieu et l'homme se rencontrent, en une formidable collision. La vie nous est ouverte, mais c'est le coeur même de Dieu qui a supporté le coup.

Oswald Chambers

mercredi 5 avril 2017

Non oublié


Tu es mon serviteur, ô Israël je ne t'oublierai pas. (Ésaïe 44:21)


Notre Jéhovah ne peut oublier ses serviteurs au point de cesser de les aimer. Il ne les a pas choisis pour un temps, mais pour toujours. Il savait ce qu'ils seraient lorsqu'il les a appelés dans la famille de Dieu. Il efface leurs péchés comme un nuage, et certainement il ne les renverra pas pour des iniquités qu'il a effacées. Ce serait blasphémer que de supposer chose semblable.

Il ne peut pas non plus les oublier au point de cesser de s'en préoccuper. Un instant d'oubli de la part de notre Dieu serait noire ruine. C'est pourquoi il dit : « Je ne t'oublierai pas. » Les hommes nous oublient ; même ceux auxquels nous avons fait du bien se tournent contre nous. Nous ne pouvons avoir de place assurée dans le coeur si inconstant de l'homme. Mais Dieu, lui, n'oublie pas ses vrais serviteurs. Il se lie lui-même à nous, non par ce que nous avons fait pour lui, mais par ce qu'il a fait pour nous. Nous avons été aimés trop longtemps et rachetés à un trop grand prix pour être négligés. Jésus voit en nous le travail de son âme, et ce travail comment pourrait-il l'oublier ? Le Père voit en nous l'Épouse de son Fils, et l'Esprit, le résultat de sa propre oeuvre. Le Seigneur a ses pensées arrêtées sur nous.

Oh ! Puissions-nous de notre coté ne jamais oublier notre Dieu !

CH Spurgeon

En présence de l'agonie de Jésus

 

Jésus et ses disciples entrèrent dans une propriété appelée Gethsémani... Il prit avec lui Pierre, et les deux fils de Zébédée... Il leur dit : "Restez là, et veillez avec moi." (Matthieu 26:36-38)


L'agonie de Jésus à Gethsémani est pour nous un abîme insondable, mais nous pouvons cependant en dire ceci : c'est l'agonie de l'Homme-Dieu, en présence du péché. Personnellement, nous ne pouvons rien savoir des souffrances de Gethsémani, pas plus que du Calvaire. C'est là quelque chose d'unique au monde, mais qui nous ouvre, à nous pécheurs, les portes de la vie.

Ce qui accablait Jésus dans le jardin de Gethsémani, ce n'était pas la mort sur la croix. Il avait déclaré solennellement qu'il était venu sur la terre pour mourir. À Gethsémani, ce qui l'accablait, c'était la crainte de ne pas pouvoir aller jusqu'au bout, en tant que Fils de l'homme. En tant que Fils de Dieu, Satan n'avait aucune prise sur lui. Mais l'effort de Satan, c'était d'isoler Jésus de l'humanité, et alors Il n'aurait plus été notre Sauveur. Après le récit de la tentation, nous lisons : "Alors le diable s'éloigna de lui, jusqu'à une autre occasion." À Cethsémani, nous assistons au dernier assaut de Satan contre Jésus, Fils de l'homme. Et Jésus est vainqueur.

L'agonie de Cethsémani est l'agonie du Fils de Dieu pour accomplir sa mission de Sauveur du monde. Le voile s'est écarté un moment, pour nous laisser entrevoir ce qu'Il lui a coûté de nous mettre en mesure de devenir fils de Dieu. C'est à cause de son agonie que notre salut est une chose si simple. La croix du Christ est le triomphe du Fils de l'homme. C'est le symbole de la victoire de notre Seigneur sur Lui-même, pour le salut de l'humanité.

Oswald Chambers

mardi 4 avril 2017

Les frelons de Dieu


J'enverrai des frelons devant toi, qui chasseront les Héviens, les Cananéens et les Héthiens de devant toi. (Exode 23:28)


Nous n'avons pas à examiner ici ce qu'étaient ces frelons. C'était l'armée que Dieu envoyait devant son peuple pour piquer ses ennemis et rendre la conquête facile à Israël. Notre Dieu choisit sa manière à lui pour combattre en faveur de son peuple, et harasser ses ennemis avant qu'ils aient pu seulement livrer bataille. Souvent il confond les opposants à la vérité par des moyens aux quels ses défenseurs n'auraient jamais songé. L'air est plein d'influences mystérieuses qui tourmentent les adversaires d'Israël Nous lisons aussi dans l'Apocalypse que la terre secourut la femme.

N'ayons jamais peur. Les astres mêmes, dans leur course, peuvent combattre contre les ennemis de nos âmes. Lorsque nous marchons à la bataille, il arrive souvent que nous ne trouvons personne à combattre. « L'Éternel combattra pour vous et vous demeurerez dans le silence. » Les frelons de Dieu peuvent faire plus que nos armes. Jamais nous n'imaginerions une victoire gagnée par les moyens que Jéhovah emploie. Obéissons donc à notre ordre de marche et allons à la conquête des nations pour Jésus. Nous verrons que le Seigneur a passé devant nous et préparé la voie, et celui qui marche à sa suite reconnaîtra avec joie que « sa droite et le bras de sa sainteté l'ont délivré. »

CH Spurgeon

Dispersion, incertitudes et ténèbres

 

Voici, l'heure vient, et elle est déjà venue, où vous allez être dispersés ; chacun ira de son côté, et vous me laisserez seul... (Jean 16:32)


Jésus ne reproche pas à ses disciples de manquer de foi. Il constate seulement que leur foi est troublée, parce qu'elle ne se réalise pas dans des actions concrètes. Les disciples étaient moralement dispersés, chacun d'eux préoccupé de ses intérêts particuliers, qui n'avaient rien de commun avec ceux de Jésus-Christ. Quand la sanctification nous a mis en contact direct avec Dieu, il faut que notre foi se fasse jour dans des réalités concrètes. Sans doute, la tempête nous dispersera, nous écartera de notre travail, nous jettera dans la désolation : nous éprouverons le sacrifice, la mort intérieure, la privation des bienfaits de Dieu. Sommes-nous prêts à subir cette mort ? Dieu nous éprouve. Jusque-là, notre foi était soutenue par les bénédictions de Dieu, dont nous ressentions la douceur. Il s'agit de croire sans cet appui. Alors seulement notre foi sera vigoureuse, et se réalisera dans la vie concrète, malgré tous les orages.

"Vous me laisserez seul." Avons-nous abandonné Jésus, en dispersant aux quatre vents les dons de la Providence ? Les ténèbres où nous sommes amenés sont voulues de Dieu. Sommes-nous prêts à vivre sans le réconfort des bienfaits de Dieu ? Notre foi est-elle vigoureuse ? Jésus est-il devenu vraiment notre Seigneur ? Dieu, patiemment est en train de nous faire comprendre que ce n'était pas Lui que nous cherchions, mais la jouissance de Ses bienfaits. Sans doute, il faut bien commencer par là. Mais ce n'est qu'un premier degré.

"Prenez courage, j'ai vaincu le monde." Enfants de Dieu, montrez de quoi vous êtes faits !

Oswald Chambers

lundi 3 avril 2017

Sensible à l'avertissement


Parce que ton coeur s'est amolli, et que tu t'es humilié devant l'Éternel, lorsque tu as entendu ce que j'ai prononcé contre ce lieu et contre ses habitants, savoir, qu'ils seraient désolés et maudits ; et parce que tu as déchiré tes vêtements et que tu as pleuré devant moi, je t'ai exaucé, dit l'Éternel. (2 Rois 22:19)


Beaucoup qui méprisent les avertissements périront ; mais heureux celui qui tremble à la parole de l'Éternel. Ainsi fit Josias, et la vue des jugements que Dieu avait prononcés sur Juda à cause de ses péchés lui fut épargnée. Votre coeur s'est-il amolli, pratiquez-vous cette humiliation personnelle ? Alors vous serez aussi épargnés au jour du malheur. Dieu met une marque au front de ceux qui soupirent et pleurent à cause du péché des temps. L'ange de destruction a reçu l'ordre de garder son épée au fourreau jusqu'à ce que les élus de Dieu soient à l'abri. Il connaît ceux qui craignent le Seigneur et qui tremblent à sa parole.

Les temps sont-ils menaçants ? Voyez-vous l'infidélité et la superstition avancer à grands pas, au point de vous faire craindre un châtiment national sur un peuple qui se corrompt ? Ce serait avec raison. Eh bien, pour vous aussi est cette promesse : « Tu seras recueilli dans tes sépulcres en paix et tes yeux ne verront point le mal que je vais faire venir sur ce pays. »

Mais vous avez une attente meilleure encore, car le Seigneur peut revenir bientôt et les jours de votre deuil prendront fin.
CH Spurgeon

Si tu avais su !


Oh ! Si tu avais su reconnaître toi aussi, au moins en ce jour, ce qui aurait pu t'assurer la paix ! Mais tout cela maintenant est caché à tes yeux. (Luc 19:42)


Jésus était entré en triomphe à Jérusalem ; la ville avait été secouée jusqu'en ses fondements. Mais elle cachait dans ses flancs un sanctuaire étrange, l'orgueil et la suffisance des Pharisiens ; et ce n'était qu'un sépulcre blanchi.

Qu'est-ce donc qui m'aveugle, moi aussi, en ce jour ? Quelle est la secrète idole qui occupe mon coeur ? Bien des fois Dieu a voulu la renverser, mais j'ai tenu bon, obstinément. L'idole est toujours là. Je ne sais pas reconnaître ce qui pourrait m'assurer la paix, C'est une terrible chose d'être en présence du salut, et que nous rejetions l'Esprit de Dieu, et que nous aggravions notre culpabilité.

"Si tu avais su !" Oh ! le dernier appel de Dieu ! Oh ! les pleurs de Jésus ! Dieu nous rend responsables parce que nous n'avons pas su reconnaître le salut qu'il nous offrait. Et pourquoi ? parce que nous avons maintenu en nous l'idole. Ce qui aurait pu être et qui n'a pas été tristesse infinie. Dieu n'ouvre jamais les portes que nous avons fermées. Il en ouvre d'autres, mais Il nous rappelle qu'il y a en nous des portes fermées par notre faute, des obstacles, des souillures qui n'auraient jamais dû y être. Que ce rappel ne nous effraie pas. Le souvenir de nos manquements est un instrument dont Dieu se sert pour nous châtier, mais aussi pour nous avertir, pour nous corriger, pour nous redresser. "Ce qui aurait pu être" devient entre Ses mains le germe fécond de ce qui sera. Dieu nous cultive.

Oswald Chambers

dimanche 2 avril 2017

Y mettre du coeur


Occupe-toi de ces choses, donne-toi tout entier à elles, afin que tes progrès soient évidents pour tous. (1 Timothée 4:15)


Nous avons pratiquement ici la promesse que, par une application attentive et le don de toutes nos pensées à l'oeuvre du Seigneur, nous ferons des progrès visibles pour tous. Ce n'est pas par une lecture hâtive, mais par une méditation profonde que nous profiterons de la Parole de Dieu. Ce n'est point par le grand nombre d'oeuvres poursuivies négligemment, mais en nous mettant tout entiers à ce que nous entreprenons, que nous avancerons dans la connaissance de Dieu. « Dans tout travail il y a quelque profit, » pourvu qu'il ne soit pas fait à la hâte et superficiellement, sans que le coeur y soit.

Si nous nous partageons entre Dieu et Mammon, entre Christ et nous-mêmes, il n'y aura pas de progrès. Il faut nous donner tout entiers aux choses de Dieu, on bien nous ne serons que de pauvres trafiquants des affaires célestes, et nous ne trouverons jamais aucun bénéfice à notre actif.

Suis-je ministre ? Que je le sois entièrement, sans dépenser mes énergies à des choses secondaires. Qu'ai-je à faire avec la politique ou de vains amusements ? Suis-je chrétien ? Que le service le Jésus devienne ma constante occupation, l'oeuvre de ma vie, mon unique poursuite.

Soyons pénétrés intérieurement par Jésus et absolument consacrés à son oeuvre, si nous voulons que l'Église et le monde sentent l'influence puissante que Dieu veut, nous y voir exercer.
 
CH Spurgeon

samedi 1 avril 2017

La route du Roi


Celui qui marchera sur ce chemin, même les insensés, ne s'y fourvoieront point. (Ésaïe 35:8)


Le chemin de la sainteté est si droit et si clair que les âmes les plus simples ne peuvent pas se tromper, si elles le suivent constamment. Les sages de ce monde ont beaucoup de tours et de détours et ils font cependant de terribles bévues, et souvent finissent par manquer le but. La prudence de ce monde a bien courte vue et elle conduit dans de sombres passages ceux qui la choisissent pour leur chemin. Les âmes sincères ne connaissent rien de mieux que de faire ce que Dieu leur montre, et c'est ce qui les maintient sur celte route royale où ils marchent sous la protection du Roi.

Lecteur, ne cherche jamais à te tirer d'une difficulté par la tromperie ou par une action équivoque ; mais garde le milieu du chemin de la vérité et de l'intégrité ; ce sera pour toi le plus sûr. Que ta vie soit exemple de détours et de faux-fuyants. Sois juste et ne crains point. Suis Jésus sans te préoccuper des conséquences. Quand le pire des malheurs pourrait être évité par une action mauvaise, celui qui userait d'un expédient semblable courrait risque de tomber dans des maux plus graves encore. Le chemin de Dieu est le meilleur de tous. Suivez-le quand bien même les hommes vous croiraient fous. Ainsi vous serez véritablement sages.

Seigneur, conduis Les serviteurs dans un sûr chemin à cause de leurs ennemis.

CH Spurgeon

L'insensibilité à l'égard des autres


En nous, l'Esprit intercède pour nous... Jésus lui-même intercède pour nous. (Romains 8:26 et 34)


Si l'Esprit Saint, si Jésus lui-même intercède pour nous, comment pourrions-nous ne pas suivre un pareil exemple ? Avons-nous le coeur assez sensible à l'égard de nos frères pour que, dociles à l'Esprit, nous accomplissions en leur faveur notre devoir d'intercession ? Considérons ce qui nous préoccupe : nos familles, nos affaires, notre patrie, la crise présente. Est-ce que tout cela nous absorbe et nous paralyse ? Est-ce que tout cela nous chasse hors de la présence de Dieu et ne nous laisse pas de temps pour le prier ? Alors faisons halte, et rétablissons sans tarder nos relations avec Dieu, et par suite avec les autres. C'est au moyen de notre intercession que Dieu veut faire des miracles.

Prenez bien garde de ne pas courir beaucoup plus vite que la volonté de Dieu à votre égard. Nous laissons Dieu en arrière dans l'ardeur de notre zèle, nous nous précipitons dans mille besognes diverses, et nous n'avons plus le temps de prier ni d'intercéder. Quand l'épreuve viendra, elle nous trouvera désemparés, insensibles à l'égard de Dieu, acculés au désespoir. Dieu sans cesse nous met en présence de gens pour qui nous n'éprouvons aucune sympathie. Si l'Esprit de Dieu n'est pas en nous, que faisons-nous ? Nous leur assénons un texte comme un coup de massue, nous leur administrons vivement une parole de Dieu, et nous leur tournons le dos. Un chrétien sans amour, comme le Seigneur doit en souffrir !

Savons-nous intercéder, comme l'Esprit, comme Jésus ?

Oswald Chambers
 
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