samedi 30 novembre 2013

Par la grâce de Dieu, je suis ce que je suis

Par la grâce de Dieu, je suis ce que je suis.

...et sa grâce envers moi n'a pas été vaine. (1 Corinthiens 15:10)


Nos lamentations au sujet de notre incompétence sont une insulte à notre Créateur, si nous l'accusons de ne pas s'occuper de nous. Prenez l'habitude d'examiner du point de vue spirituel tous ces propos qui paraissent pleins de modestie, et vous serez stupéfait de constater combien ils sont impertinents à l'égard de Dieu. "Je ne voudrais pas dire, certes, que j'ai atteint la sainteté ; je ne suis pas un saint !" Dire cela devant Dieu, signifie : "Seigneur il est tout à fait impossible que tu me sauves et me sanctifies, je n'ai pas eu de chance ; il me manque tellement de choses dans mon corps et dans mon esprit ; non, Seigneur, ce n'est pas possible !" Cela peut paraître une attitude humble aux yeux des hommes, mais c'est mépriser Dieu ouvertement.

D'autre part, ce qui sera humble aux yeux de Dieu paraîtra peut-être orgueilleux aux yeux des hommes. Si vous dites :

"Merci, Seigneur, par ta grâce, je sais que je suis sauvé et sanctifié", c'est pour Dieu la plus parfaite humilité, puisque vous vous êtes totalement abandonné à lui, et que vous croyez à sa parole. Ne vous tourmentez jamais pour savoir si ce que vous dites aux gens donne l'impression de l'humilité, ou non, mais soyez humble devant Dieu, et laissez-lui être tout en vous.

Une seule chose est importante pour vous, c'est votre communion personnelle avec votre Rédempteur et Sauveur. Laissez aller tout le reste, mais conservez à tout prix cette relation essentielle, et Dieu accomplira ses desseins par vous. Car une seule vie humaine peut avoir pour Dieu une valeur incalculable dans l'accomplissement de ses desseins. Et votre vie peut être cette vie-là.

Oswald Chambers

vendredi 29 novembre 2013

La valeur unique de la personne de Jésus



L'Esprit de vérité... me glorifiera. (Jean 16:13-14)


Les mouvements piétistes d'aujourd'hui n'ont plus rien de la rude réalité du Nouveau Testament. La mort de Jésus-Christ n'a pour eux rien d'indispensable ; tout ce qu'ils recherchent, c'est une atmosphère pieuse, de prière et de dévotion. Cette conception de l'expérience religieuse n'a rien de surnaturel ni de miraculeux et n'a rien de commun avec les souffrances de Jésus ; elle n'est pas marquée du sang de l'Agneau et ne porte pas le sceau du Saint-Esprit. Elle ne laisse pas cette empreinte, qui fait dire aux hommes : "C'est bien l'oeuvre du Dieu Tout-Puissant." Or c'est cela, et cela seul, que nous révèle le Nouveau Testament.

L'expérience chrétienne normale, selon le Nouveau Testament, c'est l'attachement personnel, exclusif, à la personne de Jésus-Christ. Toute autre forme d'expérience chrétienne, ou prétendue telle, détachée de la personne de Jésus n'a de chrétien que le nom. Il n'y a point de régénération, ni de nouvelle naissance et point d'entrée dans le Royaume de Christ, si ce n'est la pensée que Jésus est notre Modèle. Dans le Nouveau Testament, Jésus est le Sauveur bien avant d'être le Modèle. Aujourd'hui, il est simplement le fondateur d'une religion, un type de perfection. S'il est bien cela, il est pourtant infiniment plus ! Il est le salut lui-même. Il est la Bonne Nouvelle de Dieu.

Jésus promet : "Quand lui, l'Esprit de vérité, sera venu... il me glorifiera." Quand je crois à la Révélation contenue dans le Nouveau Testament, je reçois de Dieu le don du Saint-Esprit qui réalise en moi ce que Jésus a dit et mis en oeuvre, pour moi, sur la croix.

Oswald Chambers

jeudi 28 novembre 2013

Le bienfait du dénuement



...gratuitement justifiés par sa grâce. (Romains 3:24)


La Bonne Nouvelle de la grâce de Dieu éveille fréquemment une ardente aspiration mais en même temps une profonde répulsion, parce que le message qu'elle nous apporte nous irrite. L'homme est fier de pouvoir donner tant et plus ; mais recevoir comme un mendiant, c'est autre chose. "Je donnerai ma vie comme martyr s'il le faut, je me dévouerai tout entier, je ferai n'importe quoi, mais ne m'humiliez pas en me mettant sur le même pied que le plus grand des pécheurs qui n'a qu'à accepter le don du salut par Jésus-Christ."

Il faut que nous comprenions que nous ne pouvons rien mériter ou obtenir de Dieu par nos efforts. Il faut le recevoir comme un cadeau gratuit, ou bien nous en passer. Le plus grand bienfait spirituel, c'est de reconnaître notre dénuement. Jusqu'à ce que nous en arrivions là, le Seigneur ne peut rien pour nous. Il ne peut intervenir tant que nous croyons pouvoir nous suffire à nous-mêmes. C'est par la porte du dénuement que nous entrons dans son Royaume. Tant que nous croyons être riches, tant que nous possédons quelque capital d'orgueil, quelque indépendance, Dieu ne peut rien pour nous. C'est seulement lorsque nous avons faim de vie spirituelle, que nous recevons le Saint-Esprit. Le Saint-Esprit nous communique comme un don la nature divine ; il fait vivre en nous la vie puissante de Jésus, qui, pénétrant notre âme, nous élève jusqu'à sa hauteur, dans le royaume de Jésus(Jean 3:5).

Oswald Chambers

mercredi 27 novembre 2013

Consacrez à Dieu votre énergie spirituelle



...la croix de Notre Seigneur Jésus-Christ... par qui le monde est crucifié pour moi, comme je le suis pour le monde.(Galates 6:14)


Concentrer ma pensée sur la Croix du Christ, ce n'est pas devenir un de ces piétistes préoccupés uniquement de leur propre sainteté. C'est au contraire me préoccuper toujours davantage de la cause de Christ. Le Seigneur n'a été ni un reclus, ni un ascète. Il ne s'est pas coupé de la société mais, intérieurement, il en était détaché. Sans être distant, il vivait néanmoins dans une autre sphère. Son mode de vie était celui de chacun, aussi les gens religieux de son temps l'appelaient-ils mangeur et buveur. Cependant rien n'a pu faire obstacle à l'entière consécration de son énergie spirituelle.

Une contrefaçon de la consécration consiste à chercher à mettre en réserve de l'énergie spirituelle, dans le but de s'en servir plus tard, mais c'est là une erreur fatale. Pour un grand nombre de chrétiens, le Saint-Esprit les a affranchis de leur pêché, mais il n'y a chez eux ni libération, ni épanouissement. Le genre de vie religieuse que nous rencontrons si souvent aujourd'hui n'a rien de commun avec la robuste sainteté de Jésus-Christ. "Je ne te prie pas de les ôter du monde, mais de les préserver du mal." Nous devons vivre dans le monde, sans lui appartenir.

Employons notre énergie spirituelle au service de Dieu et de notre prochain. La consécration c'est notre part, la sanctification, c'est l'affaire de Dieu, préoccupons-nous donc en premier lieu des intérêts de Dieu. Lorsque se pose à nous un problème difficile, demandons-nous ce qui peut promouvoir la cause de Jésus-Christ.

Oswald Chambers

mardi 26 novembre 2013

La croix, source d'énergie spirituelle



Loin de moi la pensée de me glorifier d'autre chose que de la Croix de notre Seigneur Jésus-Christ. (Galates 6:14)


Si vous voulez posséder toute l'énergie que Dieu peut donner à un être mortel et qui est la vie même de Jésus ressuscité, alors méditez sur la tragédie de la Croix. Cessez de vous appesantir sur les hauts et les bas de votre vie spirituelle ; contemplez simplement le drame de Golgotha, et aussitôt vous serez envahi par l'énergie de Dieu. "Regardez à moi", concentrez votre attention sur la source, et la force divine jaillira pour vous. Concentrons-nous sur ce qui est essentiel ! La croix produit en nous le salut, la sanctification, la guérison, mais ce n'est pas cela que nous devons prêcher. Nous devons prêcher Jésus-Christ, et Jésus-Christ crucifié. Proclamer la mort de Jésus sur la Croix produira tout son effet. Centrez sur lui tout votre message, et même si vos auditeurs paraissent ne pas vous écouter, ils ne seront plus jamais les mêmes. Si j'expose mes pensées personnelles, elles n'ont pas plus d'importance pour vous que les vôtres n'en ont pour moi. Mais si je vous annonce la vérité de Dieu, vous désirez l'entendre encore, et moi aussi. Il faut concentrer notre attention sur la source même de l'énergie spirituelle, la Croix, rester en contact avec elle, et toute la puissance qu'elle contient sera libérée. Dans les mouvements de réveil et les réunions de consécration, il peut arriver qu'on parle davantage des effets de la Croix que de la Croix elle-même.

De nos jours, on reproche aux Églises leur faiblesse, et cette critique est justifiée. N'est-ce pas en partie parce qu'elles n'ont pas assez mis en lumière la tragédie du Calvaire, et la portée de la Rédemption ?

Oswald Chambers

lundi 25 novembre 2013

Le fondement inébranlable



Pour ce qui me concerne, loin de moi la pensée de me glorifier d'autre chose que de la croix de notre Seigneur Jésus-Christ. (Galates 6:14)


Quand un homme naît de nouveau, beaucoup de choses en lui sont ébranlées. Les réalités extérieures doivent être envisagées autrement, ses sentiments doivent être transformés. Dans l'âme de l'apôtre Paul régnaient l'ordre et la stabilité. Aucun événement extérieur ne pouvait le troubler, car il était fondé et enraciné en Dieu. Chez la plupart d'entre nous, la vie spirituelle est décousue et sans cohésion, parce que nous nous préoccupons avant tout d'avoir une vie matérielle bien réglée et bien stable. La vie spirituelle de Paul était édifiée sur le roc. Les critiques rationnels, eux, construisent leur vie sur les sables mouvants de la pensée matérialiste abstraite. Entre les uns et les autres, il n'y a pas de compréhension possible. La logique de Paul était fondée sur les vérités essentielles. La base inébranlable de son équilibre spirituel était l'agonie de Dieu pour la Rédemption du monde, c'est-à-dire : la Croix de Jésus-Christ.

Passez en revue les raisons pour lesquelles vous croyez et rejetez celles qui ne sont pas essentielles, puis revenez vous placer sur le roc de la Croix du Christ. Du point de vue historique, la croix est un événement sans aucune importance. Du point de vue de la Bible, elle a plus d'importance que les plus grands empires du monde. Quand nous cessons d'insister sur la tragédie de la crucifixion du Fils de Dieu, toute notre prédication devient vaine. Elle n'apporte pas aux hommes la puissance de Dieu ; elle peut être intéressante, mais elle est sans force, sans efficacité. Prêchons donc la Croix du Christ et l'énergie divine sera libérée. "Il a plu à Dieu de sauver les croyants par la folie de la prédication" et "nous prêchons Christ crucifié", dira l'apôtre Paul dans sa lettre aux Corinthiens.

Oswald Chambers

dimanche 24 novembre 2013

Regardez à Dieu



Voici, comme les yeux des serviteurs sont fixés sur la main de leur maître... ainsi nos yeux se tournent vers l'Éternel, notre Dieu. (Psaumes 123:2)


Ce verset dépeint une attitude de pleine confiance en Dieu. De même que les yeux du serviteur étaient rivés sur son maître, nos yeux sont fixés sur Dieu, et "le bras de l'Éternel" se révèle à nous (Ésaïe 53:1). Nous commençons à faiblir spirituellement dès que nous cessons de fixer les yeux sur lui. Et cette faiblesse ne vient pas tant du dehors que de notre imagination même, qui nous fait dire : "Je me demande si je n'ai pas visé trop haut, en voulant me hisser jusqu'à Dieu, au lieu de me contenter d'être comme tout le monde." Non, soyons persuadés que notre effort vers Dieu ne sera jamais trop grand.

À un moment donné, par exemple, vous avez combattu pour la cause de Dieu, et par le témoignage de l'Esprit vous avez su que Dieu vous approuvait. Mais les semaines, les années ont passé, et finalement vous en êtes arrivé à cette conclusion : "Après tout, je crois que j'ai été un peu trop ambitieux." Là-dessus, vos amis viennent vous faire entendre le langage de la raison : "On sentait bien que vous dépassiez la mesure en nous parlant de ce réveil, c'était un élan passager ; vous ne pouvez soutenir un tel effort, Dieu ne vous le demande pas !" Et vous dites : "Décidément, j'ai vu trop grand." Il semblerait que ce soit le langage de l'humilité, mais en réalité vous ne vous fiez plus à Dieu, mais à l'opinion courante. Aussi courez-vous le danger de ne plus lever les yeux vers lui.

Il faut que Dieu vous arrête brusquement pour que vous vous rendiez compte que vous avez quitté la bonne route. Chaque fois que vous vous sentez faiblir, portez-y remède aussitôt. Reconnaissez que quelque chose s'est glissé entre vous et Dieu, et remettez tout en ordre, sans tarder.

Oswald Chambers

samedi 23 novembre 2013

Ce qui nous éloigne de Dieu



Aie pitié de nous, Éternel, aie pitié de nous ! Car nous sommes rassasiés de mépris. (Psaumes 123:3)


Ce dont nous avons le plus à nous garder, ce n'est pas tant de l'affaiblissement de notre foi en Dieu, que du changement de nos sentiments chrétiens. "Prenez donc garde en votre esprit, et ne soyez pas infidèles." L'altération des sentiments a de terribles effets. L'ennemi trouve là une brèche par laquelle il pénètre dans notre âme et la détourne de Dieu. Il y a des sentiments que nous ne devons jamais tolérer, car ils nous détourneraient de la foi en Dieu, et nous pousseraient à mettre notre confiance dans la puissance et dans la sagesse humaines.

Méfiez-vous des "soucis de ce monde", car ce sont eux qui produisent de l'amertume. Il est extraordinaire de constater le pouvoir qu'ont les petits problèmes de l'existence pour nous éloigner de Dieu. Refusez de vous laisser submerger par les soucis de la vie.

Autre chose encore qui nous éloigne de Dieu : le désir de nous justifier. Saint-Augustin priait ainsi : "Ô Seigneur délivre-moi du désir de vouloir toujours me justifier !" Ce sentiment détruit la foi en Dieu. "Il faut que je m'explique. Il faut qu'on arrive à me comprendre", voilà notre désir. Notre Seigneur n'a jamais tenté de "s'expliquer", il laissait les erreurs se corriger d'elles-mêmes.

Quand nous nous apercevons que la vie spirituelle de ceux qui nous entourent ne fait pas de progrès, et que nous laissons cette constatation tourner à la critique, nous nous coupons de Dieu. Car Dieu ne nous a pas donné le discernement pour que nous jugions notre frère, mais pour que nous intercédions en sa faveur.

Oswald Chambers

vendredi 22 novembre 2013

Les choses terre à terre et les choses profondes



Soit que vous mangiez, soit que vous buviez, soit que vous fassiez quelque autre chose, faites tout pour la gloire de Dieu.(1 Corinthiens 10:31)


N'allez pas vous imaginer que les choses ordinaires de la vie ne sont pas voulues et ordonnées par Dieu ; elles le sont autant que les choses profondes. Ce n'est pas votre consécration à Dieu qui vous éloigne des choses "terre à terre", mais votre désir d'impressionner les autres en leur montrant combien vous êtes au-dessus de ces choses-là. Cela prouve que vous vous targuez d'être spirituel. Prenez bien garde à ne pas vous laisser envahir par ce sentiment, qui vous ferait mépriser ceux qui semblent être plus terre à terre que vous. Ne vous posez pas en héros sublime car Dieu lui-même s'est fait petit enfant.

S'occuper des choses ordinaires ne veut pas dire vivre mal, ni qu'il n'y a aucune profondeur dans l'être intérieur. L'océan même a un rivage. Les nécessités agréables de l'existence, manger et boire, se promener et causer sont toutes voulues de Dieu. C'est cette vie-là que le Seigneur a vécue, lui le Fils de Dieu, et il nous rappelle que "le disciple n'est pas plus grand que son Maître".

Notre sauvegarde, ce sont les choses terre à terre, nous devons vivre de la vie commune à tous les hommes avec bon sens. Et quand vient le moment des choses profondes, Dieu nous les fait saisir distinctement, sans aucune confusion. Nous sommes si imbus de nous-mêmes, que nous refusons d'agir en chrétiens dans les détails de la vie quotidienne.

Décidez-vous à n'accorder d'importance qu'à Dieu, et vous vous apercevrez que c'est de vous-même dont il vous faut vous méfier.

Oswald Chambers

jeudi 21 novembre 2013

Tout est accompli



J'ai achevé l'oeuvre que tu m'as donnée à faire. (Jean 17:4)


La mort de Jésus-Christ est l'accomplissement historique du plan conçu par Dieu. Il ne faut pas considérer Jésus comme un martyr. Sa mort n'est pas un événement qu'on aurait pu éviter, mais la raison même de sa venue.

Ne fondez jamais votre prédication du pardon des péchés sur le fait que Dieu est notre Père, et qu'il nous pardonnera parce qu'il nous aime. Cette pensée n'est pas en accord avec la révélation que Jésus nous a donnée de Dieu. Cela rend la Croix inutile, et la Rédemption devient "beaucoup de bruit pour rien". Si Dieu pardonne les péchés, c'est à cause de la mort du Christ. Car il ne peut pardonner les hommes d'aucune autre manière, et Jésus n'est proclamé Sauveur que par sa mort. "Nous voyons Jésus... couronné de gloire et d'honneur à cause de la mort qu'il a soufferte..." Le plus grand cri de triomphe qui ait jamais retenti dans l'univers, c'est le cri qui jaillit de la Croix de Christ : "Tout est accompli !" C'était le point final mis à la Rédemption de l'homme.

Tout ce qui restreint ou rapetisse la sainteté de Dieu, en donnant une fausse conception de son amour, est contraire à ce que Jésus-Christ nous a révélé de Dieu. Rejetez l'idée que Jésus veut nous défendre contre la colère de Dieu par pitié, ou par compassion, qu'il est devenu malédiction pour nous par commisération, car Jésus a été fait malédiction pour nous par un décret divin. Dans sa grande miséricorde, Dieu nous donne de réaliser en nous la conviction de péché et d'éprouver la honte de la repentance ; Jésus-Christ hait le mal qui est dans l'homme, et le Calvaire nous donne la mesure de cette haine.

Oswald Chambers

mercredi 20 novembre 2013

Le pardon de Dieu



...son Bien-Aimé, en qui nous avons... la rémission des péchés. (Éphésiens 1:7)


Nous devons nous garder d'une certaine manière de présenter Dieu qui ne se trouve pas dans le Nouveau Testament. Dieu, dit-on parfois, est un père si tendre et plein d'amour que certainement il pardonnera à tous ! Il ne peut nous pardonner que grâce à la terrible tragédie de la croix de Christ. Supposer que le pardon puisse être accordé d'une autre façon est, même sans que l'on s'en rende compte, un blasphème.

Le pardon, qui est si facile à recevoir, a coûté à Jésus l'agonie du Calvaire. Nous pouvons accepter le pardon de nos péchés, le don du Saint-Esprit, et notre sanctification, avec la simplicité de la foi, et oublier quel prix immense Dieu a dû payer pour que tout cela puisse nous être donné.

Le pardon est le divin miracle de la grâce. Pour que Dieu puisse pardonner le péché sans cesser d'être un Dieu juste, il a fallu la croix de Jésus-Christ. Il faut repousser une conception de la Paternité divine qui exclut l'Expiation. Le Dieu Saint ne peut pas nous pardonner ; s'il le faisait, ce serait une iniquité. Pour que nous puissions l'être, il faut que l'Expiation nous ramène à lui. Le pardon de Dieu ne devient possible que par la Rédemption.

Comparée au miracle que constitue le pardon des péchés, l'expérience de la sanctification paraît plus facile. Ce n'est que la réalisation merveilleuse du pardon des péchés dans la vie humaine. Mais ce qui nous remplit de la plus profonde reconnaissance envers Dieu, c'est le pardon de nos péchés. Paul a toujours senti cela profondément. Quand vous vous serez rendu compte de la grandeur immense d'un tel pardon, l'amour de Dieu vous étreindra le coeur.

Oswald Chambers

mardi 19 novembre 2013

Quand Il sera venu !



"Et quand il sera venu, il convaincra le monde en ce qui concerne le péché..." (Jean 16:8)


Bien peu d'entre nous connaissent une profonde conviction de péché. Nous savons ce que c'est, que d'être troublés, parce que nous avons mal agis mais la conviction de péché opérée en nous par le Saint-Esprit, efface toute autre pensée et n'en laisse qu'une seule : "J'ai péché contre toi, contre toi seul." Quand un homme est ainsi convaincu de péché, il comprend parfaitement que Dieu ne peut pas le pardonner ; car s'il le faisait, il abaisserait sa justice au-dessous de celle des hommes. Dieu pourtant nous a pardonnés, mais il a fallu que son coeur soit brisé par la mort de son Fils. Le grand miracle de la grâce de Dieu, c'est le pardon de nos péchés, et c'est seulement par la mort de Jésus-Christ que Dieu peut pardonner sans cesser d'être un Dieu juste. C'est une erreur de dire que Dieu nous pardonne parce : qu'il est amour. Quand nous aurons été vraiment convaincus de péché, nous ne le redirons plus jamais.

L'amour de Dieu exige le Calvaire, et rien de moins ; l'amour de Dieu est inscrit sur la Croix, et nulle part ailleurs. Dieu ne peut me pardonner qu'à travers la croix de mon Seigneur ; là, sa justice est satisfaite.

Le pardon n'implique pas seulement que je suis sauvé de l'enfer et accepté pour le ciel (personne ne voudrait accepter un tel pardon). Mais, par le pardon, ma communion avec Dieu est recréée, je suis uni à Dieu par Jésus-Christ. Le miracle de la Rédemption, c'est que Dieu fait de moi, pécheur, le reflet de son Fils, en substituant à ma nature celle même de Jésus-Christ.

Oswald Chambers

lundi 18 novembre 2013

La véritable liberté



Si donc le Fils vous affranchit, vous serez réellement libres.(Jean 8:36)


Tant qu'il subsiste en nous quelque chose de notre individualisme orgueilleux nous affirmons : "Je ne peux pas." L'âme libérée ne dit jamais cela, mais s'ouvre simplement à Dieu, et est avide de plus. C'est ainsi que Dieu nous forme. Nous sommes faits pour contenir la plénitude de Dieu ; mais le péché d'une part, et notre moi d'autre part, nous empêchent de nous approcher de lui. Dieu nous délivre du péché ; à nous de nous délivrer de notre moi, c'est-à-dire d'offrir à Dieu en sacrifice notre "vieille nature", pour lui substituer une nature spirituelle transformée par l'obéissance.

Dieu développe notre vie spirituelle sans tenir compte de notre ancienne nature. Il ouvre un chemin nouveau, qui va à l'encontre de la vieille nature ; notre rôle est d'y marcher sans jamais nous opposer à sa volonté, ou rester immobile et figé, disant : "Je ne peux pas !" Dieu ne veut pas nous obliger à obéir, c'est à nous-mêmes de nous discipliner. Ce n'est pas Dieu qui doit réduire en captivité toutes nos pensées, c'est à nous à le faire. Ne dites pas : "Oh ! Seigneur, combien je souffre de mes pensées vagabondes..." Ne vous y laissez plus aller tout simplement. N'écoutez plus votre "vieil homme" qui vous tyrannise, et soyez un homme libre, une vraie personnalité.

"Si le Fils vous affranchit..." Le "Fils", et non pas le "Sauveur". Le Sauveur nous affranchit du péché, mais c'est le Fils qui nous rend libres. C'est ce que nous dit Paul dans l'Épître aux Galates 2:20 : "J'ai été crucifié avec Christ", il entend par là que sa vieille nature a été brisée, et sa personnalité non pas confondue, mais intimement unie à son Seigneur. "Vous serez réellement libres", profondément libres, entièrement libérés. Il ne s'agit pas de chercher à être forts, mais d'être unis à Jésus, qui nous rend forts.

Oswald Chambers

dimanche 17 novembre 2013

L'obéissance qui conduit à Dieu



Je le jure par moi-même, parole de l'Éternel, parce que tu as fait cela... je te bénirai... (Genèse 22:15-17)


Abraham en est venu au point où il est en relation directe avec Dieu, il comprend maintenant qui est Dieu.

"Le but de ma vie, c'est Dieu lui-même... À tout prix, Seigneur, par le chemin que tu voudras, À tout prix, je veux y tendre..." Nous n'avons pas à choisir notre but, ni le chemin pour l'atteindre. Quand Dieu parle à mon âme régénérée, à sa propre nature qu'il a mise en moi, comment pourrais-je poser des questions ? Je n'ai qu'à obéir promptement. Quand Jésus me dit : "Viens !", je viens. Quand il dit : "Renonce !", je renonce. Quand il dit : "Fais confiance à Dieu", je le fais. Tout cela prouve que c'est Dieu lui-même qui est en moi. Dieu se révèle à moi, non parce qu'il S'ouvre à moi, mais parce que je m'ouvre à Lui.

C'est par la pratique de l'obéissance que j'arrive au point où était Abraham, et que je comprends qui est Dieu. Dieu n'est rien pour moi tant que je ne l'ai pas rencontré face à face en Jésus-Christ, alors seulement Dieu est tout pour moi.

Les promesses de Dieu ne nous disent rien tant que nous n'avons pas compris la nature de Dieu. Nous lisons certaines paroles de la Bible trois cent soixante-cinq fois, et elles ne nous disent rien ; et puis, tout à coup, nous les saisissons parce que nous avons obéi à Dieu sur un point particulier.

"Toutes les promesses de Dieu sont en Lui, oui et amen." Le "oui" doit naître de l'obéissance ; quand par l'Obéissance, nous disons "amen" à une promesse, aussitôt elle devient réelle pour nous.

Oswald Chambers

samedi 16 novembre 2013

Glorifier Dieu dans la vie de tous les jours



Quoi que vous fassiez... faites tout pour la gloire de Dieu. (1 Corinthiens 10:31)


La merveille de l'Incarnation commence par la vie d'un petit enfant comme les autres. Le miracle de la Transfiguration aboutit au retour dans la vallée où vivent les démoniaques. La gloire de la Résurrection s'abaisse jusqu'à un déjeuner sur le rivage de la mer de Tibériade. Ce n'est pas une déchéance, c'est une grande vérité que Dieu nous révèle.

Nous voudrions éprouver la sensation du merveilleux ; nous confondons les sentiments héroïques avec la véritable grandeur. Il est beau sans doute de traverser une épreuve avec courage, mais le véritable héroïsme consiste à glorifier Dieu chaque jour, sans témoins, sans que- personne puisse s'en douter. Nous ne demandons pas "l'auréole des saints", mais nous désirons cependant que l'on dise de nous : "Quel homme de prière ! Quelle femme pieuse et dévouée !" Si vous êtes réellement consacrés à Jésus-Christ, vous êtes parvenus à un sommet où personne ne songe à vous remarquer ; tout ce que l'on verra, c'est que la puissance de Dieu se manifeste sans cesse à travers votre vie.

"Oui, quel merveilleux appel j'ai reçu de Dieu", dites-vous avec fierté. Et vous ne réalisez pas que, pour glorifier Dieu dans les plus humbles tâches, il faut toute la puissance de l'Esprit de Dieu en vous. La pierre de touche pour un enfant de Dieu n'est pas le succès, mais une constante fidélité dans j'existence quotidienne. Il s'agit de manifester dans les conditions ordinaires, où Dieu nous place, la vie cachée avec Christ en Dieu.

Oswald Chambers

vendredi 15 novembre 2013

Que t'importe ?



Et celui-ci, Seigneur, que lui arrivera-t-il ?... Jésus dit : ..."Que t'importe ? Toi, suis-moi." (Jean 21:21-22)


Une des plus sévères leçons que nous ayons à recevoir vient de notre obstination à nous immiscer dans la vie spirituelle des autres. Il nous faut beaucoup de temps pour comprendre le danger qu'il y a à jouer le rôle de providence pour les autres, c'est-à-dire à nous interposer entre l'ordre de Dieu et eux. Vous voyez quelqu'un qui souffre, et vous dites : "Il ne faut pas que cette souffrance continue." Vous vous opposez ainsi à la volonté de Dieu, qui doit vous dire : "Que t'importe ?."

Si votre vie spirituelle paraît stagner, cherchez-en la cause en présence de Dieu. Peut-être découvrirez-vous que vous êtes intervenu à tort dans la vie de quelqu'un d'autre — vous imposant comme guide — donnant des conseils que vous n'aviez pas le droit de donner. Quand vous êtes vraiment appelé à donner un conseil, Dieu lui-même le donne par vous avec la sagesse compréhensive du Saint-Esprit. Votre rôle, c'est de maintenir une communion intime avec Dieu, pour que sa sagesse puisse, par votre moyen, atteindre et bénir une autre âme.

La plupart d'entre nous sont conscients de leur vie religieuse, servant et adorant Dieu. Mais ils ne sont pas encore mûrs pour la vraie vie. Cette vie supérieure est celle du petit enfant qui n'est pas conscient, qui vit sans s'en rendre compte. On s'abandonne entièrement à Dieu et on ne s'aperçoit pas que Dieu vous emploie à son service. Il vous faut aspirer à cet état, dans lequel vous ne saurez plus ni ce que vous faites, ni ce que Dieu fait par vous. Un saint ne sait pas qu'il est saint ; il sait seulement qu'il dépend de Dieu.

Oswald Chambers

jeudi 14 novembre 2013

La direction divine



Moi-même, pendant mon voyage, l'Éternel m'a conduit...(Genèse 24:27)


Nous devons arriver à une communion si étroite avec Dieu que nous n'ayons plus à lui demander continuellement sa direction. Notre sanctification est la preuve que nous sommes enfants de Dieu, et la vie normale d'un enfant, c'est l'obéissance. Quand l'envie le prend de désobéir, aussitôt sa conscience l'avertit. Dans le domaine spirituel, l'avertisseur, c'est le Saint-Esprit. Quand il nous dit : "Stop !" nous devons nous arrêter aussitôt, et rechercher ce qui doit être corrigé, de façon à discerner clairement la volonté de Dieu. Si nous sommes nés de l'Esprit, nous ne devrions pas demander sans cesse à Dieu sa direction. "Le Seigneur m'a conduit", dirons-nous, et en regardant en arrière, nous verrons le plan admirable que Dieu a lui-même tracé.

Nous n'avons pas de peine à voir la main de Dieu dans les événements exceptionnels, mais nous devons apprendre à reconnaître Dieu dans les petits détails de notre vie. Ne pensez jamais que le hasard soit autre chose que la manifestation de la volonté de Dieu, et soyez prêt à découvrir en tout ce qui vous arrive la main divine.

Prenez garde de ne pas vous faire une idole de la fermeté de vos convictions pour l'opposer à votre fidélité à Dieu. "Je ne ferai jamais cela", dites-vous ; mais vous le ferez certainement si Dieu l'ordonne. Personne n'a paru plus inconséquent que le Seigneur, mais il n'a jamais été inconséquent avec son Père. La logique chrétienne ne vient pas d'un principe, mais de la vie divine. C'est cette vie en nous qui, à tout moment, nous révèle la volonté de Dieu. Il est plus facile d'être un fanatique qu'un vrai fidèle, car être fidèle à Dieu peut être extrêmement humiliant.

Oswald Chambers

mercredi 13 novembre 2013

Foi et expérience



...le Fils de Dieu, qui m'a aimé et qui s'est livré lui-même pour moi. (Galates 2:20)


Nous devons livrer bataille à tous nos penchants, renoncer à toutes nos tricheries pour nous consacrer sans réserve au Seigneur Jésus. Pensez à la grandeur de Jésus-Christ, tel que le Nouveau Testament nous le révèle, et à la misérable petitesse de notre foi ! Pensez à ce qu'implique la foi absolue en Jésus-Christ : Il peut nous présenter sans tache devant le trône de Dieu, lavés de tout péché, absolument purs et justifiés ! Demeurons dans une foi absolue, dans l'adoration. Jésus a été fait pour nous "sagesse et justice, et sanctification et rédemption". Comment osons-nous parler des sacrifices que nous ferions pour le Fils de Dieu ! Alors qu'il nous a sauvés de J'enfer et de la perdition. Comment pourrions-nous prétendre faire des sacrifices ?

Nous devons vivre et fortifier continuellement notre foi en Jésus-Christ — non pas un Jésus-Christ de certaines réunions de prières, ou de certains livres, mais le Jésus-Christ du Nouveau Testament, qui est Dieu incarné, et devant qui nous nous prosternons. Nous devons nous confier en lui, car il est la source unique de notre expérience. Jésus-Christ réclame tout notre amour et toute notre consécration.

Jésus-Christ ne peut être emprisonné, mais notre foi doit être fondée sur une inébranlable confiance en lui.

Le Saint-Esprit condamne sévèrement tout manque de foi. Toutes nos craintes sont coupables, et le fruit de notre incrédulité. Comment celui qui est uni à Jésus-Christ, pourrait-il douter ou avoir peur ? Notre foi triomphante devrait chanter sans cesse un hymne de victoire.

Oswald Chambers

mardi 12 novembre 2013

La vie transformée


 


Si quelqu'un est en Christ, il est une nouvelle créature. Les choses anciennes sont passées, voici toutes choses sont devenues nouvelles. (2 Corinthiens 5:17)




Quelle conception vous faites-vous du salut de votre âme ? Faire l'expérience du salut, c'est voir tout se transformer dans notre vie. Nous ne regardons plus les choses de la même façon ; car nous avons de nouveaux désirs ; ce qui nous attirait a perdu son attrait. Une des pierres de touche d'une telle expérience, c'est le changement d'attitude envers ce qui, pour nous, avait de la valeur. Si vous avez toujours la nostalgie de vos anciennes inclinations, il est absurde de prétendre que vous êtes né de nouveau ; vous vous trompez vous-même. Si vous êtes vraiment né de nouveau ; l'Esprit de Dieu rend cette transformation manifeste dans votre vie, dans votre pensée, et quand l'épreuve vient, vous êtes le premier stupéfait de voir l'extraordinaire différence que cela fait en vous. Il vous est absolument impossible d'imaginer que c'est vous-même qui avez fait cela. C'est ce changement merveilleux et complet qui prouve que vous êtes régénéré.

Mon salut et ma sanctification m'ont-ils réellement transformé ? Est-ce que je vis selon l'amour décrit dans 1 Corinthiens 13), ou est-ce que je tergiverse ? Le salut véritable opéré en moi par le Saint-Esprit, m'affranchit entièrement. Tant que je marche dans la lumière, comme Dieu est dans la lumière, Dieu ne voit rien à reprendre en moi, car par son Esprit sa vie agit en moi sans cesse, sans que j'en sois conscient, et jusque dans les profondeurs de mon être.

Oswald  Chambers

lundi 11 novembre 2013

Jusqu'en haut !



Prends ton fils... (Genèse 22:2)


L'ordre de Dieu doit être exécuté sur-le-champ : prends maintenant, et non pas tout à l'heure. Comme nous sommes enclins à discuter ! Nous sommes conscients que nous devons obéir, mais nous cherchons des prétextes pour différer le sacrifice que Dieu nous demande. Quand Dieu nous dit de monter sur les hauteurs qu'il nous désigne, il ne faut pas remettre à plus tard, mais le faire maintenant. Le sacrifice est accompli en intention avant d'être exécuté en fait.

"Abraham se leva de bon matin... et partit pour aller au lieu que Dieu lui avait indiqué" (verset 3) Quelle merveilleuse simplicité dans la foi d'Abraham ! Quand Dieu parle, il ne consulte personne. Veillez à ne pas consulter "la chair et le sang", c'est-à-dire vos propres sympathies, vos idées, tout ce qui vient de vous et qui n'est pas fondé sur votre communion avec Dieu. Ce sont toutes ces choses qui font obstacle à votre obéissance.

Abraham n'avait pas choisi ce sacrifice. Méfiez-vous toujours d'un service que vous voulez vous imposer vous-même. Un sacrifice que nous nous imposons peut être malsain. Si Dieu vous donne une coupe agréable à boire, buvez-la en le remerciant ; s'il vous tend une coupe amère, buvez-la en communion avec lui. Si l'ordre de Dieu pour vous entraîne des épreuves douloureuses, supportez-les vaillamment, mais ne choisissez jamais vous-même le décor de votre martyre. Dieu choisit le creuset où il éprouva Abraham, et Abraham n'hésita pas ; il resta ferme. Quand on ne vit pas dans la communion de Dieu, il est facile de le taxer d'injustice. Mais lorsqu'on passe par le creuset, on apprend à mieux le connaître. Dieu vise à fondre ensemble ses desseins et ceux des hommes.

Oswald Chambers

dimanche 10 novembre 2013

Ouvrier avec Dieu



"...ministre de Dieu dans l'Évangile de Christ..." (1 Thessaloniciens 3:2)


Après que Dieu vous a sanctifié, ne croyez pas que vous connaîtrez nécessairement le but de votre vie, car Dieu, par le Saint-Esprit, vous a saisi et donné une place dans ses desseins. Il veut se servir de vous dans le monde pour réaliser ses plans, comme il s'est servi de son Fils pour réaliser notre salut. Si vous vous efforcez de faire de grandes choses par vous-même, en pensant : "Dieu m'a appelé à faire ceci ou cela", vous faites obstacle à la volonté de Dieu.

Tant que vous êtes préoccupé avant tout de votre développement spirituel, ou de quelque autre ambition bien arrêtée, vous ne pouvez pas servir utilement les desseins de Dieu. Il faut renoncer pour toujours à toute ambition personnelle, et laisser Dieu vous diriger lui-même. Toutes vos actions sont alors celles du Seigneur ; ne soyez pas étonné si vous ne pouvez jamais en comprendre toute la portée.

Il faut que j'apprenne à ne point avoir de but personnel, à n'avoir d'autre but que celui de Dieu. Dieu fait de moi son instrument, et tout ce qu'il me demande, c'est que je me confie en lui, et que je ne dise jamais : "Seigneur, cela me fait trop mal, je ne peux pas !" En parlant ainsi, je deviens pour Dieu un embarras. Quand je cesse de vouloir lui imposer ma volonté, il peut se servir de moi pour accomplir la sienne, sans obstacle ni entrave. Il peut me froisser, m'élever ou m'abaisser, il peut faire de moi ce qu'il veut. Il me demande seulement d'avoir une foi entière en lui et en sa bonté. La pitié de soi-même vient du diable ; si je m'y laisse aller, je ne peux pas être utilisé par Dieu. Enfermé dans un "petit monde à part", bien au chaud, Dieu ne pourra jamais m'en faire sortir, car j'aurais trop peur d'attraper froid !

Oswald Chambers

samedi 9 novembre 2013

Instruments de la grâce divine



Je me réjouis maintenant dans mes souffrances pour vous, et ce qui manque aux souffrances de Christ, je l'achève en ma chair... (Colossiens 1:24)


Le serviteur de Dieu est appelé au rôle de sacrificateur, intermédiaire entre Dieu et les hommes. Il doit être en communion intime avec Christ et si pénétré de la réalité de la Rédemption, que Dieu peut continuellement, par son intermédiaire, apporter aux autres sa vie créatrice. Ce n'est pas la puissance d'un homme se superposant à la puissance d'un autre homme, mais la présence réelle de Christ se manifestant à travers la vie de son serviteur. Quand nous exposons, d'après le Nouveau Testament, la vie et la mort de notre Seigneur, nos paroles mêmes deviennent un moyen de grâce. Dieu s'en sert pour créer en ceux qui écoutent une vie nouvelle grâce à la Rédemption qu'il a accomplie.

Si nous exposons seulement les effets de la Rédemption dans la vie humaine, au lieu de parler de ce qui nous est révélé dans la Bible sur Jésus, ceux qui écoutent ne seront pas amenés à la nouvelle naissance, mais seulement à un raffinement de leur culture spirituelle. L'Esprit de Dieu ne pourra pas confirmer notre parole — car une telle prédication est d'un autre domaine que le sien. Notre communion avec Dieu doit être assez profonde afin que, lorsque nous proclamons ses vérités, il fasse dans les coeurs ce que lui seul peut accomplir.

Quand nous disons de quelqu'un : "Quelle personnalité extraordinaire ! Quel homme fascinant ! Comme il est profond !", l'Évangile de Dieu ne peut se manifester au travers de ces éloges. C'est impossible. Car si un homme attire les coeurs par ses qualités personnelles, on est conquis par lui, et non par Dieu ; mais si au contraire il est identifié à son Seigneur, alors on est conquis par le Seigneur lui-même. L'homme ne doit jamais être glorifié. C'est Jésus seul que nous avons à glorifier devant les hommes.

Oswald Chambers

vendredi 8 novembre 2013

La puissance incomparable



L'Esprit nous aide dans notre faiblesse, car nous ne savons pas ce qu'il nous convient de demander dans nos prières. Mais l'Esprit lui-même intercède par des soupirs inexprimables. (Romains 8:26)


Nous sommes conscients que c'est le Saint-Esprit qui nous incite à prier, mais nous ne nous rendons pas toujours compte que le Saint-Esprit lui-même prie en nous, exprimant ce que nous ne savons exprimer. Lorsque nous sommes nés de nouveau, nés de Dieu, et habités par l'Esprit, il formule à notre place l'inexprimable.

Le Saint-Esprit intercède en nous en faveur des enfants de Dieu, en accord avec sa volonté. Dieu sonde notre coeur, non pour y lire nos prières conscientes, mais pour y trouver la prière de l'Esprit Saint.

L'Esprit de Dieu se sert de l'esprit du croyant comme d'un sanctuaire dans lequel il offre à Dieu son intercession "Votre corps est le Temple du Saint-Esprit." Quand Jésus purifia le Temple, "il ne laissa personne transporter un objet quelconque à travers le parvis", (Marc 11:16). L'Esprit de Dieu ne vous permet pas de vous servir de votre corps à votre convenance. Jésus a chassé sans pitié tous ceux qui vendaient et achetaient dans le Temple, en disant : "Il est écrit : Ma maison sera appelée une maison de prière. Mais vous, vous en faites une caverne de voleurs."

Nous sommes-nous rendus compte que notre corps est le Temple du Saint-Esprit ? Si oui, nous devons veiller à le garder pur et sans tache, pour lui. Nous devons nous souvenir que notre pensée consciente, bien qu'elle ne soit qu'une toute petite partie de nous-mêmes, doit être un sanctuaire pour le Saint-Esprit. Il veillera lui-même sur notre subconscient, mais c'est à nous de veiller sur tout ce qui est conscient en nous, nous en sommes responsables.

Oswald Chambers

jeudi 7 novembre 2013

Dieu nous dirige



Toutes choses concourent au bien de ceux qui aiment Dieu.(Romains 8:28)


Les circonstances de la vie d'un chrétien sont réglées : par Dieu lui-même. Rien n'y arrive par hasard. Dans sa sagesse, Dieu vous met dans des situations dont vous ne saisissez pas le sens. Il vous conduit dans des lieux choisis à l'avance, vous fait rencontrer certaines personnes, et vous place dans des conditions telles que l'intercession, suscitée en vous par le Saint-Esprit, soit orientée dans tel ou tel sens.

Ne cherchez jamais à guider les événements, à vous dire : "Je vais diriger et prévoir ; éviter ceci et me méfier de cela." Votre vie étant dans la main de Dieu, ne pensez donc pas que les circonstances que vous traversez sont étranges. Votre rôle dans la prière d'intercession, ce n'est pas de souffrir J'agonie de l'intercession, mais de profiter des circonstances ordinaires où Dieu vous place, des gens simples parmi lesquels vous vous trouvez, pour les apporter devant le trône de Dieu, et donner au Saint-Esprit l'occasion de prier pour eux par votre entremise. C'est de cette manière que Dieu, par le moyen de ses enfants, atteint le monde entier.

Suis-je un obstacle à l'oeuvre du Saint-Esprit en restant dans le vague, ou peut-être en me substituant à lui ? Dans l'intercession, il faut que l'homme fasse sa part ; et sa part, ce sont les circonstances dans lesquelles il se trouve, et les gens avec lesquels il est en contact. Ma pensée doit être comme le sanctuaire du Saint-Esprit, afin qu'à mesure que je nomme ceux pour qui je prie, le Saint-Esprit intercède pour eux.

Vos prières d'intercession ne peuvent être les miennes, et les miennes ne peuvent être les vôtres. Mais en chacun de nous, le Saint-Esprit prie pour telle ou telle personne qui a besoin de cette intercession.

Oswald Chambers

mercredi 6 novembre 2013

Un programme de foi



Crois-tu cela ? (Jean 11:26)


Marthe croyait que Jésus avait une grande puissance ; elle croyait que, s'il avait été là, il aurait guéri son frère. Elle croyait aussi que Jésus avait un rapport assez intime avec Dieu, pour que, quoi qu'il demande, Dieu l'exauce. Mais cependant il lui fallait arriver à connaître Jésus d'une manière plus personnelle. La foi de Marthe ne trouvait son accomplissement que dans un avenir lointain ; Jésus l'amène graduellement à une foi vraiment personnelle qui se concrétise et s'exprime : "Oui, Seigneur, je crois que tu es le Christ..."

Retrouvez-vous ce même cheminement dans votre vie ? Le Seigneur vous apprend-il à vivre dans son intimité ? Laissez-le vous poser la même question : "Crois-tu cela ?." Quels sont les doutes qui vous tourmentent ? Les circonstances où vous vous trouvez, mettent-elles votre foi à l'épreuve ? Pour que votre foi devienne vraiment personnelle, il faut que votre personne soit en jeu, que vous reconnaissiez votre détresse personnelle.

Croire, c'est s'abandonner. La foi abstraite est déjà une sorte de confiance, mais pas un véritable abandon. La foi personnelle précise cette confiance, et la restreint à un seul objet. La foi concrète consiste à s'abandonner à Jésus-Christ, et à ne vouloir que lui pour Seigneur.

En présence de Jésus-Christ qui me dit : "Crois-tu cela ?", je découvre que la foi en Jésus est aussi naturelle que la respiration, et je suis stupéfait de ne pas m'en être aperçu plus tôt.

Oswald Chambers

mardi 5 novembre 2013

Participants de ses souffrances



Réjouissez-vous... de la part que vous avez aux souffrance de Christ... (1 Pierre 4:13)


Si Dieu veut vous employer à son service, il vous ferai passer par une multitude d'expériences qui ne vous paraîtront pas nécessaires. Elles ont pour but de vous rendre utile et : capable de comprendre mieux le coeur des autres, ainsi, vous ne serez jamais surpris par les circonstances. "Je né sais pas comment m'y prendre avec cette personne", dites-vous. Et pourquoi ? Dieu vous avait donné amplement l'occasion de vous instruire auprès de lui, au sujet de ce qui vous préoccupe maintenant, et aujourd'hui vous vous cognez contre un mur, parce que vous avez méprisé ces enseignements.

Les souffrances de Christ ne sont pas comme celles de l'homme ordinaire. Il a souffert "selon la volonté de Dieu", et non en voyant les choses comme nous les voyons. C'est seulement quand nous sommes unis à Jésus-Christ que nous pouvons comprendre le but que Dieu poursuit, en agissant ainsi avec nous. Un chrétien doit arriver à comprendre le dessein de Dieu. L'histoire de l'Église Chrétienne nous apprend que la tendance générale a toujours été d'éviter d'avoir part aux souffrances de Christ. Les hommes ont cherché à réaliser le plan de Dieu en suivant un autre chemin, qu'ils ont tracé eux-mêmes. Mais le chemin de Dieu, c'est le chemin monotone et long de la souffrance.

Est-ce que nous avons part aux souffrances de Christ ? Est-ce que nous sommes prêts à ce que Dieu anéantisse nos ambitions personnelles, à ce que Dieu détruise, pour les transfigurer, nos résolutions personnelles ? Cela ne veut pas dire que nous sachions exactement où Dieu nous mène ; car nous en éprouverions de l'orgueil. Sur le moment, nous ne voyons pas bien le but que Dieu poursuit, nous marchons plus ou moins en aveugles, sans comprendre, puis, un beau jour, la lumière se fait, et nous pouvons dire : "Vraiment, à mon insu, Dieu m'avait préparé pour ma tâche présente !"

Oswald Chambers

lundi 4 novembre 2013

L'autorité de la révélation



Approchez-vous de Dieu, et il s'approchera de vous. (Jacques 4:8)


Il est très important de donner à tous l'occasion de mettre en pratique chaque vérité divine. Nous ne pouvons le faire pour eux, la responsabilité leur en est laissée. Ils doivent agir délibérément car le message de l'Évangile doit toujours pousser à l'action. Le refus d'agir est une paralysie qui laisse l'homme inchangé ; mais celui qui agit n'est plus jamais le même. Cela semble être une folie, et c'est ce qui retient tant de personnes qui pourtant ont été convaincues par le Saint-Esprit. À l'instant même où je me lance dans l'action, je vis enfin, alors qu'auparavant je végétais. Lorsque toute ma volonté s'élance vers l'action, je vis véritablement.

Chaque fois qu'une vérité divine vous est révélée, mettez-la en pratique, pas nécessairement en agissant aussitôt, mais en prenant une ferme résolution d'agir, un engagement écrit. Alors, l'enfant de Dieu le plus faible, est affranchi de sa faiblesse ; toute la merveilleuse puissance de Dieu vient en lui. Quand la vérité divine nous apparaît d'abord, nous reconnaissons nos fautes, mais nous y retombons souvent ; nous connaissons ainsi des hauts et des bas, jusqu'à ce que nous comprenions que nous ne devons plus reculer. Il nous faut saisir une parole de notre Seigneur et Sauveur, et nous en servir pour passer un contrat avec lui. C'est la pensée du Seigneur, quand il nous dit : "Venez à moi", il veut dire, "liez-vous à moi par un contrat". Nous avons du mal à nous y décider. Mais celui qui se décide enfin voit à l'instant même la vie divine envahir son coeur. La puissance de domination du monde, de notre "moi", de Satan, est paralysée, non par l'acte lui-même, mais par la puissance divine que cet acte a déclenchée.

Oswald Chambers
 
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