jeudi 31 décembre 2009

Aucun étranger dans le ciel

Tu me conduiras par ton conseil, puis tu me recevras dans la gloire (Psaumes 73:24)

De jour en jour, d'année en année, ma foi se repose, avec une confiance plus entière, sur la sagesse et l'amour de mon Dieu, et je sais que je n'aurai pas cru en vain. Aucune de ses bonnes paroles ne m'a jamais trompé, et je sais qu'aucune d'elles ne tombera jamais à terre.

Je mets ma main dans celle de mon Sauveur, pour qu'il me conduise. Je ne sais pas quel chemin choisir, mais le Seigneur me choisira mon héritage. J'ai besoin de conseil et de direction, car mes devoirs sont difficiles et mon avenir en dépend. Pour cela je regarde au Seigneur, de même que le sacrificateur consultait Urim et Thummim, car je préfère le conseil du Dieu infaillible à celui de mon propre jugement ou à l'avis de mes amis. Eternel! Tu seras toujours mon guide.

Bientôt, la fin viendra; encore quelques années, et je quitterai ce monde pour aller à mon Père. Le Seigneur sera alors à mon chevet; il me recevra à la porte des cieux et me donnera la bienvenue dans le séjour de la gloire. Je ne serai point un étranger dans son ciel, mais mon Père et mon Dieu y sera mon éternelle félicité.

BENI SOIT L'ETERNEL, LE DIEU D'ISRAEL D'ETERNITE EN ETERNITE! AMEN! LOUEZ L'ETERNEL!

Charles Spurgeon

mercredi 30 décembre 2009

Aimés à la perfection

Avant la fête de Pâque, Jésus, sachant que son heure était venue pour passer de ce monde au Père, comme il avait aimé les siens qui étaient dans le monde, il les aima jusqu'à la fin (Jean 13:1)

Il y a ici un fait qui devient pour nous une promesse; ce que notre Sauveur était, il l'est encore; ce qu'il a fait pour les bien-aimés avec qui il vivait sur cette terre, il le fera encore, tant que le monde durera. "Comme il avait aimé les siens:" n'est-ce pas merveilleux? Qu'il puisse avoir aimé les hommes tels qu'ils sont, c'est un miracle! Qu'y avait-il dans ses pauvres disciples pour qu'il les aimât? Et qu'y a-t-il en moi?

Mais quand Jésus a commencé d'aimer, il est dans sa nature de continuer à aimer. Cet amour ait des saints "les siens; " titre béni! Il les a acquis par son Seigneur, et ils sont son trésor. Comme ils sont les siens, il ne les perdra pas. Ils sont ses bien-aimés, il ne cessera pas de es aimer. Mon âme, dis-toi qu'il ne cessera jamais de t'aimer!

"Il les aima jusqu'à la fin; " la passion dominante qui, jusqu'à sa mort, remplit le coeur du Sauveur, fut l'amour des siens. Il les aima autant qu'il est possible d'aimer, jusqu'à se donner et mourir pour eux: il ne pouvait faire davantage. C'est l'amour parfait, dans lequel il n'y a ni exaltation, ni retour, ni infidélité, ni réserve, et qu'il a prodigué à tous les siens avec abondance.

C'est là l'amour de Jésus pour tous ceux qui font partie de son peuple. Chantons en retour un cantique à notre Bien-aimé.

Charles Spurgeon

lundi 28 décembre 2009

Assurance absolue

Que votre conduite soit exempte d'avarice; soyez contents de ce que vous avez; car Dieu lui-même a dit: Certainement je ne te laisserai point, et je ne t'abandonnerai point (Hébreux 13:5)

A plusieurs reprises, dans l'Ecriture, cette déclaration est répétée. Il l'a fait afin de rendre notre assurance plus sûre encore. N'ayons donc jamais de doute à ce sujet. Cette promesse est exprimée avec une force particulière, le texte grec, contenant cinq négations dont chacune exclut la possibilité que le Seigneur puisse délaisser son peuple, alors même que celui-ci pourrait se sentir, avec justice, abandonné de lui. Ce précieux passage ne promet pas que nous serons exempts de nos peines, mais il nous assure contre tout abandon de Dieu. Nous pouvons être appelés à traverser des chemins étonnants, mais nous y aurons toujours la compagnie, l'alliance et les soins du Seigneur. C'est pourquoi nous n'avons à désirer ni argent ni aucun bien terrestres; l'Eternel Dieu est plus que l'or, et sa faveur plus qu'une fortune.

Soyons contents de ce que nous avons, car qui possède Dieu, a plus que tout ce que le monde contient. Que pouvons-nous avoir de plus que l'infini? Que pouvons-nous désirer de plus que sa toute puissante bonté?

Et toi, mon coeur, si Dieu dit qu'il ne te laissera, ni ne t'abandonnera jamais, sois souvent en prière pour demander la grâce de ne jamais délaisser ton Sauveur, et pour jamais t'écarter de ses voies.

Charles Spurgeon

samedi 26 décembre 2009

Il est venu; Il vient

Et leur dirent: Hommes galiléens, pourquoi vous tenez-vous là à regarder au ciel? Ce Jésus, qui a été enlevé d'avec vous dans le ciel, reviendra de la même manière que vous l'avez vu monter au ciel (Actes 1:11)

Plusieurs, en ce jour, célèbrent la naissance de notre Sauveur; tournons aussi nos pensées vers la promesse de sa seconde venue, qui est aussi sûre que la première, et un gage pour nous de la certitude de son retour. Celui qui est venu prendre l'humble place de serviteur va bientôt venir réclamer le salaire de son service. Venu d'abord pour souffrir, il ne tardera pas à venir pour régner.

Telle est notre glorieuse espérance, car nous partagerons sa joie. Aujourd'hui nous nous trouvons sous le même voile et dans la même humiliation qu'il a vécu autrefois ici-bas; mais quand il viendra, ce sera le jour de notre manifestation, en même temps que ce sera celui de son avènement. Les saints revivront au jour où il apparaîtra. Ceux qui auront été calomniés et méprisés brilleront à cette heure comme le soleil dans le royaume de son Père. Les siens paraîtront alors comme rois et sacrificateurs; les jours de leur deuil seront achevés. Le long repos et la splendeur incomparable du règne de mille ans répareront largement pour eux les dures années de leur témoignage et de leurs luttes.

Oh! que le Seigneur vienne! Voici, il vient bientôt. Il est en chemin et approche rapidement. Que le bruit de ses pas soit comme une musique à nos coeurs! Cloches de l'espérance, ébranlezvous et sonnez joyeusement, car voici notre Maître!

Charles Spurgeon

A Dieu seulement tu peux faire confiance

Et Pierre, prenant la parole, lui dit: Quand même tu serais une occasion de chute pour tous, tu n'en seras jamais une pour moi (Matthieu 26:33)

"Quoi," direz-vous, "ceci n'est pas une promesse de Dieu." C'est vrai, mais c'est une promesse d'homme; aussi a-t-elle pitoyablement menti. Pierre annonçait avec certitude qu'elle serait tenue; mais une promesse qui n'a pas de meilleur fondement qu'une résolution humaine, est sûre de rester sans effet. Aussitôt en face de la tentation, Pierre reniait son Maître, et, par des serments répétés, cherchait à confirmer son mensonge.

Qu'est-ce qu'une parole humaine? Un pot de terre brisé au premier choc. Que sont nos résolutions? Des fleurs qui, avec le secours de Dieu, pourront nouer, mais qui, laissées à elles-mêmes, tomberont à terre au premier vent venant agiter les branches.


Sur la promesse humaine, hélas! compte bien peu;
Tes résolutions ne sont que paille au feu.
La Parole de Dieu, par contre, est éternelle:
A tout ce qu'Il a dit, tu le verras fidèle.

Oui, attache-toi à la promesse de ton Dieu; elle est sûre pour le temps et pour l'éternité. Qu'elle soit ton trésor et celui de tous tes bien-aimés.

Ce volume est un livret de bons pour les croyants, et cette page un avertissement relatif à la caisse à laquelle ils s'adressent et à la signature qu'ils doivent accepter. Ne connaissons que celle de l'Eternel, et le nom de JESUS. Avec ces noms de confiance, nous avons une sûre garantie.

Charles Spurgeon

jeudi 24 décembre 2009

Au-delà du jourdin en chantant

Oh! que tu es heureux, Israël! Qui est semblable à toi, peuple sauvé par l'Éternel, le bouclier de ton secours et l'épée par laquelle tu es exalté? Tes ennemis dissimuleront devant toi; et toi, tu fouleras de tes pieds leurs hauts lieux (Deutéronome 33:29)

Cet ennemi suprême, le diable, est un menteur dès le commencement ; mais il est tellement plausible, que comme Eve, nous sommes menés à le croire. Pourtant dans notre expérience nous le prouverons comme menteur.

Il dit que nous tomberons de la grâce, déshonorerons notre profession, et périrons avec le sort malheureux des apostats ; mais, faisant confiance au Seigneur Jésus, nous nous tiendrons sur notre chemin et montrerons que Jésus ne perd aucun de ceux que son Père lui a donné. Il nous dit que notre pain manquera, et que nous mourrons de faim avec nos enfants ; pourtant le conducteur des corbeaux ne nous a pas oubliés, et il ne le fera jamais, mais nous préparera une table en présence de nos ennemis.

Il chuchote que le Seigneur ne nous livrera pas hors de l'épreuve qui apparaît indistinctement en avant de nous, et il menace que la dernière once cassera le dos du chameau. Quel menteur il est! Le Seigneur ne nous laissera ou ne nous abandonnera jamais. "Laissez-le s'en sortir tout seul!" braille le démon: mais le Seigneur le fera taire en venant nous délivrer.

Il prend un grand plaisir à nous dire que la mort se montrera une épreuve au-delà de nos forces. "Comment pourras-tu passer le Jourdin en crue?" Mais là également il sera trouvé menteur, et nous traverserons la rivière en chantant des psaumes de gloire.

Charles Spurgeon

mercredi 23 décembre 2009

Choses précieuses

Et sur Joseph il dit: Son pays est béni par l'Éternel, du précieux don des cieux, de la rosée, et de l'abîme qui repose en bas (Deutéronome 33:13)

Nous pouvons être enrichis des mêmes biens que ceux promis à Joseph, et dans un sens plus élevé encore. Oui, il nous donne "ce qu'il y a de plus exquis aux cieux." La puissance de Dieu déployée en notre faveur, et la manifestation de cette puissance d'En-Haut, sont bien une chose des plus précieuses. Nous voudrions jouir aussi de la paix de Dieu, de la joie du Seigneur, de la gloire de l'Eternel; recevoir en même temps la bénédiction des trois personnes divines, l'amour de Dieu, la grâce de Jésus-Christ, la communion du Saint-Esprit! Ce sont là des biens que nous estimons plus que l'or fin. Non, les choses de la terre ne sont rien en comparaison des choses célestes.

Parmi des dons, que "la rosée" est précieuse! Nous prions Dieu de nous donner la rosée et nous l'en louons. Quelle fraîcheur, quel parfum, quelle croissance, quelle vie elle apporte avec elle? Nous sommes les plantes du jardin planté par l'Eternel; et nous soupirons après cette rosée du Saint-Esprit!

"L'abîme qui est en bas" nous parle de ces eaux profondes de l'Océan dont sont alimentées toutes les sources vives qui réjouissent la surface de la terre. -tre toujours nourri par les fontaines éternelles de l'amour divin, quel bienfait inexprimable! Qu'aucun de nous n'ait de repos qu'il ne l'ait obtenu de la plénitude de l'Eternel, où nous n'avons qu'à puiser dès maintenant.

Charles Spurgeon

mardi 22 décembre 2009

Tout pleinement en sa plénitude

Car en lui toute la plénitude de la divinité habite corporellement. Et vous avez toute plénitude en lui, qui est le chef de toute principauté et puissance (Colossiens 2:9-10)

Tous les attributs de Christ comme Dieu et comme homme sont à notre disposition. Dans cette plénitude qui est en lui, nous avons tout pleinement. Ces attributs, il ne nous les communiquera pas directement; il les fera servir en notre faveur.

Sa toute-puissance, sa toute-science, sa toute-sagesse et sa toute-présence seront mises en oeuvre pour nous secourir. Sa grâce et sa fidélité inépuisables, son amour et son pouvoir infinis, ces vertus qui sont les piliers du temple du salut, nous sont départies pour notre héritage perpétuel. Toute la tendresse du coeur de notre Sauveur, toute la force de son bras, tous les joyaux de sa couronne sont pour nous. Christ tout entier, dans son caractère adorable de Fils de Dieu, nous est donné pour notre bien suprême. Sa sagesse nous dirigera, sa connaissance nous instruira, sa puissance nous protégera, sa justice nous garantir, son amour nous réchauffera et nous encouragera. Toute la montagne de Dieu nous est ouverte; à nous d'exploiter les trésors cachés dans ses mines.

"Toutes ces choses sont à vous;" oui, toutes! Oh! qu'il est doux de posséder Jésus et de nous adresser toujours à lui dans cette confiance absolue, que nous ne lui demandons que ce qu'il a promis et ce que, dans son amour et dans sa puissance, il est tout prêt à nous donner.

Charles Spurgeon

lundi 21 décembre 2009

De la colère à l'amour

Il aura encore compassion de nous, il mettra sous ses pieds nos iniquités. Tu jetteras tous leurs péchés au fond de la mer (Michée 7:19)

Dieu ne revient jamais de son amour pour nous, mais il revient souvent de sa colère. Son amour pour ses élus répond à sa nature; sa colère à son devoir. Il aime parce qu'il est amour, il menace parce qu'il le juge nécessaire pour notre bien. Il aura de nouveau compassion des siens, car c'est à cela que le pousse son coeur remplit d'amour. Il aura pitié d'eux, calmera leurs peines et les guérira.

Et puis, quelle promesse! "Il mettra sous ses pieds nos iniquités." Il en triomphera. Elles cherchent, il est vrai, à nous relancer, mais le Seigneur, par sa main droite, nous donnera la victoire. Comme les Cananéens le furent autrefois, elles seront vaincues, placées sous ses pieds et détruites. Il saura éloigner la conséquence même de notre péché. "Il jettera tous nos péchés," oui toute l'armée de nos péchés, quelque nombreuse qu'elle soit, "il la jettera au profond de la mer," ainsi qu'il le fit pour Pharaon et ses chariots. Seul son bras puissant est capable d'un miracle semblable. Ce n'est pas dans un haut-fond d'où ils pourront émerger et reparaître à nos yeux, mais dans la profondeur des eaux qu'ils seront précipités. Comme une pierre ils y descendront jusqu'au fond pour disparaître à toujours. Gloire soit rendue au Dieu de notre délivrance.

Charles Spurgeon

dimanche 20 décembre 2009

Hommes comme hommes; Dieu comme Dieu

C'est moi, c'est moi qui vous console. Qui es-tu, pour avoir peur de l'homme mortel, du fils de l'homme qui deviendra comme l'herbe; Pour oublier l'Éternel, ton créateur, qui a étendu les cieux et fondé la terre, et pour trembler sans cesse, tout le jour, devant la fureur de l'oppresseur, lorsqu'il s'apprête à détruire? Où donc est-elle, la fureur de l'oppresseur? (Easie 51:12-13)

Prenons notre texte lui-même comme notre portion de ce jour. Inutile de le développer longuement. Toi qui trembles et qui crains, lis-le, crois-le, nourris-t'en, et présente-le à ton Dieu. Celui que tu redoutes, n'est qu'après tout qu'un homme: tandis que celui qui te promet ses consolations et son secours est ton Dieu, ton Créateur, celui du ciel et de la terre. Sa protection puissante fait plus que de te garantir d'un danger bien limité, du reste.

"Où est la fureur de ton oppresseur?" Elle est dans la main du Seigneur. Cette colère n'est que celle d'une créature mourante; elle passera en même temps que le souffle quittera ses narines. Pourquoi avoir peur d'un être qui est lui-même aussi frêle que nous. Ne déshonorons pas Dieu, en nous faisant un dieu d'un homme chétif, ce que nous pouvons faire, aussi bien par la crainte excessive que nous en avons, que par l'amour exagéré que nous lui portons. Traitons les hommes comme des hommes et Dieu comme Dieu: ainsi nous marcherons paisiblement et n'ayant aucune crainte.

Charles Spurgeon

samedi 19 décembre 2009

Des afflictions, mais aucuns os cassés

Il garde tous ses os; aucun d'eux n'est rompu (Psaumes 34:21)

Cette déclaration se rapporte, d'après son contexte, au juste dans une grande affliction: "Le juste a des maux en grand nombre, mais l'Eternel le délivre de tous." Il peut être meurtri et blessé dans sa chair, mais "aucun de ses os ne sera rompu."

Grand encouragement pour l'enfant de Dieu dans l'épreuve, encouragement propre à le soutenir dans ses temps difficiles. Jusqu'ici, du reste, je reconnais pour ma part n'avoir pas reçu de dommage réel de mes diverses afflictions. Elles ne m'ont fait perdre ni la foi, ni l'espérance, ni l'amour. Au contraire, ces grâces, qui sont la force du caractère, n'ont fait qu'y gagner en intensité et en énergie. J'ai maintenant plus de connaissance, plus d'expérience, plus de patience, plus de stabilité que je n'en avais avant mes épreuves. Ma joie même n'a pas été détruite. La maladie ou les privations, l'humiliation, la calomnie ou l'opposition m'ont occasionné plus d'une meurtrissure; mais maintenant elles sont guéries et aucun de mes os n'a été brisé. La raison n'en est pas difficile à connaître: si nous avons cette confiance, que le Seigneur garde tous nos os, nous pouvons être assurés "qu'aucun ne sera brisé."

Ne te chagrine donc pas, mon âme, si tu as quelque douleur à ressentir; il n'y aura rien de brisé en toi. Supporte les afflictions, et confie-toi en l'Eternel qui te délivrera de toute conséquence fâcheuse.

Charles Spurgeon

jeudi 17 décembre 2009

La camaraderie la plus proche et plus chère

Ensuite, nous les vivants qui serons restés, nous serons enlevés avec eux sur des nuées, à la rencontre du Seigneur, dans les airs, et ainsi nous serons toujours avec le Seigneur (1 Thessaloniciens 4:17)

Ici-bas, le Seigneur est avec nous; quand il nous rappellera, nous serons avec lui. Le croyant ne peut être séparé de son Sauveur. Ils sont un et resteront toujours un: Jésus ne peut être sans son peuple, car ce serait une tête sans corps. Que nous demeurions dans le paradis, ou bien que nous séjournions sur la terre, nous sommes avec Jésus; et qui nous séparera de lui?

Quelle joie pour nous! Notre honneur, notre repos, notre consolation et notre délice suprêmes, c'est d'être avec le Seigneur. Nous ne pouvons concevoir aucun bonheur qui puisse surpasser ou même égaler celui de cette société divine. Par une sainte communion, nous sommes avec lui dans son humiliation et dans sa souffrance. Bientôt nous serons avec lui dans son repos, dans sa royauté, dans sa gloire. Nous partageons les mêmes épreuves et nous aurons part au même triomphe.

O mon Sauveur, si je dois être pour toujours avec toi, c'est là une destinée incomparable qui m'est réservée. Je n'envierai même pas les archanges, car mon suprême idéal du ciel, c'est d'être avec le Seigneur. Pour moi, la félicité céleste n'est ni dans la harpe d'or, ni dans la couronne qui ne flétrit jamais, ni dans la lumière éternelle; mais Jésus, Jésus lui-même près de moi, et moi dans la communion la plus intime et la plus bénie avec lui, voilà la gloire, à côté de laquelle toutes les autres joies s'évanouissent.

Charles Spurgeon

mercredi 16 décembre 2009

Expulsion divine

Mais tu auras la montagne; puisque c'est une forêt, tu la couperas, et ses issues t'appartiendront; car tu déposséderas les Cananéens, quoiqu'ils aient des chars de fer, et quelque puissants qu'ils soient (Josué 17:18)

C'est un grand encouragement à être valeureux que d'être assuré de la victoire, car c'est alors avec pleine confiance que le soldat part pour le combat et qu'il marchera là même où il n'aurait osé s'exposer. Nous qui avons à lutter avec le péché au dedans et autour de nous, soyons persuadés que nous pouvons obtenir la victoire, qui nous est donnée d'avance par JésusChrist, notre Sauveur. Nous ne partons pas pour reculer, mais pour vaincre. La grâce de Dieu nous est accordée dans sa toute puissance, afin que nous renversions le mal sous toutes ses formes. Nous sommes donc assurés du triomphe.

Certains de nos péchés trouvent dans notre constitution, nos habitudes, nos occupations ou nos associations, comme des chariots de guerre pour nous écraser. Mais, quoi qu'il en soit, nous surmonterons ces obstacles. Ils sont très forts et nous très faibles comparativement, mais au nom de Dieu nous les taillons en pièces. Si seul péché a dominé sur nous, nous ne sommes pas les affranchis du Seigneur. Un homme lié par une chaîne unique est encore un captif. Impossible d'aller au ciel avec un seul péché régnant en nous; mais il est dit en parlant des saints: "Le péché n'aura pas de domination sur vous." Levez-vous, frappez ces ennemis et détruisez tous leurs chariots. L'Eternel des armées est avec nous, et qui résistera à sa puissance qui détruit le péché?

Charles Spurgeon

mercredi 9 décembre 2009

Le tout de la foi

Jésus lui dit: Si tu peux croire, toutes choses sont possibles pour celui qui croit (Marc 9:23)

Notre incrédulité est toujours le plus grand obstacle de notre vie; de fait, c'est là la seule vraie difficulté qui s'oppose à notre prospérité et à notre progrès spirituels. Le Seigneur peut toutes choses; mais une fois qu'il établit cette règle, qu'il nous sera fait selon notre foi, notre incrédulité lie, dès lors, les mains à sa toute-puissance.

Oui, la ligue des puissances du mal sera dispersée, si seulement nous croyons. La vérité méprisée relèvera la tête quand nous aurons confiance dans le Dieu de vérité. Nous pourrons, avec notre charge de peines, traverser sains et saufs les vagues de la détresse si nos reins sont entourés de la ceinture de paix attachée par les mains de la confiance.

Qu'y a-t-il que nous ne puissions croire? Tout est-il possible, excepté de croire en Dieu? Voici, il est toujours vrai; ne le croirons-nous pas? Il est toujours fidèle à sa Parole; n'aurons-nous pas confiance? Pour le coeur dont l'état est vraiment sain, la foi ne coûte pas d'effort; et il lui devient aussi naturel de se reposer sur Dieu qu'à l'enfant de s'appuyer sur son père.

Mais le mal est que nous pouvons croire Dieu pour tout, excepté pour la pressante épreuve du moment présent. Voilà notre folie et notre péché. Secouons donc notre incrédulité et confions à Dieu notre fardeau, notre travail, notre besoin actuels. Cela fait, il se chargera du reste.

Charles Spurgeon

dimanche 29 novembre 2009

La réjouissance du Seigneur

Et je me réjouirai en leur faisant du bien; et je les planterai véritablement dans ce pays, de tout mon coeur et de toute mon âme (Jérémie 32:41)

Qu'il est bienfaisant pour le coeur du croyant de penser que Dieu se réjouit en ses saints! Quand nous nous considérons nous-mêmes, nous ne découvrons aucune raison qui l'y invite. Nous ne trouvons guère de satisfaction en nous, mais bien plutôt nous gémissons accablés, déplorant notre état de péché et nos infidélités. Nos frères n'ont, eux-mêmes, que peu de plaisir à nous voir, à cause des imperfections et des infirmités qu'ils constatent chez nous. Mais quelle glorieuse déclaration; quel mystère insondable! Le Seigneur se réjouit à notre sujet!

Nulle part nous ne lisons que Dieu se réjouisse dans les beautés de la création; et ce n'est point des anges ni des séraphins qu'il dit: "On t'appellera: mon plaisir en toi." Non, c'est au sujet de son peuple seul qu'il s'exprime ainsi. Ce sont de pauvres créatures souillées et corrompues par le péché, mais sauvées, relevées et glorifiées par sa grâce qui font le sujet de son chant d'allégresse. "Il se réjouira à cause de toi d'une grande joie; il se réjouira à cause de toi avec un chant de triomphe," dit-il a propos de son peuple. Il semble qu'à la vue de ceux qu'il a racheté par son sang, le coeur de Dieu infini ne puisse se contenir? Et nous, à une si merveilleuse preuve de son amour, ne répondrons-nous pas en "poussant des cris de réjouissance à l'Eternel, au Dieu de notre salut?"

Charles Spurgeon

samedi 21 novembre 2009

Le regard extérieur et ascendant

Regardez vers moi et soyez sauvés, vous tous les bouts de la terre! Car je suis Dieu, et il n'y en a point d'autre (Esaïe 45:22)

C'est là la promesse des promesses et le fondement de notre vie spirituelle. Le salut, c'est un regard sur le Dieu juste et Sauveur. Combien est simple cette invitation: "Regardez vers moi," et raisonnable la condition présentée! Pour la créature, regarder au Créateur, c'est élémentaire. Assez longtemps nous avons tourné nos yeux ailleurs, et il est temps pour nous de ne plus considérer que Celui qui nous invite à nous attendre à lui, et nous promet son salut.

Il nous demande un seul regard, et nous le lui refuserions! Que lui apporter d'autre, sinon ce regard détaché de nous-mêmes et tourné sur lui, notre Sauveur, et vers le trône où il est remonté après la mort de la croix? Un regard ne demande ni préparation ni effort violent; il n'exige ni esprit, ni sagesse, ni force, ni richesse de notre part. Tout ce dont nous avons besoin, nous le trouvons dans la Seigneur notre Dieu, et si nous regardons à lui pour toutes choses, toutes choses seront à nous, et nous serons sauvés. Vous qui êtes loin, venez et regardez; vous, tous les bouts de la terre, tournez vos yeux vers lui. De même que des régions les plus lointaines, les hommes voient le soleil et jouissent de la lumière, de même, vous qui êtes dans l'ombre de la mort et touchez aux portes de l'enfer, vous pouvez par un regard recevoir la lumière de Dieu, la vie du ciel, le salut de Jésus-Christ.

Charles Spurgeon

mercredi 18 novembre 2009

Clairement surnaturel

En ce jour-là, l'Éternel protégera les habitants de Jérusalem; et le faible parmi eux sera, en ce jour-là, comme David, et la maison de David sera comme Dieu, comme l'ange de l'Éternel devant eux (Zacharie 12:8)

Une de meilleures méthodes que Dieu emploie pour défendre son peuple est de le fortifier par la puissance intérieure dont il le remplit. Les hommes qui l'ont reçue sont plus forts que des murailles; leur foi plus ferme que des tours.

Le Seigneur peut prendre le plus faible parmi nous, et en faire, comme de David, le champion d'Israël. Seigneur, rends-moi un homme semblable à lui. Infuse en moi ta puissance et remplismoi de ce saint courage, qui me permet d'affronter les géants, en me confiant en Dieu.

L'Eternel peut rendre ses meilleurs combattants plus grands encore. David peut être comme Dieu, comme l'ange de l'Eternel. La chose semble étonnante; mais si elle n'était pas possible, il n'en serait pas parlé. Seigneur, opère donc cette merveille pour les plus puissants de tes témoins. Montre-nous ce dont tu es capable, et lève tes serviteurs fidèles à un degré de grâce et de sainteté, qu'on reconnaisse vraiment pour être surnaturel et divin.

Seigneur, demeure dans tes saints, et ils seront comme Dieu; verse ta puissance en eux et ils seront comme ces êtres célestes qui habitent devant la face de l'Eternel. Accomplis cette promesse pour ton Eglise entière dès maintenant pour l'amour de Jésus. Amen.

Charles Spurgeon

mardi 17 novembre 2009

Dieu n'abandonne jamais

Car l'Éternel ne délaisse point son peuple et n'abandonne point son héritage (Psaumes 94:14)

Non, il ne rejettera aucun d'entre eux. Les hommes abandonnent ou repoussent; le Seigneur jamais, car son élection est invariable et son amour éternel. On ne trouvera pas une seule âme que Dieu ait abandonnée, après s'être révélé à elle pour être son salut.

Cette grande vérité est affirmée dans ce psaume, pour fortifier les coeurs affligés. L'Eternel châtie les siens, mais ne les abandonne pas. Le résultat de cette double action de la loi et de sa verge est notre instruction; et le fruit de cette instruction est un apaisement d'esprit, et une sagesse intérieure qui conduisent à un tranquille repos. Les infidèles sont laissés à eux-mêmes jusqu'à ce qu'ils tombent finalement dans la fosse qu'ils ont creusée: tandis que les croyants sont mis à une école dont le but est de les préparer aux glorieuses destinées qui les attendent. Le jugement atteindra plus tard les rebelles et achèvera l'oeuvre de la justice, en vengeant, en même temps, les hommes intègres et pieux. Supportons donc le châtiment avec une calme soumission, car son mobile est, non la colère, mais l'amour.


Je reçois avec joie,
Tout ce que Dieu m'envoie;
Et, dans l'adversité,
Quand sa main me châtie,
D'un Dieu qui m'humilie
Je respecte la volonté.

Charles Spurgeon

lundi 16 novembre 2009

Les armes sont condamnées à échouer

Aucune arme forgée contre toi ne réussira; et tu condamneras toute langue qui s'élèvera contre toi en jugement. Tel est l'héritage des serviteurs de l'Éternel, et la justice qu'ils recevront de moi, dit l'Éternel (Esaïe 54:17)

Il y a grand cliquetis et grand bruit dans les forges et les ateliers de l'Ennemi, car on y fabrique les armes destinées à frapper les saints. C'est une chose qui ne lui serait même pas possible, si le Seigneur des saints ne l'y autorisait, car c'est lui qui a créé l'artisan qui attise les charbons du feu. Voyez avec quelle ardeur on travaille; combien d'épées et de lances sont déjà forgées. Mais elles ne pourront même pas servir, car sur le fer de chacune est inscrit: "Elles ne réussiront pas."

Mais écoutez un autre bruit; c'est le murmure des voix. Les langues sont des instruments plus terribles encore que ceux forgés par le marteau et l'enclume, et le mal qu'elles produisent pénètre plus profond et s'étend plus loin. Que va-t-il advenir de nous devant ce danger: la calomnie, la fausseté, les insinuations, le ridicule? Comment pouvons-nous nous y soustraire? Mais le Seigneur Dieu promet que si nous ne pouvons leur imposer silence, nous échapperons au moins à la ruine dont elles nous menacent. Elles nous condamnent, il est vrai, aujourd'hui, mais nous les condamnerons à la fin, et pour toujours. La bouche de celui qui profère le mensonge sera fermée, et les faussetés qu'elle aura prononcées tourneront à honneur pour ceux qui en auront souffert.

Charles Spurgeon

dimanche 15 novembre 2009

Richesse sans limites

Et mon Dieu pourvoira aussi à tous vos besoins, selon ses richesses, avec gloire, en Jésus-Christ (Philippiens 4:19)

Le Dieu de Paul est notre Dieu, et il pourvoira à tous nos besoins. Paul avait cette certitude au sujet des Philippiens, et nous avons, nous aussi, cette même assurance. Dieu pourvoira selon sa promesse, car c'est selon lui: il nous aime, il désire nous bénir, et il sera glorifié en agissant ainsi. Sa miséricorde, sa puissance, son amour, sa fidélité travailleront ensemble à ce que nous ne soyons pas réduits à l'extrémité.

Dans quelle mesure s'engage-t-il à nous donner? "Selon ses richesses et avec gloire en JésusChrist." Si les richesses de sa grâce sont déjà immenses, que seront les richesses de sa gloire? Les richesses de sa gloire en Jésus-Christ, qui les estimera? Or c'est suivant sa mesure, qui est incommensurable, que Dieu veut combler l'abîme si profond de nos besoins. Son fils Jésus est le réceptacle en même temps que le canal de sa plénitude, et il nous fait part de la manière la plus large des trésors de son amour. L'auteur de ces lignes a su par expérience ce que sont l'épreuve et les difficultés dans l'oeuvre du Seigneur. Sa fidélité a té récompensée par la colère, et il a vu de généreux souscripteurs lui retirer leur libéralité. Mais celui qu'ils avaient ainsi voulu punir n'en a pas été plus pauvre d'un centime; au contraire, il a reçu davantage, car il a vu la promesse de l'Ecriture: "Mon Dieu pourvoira à tous vos besoins" recevoir son exécution.

Charles Spurgeon

samedi 14 novembre 2009

Le nom à employer

Si vous demandez quelque chose en mon nom, je le ferai (Jean 14:14)

Quelle latitude dans cette promesse! Quelque chose, quoi que ce soit! Petits ou grands, tous mes besoins sont compris dans cette expression. Va donc, mon âme, avec liberté et hardiesse au trône de grâce et ouvre ta bouche grande, elle sera remplie.

Quelle sagesse en même temps! Nous devons toujours demander au nom de Jésus. Si cela nous encourage, cela l'honore. C'est un secours continuel qui nous est offert. Il y a certaines circonstances où tout secours paraît nous être fermé, même celui qui s'appuie sur notre relation avec Dieu, ou sur l'expérience que nous avons faite de sa grâce. Mais le nom de Jésus est alors toujours valable et puissant devant le trône de Dieu, et peut nous servir d'appui. Quelle instruction aussi pour la prière! Je ne peux présenter aucune demande à laquelle Christ ne puisse apposer sa main et sa signature. Je n'oserai jamais me servir du nom de mon Sauveur pour une requête égoïste ou volontaire. Je ne puis en user que pour les prières qu'il ferait lui-même s'il était dans mon cas. C'est un haut privilège que d'être autorisé à demander au nom de Jésus, car c'est comme si Jésus priait lui-même, et l'amour que nous avons pour lui nous empêchera de mettre son Nom là où nous sentons qu'il ne le mettrait pas.

Les choses que je demande dans mes prières, Jésus les approuve-t-il, et son sceau peut-il y être apposé? Dans ce cas, j'obtiens ce que je cherche auprès du Père.

Charles Spurgeon

vendredi 13 novembre 2009

La surveillance qui ne flanche point

Voici, celui qui garde Israël ne sommeillera point, et ne s'endormira point (Psaumes 121:4)

L'Eternel est le gardien d'Israël. Aucun état d'inconscience, d'assoupissement, ni de sommeil ne peut le surprendre. Il veille constamment sur la demeure comme sur le coeur de son peuple. C'est là une raison suffisante pour que nous demeurions dans une paix parfaite. Alexandre le Grand disait qu'il pouvait dormir quand son ami Parménion veillait. A bien plus forte raison pouvons-nous être en repos quand notre Dieu faut lui-même la garde.

Le terme: "voici" figure à la tête de notre passage pour fixer notre attention sur cette déclaration si rassurante. Jacob a pu s'endormir avec une pierre comme oreiller, parce que Dieu veillait sur lui et vint lui parler dans une vision. Nous aussi, quand nous nous trouverons seuls et sans défense, l'Eternel lui-même nous protégera.

Le Seigneur garde son peuple, ainsi qu'un homme riche garde ses trésors, qu'un capitaine défend une ville avec la garnison qu'il commande, qu'une sentinelle veille devant le poste où elle a été placée. Aucun mal ne peut atteindre ceux qui sont sous son égide. Confions-lui notre âme. Il ne nous oublie jamais, n'interrompt jamais ses soins vigilants, ne renonce jamais à nous secourir. O mon Dieu, garde-moi, de peur que je ne m'égare, ne tombe et ne périsse. Gardemoi, afin que je garde tes commandements. Que ta sollicitude, qui jamais ne sommeille, me préserve de dormir du sommeil du paresseux et plus encore de celui de la mort!

Charles Spurgeon

jeudi 12 novembre 2009

Les âmes sanctifiées sont satisfaites

Et je rassasierai de graisse l'âme des sacrificateurs, et mon peuple sera rassasié de mes biens, dit l'Éternel (Jérémie 31:14)

Remarquons le mot mon qui revient à deux reprises dans ce passage: "Mon peuple sera rassasié de mes biens." Ceux qui cherchent leur satisfaction en Dieu, sont considérés par Dieu comme son peuple. Dieu met son plaisir en eux, pour qu'eux mettent le leur en Dieu. Ils appellent Dieu leur Dieu, et Dieu les nomme son peuple. Il les prend pour son héritage et eux se réjouissent de l'avoir pour leur héritage. Entre le Dieu d'Israël et l'Israël de Dieu existent une affection et une communion mutuelle constantes.

De quel inestimable privilège jouit ce peuple! Quelque belle que puisse être leur part en cette vie, bien peu nombreux sont les enfants du monde qui se disent satisfaits. Ils sont comme la sangsue qui dit: "Donne, donne," et n'est jamais rassasiée. Dieu seul peut nous rassasier après nous avoir convertis. Comment le peuple de Dieu ne trouverait-il pas sa satisfaction dans les biens de son Seigneur, biens sans mélange ni défaut, comme sans limites: sa grâce, sa faveur, son amour, son Esprit? Biens inappréciables, infinis, éternel! Si les biens de notre Dieu ne suffisent pas à nous rassasier, qui le pourra? Après quoi soupirer encore? Si, cependant, nous trouvons à nous plaindre, la cause en est dans quelque désir malsain et étranger à ceux que Dieu peut satisfaire. Seigneur, que je sois rassasié de tes biens seuls! Ta grâce me suffit! Béni soit ton nom!

Charles Spurgeon

mercredi 11 novembre 2009

Les hommes libres du Seigneur

Car le péché ne dominera pas sur vous, parce que vous n'êtes point sous la loi, mais sous la grâce (Romains 6:14)

Toutes les fois qu'il le peut, le péché cherche à régner en nous et à occuper le trône de notre coeur. Nous en venons même parfois à redouter qu'il ne nous asservisse entièrement, et nous nous écrions devant le Seigneur: "Qu'aucune iniquité ne domine sur moi!" Consolante est sa réponse: "Le péché n'aura point de domination sur vous." Il vous assaillira peut-être et vous blessera, mais il n'établira jamais sa souveraineté sur vous.

Si nous étions sous la loi, notre péché se renforcerait et nous tiendrait sous sa domination, car c'est là le châtiment de l'homme qui pèche d'être assujetti à la puissance du péché. Mais si nous sommes sous l'alliance de grâce, nous sommes assurés, par les termes de cette alliance même, que nous ne pouvons être séparés du Dieu vivant. La grâce qui nous est promise est, tout au contraire, que nous serons guéris de nos infidélités, purifiés de nos iniquités, affranchis des chaînes du péché.

Nous pourrions à juste titre nous désespérer si nous étions des esclaves obligés de travailler durement pour acquérir la vie éternelle; mais devenus les affranchis du Seigneur, nous prenons courage pour triompher de nos tentations et de notre corruption, sachant que le péché ne peut plus nous retenir sous sa domination, et que Dieu lui-même nous donne la victoire par notre Seigneur Jésus-Christ, à qui soit la gloire éternellement. Amen!

Charles Spurgeon

mardi 10 novembre 2009

Promenade sans trébuchement

Il ne permettra pas que ton pied chancelle; celui qui te garde ne sommeillera point (Psaumes 121:3)

Si le Seigneur ne le permet pas, les hommes ni le diable ne réussiront à ébranler mon pied. Quelle joie pour eux, s'ils pouvaient être les témoins d'une chute, nous voir déchoir de notre position et nous effacer de devant leurs yeux! Leurs efforts les y feraient sûrement parvenir pour la satisfaction de leur coeur, si un obstacle, en seul, ne s'y opposait: Le Seigneur, qui ne le permettra pas. Or, si Dieu ne le permet pas, qu'avons-nous à craindre?

Le sentier de la vie est semblable à un chemin alpestre. Par places, les précipices peuvent mettre notre pied en danger de glisser, notre tête de prendre le vertige et ainsi nos jambes de trébucher. Certains passages sont glissants comme la glace et d'autres raboteux et pierreux, rendant une chute difficile à éviter. Quelle raison de gratitude pour celui qui, pendant toute sa vie, aura été rendu capable de rester debout et préservé de tomber! Car, sans la fidélité de l'amour divin qui affermit ses pas, comment le plus fort des enfants de Dieu pourrait-il résister à tous les pièges et à tous les dangers qu'il rencontrera, et tenir ferme, malgré la fatigue de la marche? Mais "à Celui qui peut nous préserver de toute chute et nous faire paraître sans tache et comblés de joie en sa glorieuse présence, à lui soit gloire, force et puissance au siècle des siècles."

Charles Spurgeon

lundi 9 novembre 2009

La connaissance nécessaire

Et ils sauront que moi, l'Éternel leur Dieu, suis avec elles, et qu'elles, la maison d'Israël, sont mon peuple, dit le Seigneur, l'Éternel (Ezéchiel 34:30)

Appartenir au peuple particulier de Dieu est une bénédiction insigne, et savoir que nous sommes de ce peuple est un immense sujet de joie. Une chose est d'espérer que Dieu est avec nous, une autre de savoir qu'il l'est. Si la foi nous sauve, l'assurance nous donne la paix. Nous prenons Dieu pour notre Dieu quand nous croyons en lui, mais nous n'en avons de joie qu'une fois que nous sommes assurés qu'il est à nous et nous à lui. Ne nous contentons pas d'espérer seulement, mais demandons au Seigneur qu'il nous donne cette parfaite assurance, qui fait que des sujets d'espérance deviennent des sujets de certitude.

Il faut être entré en possession de ces grâces, afin de pouvoir contempler le Seigneur comme cette "plante de renom" dont il est parlé plus haut, pour parvenir à une claire connaissance de la faveur de Dieu envers nous. Tournons donc continuellement nos yeux dans la direction de cette libre grâce. L'assurance de la foi ne peut pas s'acquérir par les oeuvres de la loi. Or c'est là l'Evangile qui nous est enseigné. Ne regardons pas à nous, mais au Seigneur uniquement. En voyant Jésus, nous verrons notre salut.

Seigneur, envoie-nous un tel flot de ton amour que nous en soyons soulevés au-dessus de la vase du doute et de la crainte!

Charles Spurgeon

mercredi 4 novembre 2009

Vous faites les tranchées

Et il dit: Ainsi a dit l'Éternel: Qu'on fasse des fossés par toute cette vallée. Car ainsi parle l'Éternel: Vous ne verrez ni vent ni pluie, et cette vallée se remplira d'eaux et vous boirez, vous, vos troupeaux et vos bêtes (2 Rois 3:16-17)

Trois armées auraient péri de soif sans l'intervention de l'Eternel. Sans avoir envoyé ni nuée ni pluie, il leur fournit une provision d'eau abondante. Dieu ne dépend pas des méthodes ordinaires et peut surprendre son peuple par des nouveautés témoignant de sa sagesse et de sa puissance. Dans ces merveilles, nous reconnaissons la main de ce Dieu, mieux que ne nous l'aurait révélée le cours habituel des choses. S'il ne se manifeste pas à nous de la manière que nous l'attendions et que nous l'espérions, d'une façon ou d'une autre, l'Eternel pourvoira. C'est pour nous une grande bénédiction que d'être élevés au-dessus des causes secondes, tellement que nous puissions contempler la grande cause première.

Avons-nous aujourd'hui l'occasion de creuser des tranchées dans lesquelles la bénédiction divine puisse se répandre? Hélas, trop souvent nous manquons à montrer par la pratique la réalité de notre foi. Attendons aujourd'hui des réponses à nos requêtes. Soyons comme l'enfant qui prit un parapluie pour se rendre à une réunion de prières, dont le but était de demander de la pluie. Avec la même certitude, attendons la bénédiction de Dieu. Creusons nos fosses et croyons qu'il les remplira.

Charles Spurgeon

lundi 2 novembre 2009

Richesse Merveilleuse

Car l'Éternel Dieu est un soleil et un bouclier; l'Éternel donne la grâce et la gloire; il ne refuse aucun bien à ceux qui marchent dans l'intégrité (Psaumes 84:11)

Le Seigneur nous refusera plus d'une chose qui nous plaît, mais "aucun bien" réel. Il est le meilleur juge de ce qui nous est bon. Les choses vraiment bonnes pour nous, nous les recevrons en les demandant par Jésus-Christ notre Sauveur.

La sainteté est une chose bonne, et Dieu nous la donnera gratuitement. Il nous accordera la victoire sur nos tendances mauvaises, sur notre caractère et nos habitudes fâcheuses; il l'accordera avec joie; ne soyons pas satisfaits avant de l'avoir obtenue. Il nous donnera en outre la pleine assurance de notre adoption, la communion intime avec lui, la connaissance de toute la vérité et la puissance dans la prière. Si nous ne possédons pas ces biens, c'est notre manque de foi qui nous en prive, et non le manque de libéralité de Dieu; tout au contraire, son désir est de nous faire présent sans retard de ces choses, et cela dans un beau et céleste cadre, celui d'une grande patience et d'un fervent amour.

Mais, pour cela, il faut "marcher dans l'intégrité," ne prendre aucun chemin de traverse, n'user d'aucun moyen détourné, n'avoir ni hypocrisie ni fraude. Si nous ne marchons pas de droit pied, Dieu ne peut pas nous donner ces grâces. Ce serait une prime au péché. La droiture est le chemin de la prospérité de l'âme, prospérité céleste qui inclut tous les biens. Quelle promesse à la prière d'intercession! Agenouillons-nous pour demander ces grâces à notre Dieu.

Charles Spurgeon

mercredi 21 octobre 2009

La table de multiplication de Dieu

Le plus petit deviendra un millier, et le moindre, une nation puissante. Moi, l'Éternel, je hâterai ceci en son temps (Esaïe 60:22)
Les oeuvres pour le Seigneur commencent souvent sur une petite échelle et n'ont pas moins de valeur pour cela. La faiblesse fait l'éducation de la foi, rapproche de Dieu et répand la gloire sur son nom. Le grain de moutarde est la plus petite de toutes les semences; mais elle devient un grand arbre qui abrite de nombreux oiseaux dans ses branches. Commençons avec un, "le plus petit," peut-être, et il deviendra un millier. Le Seigneur s'est montré grand le jour de la multiplication. Que de fois aussi il a répété à son serviteur isolé: "Je te multiplierai!" Confiez vous en l'Eternel, vous qui n'êtes qu'un ou deux: il est au milieu de vous si vous tes réunis en son nom.

Quoi de plus méprisable aux yeux de ceux qui regardent au nombre, à la force et à la grandeur, que "le plus petit." Cependant ce peut être là le germe d'une grande nation. On ne voit d'abord briller qu'une seule étoile au crépuscule, et bientôt ensuite le firmament entier est constellé d'innombrables lumières.

Ne pensons pas non plus que cette promesse d'accroissement doive être encore très éloignée, car l'Eternel dit: "Je hâterai ces choses en leur temps," sans précipitation, pour amener une éclosion prématurée, mais en leur temps, et sans retard. Quand le Seigneur se hâte, sa rapidité est glorieuse.

Charles Spurgeon

samedi 17 octobre 2009

Sainte crainte

Celui qui méprise la parole, se perd; mais celui qui respecte le commandement, en aura la récompense (Proverbes 13:13)
Une sainte crainte de la Parole de Dieu est un placement à gros intérêts. Les hommes se croient plus sages que la Parole de Dieu et se permettent de la juger. Mais "je n'ai point agi ainsi à cause de la crainte de mon Dieu." Nous tenons ce livre divin pour infaillible, et lui prouvons notre estime par notre obéissance. Cette Parole ne nous donne pas de terreur, mais nous cause une crainte filiale. Nous ne sommes pas effrayés de ses menaces, parce que nous craignons ses commandements.

Cette crainte du commandement nous donne le repos de l'humilité que nous préférons à l'insouciance de l'orgueil. Elle devient un guide dans nos mouvements, un stimulant pour monter la colline, un frein si nous la descendons. Préservés du mal, et conduits sur la voie de la justice par l'obéissance à ses préceptes, nous gagnons ainsi une conscience tranquille, la libération de toute crainte, l'assurance d'être agréables à Dieu, en un mot le ciel sur la terre. Les impies peuvent tourner en ridicule la vénération que nous avons pour la Parole de Dieu, mais nous n'y prenons pas garde. Le prix de notre vocation céleste nous est une consolation suffisante et la récompense attachée à notre obéissance nous fait dédaigner les mépris des dédaigneux.

Charles Spurgeon

mercredi 14 octobre 2009

Jamais Honteux

Quiconque donc me confessera devant les hommes, je le confesserai aussi devant mon Père qui est aux cieux (Matthieu 10:32)

Belle promesse! C'est une joie pour moi de confesser mon Sauveur. Quelles qu'aient pu être mes fautes, je n'ai pas honte de Jésus, et ne crains pas de déclarer ma foi en sa croix. Seigneur, je ne cache point ta justice au dedans de mon coeur.

Douce perspective, que celle que me propose le texte. Mes amis m'abandonnent, et mes ennemis triomphent, mais le Seigneur ne désavouera pas son serviteur. Dès ici-bas déjà, mon maître me reconnaîtra pour sien, et me donnera des signes de sa faveur. Mais un jour viendra où j'aurai à me présenter devant le Souverain. Quelle joie de penser qu'alors Jésus pourra me confesser, disant: "Cet homme a vraiment cru en moi; il a consenti à recevoir des reproches pour mon nom; je le reconnais pour mien." Un homme qui a défendu la cause de son souverain peut être anobli de sa main et recevoir une marque d'honneur. Mais qu'est-ce, à côté de la gloire incomparable d'être confessé dans les cieux en présence de la Majesté divine. Oh, que je n'aie jamais honte de mon Sauveur! Que jamais ma faiblesse ne me dicte un lâche silence ni aucun compromis complaisant. Rougirai-je de confesser Celui qui promet de me confesser à son tour?

Charles Spurgeon

mardi 13 octobre 2009

Une promesse triple


Et que mon peuple, sur lequel mon nom est invoqué, s'humilie, prie, et cherche ma face, et qu'il se détourne de ses mauvaises voies, alors je l'exaucerai des cieux, je pardonnerai ses péchés, et je guérirai son pays (2 Chroniques 7:14)

Nous qui nous réclamons du Nom de l'Eternel, nous n'en sommes pas moins sujets à nous égarer. Quelle grâce de la part de notre Dieu qu'il soit prêt à pardonner. Si nous avons péché, courons à son trône de grâce afin d'y trouver le pardon.

Humilions-nous d'abord. Ne devrions-nous pas être humiliés qu'après avoir tant reçu de son amour, nous puissions encore pécher? Seigneur, nous nous prosternons dans la poussière devant toi, car nous confessons notre ingratitude coupable. Oh, infamie du péché! Infamie sept fois plus grande de la part d'êtres qu'il a tant supportés! Prions ensuite pour obtenir grâce, et pour être purifiés et délivrés de la puissance du péché. Seigneur, entends-nous encore aujourd'hui et ne repousse pas notre cri!

Dans cette prière, cherchons la face du Seigneur, s'il nous a délaissés à cause de nos fautes, et conjurons-le de revenir à nous. Seigneur, regarde-nous en Jésus ton Fils et souris de nouveau à tes serviteurs. Avec cela détournons-nous du mal; Dieu ne pourra se tourner vers nous que quand nous nous serons détournés du péché.

Alors enfin, nous recevons la triple assurance d'être entendus, pardonnés, guéris. Notre Père, accorde-nous ces grâces pour l'amour de Jésus!

Charles Spurgeon

lundi 12 octobre 2009

La marque d'engagement de la grâce


Et l'Éternel ton Dieu circoncira ton coeur, et le coeur de ta postérité, pour que tu aimes l'Éternel ton Dieu de tout ton coeur et de toute ton âme, afin que tu vives (Deutéronome 30:6)

Nous voyons ici ce qu'est la vraie circoncision. L'Auteur en est "l'Eternel, ton Dieu." Lui seul peut agir efficacement dans notre coeur, le dépouiller de ce qu'il a de charnel et de souillé. Faire que nous aimions Dieu de tout notre coeur et de toute notre âme est un miracle de grâce que, seul, le Saint-Esprit peut opérer. Pour cela, regardons au Seigneur uniquement, et ne soyons jamais satisfaits tant que nous resterons en deçà.

Cette circoncision ne s'opère pas sur la chair, mais sur le coeur. Elle est la marque essentielle de l'Alliance de grâce. L'amour de Dieu est le signe indélébile donné à la race élue. Par ce sceau secret, l'élection de grâce est confirmée au croyant. Que notre confiance ne repose pas sur un rite extérieur; qu'elle soit scellée dans notre coeur par l'opération du SaintEsprit. Or Dieu veut faire cela en toi, "afin que tu vives." L'affection de la chair donne la mort. Par la victoire sur la chair nous trouvons la vie et la paix. Si nous marchons selon l'Esprit, nous vivrons. Que l'Eternel notre Dieu achève son oeuvre de grâce dans notre nature, afin que dans le sens le plus complet du mot, nous puissions vivre pour le Seigneur.

Charles Spurgeon

samedi 10 octobre 2009

La porte ouverte de la communion

Je connais tes oeuvres; voici, j'ai ouvert une porte devant toi, et personne ne peut la fermer; parce que tu as peu de force, que tu as gardé ma parole, et que tu n'as point renié mon nom (Apocalypse 3:8)

Les saints qui demeurent fidèles à la vérité de Dieu ont une porte ouverte devant eux. Mon âme, tu as résolu de vivre par les vérités que le Seigneur a révélées dans sa Parole; c'est pourquoi, devant toi est cette porte ouverte.

J'entrerai d'abord par la porte de la communion avec Dieu. Qui me dira non? Jésus a effacé mon péché et m'a donné sa justice qui me permet d'entrer librement. Seigneur, c'est ce que je fais par ta grâce.

Devant moi est encore une porte d'entrée ouverte sur les mystères de sa Parole. Je pénétrerai dans les choses profondes de Dieu. L'élection, l'union à Christ, sa seconde venue, toutes ces choses sont devant moi pour que j'en jouisse. Ni promesse, ni doctrine divines ne peuvent m'être fermées.

Une autre porte d'accès s'ouvre pour moi dans le service de la prière particulière et le service extérieur; Dieu m'entendra, Dieu m'emploiera; il m'ouvrira le chemin pour ma marche en avant vers son Eglise céleste et pour ma communion journalière avec ses saints? Qu'on cherche à m'enfermer ou à m'exclure, ce sera en vain.

Bientôt enfin une porte me sera ouverte dans le ciel; la porte de perle sera mon entrée pour aller jusqu'à mon Sauveur et mon Roi, et être éternellement avec Dieu.

Charles Spurgeon

vendredi 9 octobre 2009

Qu'est-ce qui sanctifie nos offrandes?

Puis le sacrificateur mettra du sang sur les cornes de l'autel des parfums d'aromates, qui est devant l'Éternel, dans le tabernacle d'assignation; et il répandra tout le sang du taureau au pied de l'autel de l'holocauste, qui est à l'entrée du tabernacle d'assignation (Lévitique 4:7)

L'autel des parfums est le lieu où les saints présentent leurs prières et leurs louanges; et il est précieux de penser que cet autel a reçu aspersion du sang du grand sacrifice. C'est là ce qui rend notre adoration acceptable devant Dieu. Il voit le sang de son Fils et reçoit nos hommages.

Fixons nos yeux sur le sang de cette oblation unique pour le péché. Le péché est mêlé même à nos choses saintes, et notre repentance ni notre foi, notre prière ni nos actions de grâces n'auraient accès auprès de Dieu, sans ce sang du sacrifice expiatoire. Plusieurs rient ou s'indignent devant "le sang." Mais c'est là le fondement de notre consolation et de notre espérance. Etant sur les cornes de l'autel, il est plus visible à nos yeux, quand nous nous approchons de Dieu. Le sang donne puissance à la prière, c'est pourquoi il est sur les cornes, signe de puissance. Il est devant l'Eternel et doit être devant nous. Il est déjà sur l'autel avant que nous apportions l'encens; il est là pour sanctifier nos offrandes et nos dons.

Prions donc avec confiance, puisque la victime sans défaut a été offerte en la personne de Christ, qu'elle a été acceptée, que le sang a pénétré à l'intérieur du voile et que les prières faites avec foi sont d'agréable odeur à l'Eternel.

Charles Spurgeon

jeudi 8 octobre 2009

Jamais seul

On ne te nommera plus la délaissée, et on ne nommera plus ta terre la désolée; mais on t'appellera: Mon plaisir en elle, et ta terre: La mariée; car l'Éternel mettra son plaisir en toi, et ta terre aura un époux (Esaïe 62:4)
Délaissé est un terme lugubre qui sonne comme un glas. C'est le souvenir des plus profondes douleurs, le présage des maux les plus cruels. Un abîme de misère s'entr'ouvre devant nous à ce mot: "Délaissé!" -Délaissé par quelqu'un qui a juré votre honneur! Délaissé par un ami éprouvé en qui vous aviez confiance! Délaissé par un proche auquel vous êtes attaché! Délaissé par père et mère! Délaissé par tous! Terrible malheur; et cependant il peut être supporté avec patience, si l'Eternel nous recueille.

Mais être délaissé de Dieu! Songez à ce cri, le plus amer de tous: "Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m'as-tu abandonné?" Avons-nous jamais à ce degré goûté l'absinthe et le fiel contenus dans ce mot: "Abandonné," au sens où le Christ l'a éprouvé? Si c'est le cas, supplions le Seigneur de ne jamais renouveler l'expérience de tristesse pareille, de ne plus retomber dans de telles ténèbres! Dans leur malice, des hommes ont pu s'écrier en face d'un saint de Dieu: "Dieu l'a abandonné; poursuivez-le et saisissez-le." Mais ils se trompent toujours, car notre Dieu obligera ses ennemis à retirer leurs paroles, ou même à garder le silence.

Tout le contraire est cette appellation: "Mon plaisir en toi." C'est la joie après les larmes. Que ceux qui se sont crus délaissés écoutent donc cette voix du Seigneur: "Je ne te délaisserai point; je ne t'abandonnerai point!"

Charles Spurgeon

vendredi 2 octobre 2009

La consolation d'être en route pour la maison

Puis Joseph dit à ses frères: Je vais mourir; mais Dieu ne manquera pas de vous visiter, et il vous fera remonter de ce pays, au pays qu'il a promis par serment à Abraham, à Isaac et à Jacob (Genèse 50:24)

Joseph avait été pour ses frères une providence incarnée. Tous nos Joseph meurent et nombre de secours avec eux. L'Egypte ne fut plus la même pour Israël depuis la mort de Joseph. Et le monde ne sera plus pour nous ce qu'il était du vivant de nos bien-aimés.
Mais combien la souffrance causée par cette mort fut allégée! Israël avait la promesse que le Dieu vivant le visiterait. Une visite de l'Eternel! Quelle faveur, quelle consolation, quel céleste secours! Seigneur, visite-nous en ce jour, bien que nous ne soyons pas dignes que tu entres sous notre toit!

Mais une promesse meilleure leur était laissée: le Seigneur les tirerait de ce pays. Ils allaient recevoir un froid accueil en Egypte après la mort de Joseph, et cette terre allait devenir pour eux celle de la servitude. Mais il ne devait pas toujours en être ainsi. Ils en sortiraient par une délivrance divine et marcheraient vers le pays de la promesse. Nous ne pleurerons pas ici à toujours. A notre tour, nous serons rappelés au pays de gloire pour y rejoindre nos bien-aimés. "C'est pourquoi consolez-vous les uns les autres par ces paroles."

Charles Spurgeon

dimanche 27 septembre 2009

La lumière divine dans les ténèbres

C'est toi qui fais luire ma lampe; c'est l'Éternel mon Dieu qui éclaire mes ténèbres (Psaumes 18:28)

Il se peut que mon âme soit dans les ténèbres, et cette obscurité étant toute spirituelle, aucune puissance humaine ne peut l'apporter de lumière. Mais Dieu soit béni! Il peut éclairer mes ténèbres et allumer ma lampe instantanément. Même quand je serais environné "de ténèbres qu'on puisse toucher," cependant il peut percer cette obscurité et la rendre lumineuse pour toi.

Quand une fois il aura allumé la lampe, personne ne pourra l'éteindre, et la flamme ne diminuera pas par défaut d'huile ou par l'effet du temps. Celles auxquelles l'étincelle a été une fois mise par le Seigneur éclairent encore maintenant. Il peut juger à propos de les nettoyer, mais jamais de les éteindre.

Je me réjouis donc à cette pensée et, comme le rossignol, je chanterai dans la nuit. L'attente me fournira la mélodie et l'espérance le ton, car bientôt va briller pour moi le flambeau divin. Mais je me sens triste et morose en ce moment. Peut-être cela provient-il du temps, ou de ma faiblesse corporelle, ou bien de la surprise de quelque peine inattendue. Quelle que soit la cause de mon obscurité, c'est Dieu seul qui l'éclairera. Mes yeux sont sur lui. La lampe du Seigneur brillera bientôt pour moi; et ensuite, au temps fixé, il me conduira là où il n'est plus besoin de flambeau, ni de soleil. Louons l'Eternel!

Charles Spurgeon

mardi 22 septembre 2009

Des rivières larges sans navires ennemis

Car c'est là que l'Éternel se montre puissant pour nous; il nous tient lieu de fleuves, de larges rivières, où les vaisseaux à rames ne passent point et que les grands vaisseaux ne traversent point (Esaïe 33:21)
L'Eternel veut être notre bien suprême, et nous ne trouverons en lui aucune des déceptions qui accompagnent les choses terrestres. Une ville située sur un large fleuve peut courir le danger d'être attaquée par des galères et de grands vaisseaux. Mais si, ici, le Seigneur représente sous cette image l'abondance de sa bonté, il prend soin d'écarter toutes les craintes qu'une semblable figure pourrait évoquer. Béni soit son amour.

Seigneur, si tu veux m'envoyer la bénédiction terrestre comme un large courant, que jamais on ne voie apparaître sur ses flots les dangereux navires "Orgueil" et "Mondanité." Si tu me donnes vigoureuse santé et joyeux esprit, que la voile des aises charnelles ne fasse point son apparition; et si tu m'accordes le succès dans ton service sacré, fût-il aussi grandiose que le cours d'un fleuve, qu'en aucun cas je ne voie flotter sur ses vagues la vanité ni la confiance propre. Quand je serais assez heureux pour refléter continuellement la lumière de ta face, que jamais le mépris pour tes faibles enfants, ni la pensée de ma propre perfection ne vienne naviguer sur les eaux de mon assurance parfaite. Seigneur, donne-moi cette bénédiction qui enrichit et n'est accompagnée d'aucun travail ni d'aucun péché.

Charles Spurgeon

dimanche 20 septembre 2009

Complaisance parfaite

Ton peuple sera un peuple de franche volonté, au jour où ton armée sortira dans une sainte pompe; ta jeune milice sera devant toi comme la rosée naissant du sein de l'aurore
(Psaumes 110:3)


Béni soit le Dieu de grâce qu'il en soit ainsi. Il est un peuple que le Seigneur a choisi dans les temps anciens pour être sa portion particulière. Par nature les enfants de ce peuple avaient une volonté aussi obstinée que les restes des fils pervers d'Adam. Mais, au jour où Dieu manifeste son pouvoir, et où sa grâce déploie sa toute-puissance, il dispose leur coeur à se repentir et à croire en Jésus. Nul n'est sauvé contre son gré, mais le Seigneur incline doucement les volontés. Pouvoir étonnant que celui qui jamais ne force une volonté, mais sait la diriger! Dieu ne brise pas les serrures, mais les ouvre avec une clef, que, seul, il sait manier.

Nous avons dès lors la volonté d'être, de faire, de souffrir ce que veut le Seigneur. Si nous sommes tentés de nous rebeller, il sait comment nous ramener, et aussitôt nous courons dans la voie de ses commandements de tout notre coeur. Que, dans ce jour, ma volonté soit de faire quelque généreux effort pour la gloire de Dieu et pour le bien de mes semblables. Seigneur, me voici! Que ce soit aujourd'hui le jour de ta puissance! Je suis à ta disposition, heureux, avide d'être employé par toi pour tes plans sacrés. Que je ne sois pas obligé de m'écrier: "J'ai bien la volonté, mais je n'ai pas le pouvoir de l'accomplir," mais, donne le pouvoir après que tu m'auras donné le bon vouloir.

Charles Spurgeon

vendredi 18 septembre 2009

Sécurité complète


Sur Benjamin il dit: Celui que l'Éternel aime habitera en sécurité près de lui; il le couvrira tout le jour, et il se tiendra entre ses épaules (Deutéronome 33:12)

Rien ne donne une sécurité plus grande que d'habiter près de Dieu. Le Seigneur ne peut donner à ses bien-aimés de place plus sûre que celle-là. Accorde-moi, mon Sauveur, de demeurer continuellement sous ton ombre, près de ton sein percé. Je voudrais m'approcher toujours plus de toi, et quand je serai tout à fait près, y demeurer à toujours!

Qu'il sait bien les couvrir, ceux qu'il a élu! Ce n'est ni un toit élevé, ni un rempart à l'épreuve du feu, ni même l'aile d'un ange, mais l'Eternel lui-même qui les abrite. Rien ne peut alors nous atteindre. Cette protection, Dieu nous l'accorde chaque jour, pendant toute sa durée. Seigneur, je veux habiter perpétuellement sous ce dôme d'amour, sous ce pavillon de ta toute-puissance.

La troisième déclaration signifie-t-elle que le Seigneur établira son temple dans les montagnes de Benjamin, ou qu'il sera là, prêt à recevoir sur son épaule ses fardeaux, ou bien encore que nous serons portés sur les épaules de l'Eternel? De toute manière nous voyons que le Seigneur est le soutien et la force de son peuple.

Fais, mon Dieu, que je profite constamment de ton secours, et la force de ton bras me suffira.

Charles Spurgeon

mercredi 16 septembre 2009

La récompense est certaine

Et quiconque aura donné à boire seulement un verre d'eau froide à un de ces petits, parce qu'il est mon disciple, je vous dis en vérité qu'il ne perdra point sa récompense (Matthieu 10:42)
Certes, je peux bien faire au moins cela; accomplir un acte de bonté envers un serviteur de Dieu. Le Seigneur sait que je les aime tous et que j'estimerais un honneur pour moi de pouvoir leur laver les pieds. Pour l'amour du Maître, j'aime les disciples.

Quelle bonté de la part de Christ de mentionner une action si insignifiante: donner à boire un verre d'eau fraîche seulement! C'est une chose qui m'est possible, quelle que soi ma pauvreté; une action qui m'est facile, quelle que soit l'humilité de ma position, et que j'accomplirai avec joie. Toute petite qu'elle soit, le Seigneur en prend note, surtout quand elle a pour objet l'un de ses disciples. Il ne regarde ni le prix, ni l'habileté, ni la quantité, mais il voit le mobile. Ce que nous faisons pour un disciple, parce qu'il est son disciple, il l'observe et le récompense. Il ne le fait pas selon le mérite de notre action, mais selon les richesses de sa grâce.

Je donne un verre d'eau fraîche et il me donne à boire de son eau vive. Je le fais pour l'un de ses petits et il me traite comme l'un d'eux. Jésus justifie sa libéralité par ce que sa grâce m'a donné d'accomplir et il prononce que la récompense n'en sera point perdue.

Charles Spurgeon

lundi 14 septembre 2009

La rosée de ciel


Et Israël habitera en sécurité; la source issue de Jacob jaillit à part dans un pays de froment et de moût, et dont les cieux distillent la rosée (Deutéronome 33:28)

Ce qu'est en Orient la rosée pour le monde de la nature, l'influence de l'Esprit l'est dans le royaume de la grâce. Quel besoin j'en éprouve! Sans l'Esprit de Dieu je suis une plante sèche et stérile, qui se fane, dépérit et meurt. Mais, dès que cette rose me rafraîchit, elle me ranime et me rend la santé, la vigueur et la joie. Je n'ai besoin de rien de plus. Le SaintEsprit m'apporte la vie et tout ce que requiert la vie. Sans cette rosée du Saint-Esprit, tous les autres biens sont sans valeur pour moi. J'écoute, je lis, je prie, je chante, je communie, mais ne reçoit pas de bénédiction, tant que le Saint-Esprit ne m'a pas visité. Aussitôt qu'il m'arrose, je trouve dans ces moyens de grâce, douceur et profit.

Quelle promesse encore pour moi: "Les cieux distilleront la rosée." Je serai visité par la grâce; je ne serai pas abandonné à ma sécheresse naturelle, à la chaleur ardente du monde, au souffle brûlant de la tentation. Oh, que je sente dès maintenant cette douce, silencieuse et pénétrante rosée divine! Pourquoi non? Celui qui me fait vivre et qui fait pousser l'herbe dans les prairies en usera, à mon égard, comme il en use pour l'herbe: il me rafraîchira d'en Haut. L'herbe ne peut pas comme moi demander la rosée; et le Seigneur, qui arrose les plantes sans qu'elles prient, répondra aux supplications de son enfant.

Charles Spurgeon

samedi 12 septembre 2009

Qu'arrive-t-il de ma maison?

Ils lui dirent: Crois au Seigneur Jésus-Christ, et tu seras sauvé, toi et ta famille (Actes 16:31)

Cette parole adressée à un homme qui appuie déjà la gorge sur son épée est aussi l'Evangile pour moi. Si j'étais mourant, je ne désirerais rien d'autre, et c'est tout ce qu'il me faut, tant que je vis. Me détournant de moi-même, de mon péché et de toute idée de mérite personnel, je me confie dans le Seigneur Jésus que Dieu m'a donné. Je crois en lui, je me repose sur lui, je l'accepte comme mon parfait Sauveur. Seigneur, je suis sauvé, et je le suis pour l'éternité entière, car je crois en Jésus. Béni soit ton Nom. Donne-moi de prouver journellement par ma vie que je suis sauvé de mon égoïsme, de ma mondanité et de toute forme de mal.

Mais je ne veux pas me contenter d'une demi-promesse quand tu m'en donnes une complète. Tu me parles de ma famille. Sauve-la tout entière, je t'en supplie. Sauves-en chaque membre, les enfants et les petits enfants. Accorde aussi cette grâce à mes serviteurs et à mes servantes et à tous ceux qui sont employés pour moi. Tu me fais cette promesse à moi personnellement si je crois au Seigneur Jésus; je te prie d'exaucer cette prière que je t'adresse selon ta parole.

Dans mes requêtes journalières je nommerai tous mes frères et soeurs, parents, enfants, amis et serviteurs et ne te donnerai aucun repos jusqu'à ce que cette parole soit accomplie, "toi et ta maison." Fais, je te prie, cette grâce à ton serviteur!

Charles Spurgeon

lundi 7 septembre 2009

La portée de la grâce tout-puissante

Cependant le nombre des enfants d'Israël sera comme le sable de la mer, qui ne peut ni se mesurer, ni se compter; et il arrivera que dans le lieu où il leur est dit: "Vous n'êtes pas mon peuple," on leur dira: "Enfants du Dieu vivant!" (Osée 1:10)

La souveraine grâce seule peut faire d'étrangers des fils, et l'Eternel déclare ici son dessein d'en user ainsi avec des rebelles, afin de leur faire connaître sa grandeur. Bien-aimés lecteurs, c'est là ce que le Seigneur a fait pour moi: en est-il de même pour vous? Dans ce cas, joignons nos mains et nos coeurs en louant son Nom adorable.

Quelques uns parmi nous étaient si loin de Dieu, qu'à nous s'appliquait particulièrement la parole: "Vous n'êtes pas mon peuple." Dans la maison de Dieu, comme dans notre propre demeure, lorsque nous lisions la Bible, la voie de l'Esprit divin disait à notre conscience au dedans de notre âme: "Vous n'êtes pas mon peuple!" portant ainsi sur nous une triste, mais juste sentence de condamnation. Mais maintenant, en ces mêmes lieux, ce même ministère de l'Esprit et de l'Ecriture nous dit: "Vous êtes les fils du Dieu vivant!" Pouvons-nous lui être assez reconnaissants? N'est-ce pas merveilleux? Et cela ne nous donne-t-il pas espoir pour d'autres? Car qui est en dehors de l'atteinte de cette grâce toute puissante? Et comment pouvons-nous désespérer de qui que ce soit, puisque le Seigneur a produit en nous-mêmes un changement si merveilleux?

Celui qui a tenu cette grande promesse tiendra aussi les autres. En avant donc avec confiance et adoration!

Charles Spurgeon

vendredi 4 septembre 2009

La victoire sans le combat

Mais j'aurai pitié de la maison de Juda; je les sauverai par l'Éternel leur Dieu, et je ne les sauverai ni par l'arc, ni par l'épée, ni par les combats, ni par les chevaux, ni par les cavaliers (Osée 1:7)
Précieuse parole! L'Eternel lui-même délivrera son peuple dans la grandeur de sa miséricorde; mais il n'emploiera pas les moyens ordinaires. Les hommes sont lents à rendre à Dieu la gloire due à son Nom. Quand ils vont au combat avec l'épée et les armes, et qu'ils gagnent la victoire, ils devraient louer Dieu pour leur succès. Mais ils ne le font pas, et se vantent de la force de leur bras, de leurs chevaux et de leurs cavaliers. C'est pourquoi Dieu décide souvent de sauver son peuple sans causes secondes, afin que la gloire soit attribuée à Lui seul.

Regarde donc au Seigneur uniquement, et non point à l'homme. Attends de voir Dieu d'autant plus clairement que tu n'as personne d'autre à qui regarder. Si je n'ai ni ami, ni conseiller, ni personne qui m'appuie, je n'aurai pas moins confiance, puisque le Seigneur est à mon côté; et je me réjouirai s'il me donne la victoire sans combat, comme il l'annonce ici. Pourquoi demander des chevaux et des cavaliers, si l'Eternel lui-même a compassion de moi et élève son bras pour ma défense? Qu'est-il besoin d'épées et d'arcs, si le Seigneur me délivre lui-même? Je me confierai donc en lui et ne serai point effrayé; je le ferai dès aujourd'hui et à toujours.

Charles Spurgeon

mercredi 2 septembre 2009

Suivre pour connaître

Osée 6:3
Et nous connaîtrons l'Éternel, nous nous attacherons à le connaître. Son lever se prépare comme celui de l'aurore, et il viendra à nous comme la pluie, comme la pluie de l'arrière-saison, qui arrose la terre.

Ce n'est pas un instant, mais par degrés que nous arriverons à cette sainte connaissance, et notre tâche sera de persévérer dans cette étude. Si nos progrès sont lents, ne désespérons pas, car bientôt nous connaîtrons davantage. Le Seigneur est devenu notre précepteur qui ne se découragera pas, quelque lents d'intelligence que nous soyons; car il ne serait pas à son honneur qu'aucune parcelle de folie humaine vînt arrêter son éducation. Dieu se complaît à rendre les simples intelligents.

Notre devoir est de garder la bonne direction et de poursuivre la connaissance, non de telle ou telle doctrine, mais de l'Eternel lui-même. Connaître le seul vrai Dieu, Père, Fils et Saint-Esprit, c'est là la vie éternelle. Attachons-nous à cela; ce sera notre meilleure instruction. En continuant à connaître l'Eternel, nous connaîtrons la guérison après la maladie, le relèvement après la chute, la sainteté après le péché, la vie après la mort. Les expériences suivront, dès que le coeur marchera sur la trace du Dieu tout-puissant.

Mon âme, attache-toi à Jésus, recherche Dieu en Jésus; tu parviendras ainsi à cette connaissance de Christ qui est la plus excellente de toutes les sciences. Le Saint-Esprit te conduira dans toute la vérité. N'est-ce pas là son glorieux office? Compte sur lui pour l'exécution.

Charles Spurgeon

jeudi 27 août 2009

Hommes de choix

Voici, je t'ai épurée, mais non comme l'argent; je t'ai éprouvée au creuset de l'affliction (Esaïe 48:10)
Ce texte a été fixé longtemps au mur devant les yeux de l'auteur, et a plus d'un égard, il a été gravé aussi dans son coeur. Ce n'est pas chose insignifiante que d'être élu de Dieu. Ceux que le Seigneur a choisis il en fera vraiment des hommes de choix. Mieux vaut être l'élu de Dieu que celui d'une nation entière. Si grand est ce privilège que, quelque inconvénient qui puisse l'accompagner, il doit être accepté joyeusement; de même, le Juif mangeait les herbes amères assaisonnant l'agneau pascal. Ainsi nous choisissons le creuset puisque c'est là que Dieu nous élit.

Nous sommes choisis comme peuple affligé, non comme peuple prospère, élus dans la fournaise et non dans le palais. Dans la fournaise, la beauté est flétrie, l'élégance détruite, la force fondue, la gloire consumée; mais là sont révélés les secrets de l'amour éternel; là se déclare son choix. Ainsi en a-t-il été pour nous. C'est dans les temps de cruelle épreuve que Dieu nous adressé son appel, confirmé son élection, et c'est alors que nous les avons ratifiés. C'est alors que nous avons choisi l'Eternel pour notre Dieu et qu'il nous a prouvé que nous étions vraiment ses élus. C'est pourquoi, quand la fournaise serait chauffée sept fois plus, nous ne craindrons point, car le Fils de Dieu marchera avec nous au milieu des charbons ardents.

Charles Spurgeon

mercredi 26 août 2009

Il prend soin des faibles

Je sauverai mon troupeau, afin qu'il ne soit plus exposé au pillage, et je jugerai entre brebis et brebis (Ezéchiel 34:22)
On voit souvent des gens qui, dans la prospérité et le bien-être, se montrent durs envers les faibles. C'est là un grave péché qui cause de profonds chagrins. Ce mode d'écarter de l'épaule et de pousser de côté les petits et les infirmes attriste et offense dans l'assemblée des croyants. Le Seigneur prend note de ces manières hautaines et peu bienveillantes et s'en irrite, car il aime les faibles et en prend soin.

Lecteur, es-tu de ceux qu'on méprise? Es-tu un de ces affligés de Sion, de ceux qui sont dédaignés à cause de leur conscience? Tes frères te jugent-ils durement? Ne garde pas de ressentiment et ne rends ni le regard dédaigneux, ni le mouvement d'épaule. Laisse l'affaire entre les mains du Seigneur. Il est le juge. Pourquoi nous immiscer dans son domaine? Il décidera avec plus d'équité que nous. Il jugera au bon moment; ne soyons pas impatients de hâter ce temps.

L'oppresseur au coeur de pierre tremblera un jour. Il peut impunément à cette heure fondre avec brutalité sur les faibles; ses discours orgueilleux sont notés; il aura à rendre compte de tout devant le tribunal du Grand Juge.

Patience donc, mon âme! Patience! Le Seigneur sait tes peines: Jésus, ton Sauveur, a pitié de toi.

Charles Spurgeon

samedi 22 août 2009

La colère qui tourne à la gloire de Dieu

Certes, la fureur de l'homme tourne à ta louange, quand tu te revêts de tout ton courroux. (Psaumes 76:10)
Les méchants seront portés à la colère. Supporter cette colère est une partie de notre ministère, et une preuve de notre séparation d'avec eux. Si nous faisions partie du monde, le monde nous aimerait. Mais son courroux contre nous ne pourra que faire ressortir la gloire de Dieu. Quand les hommes, dans leur fureur, crucifièrent le Fils de Dieu, ils accomplirent sans le savoir le plan divin, et c'est encore dans des milliers de cas le résultat de l'obstination des méchants. Ils se croient libre; mais semblables à des forçats enchaînés, ils exécutent inconsciemment les décrets du Tout-Puissant.

Les desseins qu'ils forment les conduisent à leur propre défaite, et leur colère ne peut nous causer aucun tort réel. Ils ne se nuisent qu'à eux-mêmes et déjouent leurs propres complots. La fumée qui s'échappait des bûchers des martyrs contribuait plus que toute autre chose à dégoûter du papisme.

Notre Seigneur sait comment museler et enchaîner les ours et comment arrêter la fureur de nos ennemis. Il agit comme le meunier qui détourne une partie du courant pour ne laisser que l'eau nécessaire au mouvement de sa roue. Chantons donc au lieu de soupirer. Quand même le vent siffle et mugit, ne craignons rien, car le Seigneur le dirige.

Charles Spurgeon

vendredi 21 août 2009

Délivrance sans limite

Dans six détresses, il te délivrera; et dans sept, le mal ne te touchera point (Job 5:19)
Eliphaz, en ceci, dit la vérité selon Dieu. Nous pouvons avoir autant d'afflictions qu'il y a de jours de travail dans la semaine, mais le Dieu qui nous a aidés pendant ces six jours, agita encore jusqu'à ce que notre délivrance soit complète. Nous nous reposerons avec lui et en lui pendant notre sabbat. La succession rapide de nos maux est une de nos plus rudes épreuves de la foi. A peine sommes-nous relevés d'un coup reçu, qu'en survient un autre, puis un nouveau, jusqu'à ce que nous commencions à chanceler. Mais la succession également rapide des délivrances est alors une cause de réjouissances, et le son rendu par l'enclume sous le marteau de l'affliction formera finalement une douce harmonie à la gloire de notre Dieu.

Il se peut qu'en ce jour nous n'ayons aucun repos, et que sept afflictions nous fondent dessus, mais "à la septième, nous est-il dit, le mal ne te touchera plus." Le mal rugira peutêtre autour de nous, mais il sera tenu à distance et ne nous atteindra pas. Son haleine brûlante pourra nous oppresser, mais son doigt ne se posera pas même sur nous. Nos reins seront ceints de manière à supporter les six et les sept afflictions que le Seigneur permettra pour nous, mais la frayeur ne sera que pour ceux qui n'ont ni Père, ni Sauveur, ni Saint-Esprit.

Charles Spurgeon

mardi 18 août 2009

Si tu cherches, tu trouveras

Et toi, Salomon, mon fils, connais le Dieu de ton père, et sers-le avec intégrité de coeur et une âme empressée; car l'Éternel sonde tous les coeurs, et discerne tout dessein des pensées. Si tu le cherches, il se fera trouver de toi; mais si tu l'abandonnes, il te rejettera pour toujours (1 Chroniques 28:9)
Nous avons besoin de notre Dieu, et en le cherchant, nous le trouverons, car il ne se reniera pas lui-même en se dérobant à celui qui cherche sa face. Cela t'arrivera, non pas si tu t'en montre digne, ou si tu gagnes sa faveur, mais simplement si tu le cherches. Toi qui déjà connais le Seigneur, tu dois continuer à chercher sa face par la prière, en le servant diligemment, et dans une sainte gratitude. Il ne te refusera pas sa faveur et son amitié. Que ceux qui ne le connaissent pas encore pour le repos de leur coeur, commencent aussitôt à le chercher, jusqu'à ce qu'ils l'aient trouvé comme leur Sauveur, leur Ami, leur Père, leur Dieu.

Quelle ferme assurance donne à celui qui le cherche ainsi cette promesse: "Celui qui cherche trouve." Toi, oui, toi, si tu cherches ton Dieu, tu le trouveras. En le trouvant, tu trouveras le pardon, la vie, la sainteté, la gloire. Cherche donc avec persévérance, puisque ce n'est pas en vain. Fais-le sans tarder; c'est ici le lieu, et maintenant le temps favorable. Plis ton roide genou et ton cou plus roide encore, et crie à Dieu, au Dieu vivant! Au nom de Jésus demande la purification et la justification. Elles ne te seront pas refusées. C'est le témoignage de David à son fils Salomon et l'expérience personnelle de l'auteur. Crois et agis pour l'amour de Christ.

Charles Spurgeon

vendredi 14 août 2009

Le chatiment sur ses enfants ne dure pas à toujours

Ainsi j'affligerai la postérité de David à cause de cela; mais non pour toujours (1 Rois 11:39)
Dans la famille de la grâce, il y a une discipline, et cette discipline est assez sévère pour que le péché y soit regardé comme une chose grave et amère. Salomon fut détourné du droit chemin par ses femmes étrangères; il sacrifia à d'autres dieux, et ainsi, offensa gravement le Dieu de son père. C'est pourquoi dix parties sur douze du royaume furent retranchées et établies comme un Etat rival. Ce fut là une grande affliction pour la maison de David, dont la dynastie fut frappée ainsi directement par la main de Dieu, à la suite de sa conduite infidèle. Le Seigneur punira aussi ses serviteurs les meilleurs et les plus chéris, s'ils s'écartent d'une obéissance absolue à ses lois: peut-être, à cette heure même, un jugement semblable pèse-t-il sur nous. Disons-lui avec humilité comme Job: "Montre-moi, ô Dieu, pourquoi tu plaides avec moi."

Mais quelle douceur dans la pensée que ce n'est pas "pour toujours." Le châtiment du péché est éternel, mais celui que le Père inflige à l'enfant de Dieu n'est que pour un temps. La maladie, la pauvreté, l'abattement d'esprit passeront quand ils auront produit l'effet voulu. Souvenez-vous que nous ne sommes plus sous la loi, mais sous la grâce. La verge de Dieu nous fera peut-être souffrir, mais son épée ne nous fera pas mourir. Notre peine présente a pour but de nous amener à la repentance, afin que nous ne soyons pas détruits avec les méchants.

Charles Spurgeon

mercredi 12 août 2009

La lumière dans l'obscurité

Car tu es ma lampe, ô Éternel! Et l'Éternel fait resplendir mes ténèbres (2 Samuel 22:29)
Suis-je dans la lumière? C'est alors toi, Seigneur, qui es ma lampe. Que tu disparaisses, et ma joie s'en va; mais, tant que tu es avec moi, je peux me passer des lumières de la science et des flambeaux de la civilisation. Quelle clarté la présence de Dieu jette sur toutes choses! On dit qu'il y a un phare qui envoie ses rayons à sept lieues au large; notre Dieu, lui, n'est pas seulement un Dieu de près, mais aussi un Dieu qui est aperçu à grande distance, même depuis le pays de l'ennemi. O Seigneur, quand ton amour remplit mon coeur, je suis heureux comme un ange. Tu es mon désir.

Suis-je dans les ténèbres? Toi, alors, ô Dieu, tu éclaireras mes ténèbres. Dans peu, les choses changeront. Mes affaires peuvent devenir de plus en plus tristes et un nuage peut couvrir un autre nuage; mais quand il ferait assez sombre pour que je ne puisse voir ma propre main, je verrais cependant la main du Seigneur. Lorsque je ne vois aucune lumière en moi, et que je n'en trouve pas parmi mes amis, ni dans le monde entier, le Dieu qui a dit: "Que la lumière soit," et la lumière fut, peut répéter la même parole. Il parlera et le soleil reparaîtra pour moi. Je ne mourrai pas, mais je vivrai. Déjà le jour se lève. Ce texte lumineux brille comme l'étoile du matin, et avant peu d'heures mes mains vont battre de joie.

Charles Spurgeon

mardi 11 août 2009

Attendre sans courir


Mon âme se repose en Dieu seul; c'est de lui que vient mon salut (Psaumes 62:1)

Attitude bénie! Attendre patiemment et en comptant uniquement sur lui. Que ce soit notre position dans cette journée, et chaque jour. L'attendre pendant notre temps de loisir et notre temps de service, l'attendre dans la prière et dans la joie. Cette attente, quand elle part du fond même de l'âme, est l'attitude vraie et sûre de la créature devant son Créateur, du serviteur devant son Maître, de l'enfant devant son Père. Nous ne nous permettrons pas de rien dicter à notre Dieu, ni de nous plaindre de lui. Nous n'admettrons ni impertinence, ni défiance à son égard. Nous n'oserons pas aller plus vite que lui, ni chercher le secours des autres; ce n'est pas là s'attendre à Dieu. Dieu et Dieu seul est l'attente de nos coeurs.

Assurance bénie! C'est de lui que vient la délivrance, et de lui seul. Il en aura toute la gloire, car lui seul peut l'opérer. Il nous délivrera du doute, de la souffrance, de la calomnie, de la détresse. Lors même que nous ne verrions encore aucun signe de cette délivrance, il nous suffit d'attendre la volonté de Dieu, car nous n'avons aucun doute sur son amour et sa fidélité. Son oeuvre sera sûre et ne se fera pas attendre, et nous le louerons pour sa miséricorde.

Charles Spurgeon

lundi 10 août 2009

Il abaisse pour élever

L'Éternel appauvrit et enrichit, il abaisse et il élève (1 Samuel 2:7)
Tous les changements survenus dans ma vie viennent de celui qui ne change jamais. Si j'étais devenu riche, j'y aurais vu sa main et je l'aurais béni; que je sache aussi reconnaître cette main si je deviens pauvre, et le louer de tout mon coeur. Quand notre situation devient modeste en ce monde, cela vient de l'Eternel, et nous devons le supporter avec patience; et si au contraire notre position se relève, c'est encore de lui que cela procède; acceptons-le donc avec reconnaissance. Dans les deux cas, c'est le Seigneur qui l'a donné, et tout est bien.

En général, la méthode de Dieu est d'abaisser ceux qu'il veut élever et de dépouiller ceux qu'il veut revêtir. Et sa voie est la plus sage et la meilleure. Si j'ai maintenant à supporter quelque abaissement, je m'en réjouirai, car j'y verrai le prélude de mon élévation. Plus nous sommes humiliés par la grâce, plus nous serons élevés en gloire. Cet appauvrissement qui a pour but notre enrichissement sera donc le bienvenu.

O Seigneur, tu m'as humilié dernièrement en me faisant sentir ma nullité et mon péché. C'est là une expérience peu agréable, mais je te demande de la rendre profitable pour moi. Rends-moi ainsi capable de supporter avec une plus grande mesure de joie et un plus grand fardeau d'activité, et, quand j'y serai prêt, accorde-les-moi pour l'amour de Christ. Amen.

Charles Spurgeon

dimanche 9 août 2009

La confiance qui n'est pas mal placée


Mais le Seigneur, l'Éternel est mon aide; aussi je n'ai point eu de honte; aussi j'ai rendu mon visage semblable à un caillou; je sais que je ne serai pas confondu (Esaïe 50:7)

Nous avons de cette prophétie les paroles du Messie au jour de son obéissance jusqu'à la mort, quand il livrait son dos au fouet, et ses joues aux soufflets et aux crachats. Il se confiait dans le secours de Dieu et s'attendait à l'Eternel.

O mon âme, tes maux ne sont que comme des grains de poussière sur le plateau d'une balance comparés au poids de ceux du Sauveur. Ne crois-tu pas que le Seigneur t'aidera? Le Seigneur était dans une situation spéciale, car, représentant les péchés et s'offrant en sacrifice pour être leur substitut il était nécessaire que son Père l'abandonnât et que son âme se sentît séparée de lui. Rien de semblable pour toi; tu n'as pas à crier: "Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m'as-tu abandonné?" Ton Sauveur ne s'est-il pas reposé sur Dieu dans cet abandon même; et toi, ne peux-tu pas le faire aussi? Il est mort pour toi, en sorte qu'il est impossible que tu sois laissé seul; aie donc bon courage.

Dans cette journée de travail et d'épreuve, écrie-toi: "Le Seigneur m'aidera." Va courageusement. Rends ta face semblable à un caillou et décide que ni faiblesse, ni timidité n'approcheront de toi. Si le Seigneur t'aide, qui t'arrêtera? Si tu es sûr de son secours tout puissant, qu'y aura-t-il de trop difficile pour toi? Commence donc le jour joyeusement, et qu'aucune ombre de doute ne survienne entre toi et le Soleil éternel.

Charles Spurgeon

vendredi 31 juillet 2009

Un appel; la délivrance

Et invoque-moi au jour de la détresse: je te délivrerai et tu me glorifieras (Psaumes 50:15)

Voici qui est certes, une belle promesse!

Elle est pour les cas d'urgence: "au jour de la détresse." En un jour semblable il fait obscur à midi et chaque heure est plus sombre que celle qui précède. Souvenons-nous alors de cette parole qui nous est adressée tout exprès pour nous soutenir dans nos jours de ténèbres.

Quelle invitation gracieuse et pleine de condescendance: "Invoque-moi." Nous ne devrions pas avoir besoin de cet avis: prier devrait être une occupation constante de tout le jour et de chaque jour. Quelle grâce d'avoir la liberté d'invoquer Dieu! Quelle sagesse que d'en faire bon usage! C'est folie de recourir aux hommes, quand le Seigneur nous invite à lui présenter notre cas à lui-même. N'hésitons donc pas à le faire.

Nous avons ensuite une assurance encourageante: "Je te délivrerai." Quelle que soit la difficulté ou la nécessité, le Seigneur ne fait aucune exception, mais promet complète, sûre et heureuse délivrance. Il opérera lui-même cette délivrance de sa propre main. Croyons cela; Dieu honore la foi.

En dernier lieu, voici le résultat: "Tu me glorifieras." Ah, faisons-le surabondamment. Quand il nous aura délivrés, nous le louerons à haute voix. Et comme il est certain qu'il nous délivrera, louons-le dès maintenant.

Charles Spurgeon

mardi 28 juillet 2009

S'humilier; etre élevé

Humiliez-vous donc sous la puissante main de Dieu, afin qu'il vous élève quand il en sera temps. (1 Pierre 5:6)

Voilà qui équivaut à une promesse; si nous nous abaissons, Dieu nous élèvera. L'humilité conduit à l'honneur; la soumission est le chemin de l'élévation. La même main de Dieu qui pèse sur nous pour nous faire descendre attend, pour nous relever, que nous soyons en état de recevoir cette bénédiction. Ici-bas on se courbe pour conquérir. Beaucoup rampent devant les hommes et manquent la protection ardemment convoitée. Mais celui qui s'incline sous la main de Dieu ne manquera pas d'être redressé, soutenu, enrichi et fortifié par l'Eternel. Sa coutume est d'abaisser les orgueilleux, d'élever les humbles.

Toutefois il y a un temps pour les oeuvres de Dieu. C'est maintenant, en ce moment même, qu'il faut nous humilier; et nous le devons, que le Seigneur fasse ou non peser sur nous la main de l'affliction. Quand il nous frappe, notre tâche et d'accepter ses coups avec une soumission profonde. Notre élévation aura lieu "quand il en sera temps," et Dieu est le meilleur juge de ce jour et de cette heure. Ne crions pas avec impatience pour recevoir une bénédiction. Pourquoi la désirer avant le temps? A quoi prétendons-nous? Certainement nous ne sommes pas encore assez humbles, sans quoi nous l'attendrions dans une soumission tranquille. Que Dieu nous donne cette humilité!

Charles Spurgeon

jeudi 23 juillet 2009

Plus aucun souvenir

Et je ne me souviendrai plus de leurs péchés ni de leurs iniquités (Hébreux 10:17)

Le Seigneur, par suite de son alliance de grâce, traite son peuple comme s'il n'avait jamais péché et il oublie toutes ses transgressions. Il considère ses péchés, quelle que soit leur gravité, comme s'ils n'avaient jamais eu lieu; ils sont entièrement effacés de sa mémoire. O miracle de la grâce! Dieu fait ici par cette grâce ce qui, à cause de sa sainteté et de sa justice, lui serait impossible. Sa miséricorde fait des prodiges qui dépassent toutes ses autres oeuvres.

Notre Dieu ignore notre péché depuis que le sacrifice de Jésus a ratifié l'alliance. Nous pouvons nous réjouir en lui, sans crainte de provoquer sa colère contre nous par suite de nos iniquités. Voyez! Il nous compte parmi ses enfants et nous considère comme justes; il prend son plaisir en nous, comme si nous étions parfaitement saints. Il nous accorde même des places de confiance, nous nomme défenseurs de son honneur, dépositaires des joyaux de sa couronne, dispensateurs de son Evangile. Il nous donne un dignité et nous confère un ministère. C'est là la preuve la plus éclatante qu'il ne se souvient point de nos péchés. Nous-mêmes, quand nous pardonnons à un ennemi, nous attendons longtemps avant de nous fier à lui. Nous craignons d'être imprudents. Mais le Seigneur oublie nos péchés et nous traite comme si nous n'avons jamais erré. O mon âme, accepte sa promesse et réjouis-toi de sa faveur!

Charles Spurgeon

mercredi 22 juillet 2009

Un engagement éternel

Et je t'épouserai pour toujours; je t'épouserai par une alliance de justice et de droit, de bonté et de compassion. Je t'épouserai en fidélité, et tu connaîtras l'Éternel (Osée 2:19-20)

Etre fiancé au Seigneur! Quel honneur et quelle joie! Mon âme, Jésus n'est-il pas tien par ces fiancailles rendues possible par son abaissement? Alors crois-le, c'est pour toujours. Il ne brisera jamais son engagement, n'engagera jamais de divorce avec une âme liée à Lui dans les liens conjugaux.

Trois fois le Seigneur dit: "Je te fiancerai". Quels mots Il joint ensemble pour régler les fiancailles! L'alliance est rendue légale par les soins de sa justice. Personne ne peut interdire et empêcher ces bans légaux. Le jugement sanctionne l'alliance avec son décret: personne ne peut voir sottise et erreur dans cette union. Sa bonté assure que c'est une union d'amour, car sans l'amour une fiancaille est un esclavage et non une bénédiction. Pendant ce temps, sa miséricorde sourit et même chante.

La fidélité est le greffier et enregistre l'union conjugale, et l'Esprit-Saint y dit "Amen", car il promet d'enseigner au coeur uni toute la connaissance sacrée nécessaire à sa destinée élevée. Quelle promesse!

Charles Spurgeon

samedi 11 juillet 2009

Jamais séparé de Dieu

Et quiconque vit et croit en moi, ne mourra jamais. Crois-tu cela? (Jean 11:26)
Oui, Seigneur, nous le croyons: nous ne mourrons jamais. Notre âme peut être séparée d'avec notre corps ce qui constitue bien une sorte de mort; mais notre âme ne sera jamais séparée de Dieu, et c'est là la vraie mort, la mort qui est le salaire du péché, et cette peine de mort est la pire chose qui puisse nous arriver. Nous le croyons bien certainement, car "qui pourra nous séparer de l'amour que Dieu nous a témoigné en Jésus-Christ notre Sauveur?" Nous sommes les membres du corps de Christ, et Christ perdra-t-il les parties de son corps? Nous lui sommes unis par le mariage; sera-t-il privé de son épouse et rendu veuf? Impossible. Il y a en nous une vie qui ne peut pas être séparée de Dieu: car le Saint-Esprit demeure en nous; et avec lui, comment pouvons-nous mourir? Jésus lui-même est notre vie; c'est pourquoi il n'y a pas de mort possible pour nous, car il ne peut mourir de nouveau. En lui nous sommes morts au péché une fois, et la sentence capitale ne peut pas être deux fois exécutée. Maintenant nous vivons, et nous vivons pour toujours. Le salaire de la justice, c'est la vie éternelle, et nous avons la justice même de Dieu; par conséquent nous pouvons réclamer le salaire le plus élevé.

Vivant et croyant aujourd'hui, nous croyons que nous vivrons et entrerons en jouissance de ce bien. Aussi avançons-nous avec la ferme confiance que notre vie est assurée dans celle de notre Chef vivant.

Charles Spurgeon

mardi 7 juillet 2009

Un choeur de montagnes

Cieux, chantez de joie! Terre, réjouis-toi! Montagnes, éclatez en cris d'allégresse! Car l'Éternel a consolé son peuple; il a compassion de ses affligés (Esaïe 49:13)
Telles sont les consolations du Seigneur, que non seulement les saints qui en sont les objets, mais les cieux et la terre même chantent ensemble de joie. Il est difficile de faire chanter ne montagne, et cependant le prophète en convie tout un choeur. Le Liban et l'Hermon et les lieux élevés de Basçan et de Moab, il veut tous les voir psalmodier à cause de la grâce qui est faite à Sion. Et nous, ne pouvons-nous pas changer nos montagnes de difficultés, d'épreuves, de soucis ou de travaux, en occasions de louer notre Dieu? "Montagnes, éclatez en cris de joie!"

Cette déclaration que Dieu a pitié des misérables est accompagnée comme d'une volée de cloches qui sonnent toutes ensemble. Ecoutez leur musique: "Réjouissez-vous!" "Soyez dans l'allégresse!" "Eclatez en cris de joie!" Le Seigneur veut que son peuple soit dans la joie à cause de son amour inépuisable. Il ne nous veut ni dans la tristesse, ni dans le doute, mais réclame de nous l'adoration de nos coeurs croyants. Il ne peut pas nous faire défaut; comment soupirer ou être maussade comme s'il nous voulait du mal? Donne-nous, Seigneur, une harpe joyeuse et la voix es chérubins qui chantent devant ton trône!

Charles Spurgeon

lundi 6 juillet 2009

Son Amour; Son Don; Son Fils

Car Dieu a tant aimé le monde, qu'il a donné son Fils unique, afin que quiconque croit en lui ne périsse point, mais qu'il ait la vie éternelle (Jean 3:16)

De tous les astres du ciel, l'étoile polaire est la plus utile au marin. Ce texte est une étoile polaire, car il a conduit plus d'âmes au salut qu'aucun autre de l'Ecriture. Il est parmi les promesses, ce que la Grande Ourse est parmi les constellations.

Plusieurs des mots qui la composent y brillent d'un éclat particulier. Nous y voyons d'abord l'expression de l'amour de Dieu dont le terme TELLEMENT vient marquer la mesure infinie. Puis nous avons le don de Dieu dans sa grandeur et sa gratuité. Ce don, c'est celui du Fils de Dieu, don unique et sans prix de cet amour, qui jamais, ne s'était manifesté aussi complet, que quand ce Fils bien-aimé a été envoyé du ciel, pour venir vivre et mourir pour les hommes. Ce sont là les trois points les plus lumineux.

Puis vient l'unique condition demandée pour le salut, la seule accessible à tout homme coupable: croire. Condition qui est largement offerte à tous, sans exception, appuyée qu'elle est par la locution "QUICONQUE." Beaucoup ont trouvé place dans ce "quiconque," qui auraient été exclus par tout autre terme moins général. Enfin, voici la grande promesse que celui qui croit en Jésus ne périra pas mais qu'il A LA VIE ETERNELLE. Celle-ci réjouit tout homme qui se voit près de périr et sent qu'il ne peut se sauver lui-même. Nous croyons au Seigneur Jésus et nous avons la vie éternelle.

Charles Spurgeon

mardi 30 juin 2009

Regard en arrière; regard en avant

Toutefois je me souviendrai de l'alliance que j'ai faite avec toi, dans les jours de ta jeunesse, et j'établirai en ta faveur une alliance éternelle (Ezékiel 16:60)

Quels que soient nos péchés, le Seigneur reste fidèle dans son amour envers nous.

Il regarde en arrière. Vois comment il se souvient de ces jours d'autrefois, quand il nous prit pour faire alliance avec nous, et que nous nous donnâmes à lui. Heureux jours, que ceux-là! Le Seigneur ne nous reproche rien et ne nous accuse pas de manque de sincérité. Non, il regarde à son alliance avec nous, plus qu'à la nôtre avec lui. Aurait-il pu y avoir aucune arrière pensée de sa part dans ce pacte sacré? Quelle bonté il nous témoigne, au contraire, de se souvenir de nous dans son amour!

Il regarde en avant ensuite. Il a résolu de ne pas manquer à son alliance. Si nous n'y sommes pas fidèles, lui demeure fidèle. Il nous déclare solennellement: "J'établirai avec toi une alliance éternelle," et il ne songe pas à revenir en arrière. Béni soit son nom, il contemple le sceau sacré, "le sang de l'alliance éternelle," et se souvient de notre garant en qui il a ratifié cette alliance, son Fils bien-aimé; c'est pourquoi il gardera ses engagements sacrés: "Il demeure fidèle," il ne peut se renier lui-même.

Seigneur, dépose cette précieuse promesse sur mon coeur, et fais que je m'en nourrisse tout le jour!

Charles Spurgeon

lundi 29 juin 2009

Invitation à prier

Crie vers moi, et je te répondrai, et je te déclarerai des choses grandes et cachées que tu ne connais pas (Jérémie 33:3)

Dieu nous encourage à prier. On nous dit que la prière est un exercice pieux qui n'a d'influence que sur l'esprit qui y est engagé. Nous savons autre chose. Notre expérience a fait mentir cent fois cette assertion des incrédules. Ici, l'Eternel, le Dieu vivant, promet positivement de répondre à la requête de son serviteur. Implorons-le avec foi, et ne mettons pas en doute qu'il ne nous écoute et ne nous exauce. "Celui qui a fait l'oreille n'entendra-til pas?" Dieu qui a donné aux parents l'amour pour leurs enfants, restera-t-il sourd aux cris de ses fils et de ses filles?

Oui, notre Dieu répondra aux supplications de son peuple dans l'angoisse. Il a des merveilles en réserve pour eux. Ce qu'ils n'ont jamais vu, ni entendu, ni même rêvé, il le fera pour eux. Il inventera de nouvelles bénédictions si cela est nécessaire. Il videra la terre et les mers pour les nourrir, et enverra n'importe quel ange du ciel pour les secourir, lorsque leur détresse le nécessitera. Il nous stupéfiera par ses grâces et nous fera voir des choses telles qu'il n'en avait encore point fait de semblables. Tout ce qu'il demande de nous, c'est que nous l'invoquions. Il ne peut pas nous demander moins. Faisons donc joyeusement monter vers lui nos requêtes.

Charles Spurgeon
 
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