lundi 30 novembre 2015

Dieu est dans la ligne de front

 

L'Éternel, qui est celui qui marche devant toi, sera lui-même avec toi ; il ne te laissera point, ni ne t'abandonnera point : ne crains donc point, et ne sois point effrayé. (Deutéronome 31:8)


Voici une déclaration qui, si nous avons une grande oeuvre ou une dangereuse lutte en perspective, nous affermira pour cette entreprise. Si l'Éternel marche devant nous, nous sommes en sûreté derrière lui. Qui peut s'opposer à notre marche, quand le Seigneur est à notre avant-garde ? Compagnons d'armes, avancez bravement ! Pourquoi hésitez-vous, quand la victoire vous appartient ?

Le Seigneur, non seulement nous précède, mais nous accompagne. Au-dessus et au-dessous, au dehors et au dedans ; partout, sa toute présence et sa toute puissance se font sentir. En tout temps et pour l'éternité, il sera avec nous, comme il l'a été jusqu'ici. Quelle force cette pensée ne donnera-t-elle pas à notre bras ? Élevez-le hardiment, soldats de la croix, car l'Éternel des armées est avec nous !

Marchant devant nous et avec nous, le Seigneur ne nous retirera jamais son secours. Il ne peut se renoncer lui-même, et il ne pourra pas non plus nous faire défaut, mais il nous aidera selon nos besoins, et cela jusqu'à la fin. Il sera toujours prêt à nous donner son aide et capable de nous secourir, jusqu'à ce que le temps de nos luttes soit achevé.

Ne craignons donc point et ne soyons point effrayés, car l'Éternel des armées descendra au combat avec nous, supportera l'ardeur de la bataille et nous donnera la victoire.

CH Spurgeon

Par la grâce de Dieu, je suis ce que je suis.

 ...et sa grâce envers moi n'a pas été vaine. (1 Corinthiens 15:10)


Nos lamentations au sujet de notre incompétence sont une insulte à notre Créateur, si nous l'accusons de ne pas s'occuper de nous. Prenez l'habitude d'examiner du point de vue spirituel tous ces propos qui paraissent pleins de modestie, et vous serez stupéfait de constater combien ils sont impertinents à l'égard de Dieu. "Je ne voudrais pas dire, certes, que j'ai atteint la sainteté ; je ne suis pas un saint !" Dire cela devant Dieu, signifie : "Seigneur il est tout à fait impossible que tu me sauves et me sanctifies, je n'ai pas eu de chance ; il me manque tellement de choses dans mon corps et dans mon esprit ; non, Seigneur, ce n'est pas possible !" Cela peut paraître une attitude humble aux yeux des hommes, mais c'est mépriser Dieu ouvertement.

D'autre part, ce qui sera humble aux yeux de Dieu paraîtra peut-être orgueilleux aux yeux des hommes. Si vous dites :

"Merci, Seigneur, par ta grâce, je sais que je suis sauvé et sanctifié", c'est pour Dieu la plus parfaite humilité, puisque vous vous êtes totalement abandonné à lui, et que vous croyez à sa parole. Ne vous tourmentez jamais pour savoir si ce que vous dites aux gens donne l'impression de l'humilité, ou non, mais soyez humble devant Dieu, et laissez-lui être tout en vous.

Une seule chose est importante pour vous, c'est votre communion personnelle avec votre Rédempteur et Sauveur. Laissez aller tout le reste, mais conservez à tout prix cette relation essentielle, et Dieu accomplira ses desseins par vous. Car une seule vie humaine peut avoir pour Dieu une valeur incalculable dans l'accomplissement de ses desseins. Et votre vie peut être cette vie-là.
Oswald Chambers

dimanche 29 novembre 2015

La réjouissance du Seigneur

Je me réjouirai sur eux pour leur faire du bien. (Jérémie 32:41)


Qu'il est bienfaisant pour le coeur du croyant de penser que Dieu se réjouit en ses saints ! Quand nous nous considérons nous-mêmes, nous ne découvrons aucune raison qui l'y invite. Nous ne trouvons guère de satisfaction en nous, mais bien plutôt nous gémissons accablés, déplorant notre état de péché et nos infidélités. Nos frères n'ont, eux-mêmes, que peu de plaisir à nous voir, à cause des imperfections et des infirmités qu'ils constatent chez nous. Mais quelle glorieuse déclaration ; quel mystère insondable ! Le Seigneur se réjouit à notre sujet !

Nulle part nous ne lisons que Dieu se réjouisse dans les beautés de la création ; et ce n'est point des anges ni des séraphins qu'il dit : « On t'appellera : mon plaisir en toi. » Non, c'est au sujet de son peuple seul qu'il s'exprime ainsi. Ce sont de pauvres créatures souillées et corrompues par le péché, mais sauvées, relevées et glorifiées par sa grâce qui font le sujet de son chant d'allégresse. « Il se réjouira à cause de toi d'une grande joie ; il se réjouira à cause de toi avec un chant de triomphe, » dit-il à propos de son peuple. Il semble qu'à la vue de ceux qu'il a rachetés par son sang, le coeur du Dieu infini ne puisse se contenir. Et nous, à une si merveilleuse preuve de son amour, ne répondrons-nous pas en « poussant des cris de réjouissance à l'Éternel, au Dieu de notre salut ? » (Morning by Morning, p. 65.)
CH Spurgeon

La valeur unique de la personne de Jésus

L'Esprit de vérité... me glorifiera. (Jean 16:13-14)


Les mouvements piétistes d'aujourd'hui n'ont plus rien de la rude réalité du Nouveau Testament. La mort de Jésus-Christ n'a pour eux rien d'indispensable ; tout ce qu'ils recherchent, c'est une atmosphère pieuse, de prière et de dévotion. Cette conception de l'expérience religieuse n'a rien de surnaturel ni de miraculeux et n'a rien de commun avec les souffrances de Jésus ; elle n'est pas marquée du sang de l'Agneau et ne porte pas le sceau du Saint-Esprit. Elle ne laisse pas cette empreinte, qui fait dire aux hommes : "C'est bien l'oeuvre du Dieu Tout-Puissant." Or c'est cela, et cela seul, que nous révèle le Nouveau Testament.

L'expérience chrétienne normale, selon le Nouveau Testament, c'est l'attachement personnel, exclusif, à la personne de Jésus-Christ. Toute autre forme d'expérience chrétienne, ou prétendue telle, détachée de la personne de Jésus n'a de chrétien que le nom. Il n'y a point de régénération, ni de nouvelle naissance et point d'entrée dans le Royaume de Christ, si ce n'est la pensée que Jésus est notre Modèle. Dans le Nouveau Testament, Jésus est le Sauveur bien avant d'être le Modèle. Aujourd'hui, il est simplement le fondateur d'une religion, un type de perfection. S'il est bien cela, il est pourtant infiniment plus ! Il est le salut lui-même. Il est la Bonne Nouvelle de Dieu.

Jésus promet : "Quand lui, l'Esprit de vérité, sera venu... il me glorifiera." Quand je crois à la Révélation contenue dans le Nouveau Testament, je reçois de Dieu le don du Saint-Esprit qui réalise en moi ce que Jésus a dit et mis en oeuvre, pour moi, sur la croix.

Oswald Chambers

samedi 28 novembre 2015

La source qui jallit


Celui qui boira de l'eau que le lui donnerai, n'aura jamais soif. (Jean 4:14)


Celui qui croit en Jésus trouve en lui la plénitude dès maintenant et pour toujours. Il a en Christ une source de joie, une fontaine de consolation, où il puise le contentement et le bonheur. Mettez-le dans une prison, il y trouvera une compagnie ; menez-le dans un désert aride, il y mangera le pain céleste ; éloignez-le de toutes ses relations, il rencontrera l'Ami qui est plus attaché qu'un frère. Que son abri lui manque soudain, il se réfugie derrière le Rocher des siècles ; que ses espérances terrestres s'écroulent, il demeurera ferme, bien appuyé sur le Seigneur.

Tant que Jésus n'y est pas entré, le coeur est aussi insatiable que la tombe ; mais alors il devient une coupe débordante, car la plénitude qui est en Christ le remplit. Le vrai croyant est si complètement satisfait en Jésus, qu'il ne désire rien de plus, sinon de boire, toujours plus avidement à cette fontaine de vie. C'est cette douce soif que tu ressentiras désormais, cher enfant de Dieu, soif dénuée de souffrance, qui n'est que le désir de pénétrer plus profondément dans l'amour de ton Sauveur. La connais-tu ? Trouves-tu en Jésus la réponse à tous tes besoins, tellement que tu n'en aies plus d'autre que de le connaître mieux et de vivre dans une intimité plus complète avec lui ? Viens à cette source, et puises-y gratuitement l'eau de la vie. Jésus ne trouvera jamais que tu en prennes trop. Bien-aimé, bois-en abondamment.

CH Spurgeon

Le bienfait du dénuement


...gratuitement justifiés par sa grâce. (Romains 3:24)


La Bonne Nouvelle de la grâce de Dieu éveille fréquemment une ardente aspiration mais en même temps une profonde répulsion, parce que le message qu'elle nous apporte nous irrite. L'homme est fier de pouvoir donner tant et plus ; mais recevoir comme un mendiant, c'est autre chose. "Je donnerai ma vie comme martyr s'il le faut, je me dévouerai tout entier, je ferai n'importe quoi, mais ne m'humiliez pas en me mettant sur le même pied que le plus grand des pécheurs qui n'a qu'à accepter le don du salut par Jésus-Christ."

Il faut que nous comprenions que nous ne pouvons rien mériter ou obtenir de Dieu par nos efforts. Il faut le recevoir comme un cadeau gratuit, ou bien nous en passer. Le plus grand bienfait spirituel, c'est de reconnaître notre dénuement. Jusqu'à ce que nous en arrivions là, le Seigneur ne peut rien pour nous. Il ne peut intervenir tant que nous croyons pouvoir nous suffire à nous-mêmes. C'est par la porte du dénuement que nous entrons dans son Royaume. Tant que nous croyons être riches, tant que nous possédons quelque capital d'orgueil, quelque indépendance, Dieu ne peut rien pour nous. C'est seulement lorsque nous avons faim de vie spirituelle, que nous recevons le Saint-Esprit. Le Saint-Esprit nous communique comme un don la nature divine ; il fait vivre en nous la vie puissante de Jésus, qui, pénétrant notre âme, nous élève jusqu'à sa hauteur, dans le royaume de Jésus (Jean 3:5).

Oswald Chambers

vendredi 27 novembre 2015

Se reposer dans sa présence

 Et l'Éternel dit : Ma face ira, et le te donnerai du repos. (Exode 33:14)


Précieuse parole que celle-ci ! Seigneur, donne-moi de me l'approprier personnellement.

Nous pouvons être appelés à quitter notre demeure, car ici-bas nous n'avons pas de cité permanente. Il arrive souvent que nous nous voyons subitement obligés de quitter les lieux où nous semblons être le mieux établis. Or, à ce mal pénible, nous avons ici le remède. La face du Seigneur lui-même vient nous accompagner. Sa face, c'est sa faveur, sa présence, ses soins, sa garde, sa puissance qui nous suivent dans tous nos pas. C'est là tout ce dont nous avons besoin, car cela inclut toutes choses. Si Dieu est présent avec nous ; nous avons avec lui le ciel et la terre. Viens avec moi, Seigneur, puis dirige-moi où tu voudras.

Mais notre espoir est de trouver un lieu de repos. Le texte le promet. Nous aurons le repos que Dieu seul donne, qui procède de lui et dans lequel il nous garde. Sa présence nous donnera le repos, déjà pendant notre, marche, et même dans la bataille. REPOS mot trois fois béni. L'homme mortel peut connaître le repos ? Qui, car en voici la promesse, et par la foi, nous pouvons le demander.

Le repos nous vient du Consolateur, du Prince de la Paix, du Père de gloire qui, le septième jours s'est reposé de toutes ses oeuvres. Être avec Dieu, c'est là le repos dans son sens le plus étendu. Seigneur, tu es avec moi, et je suis en repos.

CH Spurgeon

Consacrez à Dieu votre énergie spirituelle


...la croix de Notre Seigneur Jésus-Christ... par qui le monde est crucifié pour moi, comme je le suis pour le monde. (Galates 6:14)


Concentrer ma pensée sur la Croix du Christ, ce n'est pas devenir un de ces piétistes préoccupés uniquement de leur propre sainteté. C'est au contraire me préoccuper toujours davantage de la cause de Christ. Le Seigneur n'a été ni un reclus, ni un ascète. Il ne s'est pas coupé de la société mais, intérieurement, il en était détaché. Sans être distant, il vivait néanmoins dans une autre sphère. Son mode de vie était celui de chacun, aussi les gens religieux de son temps l'appelaient-ils mangeur et buveur. Cependant rien n'a pu faire obstacle à l'entière consécration de son énergie spirituelle.

Une contrefaçon de la consécration consiste à chercher à mettre en réserve de l'énergie spirituelle, dans le but de s'en servir plus tard, mais c'est là une erreur fatale. Pour un grand nombre de chrétiens, le Saint-Esprit les a affranchis de leur pêché, mais il n'y a chez eux ni libération, ni épanouissement. Le genre de vie religieuse que nous rencontrons si souvent aujourd'hui n'a rien de commun avec la robuste sainteté de Jésus-Christ. "Je ne te prie pas de les ôter du monde, mais de les préserver du mal." Nous devons vivre dans le monde, sans lui appartenir.

Employons notre énergie spirituelle au service de Dieu et de notre prochain. La consécration c'est notre part, la sanctification, c'est l'affaire de Dieu, préoccupons-nous donc en premier lieu des intérêts de Dieu. Lorsque se pose à nous un problème difficile, demandons-nous ce qui peut promouvoir la cause de Jésus-Christ.
Oswald Chambers

jeudi 26 novembre 2015

Miracle divin merveilleux


Votre tristesse sera changée en joie. (Jean 16:20)


La tristesse qui devait frapper les disciples était la mort de leur Maître, tristesse qui fut bientôt changée en joie, quand il ressuscita d'entre les morts et se montra au milieu d'eux. Toutes les afflictions des saints seront ainsi transformées, celles même qui semblent pour toujours une source d'amertume.

Plus la tristesse aura été grande, plus grande aussi sera la joie. Une accumulation de peines peut, par la puissance de Dieu, devenir le sujet de nos chants de réjouissance. Notre joie sera d'autant plus douce que la douleur aura été plus profonde. Plus le balancier aura été tiré vers la gauche, plus haut il se relèvera ensuite sur la droite ; et l'éclat du diamant ressortira d'autant plus vivement que la chasse qui le porte sera plus sombre. Ainsi le souvenir de nos maux et de nos peines passées donnera, par contraste, une saveur plus exquise aux joies qui suivront.

Mon âme, égaie-toi donc et te réjouis par avance ! Tu seras bientôt aussi heureuse que tu as été triste. Jésus me dit que, ma tristesse sera changée en joie. Je ne vois pas comment cela se fera, mais il le dit ; et moi, je commence déjà à chanter par anticipation. La dépression de mon esprit ne sera plus de longue durée, et bientôt je ferai partie de la troupe joyeuse qui entonne jour et nuit les louanges du Seigneur. Je veux aussi y joindre ma voix pour chanter la miséricorde qui m'a retiré de ma grande affliction.
CH Spurgeon

La croix, source d'énergie spirituelle


Loin de moi la pensée de me glorifier d'autre chose que de la Croix de notre Seigneur Jésus-Christ. (Galates 6:14)


Si vous voulez posséder toute l'énergie que Dieu peut donner à un être mortel et qui est la vie même de Jésus ressuscité, alors méditez sur la tragédie de la Croix. Cessez de vous appesantir sur les hauts et les bas de votre vie spirituelle ; contemplez simplement le drame de Golgotha, et aussitôt vous serez envahi par l'énergie de Dieu. "Regardez à moi", concentrez votre attention sur la source, et la force divine jaillira pour vous. Concentrons-nous sur ce qui est essentiel ! La croix produit en nous le salut, la sanctification, la guérison, mais ce n'est pas cela que nous devons prêcher. Nous devons prêcher Jésus-Christ, et Jésus-Christ crucifié. Proclamer la mort de Jésus sur la Croix produira tout son effet. Centrez sur lui tout votre message, et même si vos auditeurs paraissent ne pas vous écouter, ils ne seront plus jamais les mêmes. Si j'expose mes pensées personnelles, elles n'ont pas plus d'importance pour vous que les vôtres n'en ont pour moi. Mais si je vous annonce la vérité de Dieu, vous désirez l'entendre encore, et moi aussi. Il faut concentrer notre attention sur la source même de l'énergie spirituelle, la Croix, rester en contact avec elle, et toute la puissance qu'elle contient sera libérée. Dans les mouvements de réveil et les réunions de consécration,
 il peut arriver qu'on parle davantage des effets de la Croix que de la Croix elle-même.

De nos jours, on reproche aux Églises leur faiblesse, et cette critique est justifiée. N'est-ce pas en partie parce qu'elles n'ont pas assez mis en lumière la tragédie du Calvaire, et la portée de la Rédemption ?

Oswald Chambers

mercredi 25 novembre 2015

Montagnes aplanies


Qui es-tu, ô grande montagne ! Devant Zorobabel ? Tu seras aplanie. Il tirera la pierre la plus élevée avec ces acclamations : Grâce, grâce pour elle ! (Zacharie 4:7)


À cette heure une montagne de difficultés ou de détresses peut se trouver devant nous, et la raison humaine semble ne pouvoir frayer aucun chemin qui passe par-dessus, la traverse, ou la contourne. Mais que la foi intervienne, et la montagne disparaîtra pour faire place à une plaine. Pour cela, la foi doit, avant tout, écouter la Parole de Dieu : « Ce n'est ni par armée ni par force, mais par mon Esprit, dit l'Éternel des armées. » Cette grande vérité est le secret qui nous fait affronter les épreuves insurmontables de la vie.

Je vois que je ne peux rien faire et que tout appui humain n'est que vanité. Je ne puis, il est vrai, m'appuyer sur aucun secours visible, mais ma force est dans l'Esprit invisible. Dieu seul doit agir et je dois cesser de compter sur les hommes et sur les moyens humains. Quand le Tout-Puissant prend en main les affaires de son peuple, on voit les montagnes s'évanouir. Les mondes sont dans sa main plus légers que la balle dans la main de l'enfant ; et il met à ma disposition la puissance qui les fait mouvoir. Si maintenant le Seigneur m'invite à déplacer une de ces montagnes, je le ferai en son nom. Si élevée qu'elle soit, elle sera aplanie devant moi, faible créature ; car l'Éternel a parlé. Qui pourra craindre avec le Dieu fort à son côté ?
CH Spurgeon

Le fondement inébranlable

 

Pour ce qui me concerne, loin de moi la pensée de me glorifier d'autre chose que de la croix de notre Seigneur Jésus-Christ. (Galates 6:14)


Quand un homme naît de nouveau, beaucoup de choses en lui sont ébranlées. Les réalités extérieures doivent être envisagées autrement, ses sentiments doivent être transformés. Dans l'âme de l'apôtre Paul régnaient l'ordre et la stabilité. Aucun événement extérieur ne pouvait le troubler, car il était fondé et enraciné en Dieu. Chez la plupart d'entre nous, la vie spirituelle est décousue et sans cohésion, parce que nous nous préoccupons avant tout d'avoir une vie matérielle bien réglée et bien stable. La vie spirituelle de Paul était édifiée sur le roc. Les critiques rationnels, eux, construisent leur vie sur les sables mouvants de la pensée matérialiste abstraite. Entre les uns et les autres, il n'y a pas de compréhension possible. La logique de Paul était fondée sur les vérités essentielles. La base inébranlable de son équilibre spirituel était l'agonie de Dieu pour la Rédemption du monde, c'est-à-dire : la Croix de Jésus-Christ.

Passez en revue les raisons pour lesquelles vous croyez et rejetez celles qui ne sont pas essentielles, puis revenez vous placer sur le roc de la Croix du Christ. Du point de vue historique, la croix est un événement sans aucune importance. Du point de vue de la Bible, elle a plus d'importance que les plus grands empires du monde. Quand nous cessons d'insister sur la tragédie de la crucifixion du Fils de Dieu, toute notre prédication devient vaine. Elle n'apporte pas aux hommes la puissance de Dieu ; elle peut être intéressante, mais elle est sans force, sans efficacité. Prêchons donc la Croix du Christ et l'énergie divine sera libérée. "Il a plu à Dieu de sauver les croyants par la folie de la prédication" et "nous prêchons Christ crucifié", dira l'apôtre Paul dans sa lettre aux Corinthiens.

Oswald Chambers

mardi 24 novembre 2015

Pardon et rémission

 Il ne conteste pas à perpétuité et il ne garde pas sa colère pour toujours. (Psaumes 103:9)


DIEU devra quelquefois contester et reprendre de pauvres enfants égarés comme nous le sommes, sans quoi il ne serait pas un vrai Père. Les réprimandes font souffrir les coeurs sincères, car ils sentent alors combien profondément ils l'ont offensé, et combien réellement ils méritent son déplaisir. Nous qui savons ce que sont ses corrections, nous nous inclinons devant le Seigneur, en pleurant d'avoir attiré sa colère.

Mais quel soulagement de penser que cette colère ne dure pas à toujours. Si nous nous repentons vraiment, et nous tournons à nouveau vers lui avec des coeurs brisés à cause du péché, décidés à rompre avec lui, il nous enverra aussitôt le sourire de sa face. Il ne prend point plaisir à diriger vers nous un front sévère, car il nous aime trop pour cela ; et sa joie, c'est de nous rendre pleinement joyeux.

Cherchons donc sa face, sans nous désespérer, ni nous décourager. Aimons le Dieu qui nous reprend, car dans peu nous pourrons chanter : « Ta colère s'est détournée et tu m'as consolé. » Arrière donc, tristes présages, noirs corbeaux qui troublez mon âme. Entrez, vous, colombes joyeuses, espoirs lumineux, souvenirs bénis ! Le Juge qui nous a fait grâce, autrefois, est maintenant le Père qui nous pardonne encore dans sa bonté, afin que nous puissions nous réjouir en son inaltérable amour et goûter sa tendresse infinie.
CH Spurgeon

Regardez à Dieu


Voici, comme les yeux des serviteurs sont fixés sur la main de leur maître... ainsi nos yeux se tournent vers l'Éternel, notre Dieu. (Psaumes 123:2)


Ce verset dépeint une attitude de pleine confiance en Dieu. De même que les yeux du serviteur étaient rivés sur son maître, nos yeux sont fixés sur Dieu, et "le bras de l'Éternel" se révèle à nous (Ésaïe 53:1). Nous commençons à faiblir spirituellement dès que nous cessons de fixer les yeux sur lui. Et cette faiblesse ne vient pas tant du dehors que de notre imagination même, qui nous fait dire : "Je me demande si je n'ai pas visé trop haut, en voulant me hisser jusqu'à Dieu, au lieu de me contenter d'être comme tout le monde." Non, soyons persuadés que notre effort vers Dieu ne sera jamais trop grand.

À un moment donné, par exemple, vous avez combattu pour la cause de Dieu, et par le témoignage de l'Esprit vous avez su que Dieu vous approuvait. Mais les semaines, les années ont passé, et finalement vous en êtes arrivé à cette conclusion : "Après tout, je crois que j'ai été un peu trop ambitieux." Là-dessus, vos amis viennent vous faire entendre le langage de la raison : "On sentait bien que vous dépassiez la mesure en nous parlant de ce réveil, c'était un élan passager ; vous ne pouvez soutenir un tel effort, Dieu ne vous le demande pas !" Et vous dites : "Décidément, j'ai vu trop grand." Il semblerait que ce soit le langage de l'humilité, mais en réalité vous ne vous fiez plus à Dieu, mais à l'opinion courante. Aussi courez-vous le danger de ne plus lever les yeux vers lui.

Il faut que Dieu vous arrête brusquement pour que vous vous rendiez compte que vous avez quitté la bonne route. Chaque fois que vous vous sentez faiblir, portez-y remède aussitôt. Reconnaissez que quelque chose s'est glissé entre vous et Dieu, et remettez tout en ordre, sans tarder.

Oswald Chambers

lundi 23 novembre 2015

L'acquisition de la persévérance


L'Éternel, ton Dieu, arrachera ces nations de devant toi peu à peu. (Deutéronome 7:22)


Ne nous attendons pas à gagner des victoires pour le Seigneur Jésus d'un seul coup. Les principes de mal et les pratiques mauvaises ont la vie dure. Dans tel endroit, il faut des années de travail pour chasser un seul des nombreux vices qui souillent ses habitants. Mais continuons la guerre avec vigueur, quand même nous n'obtiendrions que peu de succès apparents.

Notre tâche dans ce monde est de le conquérir pour Jésus. Jamais de compromis, mais l'extermination du mal. Jamais de recherche de popularité, mais guerre incessante à toute iniquité. Infidélité, papisme, boisson, impureté, oppression, mondanité, erreur ; tout doit être expulsé.

L'Éternel notre Dieu, seul, peut accomplir ces choses. Il les opère par le moyen de ses serviteurs fidèles, et, béni soit-il, sa promesse est de nous seconder : « L'Éternel ton Dieu arrachera ces nations de devant toi. » Il le fera peu à peu, afin de nous enseigner à persévérer, à croire plus fermement, à veiller constamment et à éviter toute sécurité charnelle. Remercions Dieu pour chaque petit succès, et demandons-lui en de nouveaux. Ne remettons jamais l'épée dans le fourreau que tout le pays ne soit conquis pour Jésus.

Courage donc ! Avançons pas à pas. Beaucoup de victoires partielles amèneront à la fin une victoire totale.
CH Spurgeon

Ce qui nous éloigne de Dieu


Aie pitié de nous, Éternel, aie pitié de nous ! Car nous sommes rassasiés de mépris. (Psaumes 123:3)


Ce dont nous avons le plus à nous garder, ce n'est pas tant de l'affaiblissement de notre foi en Dieu, que du changement de nos sentiments chrétiens. "Prenez donc garde en votre esprit, et ne soyez pas infidèles." L'altération des sentiments a de terribles effets. L'ennemi trouve là une brèche par laquelle il pénètre dans notre âme et la détourne de Dieu. Il y a des sentiments que nous ne devons jamais tolérer, car ils nous détourneraient de la foi en Dieu, et nous pousseraient à mettre notre confiance dans la puissance et dans la sagesse humaines.

Méfiez-vous des "soucis de ce monde", car ce sont eux qui produisent de l'amertume. Il est extraordinaire de constater le pouvoir qu'ont les petits problèmes de l'existence pour nous éloigner de Dieu. Refusez de vous laisser submerger par les soucis de la vie.

Autre chose encore qui nous éloigne de Dieu : le désir de nous justifier. Saint-Augustin priait ainsi : "Ô Seigneur délivre-moi du désir de vouloir toujours me justifier !" Ce sentiment détruit la foi en Dieu. "Il faut que je m'explique. Il faut qu'on arrive à me comprendre", voilà notre désir. Notre Seigneur n'a jamais tenté de "s'expliquer", il laissait les erreurs se corriger d'elles-mêmes.

Quand nous nous apercevons que la vie spirituelle de ceux qui nous entourent ne fait pas de progrès, et que nous laissons cette constatation tourner à la critique, nous nous coupons de Dieu. Car Dieu ne nous a pas donné le discernement pour que nous jugions notre frère, mais pour que nous intercédions en sa faveur.

Oswald Chambers

samedi 21 novembre 2015

Le regard extérieur et ascendant


Vous, tous les bouts de la terre, regardes vers moi, et soyez sauvés ; car JE SUIS le Dieu fort, et il n'y en a point d'autre. (Ésaïe 45:22)


C'est là la promesse des promesses et le fondement de notre vie spirituelle. Le salut, c'est un regard sur le Dieu juste et Sauveur. Combien est simple cette invitation : « Regardez vers moi, » et raisonnable la condition présentée ! Pour la créature, regarder au Créateur, c'est élémentaire. Assez longtemps nous avons tourné nos yeux ailleurs, et il est temps pour nous de ne plus considérer que Celui qui nous invite à nous attendre à lui, et nous promet son salut.

Il nous demande un seul regard, et nous le lui refuserions ! Que lui apporter d'autre, sinon ce regard détaché de nous-mêmes et tourné sur lui, notre Sauveur, et vers le trône où il est remonté après la mort de la croix ? Un regard ne demande ni préparation ni effort violent ; il n'exige ni esprit, ni sagesse, ni force, ni richesse de notre part. Tout ce dont nous avons besoin, nous le trouvons dans le Seigneur nôtre Dieu, et si nous regardons à lui pour toutes choses, toutes choses seront à nous, et nous serons sauvés. Vous qui êtes loin, venez et regardez ; vous, tous les bouts de la terre, tournez vos yeux vers lui. De même que des régions les plus lointaines, les hommes voient le soleil et jouissent de sa lumière, de même, vous qui êtes dans l'ombre de la mort et touchez aux portes de l'enfer, vous pouvez par un regard recevoir la lumière de Dieu, la vie du ciel, le salut de Jésus-Christ.
CH Spurgeon

Tout est accompli


J'ai achevé l'oeuvre que tu m'as donnée à faire. (Jean 17:4)


La mort de Jésus-Christ est l'accomplissement historique du plan conçu par Dieu. Il ne faut pas considérer Jésus comme un martyr. Sa mort n'est pas un événement qu'on aurait pu éviter, mais la raison même de sa venue.

Ne fondez jamais votre prédication du pardon des péchés sur le fait que Dieu est notre Père, et qu'il nous pardonnera parce qu'il nous aime. Cette pensée n'est pas en accord avec la révélation que Jésus nous a donnée de Dieu. Cela rend la Croix inutile, et la Rédemption devient "beaucoup de bruit pour rien". Si Dieu pardonne les péchés, c'est à cause de la mort du Christ. Car il ne peut pardonner les hommes d'aucune autre manière, et Jésus n'est proclamé Sauveur que par sa mort. "Nous voyons Jésus... couronné de gloire et d'honneur à cause de la mort qu'il a soufferte..." Le plus grand cri de triomphe qui ait jamais retenti dans l'univers, c'est le cri qui jaillit de la Croix de Christ : "Tout est accompli !" C'était le point final mis à la Rédemption de l'homme.

Tout ce qui restreint ou rapetisse la sainteté de Dieu, en donnant une fausse conception de son amour, est contraire à ce que Jésus-Christ nous a révélé de Dieu. Rejetez l'idée que Jésus veut nous défendre contre la colère de Dieu par pitié, ou par compassion, qu'il est devenu malédiction pour nous par commisération, car Jésus a été fait malédiction pour nous par un décret divin. Dans sa grande miséricorde, Dieu nous donne de réaliser en nous la conviction de péché et d'éprouver la honte de la repentance ; Jésus-Christ hait le mal qui est dans l'homme, et le Calvaire nous donne la mesure de cette haine.
Oswald Chambers

vendredi 20 novembre 2015

Faim satisfaite

 

Car il a rassasié l'âme qui était vide, et rempli de biens l'âme affamée. (Psaumes 107:9)


Il est bon d'avoir des soupirs, et plus ils sont intenses, plus ils ont de valeur. Dieu aime à satisfaire ces désirs de nos âmes, quelque profonds et absorbants qu'ils puissent être. Désirons beaucoup, afin que Dieu donne beaucoup. Notre état d'âme n'est jamais sain, tant que nous sommes satisfaits de nous-mêmes et ne sentons pas de besoins. Ces soifs d'une grâce plus grande, ces soupirs qui ne peuvent s'exprimer sont des peines qui vont croissant d'intensité ; mais ces peines, nous voudrions les ressentir toujours davantage. Oh, que ton Esprit de grâce nous fasse soupirer et crier toujours plus ardemment pour des choses toujours meilleures !

La faim n'est jamais une sensation agréable ; mais heureux ceux qui ont faim et soif de justice. Non seulement leur faim sera apaisée, mais elle sera entièrement rassasiée. Ils recevront, non une nourriture grossière et ordinaire, mais il leur sera servi des aliments dignes de leur Seigneur, et fourni des biens provenant de l'abondance de Jéhova.

Qu'ils ne se tourmentent donc point, ceux qui soupirent à cause des besoins et de la faim qu'ils éprouvent, mais qu'ils joignent leur voix à celle du Psalmiste, qui, lui aussi, languit que Dieu se magnifie, et « qu'ils célèbrent les bontés de l'Éternel et ses merveilles parmi tes fils des hommes. »

Tu ouvres ta main, et ils sont rassasiés biens.

CH Spurgeon

Le pardon de Dieu


...son Bien-Aimé, en qui nous avons... la rémission des péchés. (Éphésiens 1:7)


Nous devons nous garder d'une certaine manière de présenter Dieu qui ne se trouve pas dans le Nouveau Testament. Dieu, dit-on parfois, est un père si tendre et plein d'amour que certainement il pardonnera à tous ! Il ne peut nous pardonner que grâce à la terrible tragédie de la croix de Christ. Supposer que le pardon puisse être accordé d'une autre façon est, même sans que l'on s'en rende compte, un blasphème.

Le pardon, qui est si facile à recevoir, a coûté à Jésus l'agonie du Calvaire. Nous pouvons accepter le pardon de nos péchés, le don du Saint-Esprit, et notre sanctification, avec la simplicité de la foi, et oublier quel prix immense Dieu a dû payer pour que tout cela puisse nous être donné.

Le pardon est le divin miracle de la grâce. Pour que Dieu puisse pardonner le péché sans cesser d'être un Dieu juste, il a fallu la croix de Jésus-Christ. Il faut repousser une conception de la Paternité divine qui exclut l'Expiation. Le Dieu Saint ne peut pas nous pardonner ; s'il le faisait, ce serait une iniquité. Pour que nous puissions l'être, il faut que l'Expiation nous ramène à lui. Le pardon de Dieu ne devient possible que par la Rédemption.

Comparée au miracle que constitue le pardon des péchés, l'expérience de la sanctification paraît plus facile. Ce n'est que la réalisation merveilleuse du pardon des péchés dans la vie humaine. Mais ce qui nous remplit de la plus profonde reconnaissance envers Dieu, c'est le pardon de nos péchés. Paul a toujours senti cela profondément. Quand vous vous serez rendu compte de la grandeur immense d'un tel pardon, l'amour de Dieu vous étreindra le coeur.

Oswald Chambers

jeudi 19 novembre 2015

De l'obéissance à la bénédiction


Depuis ce jour-ci je bénirai. (Aggée 2:19)


Si les choses à venir nous sont cachées, nous avons cependant dans cette promesse : « Dès ce jour je bénirai, » comme un miroir qui nous permet de contempler par avance les années de nos vies, avant même qu'elles soient nées.

Remarquons à quelle circonstance cette promesse se rapporte. Les récoltes avaient manqué, frappées par la nielle et la grêle, à cause du péché du peuple. Mais le Seigneur voit maintenant ceux qu'il a ainsi châtiés, commencer à obéir à sa parole et à reconstruire son temple, et il s'adresse à eux pour leur dire : « Considérez ce qui est arrivé depuis ce jour que tes fondements du temple sont jetés mais depuis ce jour je bénirai. » Si nous avons aussi vécu dans le péché jusqu'ici, et que l'Esprit nous conduise à y renoncer, faisons-le sans retard : ainsi seulement, nous pourrons compter sur la bénédiction de Dieu. Son sourire, son Esprit, une révélation plus étendue de la Parole seront les fruits de cette bénédiction. Notre fidélité sera peut-être cause d'une plus grande opposition de la part de l'homme, mais nous entrerons en relations plus intimes avec notre Dieu Sauveur, qui nous donnera une vue toujours plus claire de notre acceptation.

Seigneur, je suis résolu à être désormais plus vrai avec toi, plus consciencieux à obéir à tes enseignements, et je te prie au nom de Jésus que ma vie soit de plus en plus bénie.

CH Spurgeon

Quand Il sera venu !


"Et quand il sera venu, il convaincra le monde en ce qui concerne le péché..." (Jean 16:8)


Bien peu d'entre nous connaissent une profonde conviction de péché. Nous savons ce que c'est, que d'être troublés, parce que nous avons mal agis mais la conviction de péché opérée en nous par le Saint-Esprit, efface toute autre pensée et n'en laisse qu'une seule : "J'ai péché contre toi, contre toi seul." Quand un homme est ainsi convaincu de péché, il comprend parfaitement que Dieu ne peut pas le pardonner ; car s'il le faisait, il abaisserait sa justice au-dessous de celle des hommes. Dieu pourtant nous a pardonnés, mais il a fallu que son coeur soit brisé par la mort de son Fils. Le grand miracle de la grâce de Dieu, c'est le pardon de nos péchés, et c'est seulement par la mort de Jésus-Christ que Dieu peut pardonner sans cesser d'être un Dieu juste. C'est une erreur de dire que Dieu nous pardonne parce : qu'il est amour. Quand nous aurons été vraiment convaincus de péché, nous ne le redirons plus jamais.

L'amour de Dieu exige le Calvaire, et rien de moins ; l'amour de Dieu est inscrit sur la Croix, et nulle part ailleurs. Dieu ne peut me pardonner qu'à travers la croix de mon Seigneur ; là, sa justice est satisfaite.

Le pardon n'implique pas seulement que je suis sauvé de l'enfer et accepté pour le ciel (personne ne voudrait accepter un tel pardon). Mais, par le pardon, ma communion avec Dieu est recréée, je suis uni à Dieu par Jésus-Christ. Le miracle de la Rédemption, c'est que Dieu fait de moi, pécheur, le reflet de son Fils, en substituant à ma nature celle même de Jésus-Christ.
Oswald Chambers

mercredi 18 novembre 2015

Clairement surnaturel


En ce temps-là l'Éternel sera le protecteur des habitants de Jérusalem ; le plus faible d'entre eux sera en ce temps-là comme David, et la maison de David sera comme des anges, comme l'ange de l'Éternel devant leur face. (Zacharie 12:8)


Une des meilleures méthodes que Dieu emploie pour défendre son peuple est de le fortifier par la puissance intérieure dont il le remplit. Les hommes qui l'ont reçue sont plus forts que des murailles ; leur foi plus ferme que des tours.

Le Seigneur peut prendre le plus faible parmi nous, et en faire, comme de David, le champion d'Israël. Seigneur, rends-moi un homme semblable à lui. Infuse en moi ta puissance et remplis-moi de ce saint courage, qui me permet d'affronter les géants, en me confiant en Dieu.

L'Éternel peut rendre ses meilleurs combattants plus grands encore. David peut être comme Dieu, comme l'ange de l'Éternel. La chose semble étonnante ; mais si elle n'était pas possible, il n'en serait pas parlé. Seigneur, opère donc cette merveille pour les plus puissants de tes témoins. Montre-nous ce dont tu es capable, et élève tes serviteurs fidèles à un degré de grâce et de sainteté, qu'on reconnaisse vraiment pour être surnaturel et divin.

Seigneur, demeure dans tes saints, et ils seront comme Dieu ; verse ta puissance en eux et ils seront comme ces êtres célestes qui habitent devant la face de l'Éternel. Accomplis cette promesse pour ton Église entière dès maintenant pour l'amour de Jésus. Amen !
CH Spurgeon

La véritable liberté

 

Si donc le Fils vous affranchit, vous serez réellement libres. (Jean 8:36)


Tant qu'il subsiste en nous quelque chose de notre individualisme orgueilleux nous affirmons : "Je ne peux pas." L'âme libérée ne dit jamais cela, mais s'ouvre simplement à Dieu, et est avide de plus. C'est ainsi que Dieu nous forme. Nous sommes faits pour contenir la plénitude de Dieu ; mais le péché d'une part, et notre moi d'autre part, nous empêchent de nous approcher de lui. Dieu nous délivre du péché ; à nous de nous délivrer de notre moi, c'est-à-dire d'offrir à Dieu en sacrifice notre "vieille nature", pour lui substituer une nature spirituelle transformée par l'obéissance.

Dieu développe notre vie spirituelle sans tenir compte de notre ancienne nature. Il ouvre un chemin nouveau, qui va à l'encontre de la vieille nature ; notre rôle est d'y marcher sans jamais nous opposer à sa volonté, ou rester immobile et figé, disant : "Je ne peux pas !" Dieu ne veut pas nous obliger à obéir, c'est à nous-mêmes de nous discipliner. Ce n'est pas Dieu qui doit réduire en captivité toutes nos pensées, c'est à nous à le faire. Ne dites pas : "Oh ! Seigneur, combien je souffre de mes pensées vagabondes..." Ne vous y laissez plus aller tout simplement. N'écoutez plus votre "vieil homme" qui vous tyrannise, et soyez un homme libre, une vraie personnalité.

"Si le Fils vous affranchit..." Le "Fils", et non pas le "Sauveur". Le Sauveur nous affranchit du péché, mais c'est le Fils qui nous rend libres. C'est ce que nous dit Paul dans l'Épître aux Galates 2:20 : "J'ai été crucifié avec Christ", il entend par là que sa vieille nature a été brisée, et sa personnalité non pas confondue, mais intimement unie à son Seigneur. "Vous serez réellement libres", profondément libres, entièrement libérés. Il ne s'agit pas de chercher à être forts, mais d'être unis à Jésus, qui nous rend forts.

Oswald Chambers

mardi 17 novembre 2015

Dieu n'abandonne jamais


Car l'Éternel ne quittera point son peuple, et n'abandonnera point son héritage. (Psaumes 94:14)


Non, il ne rejettera aucun d'entre eux. Les hommes abandonnent ou repoussent ; le Seigneur jamais, car son élection est invariable et son amour éternel. On ne trouvera pas une seule âme que Dieu ait abandonnée, après s'être révélé elle pour être son salut.

Cette grande vérité est affirmée dans ce psaume, pour fortifier les coeurs affligés. L'Éternel châtie les siens, mais ne les abandonne pas. Le résultat de cette double action de la loi et de sa verge est notre instruction ; et le fruit de cette instruction est un apaisement d'esprit, et une sagesse intérieure qui conduisent à un tranquille repos. Les infidèles sont laissés à eux-mêmes jusqu'à ce qu'ils tombent finalement dans la fosse qu'ils auront creusée : tandis ne les croyants sont mis à une école dont le but est de les préparer aux glorieuses destinées qui les attendent. Le jugement atteindra plus tard les rebelles et achèvera l'oeuvre de la justice, en vengeant, en même temps, les hommes intègres et pieux. Supportons donc le châtiment avec une calme soumission, car son mobile est, non la co1ère, mais l'amour.

Je reçois avec joie,
Tout ce que Dieu m'envoie ;
Et, dans l'adversité,
Quand sa main me châtie,
D'un Dieu qui m'humilie
Je respecte la volonté.
CH Spurgeon

L'obéissance qui conduit à Dieu


Je le jure par moi-même, parole de l'Éternel, parce que tu as fait cela... je te bénirai... (Genèse 22:15-17)


Abraham en est venu au point où il est en relation directe avec Dieu, il comprend maintenant qui est Dieu.

"Le but de ma vie, c'est Dieu lui-même... À tout prix, Seigneur, par le chemin que tu voudras, À tout prix, je veux y tendre..." Nous n'avons pas à choisir notre but, ni le chemin pour l'atteindre. Quand Dieu parle à mon âme régénérée, à sa propre nature qu'il a mise en moi, comment pourrais-je poser des questions ? Je n'ai qu'à obéir promptement. Quand Jésus me dit : "Viens !", je viens. Quand il dit : "Renonce !", je renonce. Quand il dit : "Fais confiance à Dieu", je le fais. Tout cela prouve que c'est Dieu lui-même qui est en moi. Dieu se révèle à moi, non parce qu'il S'ouvre à moi, mais parce que je m'ouvre à Lui.

C'est par la pratique de l'obéissance que j'arrive au point où était Abraham, et que je comprends qui est Dieu. Dieu n'est rien pour moi tant que je ne l'ai pas rencontré face à face en Jésus-Christ, alors seulement Dieu est tout pour moi.

Les promesses de Dieu ne nous disent rien tant que nous n'avons pas compris la nature de Dieu. Nous lisons certaines paroles de la Bible trois cent soixante-cinq fois, et elles ne nous disent rien ; et puis, tout à coup, nous les saisissons parce que nous avons obéi à Dieu sur un point particulier.

"Toutes les promesses de Dieu sont en Lui, oui et amen." Le "oui" doit naître de l'obéissance ; quand par l'Obéissance, nous disons "amen" à une promesse, aussitôt elle devient réelle pour nous.
Oswald Chambers

lundi 16 novembre 2015

Les armes sont condamnées à échouer


Aucunes armes forgées contre toi ne réussiront ; et tu condamneras toute langue qui se sera élevée contre toi en jugement. (Ésaïe 54:17)


Il y a grand cliquetis et grand bruit dans les forges et les ateliers de l'Ennemi, car on y fabrique les armes destinées à frapper les saints. C'est une chose qui ne lui serait pas même possible, si le Seigneur des saints ne l'y autorisait, car c'est lui qui a créé l'artisan qui attise les charbons du feu. Voyez avec quelle ardeur on travaille ; combien d'épées et de lances sont déjà forgées. Mais elles ne pourront pas même servir, car sur le fer de chacune est inscrit : « Elles ne réussiront pas. »

Mais écoutez un autre bruit ; c'est le murmure des voix. Les langues sont des instruments plus terribles encore que ceux forgés par le marteau et l'enclume, et le mal qu'elles produisent pénètre plus profond et s'étend plus loin. Que va-t-il advenir de nous devant ce danger : la calomnie, la fausseté, les insinuations, le ridicule ? Comment pouvons-nous nous y soustraire ? Mais le Seigneur Dieu promet que si nous ne pouvons leur imposer silence, nous échapperons au moins à la ruine dont elles nous menacent. Elles nous condamnent, il est vrai, aujourd'hui, mais nous les condamnerons à la fin, et pour toujours. La bouche de celui qui profère le mensonge sera fermée, et les faussetés qu'elle aura prononcées tourneront à honneur pour ceux qui en auront souffert.

CH Spurgeon

Glorifier Dieu dans la vie de tous les jours


Quoi que vous fassiez... faites tout pour la gloire de Dieu. (1 Corinthiens 10:31)


La merveille de l'Incarnation commence par la vie d'un petit enfant comme les autres. Le miracle de la Transfiguration aboutit au retour dans la vallée où vivent les démoniaques. La gloire de la Résurrection s'abaisse jusqu'à un déjeuner sur le rivage de la mer de Tibériade. Ce n'est pas une déchéance, c'est une grande vérité que Dieu nous révèle.

Nous voudrions éprouver la sensation du merveilleux ; nous confondons les sentiments héroïques avec la véritable grandeur. Il est beau sans doute de traverser une épreuve avec courage, mais le véritable héroïsme consiste à glorifier Dieu chaque jour, sans témoins, sans que- personne puisse s'en douter. Nous ne demandons pas "l'auréole des saints", mais nous désirons cependant que l'on dise de nous : "Quel homme de prière ! Quelle femme pieuse et dévouée !" Si vous êtes réellement consacrés à Jésus-Christ, vous êtes parvenus à un sommet où personne ne songe à vous remarquer ; tout ce que l'on verra, c'est que la puissance de Dieu se manifeste sans cesse à travers votre vie.

"Oui, quel merveilleux appel j'ai reçu de Dieu", dites-vous avec fierté. Et vous ne réalisez pas que, pour glorifier Dieu dans les plus humbles tâches, il faut toute la puissance de l'Esprit de Dieu en vous. La pierre de touche pour un enfant de Dieu n'est pas le succès, mais une constante fidélité dans j'existence quotidienne. Il s'agit de manifester dans les conditions ordinaires, où Dieu nous place, la vie cachée avec Christ en Dieu.

Oswald Chambers

samedi 14 novembre 2015

Le nom à employer


Si vous demandez quelque chose en mon nom, je le ferai. (Jean 14:14)


Quelle latitude dans cette promesse ! Quelque chose, quoi que ce soit ! Petits ou grands, tous mes besoins sont compris dans cette expression. Va donc, mon âme, avec liberté et hardiesse au trône de grâce et ouvre ta bouche grande, elle sera remplie. Quelle sagesse en même temps ! Nous devons toujours demander au nom de Jésus. Si cela t'encourage, cela l'honore. C'est un secours continuel qui nous est offert. Il y a certaines circonstances où tout secours parait nous être fermé, même celui qui s'appuie sur notre relation avec Dieu, ou sur l'expérience que nous avons faite de sa grâce. Mais le nom de Jésus est alors toujours valable et puissant devant le trône de Dieu, et peut nous servir d'appui. Quelle instruction aussi pour la prière ! Je ne peux présenter aucune demande à laquelle Christ ne puisse apposer sa main et sa signature. Je n'oserai jamais me servir du nom de mon Sauveur pour une requête égoïste ou volontaire. Je ne puis en user que pour les prières qu'il ferait lui-même s'il était dans mon cas. C'est un haut privilège que d'être autorisé à demander au nom de Jésus, car c'est comme si Jésus priait lui-même, et l'amour que nous avons pour lui nous empêchera de mettre son Nom là où nous sentons qu'il ne le mettrait pas.

Les choses que je demande dans mes prières, Jésus les approuve-t-il, et son sceau peut-il y être apposé ? Dans ce cas, j'obtiens ce que je cherche auprès du Père.

CH Spurgeon

La direction divine

 

Moi-même, pendant mon voyage, l'Éternel m'a conduit... (Genèse 24:27)


Nous devons arriver à une communion si étroite avec Dieu que nous n'ayons plus à lui demander continuellement sa direction. Notre sanctification est la preuve que nous sommes enfants de Dieu, et la vie normale d'un enfant, c'est l'obéissance. Quand l'envie le prend de désobéir, aussitôt sa conscience l'avertit. Dans le domaine spirituel, l'avertisseur, c'est le Saint-Esprit. Quand il nous dit : "Stop !" nous devons nous arrêter aussitôt, et rechercher ce qui doit être corrigé, de façon à discerner clairement la volonté de Dieu. Si nous sommes nés de l'Esprit, nous ne devrions pas demander sans cesse à Dieu sa direction. "Le Seigneur m'a conduit", dirons-nous, et en regardant en arrière, nous verrons le plan admirable que Dieu a lui-même tracé.

Nous n'avons pas de peine à voir la main de Dieu dans les événements exceptionnels, mais nous devons apprendre à reconnaître Dieu dans les petits détails de notre vie. Ne pensez jamais que le hasard soit autre chose que la manifestation de la volonté de Dieu, et soyez prêt à découvrir en tout ce qui vous arrive la main divine.

Prenez garde de ne pas vous faire une idole de la fermeté de vos convictions pour l'opposer à votre fidélité à Dieu. "Je ne ferai jamais cela", dites-vous ; mais vous le ferez certainement si Dieu l'ordonne. Personne n'a paru plus inconséquent que le Seigneur, mais il n'a jamais été inconséquent avec son Père. La logique chrétienne ne vient pas d'un principe, mais de la vie divine. C'est cette vie en nous qui, à tout moment, nous révèle la volonté de Dieu. Il est plus facile d'être un fanatique qu'un vrai fidèle, car être fidèle à Dieu peut être extrêmement humiliant.

Oswald Chambers

vendredi 13 novembre 2015

La surveillance qui ne flanche point.


Voici, celui qui garde Israël ne sommeillera point et ne s'endormira point. (Psaumes 121:4)


L'Éternel est le gardien d'Israël. Aucun état d'inconscience, d'assoupissement, ni de sommeil ne peut le surprendre. Il veille constamment sur la demeure comme sur le coeur de son peuple. C'est là une raison suffisante pour que nous demeurions dans une paix parfaite. Alexandre le Grand disait qu'il pouvait dormir quand son ami Parménion veillait. À bien plus forte raison pouvons-nous être en repos quand notre Dieu fait lui-même la garde.

Le terme « voici » figure à la tête de notre passage pour fixer notre attention sur cette déclaration si rassurante. Jacob a pu s'endormir avec une pierre comme oreiller, parce que Dieu veillait sur lui et vint lui parler dans une vision. Nous aussi, quand nous nous trouverons seuls et sans défense, l'Éternel lui-même nous protégera.

Le Seigneur garde son peuple, ainsi qu'un homme riche garde ses trésors, qu'un capitaine défend une ville avec la garnison qu'il commande, qu'une sentinelle veille devant le poste où elle a été placée. Aucun mal ne peut atteindre ceux qui sont sous son égide. Confions-lui notre âme. Il ne nous oublie jamais, n'interrompt jamais ses soins vigilants, ne renonce jamais à nous secourir. O mon Dieu, garde-moi, de peur que je ne m'égare, ne tombe et ne périsse. Garde-moi, afin que je garde tes commandements. Que ta sollicitude, qui jamais ne sommeille, me préserve de dormir du sommeil du paresseux et plus encore de celui de la mort !
CH Spurgeon

Foi et expérience

 

...le Fils de Dieu, qui m'a aimé et qui s'est livré lui-même pour moi. (Galates 2:20)


Nous devons livrer bataille à tous nos penchants, renoncer à toutes nos tricheries pour nous consacrer sans réserve au Seigneur Jésus. Pensez à la grandeur de Jésus-Christ, tel que le Nouveau Testament nous le révèle, et à la misérable petitesse de notre foi ! Pensez à ce qu'implique la foi absolue en Jésus-Christ : Il peut nous présenter sans tache devant le trône de Dieu, lavés de tout péché, absolument purs et justifiés ! Demeurons dans une foi absolue, dans l'adoration. Jésus a été fait pour nous "sagesse et justice, et sanctification et rédemption". Comment osons-nous parler des sacrifices que nous ferions pour le Fils de Dieu ! Alors qu'il nous a sauvés de J'enfer et de la perdition. Comment pourrions-nous prétendre faire des sacrifices ?

Nous devons vivre et fortifier continuellement notre foi en Jésus-Christ — non pas un Jésus-Christ de certaines réunions de prières, ou de certains livres, mais le Jésus-Christ du Nouveau Testament, qui est Dieu incarné, et devant qui nous nous prosternons. Nous devons nous confier en lui, car il est la source unique de notre expérience. Jésus-Christ réclame tout notre amour et toute notre consécration.

Jésus-Christ ne peut être emprisonné, mais notre foi doit être fondée sur une inébranlable confiance en lui.

Le Saint-Esprit condamne sévèrement tout manque de foi. Toutes nos craintes sont coupables, et le fruit de notre incrédulité. Comment celui qui est uni à Jésus-Christ, pourrait-il douter ou avoir peur ? Notre foi triomphante devrait chanter sans cesse un hymne de victoire.

Oswald Chambers

jeudi 12 novembre 2015

Les âmes sanctifiées sont satisfaites.


Mon peuple sera rassasié de mes biens, dit l'Éternel. (Jérémie 31:14)


Remarquons le mot mon qui revient à deux reprises dans ce passage : « Mon peuple sera rassasié de mes biens. » Ceux qui cherchent leur satisfaction en Dieu, sont considérés par Dieu comme son peuple. Dieu met son plaisir en eux, pour qu'eux mettent le leur en Dieu. Ils appellent Dieu leur Dieu, et Dieu les nomme son peuple. Il les prend pour son héritage et eux se réjouissent de l'avoir pour leur héritage. Entre le Dieu d'Israël et l'Israël de Dieu existent, une affection et une communion mutuelle constantes.

De quel inestimable privilège jouit ce peuple ! Quelque belle que puisse être leur part en cette vie, bien peu nombreux sont les enfants du monde qui se disent satisfaits. Ils sont comme la sangsue qui dit : « Donne, donne, » et n'est jamais rassasiée. Dieu seul peut nous rassasier après nous avoir convertis. Comment le peuple de Dieu ne trouverait-il pas sa satisfaction dans les biens de son Seigneur, biens sans mélange ni défaut, comme sans limites : sa grâce, sa faveur, son amour, son Esprit ? Biens inappréciables, infinis, éternels ! Si les biens de notre Dieu ne suffisent pas à nous rassasier, qui le pourra ? Après quoi soupirer encore ? Si, cependant, nous trouvons à nous plaindre, la cause en est dans quelque désir malsain et étranger à ceux que Dieu peut satisfaire. Seigneur, que je sois rassasié de tes biens seuls ! Ta grâce me suffit ! Béni soit ton nom !
CH Spurgeon

La vie transformée


Si quelqu'un est en Christ, il est une nouvelle créature. Les choses anciennes sont passées, voici toutes choses sont devenues nouvelles. (2 Corinthiens 5:17)


Quelle conception vous faites-vous du salut de votre âme ? Faire l'expérience du salut, c'est voir tout se transformer dans notre vie. Nous ne regardons plus les choses de la même façon ; car nous avons de nouveaux désirs ; ce qui nous attirait a perdu son attrait. Une des pierres de touche d'une telle expérience, c'est le changement d'attitude envers ce qui, pour nous, avait de la valeur. Si vous avez toujours la nostalgie de vos anciennes inclinations, il est absurde de prétendre que vous êtes né de nouveau ; vous vous trompez vous-même. Si vous êtes vraiment né de nouveau ; l'Esprit de Dieu rend cette transformation manifeste dans votre vie, dans votre pensée, et quand l'épreuve vient, vous êtes le premier stupéfait de voir l'extraordinaire différence que cela fait en vous. Il vous est absolument impossible d'imaginer que c'est vous-même qui avez fait cela. C'est ce changement merveilleux et complet qui prouve que vous êtes régénéré.

Mon salut et ma sanctification m'ont-ils réellement transformé ? Est-ce que je vis selon l'amour décrit dans 1 Corinthiens 13), ou est-ce que je tergiverse ? Le salut véritable opéré en moi par le Saint-Esprit, m'affranchit entièrement. Tant que je marche dans la lumière, comme Dieu est dans la lumière, Dieu ne voit rien à reprendre en moi, car par son Esprit sa vie agit en moi sans cesse, sans que j'en sois conscient, et jusque dans les profondeurs de mon être.

Oswald Chambers

mercredi 11 novembre 2015

Les hommes libres du Seigneur


Car le péché n'aura point de domination sur vous, parce que vous n'êtes point sous la loi, mais sous la grâce. (Romains 6:14)


Toutes les fois qu'il le peut, le péché cherche à régner en nous et à occuper le trône de notre coeur. Nous en venons même parfois à redouter qu'il ne nous asservisse entièrement, et nous nous écrions devant le Seigneur : « Qu'aucune iniquité ne domine sur moi ! » Consolante est sa réponse : « Le péché n'aura point de domination sur vous » Il vous assaillira peut-être et vous blessera, mais il n'établira jamais sa souveraineté sur vous.

Si nous étions sous la loi, notre péché se renforcerait et nous tiendrait sous sa domination, car c'est là le châtiment de l'homme qui péche d'être assujetti à la puissance du péché. Mais si nous sommes sous l'alliance de grâce, nous sommes assurés, par les termes de cette alliance même, que nous ne pouvons être séparés du Dieu vivant. La grâce qui nous est promise est, tout au contraire, que nous serons guéris de nos infidélités, purifiés de nos iniquités, affranchis des chaînes du péché.

Nous pourrions à juste titre nous désespérer si nous étions des esclaves obligés de travailler durement pour acquérir la vie éternelle ; mais, devenus les affranchis du Seigneur, nous prenons courage pour triompher de nos tentations et de notre corruption, sachant que le péché ne peut plus nous retenir sous sa domination, et que Dieu lui-même nous donne la victoire par notre Seigneur Jésus Christ, à qui soit gloire éternellement. Amen !
CH Spurgeon

Jusqu'en haut !


Prends ton fils... (Genèse 22:2)


L'ordre de Dieu doit être exécuté sur-le-champ : prends maintenant, et non pas tout à l'heure. Comme nous sommes enclins à discuter ! Nous sommes conscients que nous devons obéir, mais nous cherchons des prétextes pour différer le sacrifice que Dieu nous demande. Quand Dieu nous dit de monter sur les hauteurs qu'il nous désigne, il ne faut pas remettre à plus tard, mais le faire maintenant. Le sacrifice est accompli en intention avant d'être exécuté en fait.

"Abraham se leva de bon matin... et partit pour aller au lieu que Dieu lui avait indiqué" (verset 3) Quelle merveilleuse simplicité dans la foi d'Abraham ! Quand Dieu parle, il ne consulte personne. Veillez à ne pas consulter "la chair et le sang", c'est-à-dire vos propres sympathies, vos idées, tout ce qui vient de vous et qui n'est pas fondé sur votre communion avec Dieu. Ce sont toutes ces choses qui font obstacle à votre obéissance.

Abraham n'avait pas choisi ce sacrifice. Méfiez-vous toujours d'un service que vous voulez vous imposer vous-même. Un sacrifice que nous nous imposons peut être malsain. Si Dieu vous donne une coupe agréable à boire, buvez-la en le remerciant ; s'il vous tend une coupe amère, buvez-la en communion avec lui. Si l'ordre de Dieu pour vous entraîne des épreuves douloureuses, supportez-les vaillamment, mais ne choisissez jamais vous-même le décor de votre martyre. Dieu choisit le creuset où il éprouva Abraham, et Abraham n'hésita pas ; il resta ferme. Quand on ne vit pas dans la communion de Dieu, il est facile de le taxer d'injustice. Mais lorsqu'on passe par le creuset, on apprend à mieux le connaître. Dieu vise à fondre ensemble ses desseins et ceux des hommes.

Oswald Chambers

vendredi 6 novembre 2015

Plaisir et désirs


Prends ton plaisir en l'Éternel, et il t'accordera les demandes de ton coeur. (Psaumes 37:4)


Avoir son plaisir en Dieu est pour un homme une chose qui a comme effet de le transformer en l'élevant au-dessus des désirs naturels de sa nature déchue. C'est une douceur qui pénètre l'âme tout entière, en lui donnant des aspirations que le Seigneur seul peut sûrement satisfaire. Notre joie n'est-elle pas de penser que nos désirs peuvent être moulés sur les désirs de Dieu ?

Désirer et nous occuper ensuite d'obtenir ce que nous désirons, voilà notre folie. Mais telle n'est pas la voie de Dieu, qui est de le chercher d'abord et d'attendre les autres choses ensuite. Si nous laissons notre coeur se remplir de Dieu, jusqu'à ce qu'il déborde de bonheur, alors le Seigneur prendra soin que nous ne manquions d'aucune chose vraiment bonne. Au lieu d'aller chercher les plaisirs extérieurs, restons avec Dieu et buvons à la fontaine qu'il nous présente. Il peut faire pour nous plus que tous nos amis terrestres. Mieux vaut être tranquille et content avec Dieu seul, que de peiner et de s'agiter pour les chétives et mesquines bagatelles de la mode et du jour. Nous aurons peut-être pour un temps des désappointements ; mais si nous sommes ainsi conduits plus près de Dieu, nous y trouverons un bien supérieur, qui nous assurera pour plus tard la satisfaction de tous nos justes désirs.
CH Spurgeon

Un programme de foi


Crois-tu cela ? (Jean 11:26)


Marthe croyait que Jésus avait une grande puissance ; elle croyait que, s'il avait été là, il aurait guéri son frère. Elle croyait aussi que Jésus avait un rapport assez intime avec Dieu, pour que, quoi qu'il demande, Dieu l'exauce. Mais cependant il lui fallait arriver à connaître Jésus d'une manière plus personnelle. La foi de Marthe ne trouvait son accomplissement que dans un avenir lointain ; Jésus l'amène graduellement à une foi vraiment personnelle qui se concrétise et s'exprime : "Oui, Seigneur, je crois que tu es le Christ..."

Retrouvez-vous ce même cheminement dans votre vie ? Le Seigneur vous apprend-il à vivre dans son intimité ? Laissez-le vous poser la même question : "Crois-tu cela ?." Quels sont les doutes qui vous tourmentent ? Les circonstances où vous vous trouvez, mettent-elles votre foi à l'épreuve ? Pour que votre foi devienne vraiment personnelle, il faut que votre personne soit en jeu, que vous reconnaissiez votre détresse personnelle.

Croire, c'est s'abandonner. La foi abstraite est déjà une sorte de confiance, mais pas un véritable abandon. La foi personnelle précise cette confiance, et la restreint à un seul objet. La foi concrète consiste à s'abandonner à Jésus-Christ, et à ne vouloir que lui pour Seigneur.

En présence de Jésus-Christ qui me dit : "Crois-tu cela ?", je découvre que la foi en Jésus est aussi naturelle que la respiration, et je suis stupéfait de ne pas m'en être aperçu plus tôt.

Oswald Chambers

jeudi 5 novembre 2015

La souffrance aura une fin

 

Je ne disputerai pas toujours, et je ne serai pas indigné jamais ; car l'esprit serait accablé par ma présence, et c'est moi qui ai fait les âmes. (Ésaïe 57:16)


Notre Père céleste cherche, non notre destruction, mais notre instruction. S'il dispute avec nous, c'est dans un but de bonté, Il ne veut pas être toujours en guerre avec nous. Si nous trouvons longue la discipline du Seigneur, c'est que notre patience ne l'est pas. Souvenons-nous toutefois que « sa colère n'est pas toujours, » tandis que « sa miséricorde dure éternellement, » et que, quelle que soit la durée et l'obscurité de la nuit elle finit par faire place à un joyeux soleil ; « car il n'y a qu'un moment dans sa colère, mais toute une vie dans sa faveur. » Le Seigneur aime trop ses élus pour être toujours irrité contre eux.

Si Dieu devait agir sans cesse avec nous, comme il est obligé de le faire par moments à cause de notre folie, nous ne pourrions le supporter, et nous descendrions accablés et sans espoir jusqu'aux portes de la mort. Mais il est un bon Père. Il nous connaît, nous supporte et nous secourt. Celui qui nous a faits sait aussi notre fragilité et le peu que nous pouvons endurer. Il traitera avec douceur et tendresse celui qu'il a façonné si délicatement. Ne soyons pas écrasés par nos difficultés présentes, car elles préparent un joyeux avenir. Elles sont le chemin qui nous conduit à un avenir bienheureux. La main qui frappe guérira et sa sévérité passagère sera suivie de grâces abondantes.

CH Spurgeon

Participants de ses souffrances


Réjouissez-vous... de la part que vous avez aux souffrance de Christ... (1 Pierre 4:13)


Si Dieu veut vous employer à son service, il vous ferai passer par une multitude d'expériences qui ne vous paraîtront pas nécessaires. Elles ont pour but de vous rendre utile et : capable de comprendre mieux le coeur des autres, ainsi, vous ne serez jamais surpris par les circonstances. "Je né sais pas comment m'y prendre avec cette personne", dites-vous. Et pourquoi ? Dieu vous avait donné amplement l'occasion de vous instruire auprès de lui, au sujet de ce qui vous préoccupe maintenant, et aujourd'hui vous vous cognez contre un mur, parce que vous avez méprisé ces enseignements.

Les souffrances de Christ ne sont pas comme celles de l'homme ordinaire. Il a souffert "selon la volonté de Dieu", et non en voyant les choses comme nous les voyons. C'est seulement quand nous sommes unis à Jésus-Christ que nous pouvons comprendre le but que Dieu poursuit, en agissant ainsi avec nous. Un chrétien doit arriver à comprendre le dessein de Dieu. L'histoire de l'Église Chrétienne nous apprend que la tendance générale a toujours été d'éviter d'avoir part aux souffrances de Christ. Les hommes ont cherché à réaliser le plan de Dieu en suivant un autre chemin, qu'ils ont tracé eux-mêmes. Mais le chemin de Dieu, c'est le chemin monotone et long de la souffrance.

Est-ce que nous avons part aux souffrances de Christ ? Est-ce que nous sommes prêts à ce que Dieu anéantisse nos ambitions personnelles, à ce que Dieu détruise, pour les transfigurer, nos résolutions personnelles ? Cela ne veut pas dire que nous sachions exactement où Dieu nous mène ; car nous en éprouverions de l'orgueil. Sur le moment, nous ne voyons pas bien le but que Dieu poursuit, nous marchons plus ou moins en aveugles, sans comprendre, puis, un beau jour, la lumière se fait, et nous pouvons dire : "Vraiment, à mon insu, Dieu m'avait préparé pour ma tâche présente !"
Oswald Chambers

mercredi 4 novembre 2015

Vous faites les tranchées


Il dit Ainsi a dit l'Éternel : Qu'on fasse dans toute cette vallée des fosses ; car ainsi a dit l'Éternel : Vous ne verrez ni vent ni pluie, et néanmoins cette vallée sera remplie d'eaux, dont vous boirez, vous et vos bêtes. (2 Rois 3:16-17)


Trois armées auraient péri de soif sans l'intervention de l'Éternel. Sans avoir envoyé ni nuée ni pluie, il leur fournit une provision d'eau abondante. Dieu ne dépend pas des méthodes ordinaires et peut surprendre son peuple par des nouveautés témoignant de sa sagesse et de sa puissance. Dans ces merveilles, nous reconnaissons la main de ce Dieu, mieux que ne nous l'aurait révélée le cours habituel des choses. S'il ne se manifeste pas à nous de la manière que nous l'attendions et que nous l'espérions, d'une façon ou d'une autre, l'Éternel pourvoira. C'est pour nous une grande bénédiction que d'être élevés au-dessus des causes secondes tellement que nous puissions contempler la grande cause première.

Avons-nous aujourd'hui l'occasion de creuser des tranchées dans lesquelles la bénédiction divine puisse se répandre ? Hélas, trop souvent nous manquons à montrer par la pratique la réalité de notre foi. Attendons aujourd'hui des réponses à nos requêtes. Soyons comme l'enfant qui prit, un parapluie pour se rendre à une réunion de prières, dont le but était de demander de la pluie. Avec la même certitude, attendons la bénédiction de Dieu. Creusons nos fosses et croyons qu'il les remplira.
CH Spurgeon

L'autorité de la révélation

 

Approchez-vous de Dieu, et il s'approchera de vous. (Jacques 4:8)


Il est très important de donner à tous l'occasion de mettre en pratique chaque vérité divine. Nous ne pouvons le faire pour eux, la responsabilité leur en est laissée. Ils doivent agir délibérément car le message de l'Évangile doit toujours pousser à l'action. Le refus d'agir est une paralysie qui laisse l'homme inchangé ; mais celui qui agit n'est plus jamais le même. Cela semble être une folie, et c'est ce qui retient tant de personnes qui pourtant ont été convaincues par le Saint-Esprit. À l'instant même où je me lance dans l'action, je vis enfin, alors qu'auparavant je végétais. Lorsque toute ma volonté s'élance vers l'action, je vis véritablement.

Chaque fois qu'une vérité divine vous est révélée, mettez-la en pratique, pas nécessairement en agissant aussitôt, mais en prenant une ferme résolution d'agir, un engagement écrit. Alors, l'enfant de Dieu le plus faible, est affranchi de sa faiblesse ; toute la merveilleuse puissance de Dieu vient en lui. Quand la vérité divine nous apparaît d'abord, nous reconnaissons nos fautes, mais nous y retombons souvent ; nous connaissons ainsi des hauts et des bas, jusqu'à ce que nous comprenions que nous ne devons plus reculer. Il nous faut saisir une parole de notre Seigneur et Sauveur, et nous en servir pour passer un contrat avec lui. C'est la pensée du Seigneur, quand il nous dit : "Venez à moi", il veut dire, "liez-vous à moi par un contrat". Nous avons du mal à nous y décider. Mais celui qui se décide enfin voit à l'instant même la vie divine envahir son coeur. La puissance de domination du monde, de notre "moi", de Satan, est paralysée, non par l'acte lui-même, mais par la puissance divine que cet acte a déclenchée.
Oswald Chambers

mardi 3 novembre 2015

Au temps de Dieu


La vision est encore différée jusqu'à un temps déterminé ; elle se manifestera à la fin, et elle ne trompera point. S'il diffère, attends-le, car il viendra assurément, et il ne tardera pas. (Habacuc 2:3)


Les grâces de Dieu peuvent se faire attendre, mais elles sont sûres. Dans sa sagesse divine, le Seigneur a fixé un temps pour la manifestation de sa puissance ; et son heure est la meilleure. Nous, nous sommes pressés ; la vue d'une bénédiction répandue sur nos frères excite notre désir et nous fait soupirer : mais le Seigneur tiendra ses engagements sans avancer ni retarder l'heure.

La promesse de Dieu nous est présentée ici comme une chose vivante et réelle. Ce n'est jamais une lettre morte, comme nous sommes tentés de le craindre lorsque nous avons attendu longtemps son accomplissement. La parole vivante vient du Dieu vivant, et si son effet nous semble prendre trop de temps avant de se manifester, en réalité il n'en est pas ainsi. Dieu n'est jamais en retard, mais il nous exerce à la patience jusqu'à ce que nous reconnaissions la fidélité du Seigneur. Aucune de ses promesses « ne nous trompera. » Aucune n'est perdue ; toutes auront leur accomplissement. Aucune n'a besoin d'être renouvelée comme le serait une traite revenant non payée. « Il viendra assurément et ne tardera point. »

Et toi, ne peux-tu pas attendre ton Dieu et te fier à lui, gardant malgré tout une confiance inébranlable dans sa fidélité ?

CH Spurgeon

Esclave de Jésus


J'ai été crucifié avec Christ, et si je vis, ce n'est plus moi qui vis, c'est Christ qui vit en moi. (Galates 2:20)


Ces mots impliquent un renoncement délibéré à mon indépendance, et ma soumission à la seigneurie de Jésus-Christ. Dieu peut me mettre trois cent soixante-cinq fois par an devant cette nécessité, mais il ne peut faire à ma place ce que j'ai à faire. Il faut que je brise la dure coque de mon égoïsme qui me sépare de Dieu, pour que ma personnalité s'en échappe et vienne s'unir dans une communion parfaite avec Dieu lui-même. Cela non pour réaliser mes propres idées, mais pour être fidèle à Jésus. Quand j'en suis là, tout devient clair. Bien peu d'entre nous connaissent vraiment la fidélité absolue à Christ : "À cause de moi" c'est cette attitude-là qui fait le saint authentique.

Cet abandon est-il accompli ? Tout le reste n'est que pieuse fraude. Le seul point décisif est celui-ci : Est-ce que j'accepte de m'abandonner, d'être soumis sans réserve à Jésus-Christ, sans poser de conditions sur la manière dont mon esprit d'indépendance sera brisé ? Dès lors se produit l'union surnaturelle avec Christ, et le Saint-Esprit m'en donne une claire confirmation : "J'ai été crucifié avec Christ." Pour être un véritable disciple, je dois en venir là : renoncer à tous mes droits, et devenir l'esclave de Jésus-Christ. Sans cet abandon, ma sanctification ne peut pas commencer.

Il faut que Dieu puisse nous utiliser à son gré. Ce n'est pas à nous de décider ce que nous devons faire, c'est à Dieu seul.

Oswald Chambers

lundi 2 novembre 2015

Richesse merveilleuse


Il n'épargne aucun bien à ceux qui marchent dans l'intégrité. (Psaumes 84:12)


Le Seigneur nous refusera plus d'une chose qui nous plaît, mais « aucun bien » réel. Il est le meilleur juge de ce qui nous est bon. Les choses vraiment bonnes pour nous, nous les recevrons en les demandant par Jésus-Christ notre Sauveur.

La sainteté est une chose bonne, et Dieu nous la donnera gratuitement. Il nous accordera la victoire sur nos tendances mauvaises, sur notre caractère et nos habitudes fâcheuses ; il l'accordera avec joie ne soyons pas satisfaits avant de l'avoir obtenue. Il nous donnera en outre la pleine assurance de notre adoption, la communion intime avec lui, la connaissance de toute la vérité et la puissance dans la prière. Si nous ne possédons pas ces biens, c'est notre manque de foi qui nous en prive, et non le manque de libéralité de Dieu ; tout au contraire, son désir est de nous faire présent sans retard de ces choses, et cela dans un beau et céleste cadre, celui d'une grande patience et d'un fervent amour.

Mais, pour cela, il faut « marcher dans l'intégrité, » ne prendre aucun chemin de traverse, n'user d'aucun moyen détourné, n'avoir ni hypocrisie ni fraude. Si nous ne marchons pas de droit pied, Dieu ne peut pas nous donner ces grâces. Ce serait une prime au péché. La droiture est le chemin de la prospérité de l'âme, prospérité céleste qui inclut tous les biens. Quelle promesse à la prière d'intercession ! Agenouillons-nous pour demander ces grâces à notre Dieu.

CH Spurgeon

Autorité et indépendance


Si vous m'aimez, gardez mes commandements. (Jean 14:15)


Notre Seigneur ne nous contraint jamais à l'obéissance. Il nous dit très catégoriquement ce que nous avons à faire, mais ensuite il nous laisse libres. Notre obéissance doit résulter de notre communion avec lui. C'est pourquoi, lorsque le Seigneur nous invite à être ses disciples, il y met toujours un "Si". — "Si quelqu'un veut être mon disciple, qu'il renonce à lui-même." Le Seigneur ne nous propose pas de nous assurer une "bonne situation" dans l'éternité, mais de nous utiliser en nous gardant sous sa dépendance, c'est pourquoi ses paroles nous semblent si sévères (voir Luc 14:26) : "Si quelqu'un vient à moi, et s'il ne hait pas son père..." Mais attention, n'interprétez jamais ces paroles en les séparant de Celui qui les a prononcées.

Le Seigneur ne me donne pas de règles, mais il me propose très clairement un idéal de vie. Si j'ai pour lui un véritable amour, je ferai ce qu'il me dit sans aucune hésitation. Si j'hésite, c'est parce qu'il y a quelqu'un que j'aime plus que lui, et ce quelqu'un, c'est moi-même. Jésus-Christ ne m'obligera pas à lui obéir, il faut que je le fasse de moi-même, et en le faisant, j'accomplirai ma véritable destinée spirituelle. Mes journées peuvent être remplies d'une quantité de petits incidents négligeables et médiocres. Mais si j'obéis à Jésus-christ dans ces circonstances qui paraissent survenir par hasard, elles deviendront comme des trous d'épingles par lesquels Dieu m'apparaîtra. Et un jour, je découvrirai que, par mon obéissance, beaucoup d'âmes ont été bénies. La Rédemption qui amène à l'obéissance est toujours créatrice de salut. À travers mon obéissance le Dieu Tout-Puissant lui-même, agit.

Oswald Chambers

dimanche 1 novembre 2015

Perfection et conservation


Celui qui vous a appelés est fidèle, et il le fera aussi. (1 Thessaloniciens 5:24)


Que fera-t-il ? Il nous sanctifiera entièrement. Il poursuivra son oeuvre de purification jusqu'à ce que nous soyons parfaits en tout point. Il veut conserver « tout ce qui est en nous, l'esprit, l'âme et le corps irrépréhensibles pour la venue de notre Seigneur Jésus-Christ. » Il ne nous permettra pas de déchoir de la grâce, ni de tomber sous la domination du péché. Quelle faveur ! Adorons l'auteur de ces dons ineffables.

Qui fera cela ? Le Dieu de paix qui nous a appelés des ténèbres à sa merveilleuse lumière, de la mort du péché à la vie éternelle en Jésus-Christ. Lui seul peut le faire. Une oeuvre de perfectionnement et de conservation semblable ne peut provenir que du Dieu de toute grâce.

Pourquoi fera-t-il cela ? Parce qu'il est fidèle ; fidèle à sa promesse par laquelle il s'engage à sauver celui qui croit ; fidèle à son Fils, dont la récompense est de voir son peuple lui être présenté sans faute ; fidèle à l'oeuvre qu'il a commencée en nous, et qu'il ne peut laisser jusqu'à son parfait achèvement. Ce n'est pas sur leur propre fidélité que les saints s'appuient, mais sur celle de leur Sauveur, qui est inébranlable.

C'est donc là un beau sujet de reconnaissance, qui mettra la joie dans ton coeur à l'entrée d'un sombre mois, où bien des obscurités et des nuages se préparent extérieurement, mais où ces assurances te seront comme une lumière intérieure.

CH Spurgeon

Nous ne sommes pas à nous-mêmes


Ne savez-vous pas... que vous ne vous appartenez point à vous-mêmes ? (1 Corinthiens 6:19)


Un homme ou une femme en communion vivante avec les souffrances de Jésus-Christ ne peut plus avoir de vie privée, de "petit monde dans le vaste monde". Dieu détruit la vie privée de ses enfants, et en fait une grande voie publique où tout le monde passe, mais où il passe, lui aussi. Personne ne peut supporter un tel dépouillement, s'il n'est d'abord uni à Jésus-Christ. Nous ne sommes pas sanctifiés pour nous-même, nous sommes appelés à la communion de l'Évangile, et s'il nous arrive des choses qui ne semblent pas nous concerner, c'est parce que Dieu veut nous introduire dans sa communion. Laissez-le agir, sans quoi, non seulement vous n'aurez pas la moindre utilité dans Son oeuvre de Rédemption pour le monde, mais vous serez un obstacle, une entrave.

La première chose que Dieu fait en nous est de nous dépouiller de ce qui nous est le plus cher, jusqu'au moment où, ne nous souciant plus de nous-mêmes, nous désirons que l'oeuvre de la Rédemption s'accomplisse à travers nous. Pourquoi refuserions-nous d'avoir le coeur brisé ? Dieu, par ce moyen, prépare pour nous une communion plus profonde avec son Fils. À la première souffrance, la plupart d'entre nous s'effondrent ; nous restons là, anéantis, au seuil des desseins de Dieu pour nous. Nous nous apitoyons sur nous-même, et toute la prétendue sympathie chrétienne ne pourra qu'accélérer notre déroute. Mais Dieu ne veut pas cela. Il vient à nous, il nous saisit par la main percée de son Fils, et nous dit : "Entre dans ma présence, lève-toi et resplendis." Si, par un coeur brisé les desseins de Dieu, pour le monde, peuvent mieux s'accomplir, remerciez-le de vous avoir brisé le coeur.

Oswald Chambers
 
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