dimanche 30 novembre 2014

Dieu est dans la ligne de front



L'Éternel, qui est celui qui marche devant toi, sera lui-même avec toi ; il ne te laissera point, ni ne t'abandonnera point : ne crains donc point, et ne sois point effrayé. (Deutéronome 31:8)


Voici une déclaration qui, si nous avons une grande oeuvre ou une dangereuse lutte en perspective, nous affermira pour cette entreprise. Si l'Éternel marche devant nous, nous sommes en sûreté derrière lui. Qui peut s'opposer à notre marche, quand le Seigneur est à notre avant-garde ? Compagnons d'armes, avancez bravement ! Pourquoi hésitez-vous, quand la victoire vous appartient ?

Le Seigneur, non seulement nous précède, mais nous accompagne. Au-dessus et au-dessous, au dehors et au dedans ; partout, sa toute présence et sa toute puissance se font sentir. En tout temps et pour l'éternité, il sera avec nous, comme il l'a été jusqu'ici. Quelle force cette pensée ne donnera-t-elle pas à notre bras ? Élevez-le hardiment, soldats de la croix, car l'Éternel des armées est avec nous !

Marchant devant nous et avec nous, le Seigneur ne nous retirera jamais son secours. Il ne peut se renoncer lui-même, et il ne pourra pas non plus nous faire défaut, mais il nous aidera selon nos besoins, et cela jusqu'à la fin. Il sera toujours prêt à nous donner son aide et capable de nous secourir, jusqu'à ce que le temps de nos luttes soit achevé.

Ne craignons donc point et ne soyons point effrayés, car l'Éternel des armées descendra au combat avec nous, supportera l'ardeur de la bataille et nous donnera la victoire.

CH Spurgeon

Par la grâce de Dieu, je suis ce que je suis



...et sa grâce envers moi n'a pas été vaine. (1 Corinthiens 15:10)


Nos lamentations au sujet de notre incompétence sont une insulte à notre Créateur, si nous l'accusons de ne pas s'occuper de nous. Prenez l'habitude d'examiner du point de vue spirituel tous ces propos qui paraissent pleins de modestie, et vous serez stupéfait de constater combien ils sont impertinents à l'égard de Dieu. "Je ne voudrais pas dire, certes, que j'ai atteint la sainteté ; je ne suis pas un saint !" Dire cela devant Dieu, signifie : "Seigneur il est tout à fait impossible que tu me sauves et me sanctifies, je n'ai pas eu de chance ; il me manque tellement de choses dans mon corps et dans mon esprit ; non, Seigneur, ce n'est pas possible !" Cela peut paraître une attitude humble aux yeux des hommes, mais c'est mépriser Dieu ouvertement.

D'autre part, ce qui sera humble aux yeux de Dieu paraîtra peut-être orgueilleux aux yeux des hommes. Si vous dites :

"Merci, Seigneur, par ta grâce, je sais que je suis sauvé et sanctifié", c'est pour Dieu la plus parfaite humilité, puisque vous vous êtes totalement abandonné à lui, et que vous croyez à sa parole. Ne vous tourmentez jamais pour savoir si ce que vous dites aux gens donne l'impression de l'humilité, ou non, mais soyez humble devant Dieu, et laissez-lui être tout en vous.

Une seule chose est importante pour vous, c'est votre communion personnelle avec votre Rédempteur et Sauveur. Laissez aller tout le reste, mais conservez à tout prix cette relation essentielle, et Dieu accomplira ses desseins par vous. Car une seule vie humaine peut avoir pour Dieu une valeur incalculable dans l'accomplissement de ses desseins. Et votre vie peut être cette vie-là.

Oswald Chambers

samedi 29 novembre 2014

La réjouissance du Seigneur



Je me réjouirai sur eux pour leur faire du bien. (Jérémie 32:41)


Qu'il est bienfaisant pour le coeur du croyant de penser que Dieu se réjouit en ses saints ! Quand nous nous considérons nous-mêmes, nous ne découvrons aucune raison qui l'y invite. Nous ne trouvons guère de satisfaction en nous, mais bien plutôt nous gémissons accablés, déplorant notre état de péché et nos infidélités. Nos frères n'ont, eux-mêmes, que peu de plaisir à nous voir, à cause des imperfections et des infirmités qu'ils constatent chez nous. Mais quelle glorieuse déclaration ; quel mystère insondable ! Le Seigneur se réjouit à notre sujet !

Nulle part nous ne lisons que Dieu se réjouisse dans les beautés de la création ; et ce n'est point des anges ni des séraphins qu'il dit : « On t'appellera : mon plaisir en toi. » Non, c'est au sujet de son peuple seul qu'il s'exprime ainsi. Ce sont de pauvres créatures souillées et corrompues par le péché, mais sauvées, relevées et glorifiées par sa grâce qui font le sujet de son chant d'allégresse. « Il se réjouira à cause de toi d'une grande joie ; il se réjouira à cause de toi avec un chant de triomphe, » dit-il à propos de son peuple. Il semble qu'à la vue de ceux qu'il a rachetés par son sang, le coeur du Dieu infini ne puisse se contenir. Et nous, à une si merveilleuse preuve de son amour, ne répondrons-nous pas en « poussant des cris de réjouissance à l'Éternel, au Dieu de notre salut ? »(Morning by Morning, p. 65.)

CH Spurgeon

La valeur unique de la personne de Jésus



L'Esprit de vérité... me glorifiera. (Jean 16:13-14)


Les mouvements piétistes d'aujourd'hui n'ont plus rien de la rude réalité du Nouveau Testament. La mort de Jésus-Christ n'a pour eux rien d'indispensable ; tout ce qu'ils recherchent, c'est une atmosphère pieuse, de prière et de dévotion. Cette conception de l'expérience religieuse n'a rien de surnaturel ni de miraculeux et n'a rien de commun avec les souffrances de Jésus ; elle n'est pas marquée du sang de l'Agneau et ne porte pas le sceau du Saint-Esprit. Elle ne laisse pas cette empreinte, qui fait dire aux hommes : "C'est bien l'oeuvre du Dieu Tout-Puissant." Or c'est cela, et cela seul, que nous révèle le Nouveau Testament.

L'expérience chrétienne normale, selon le Nouveau Testament, c'est l'attachement personnel, exclusif, à la personne de Jésus-Christ. Toute autre forme d'expérience chrétienne, ou prétendue telle, détachée de la personne de Jésus n'a de chrétien que le nom. Il n'y a point de régénération, ni de nouvelle naissance et point d'entrée dans le Royaume de Christ, si ce n'est la pensée que Jésus est notre Modèle. Dans le Nouveau Testament, Jésus est le Sauveur bien avant d'être le Modèle. Aujourd'hui, il est simplement le fondateur d'une religion, un type de perfection. S'il est bien cela, il est pourtant infiniment plus ! Il est le salut lui-même. Il est la Bonne Nouvelle de Dieu.

Jésus promet : "Quand lui, l'Esprit de vérité, sera venu... il me glorifiera." Quand je crois à la Révélation contenue dans le Nouveau Testament, je reçois de Dieu le don du Saint-Esprit qui réalise en moi ce que Jésus a dit et mis en oeuvre, pour moi, sur la croix.

Oswald Chambers

vendredi 28 novembre 2014

La source qui jallit



Celui qui boira de l'eau que je lui donnerai, n'aura jamais soif.(Jean 4:14)


Celui qui croit en Jésus trouve en lui la plénitude dès maintenant et pour toujours. Il a en Christ une source de joie, une fontaine de consolation, où il puise le contentement et le bonheur. Mettez-le dans une prison, il y trouvera une compagnie ; menez-le dans un désert aride, il y mangera le pain céleste ; éloignez-le de toutes ses relations, il rencontrera l'Ami qui est plus attaché qu'un frère. Que son abri lui manque soudain, il se réfugie derrière le Rocher des siècles ; que ses espérances terrestres s'écroulent, il demeurera ferme, bien appuyé sur le Seigneur.

Tant que Jésus n'y est pas entré, le coeur est aussi insatiable que la tombe ; mais alors il devient une coupe débordante, car la plénitude qui est en Christ le remplit. Le vrai croyant est si complètement satisfait en Jésus, qu'il ne désire rien de plus, sinon de boire, toujours plus avidement à cette fontaine de vie. C'est cette douce soif que tu ressentiras désormais, cher enfant de Dieu, soif dénuée de souffrance, qui n'est que le désir de pénétrer plus profondément dans l'amour de ton Sauveur. La connais-tu ? Trouves-tu en Jésus la réponse à tous tes besoins, tellement que tu n'en aies plus d'autre que de le connaître mieux et de vivre dans une intimité plus complète avec lui ? Viens à cette source, et puises-y gratuitement l'eau de la vie. Jésus ne trouvera jamais que tu en prennes trop. Bien-aimé, bois-en abondamment.

CH Spurgeon

Le bienfait du dénuement



...gratuitement justifiés par sa grâce. (Romains 3:24)


La Bonne Nouvelle de la grâce de Dieu éveille fréquemment une ardente aspiration mais en même temps une profonde répulsion, parce que le message qu'elle nous apporte nous irrite. L'homme est fier de pouvoir donner tant et plus ; mais recevoir comme un mendiant, c'est autre chose. "Je donnerai ma vie comme martyr s'il le faut, je me dévouerai tout entier, je ferai n'importe quoi, mais ne m'humiliez pas en me mettant sur le même pied que le plus grand des pécheurs qui n'a qu'à accepter le don du salut par Jésus-Christ."

Il faut que nous comprenions que nous ne pouvons rien mériter ou obtenir de Dieu par nos efforts. Il faut le recevoir comme un cadeau gratuit, ou bien nous en passer. Le plus grand bienfait spirituel, c'est de reconnaître notre dénuement. Jusqu'à ce que nous en arrivions là, le Seigneur ne peut rien pour nous. Il ne peut intervenir tant que nous croyons pouvoir nous suffire à nous-mêmes. C'est par la porte du dénuement que nous entrons dans son Royaume. Tant que nous croyons être riches, tant que nous possédons quelque capital d'orgueil, quelque indépendance, Dieu ne peut rien pour nous. C'est seulement lorsque nous avons faim de vie spirituelle, que nous recevons le Saint-Esprit. Le Saint-Esprit nous communique comme un don la nature divine ; il fait vivre en nous la vie puissante de Jésus, qui, pénétrant notre âme, nous élève jusqu'à sa hauteur, dans le royaume de Jésus(Jean 3:5).

Oswald Chambers

jeudi 27 novembre 2014

Se reposer dans sa présence


Et l'Éternel dit : Ma face ira, et le te donnerai du repos. (Exode 33:14)


Précieuse parole que celle-ci ! Seigneur, donne-moi de me l'approprier personnellement.

Nous pouvons être appelés à quitter notre demeure, car ici-bas nous n'avons pas de cité permanente. Il arrive souvent que nous nous voyons subitement obligés de quitter les lieux où nous semblons être le mieux établis. Or, à ce mal pénible, nous avons ici le remède. La face du Seigneur lui-même vient nous accompagner. Sa face, c'est sa faveur, sa présence, ses soins, sa garde, sa puissance qui nous suivent dans tous nos pas. C'est là tout ce dont nous avons besoin, car cela inclut toutes choses. Si Dieu est présent avec nous ; nous avons avec lui le ciel et la terre. Viens avec moi, Seigneur, puis dirige-moi où tu voudras.

Mais notre espoir est de trouver un lieu de repos. Le texte le promet. Nous aurons le repos que Dieu seul donne, qui procède de lui et dans lequel il nous garde. Sa présence nous donnera le repos, déjà pendant notre, marche, et même dans la bataille. REPOS mot trois fois béni. L'homme mortel peut connaître le repos ? Qui, car en voici la promesse, et par la foi, nous pouvons le demander.

Le repos nous vient du Consolateur, du Prince de la Paix, du Père de gloire qui, le septième jours s'est reposé de toutes ses oeuvres. Être avec Dieu, c'est là le repos dans son sens le plus étendu. Seigneur, tu es avec moi, et je suis en repos.

CH Spurgeon

Consacrez à Dieu votre énergie spirituelle



...la croix de Notre Seigneur Jésus-Christ... par qui le monde est crucifié pour moi, comme je le suis pour le monde.(Galates 6:14)


Concentrer ma pensée sur la Croix du Christ, ce n'est pas devenir un de ces piétistes préoccupés uniquement de leur propre sainteté. C'est au contraire me préoccuper toujours davantage de la cause de Christ. Le Seigneur n'a été ni un reclus, ni un ascète. Il ne s'est pas coupé de la société mais, intérieurement, il en était détaché. Sans être distant, il vivait néanmoins dans une autre sphère. Son mode de vie était celui de chacun, aussi les gens religieux de son temps l'appelaient-ils mangeur et buveur. Cependant rien n'a pu faire obstacle à l'entière consécration de son énergie spirituelle.

Une contrefaçon de la consécration consiste à chercher à mettre en réserve de l'énergie spirituelle, dans le but de s'en servir plus tard, mais c'est là une erreur fatale. Pour un grand nombre de chrétiens, le Saint-Esprit les a affranchis de leur pêché, mais il n'y a chez eux ni libération, ni épanouissement. Le genre de vie religieuse que nous rencontrons si souvent aujourd'hui n'a rien de commun avec la robuste sainteté de Jésus-Christ. "Je ne te prie pas de les ôter du monde, mais de les préserver du mal." Nous devons vivre dans le monde, sans lui appartenir.

Employons notre énergie spirituelle au service de Dieu et de notre prochain. La consécration c'est notre part, la sanctification, c'est l'affaire de Dieu, préoccupons-nous donc en premier lieu des intérêts de Dieu. Lorsque se pose à nous un problème difficile, demandons-nous ce qui peut promouvoir la cause de Jésus-Christ.

Oswald Chambers

mercredi 26 novembre 2014

Miracle divin merveilleux



Votre tristesse sera changée en joie. (Jean 16:20)


La tristesse qui devait frapper les disciples était la mort de leur Maître, tristesse qui fut bientôt changée en joie, quand il ressuscita d'entre les morts et se montra au milieu d'eux. Toutes les afflictions des saints seront ainsi transformées, celles même qui semblent pour toujours une source d'amertume.

Plus la tristesse aura été grande, plus grande aussi sera la joie. Une accumulation de peines peut, par la puissance de Dieu, devenir le sujet de nos chants de réjouissance. Notre joie sera d'autant plus douce que la douleur aura été plus profonde. Plus le balancier aura été tiré vers la gauche, plus haut il se relèvera ensuite sur la droite ; et l'éclat du diamant ressortira d'autant plus vivement que la chasse qui le porte sera plus sombre. Ainsi le souvenir de nos maux et de nos peines passées donnera, par contraste, une saveur plus exquise aux joies qui suivront.

Mon âme, égaie-toi donc et te réjouis par avance ! Tu seras bientôt aussi heureuse que tu as été triste. Jésus me dit que, ma tristesse sera changée en joie. Je ne vois pas comment cela se fera, mais il le dit ; et moi, je commence déjà à chanter par anticipation. La dépression de mon esprit ne sera plus de longue durée, et bientôt je ferai partie de la troupe joyeuse qui entonne jour et nuit les louanges du Seigneur. Je veux aussi y joindre ma voix pour chanter la miséricorde qui m'a retiré de ma grande affliction.

CH Spurgeon

La croix, source d'énergie spirituelle



Loin de moi la pensée de me glorifier d'autre chose que de la Croix de notre Seigneur Jésus-Christ. (Galates 6:14)


Si vous voulez posséder toute l'énergie que Dieu peut donner à un être mortel et qui est la vie même de Jésus ressuscité, alors méditez sur la tragédie de la Croix. Cessez de vous appesantir sur les hauts et les bas de votre vie spirituelle ; contemplez simplement le drame de Golgotha, et aussitôt vous serez envahi par l'énergie de Dieu. "Regardez à moi", concentrez votre attention sur la source, et la force divine jaillira pour vous. Concentrons-nous sur ce qui est essentiel ! La croix produit en nous le salut, la sanctification, la guérison, mais ce n'est pas cela que nous devons prêcher. Nous devons prêcher Jésus-Christ, et Jésus-Christ crucifié. Proclamer la mort de Jésus sur la Croix produira tout son effet. Centrez sur lui tout votre message, et même si vos auditeurs paraissent ne pas vous écouter, ils ne seront plus jamais les mêmes. Si j'expose mes pensées personnelles, elles n'ont pas plus d'importance pour vous que les vôtres n'en ont pour moi. Mais si je vous annonce la vérité de Dieu, vous désirez l'entendre encore, et moi aussi. Il faut concentrer notre attention sur la source même de l'énergie spirituelle, la Croix, rester en contact avec elle, et toute la puissance qu'elle contient sera libérée. Dans les mouvements de réveil et les réunions de consécration, il peut arriver qu'on parle davantage des effets de la Croix que de la Croix elle-même.

De nos jours, on reproche aux Églises leur faiblesse, et cette critique est justifiée. N'est-ce pas en partie parce qu'elles n'ont pas assez mis en lumière la tragédie du Calvaire, et la portée de la Rédemption ?

Oswald Chambers

mardi 25 novembre 2014

Montagnes aplanies



Qui es-tu, ô grande montagne ! Devant Zorobabel ? Tu seras aplanie. Il tirera la pierre la plus élevée avec ces acclamations : Grâce, grâce pour elle ! (Zacharie 4:7)


À cette heure une montagne de difficultés ou de détresses peut se trouver devant nous, et la raison humaine semble ne pouvoir frayer aucun chemin qui passe par-dessus, la traverse, ou la contourne. Mais que la foi intervienne, et la montagne disparaîtra pour faire place à une plaine. Pour cela, la foi doit, avant tout, écouter la Parole de Dieu : « Ce n'est ni par armée ni par force, mais par mon Esprit, dit l'Éternel des armées. » Cette grande vérité est le secret qui nous fait affronter les épreuves insurmontables de la vie.

Je vois que je ne peux rien faire et que tout appui humain n'est que vanité. Je ne puis, il est vrai, m'appuyer sur aucun secours visible, mais ma force est dans l'Esprit invisible. Dieu seul doit agir et je dois cesser de compter sur les hommes et sur les moyens humains. Quand le Tout-Puissant prend en main les affaires de son peuple, on voit les montagnes s'évanouir. Les mondes sont dans sa main plus légers que la balle dans la main de l'enfant ; et il met à ma disposition la puissance qui les fait mouvoir. Si maintenant le Seigneur m'invite à déplacer une de ces montagnes, je le ferai en son nom. Si élevée qu'elle soit, elle sera aplanie devant moi, faible créature ; car l'Éternel a parlé. Qui pourra craindre avec le Dieu fort à son côté ?

CH Spurgeon

Le fondement inébranlable



Pour ce qui me concerne, loin de moi la pensée de me glorifier d'autre chose que de la croix de notre Seigneur Jésus-Christ. (Galates 6:14)


Quand un homme naît de nouveau, beaucoup de choses en lui sont ébranlées. Les réalités extérieures doivent être envisagées autrement, ses sentiments doivent être transformés. Dans l'âme de l'apôtre Paul régnaient l'ordre et la stabilité. Aucun événement extérieur ne pouvait le troubler, car il était fondé et enraciné en Dieu. Chez la plupart d'entre nous, la vie spirituelle est décousue et sans cohésion, parce que nous nous préoccupons avant tout d'avoir une vie matérielle bien réglée et bien stable. La vie spirituelle de Paul était édifiée sur le roc. Les critiques rationnels, eux, construisent leur vie sur les sables mouvants de la pensée matérialiste abstraite. Entre les uns et les autres, il n'y a pas de compréhension possible. La logique de Paul était fondée sur les vérités essentielles. La base inébranlable de son équilibre spirituel était l'agonie de Dieu pour la Rédemption du monde, c'est-à-dire : la Croix de Jésus-Christ.

Passez en revue les raisons pour lesquelles vous croyez et rejetez celles qui ne sont pas essentielles, puis revenez vous placer sur le roc de la Croix du Christ. Du point de vue historique, la croix est un événement sans aucune importance. Du point de vue de la Bible, elle a plus d'importance que les plus grands empires du monde. Quand nous cessons d'insister sur la tragédie de la crucifixion du Fils de Dieu, toute notre prédication devient vaine. Elle n'apporte pas aux hommes la puissance de Dieu ; elle peut être intéressante, mais elle est sans force, sans efficacité. Prêchons donc la Croix du Christ et l'énergie divine sera libérée. "Il a plu à Dieu de sauver les croyants par la folie de la prédication" et "nous prêchons Christ crucifié", dira l'apôtre Paul dans sa lettre aux Corinthiens.

Oswald Chambers

lundi 24 novembre 2014

Pardon et rémission



Il ne conteste pas à perpétuité et il ne garde pas sa colère pour toujours. (Psaumes 103:9)


DIEU devra quelquefois contester et reprendre de pauvres enfants égarés comme nous le sommes, sans quoi il ne serait pas un vrai Père. Les réprimandes font souffrir les coeurs sincères, car ils sentent alors combien profondément ils l'ont offensé, et combien réellement ils méritent son déplaisir. Nous qui savons ce que sont ses corrections, nous nous inclinons devant le Seigneur, en pleurant d'avoir attiré sa colère.

Mais quel soulagement de penser que cette colère ne dure pas à toujours. Si nous nous repentons vraiment, et nous tournons à nouveau vers lui avec des coeurs brisés à cause du péché, décidés à rompre avec lui, il nous enverra aussitôt le sourire de sa face. Il ne prend point plaisir à diriger vers nous un front sévère, car il nous aime trop pour cela ; et sa joie, c'est de nous rendre pleinement joyeux.

Cherchons donc sa face, sans nous désespérer, ni nous décourager. Aimons le Dieu qui nous reprend, car dans peu nous pourrons chanter : « Ta colère s'est détournée et tu m'as consolé. » Arrière donc, tristes présages, noirs corbeaux qui troublez mon âme. Entrez, vous, colombes joyeuses, espoirs lumineux, souvenirs bénis ! Le Juge qui nous a fait grâce, autrefois, est maintenant le Père qui nous pardonne encore dans sa bonté, afin que nous puissions nous réjouir en son inaltérable amour et goûter sa tendresse infinie.

CH Spurgeon

Regardez à Dieu



Voici, comme les yeux des serviteurs sont fixés sur la main de leur maître... ainsi nos yeux se tournent vers l'Éternel, notre Dieu. (Psaumes 123:2)


Ce verset dépeint une attitude de pleine confiance en Dieu. De même que les yeux du serviteur étaient rivés sur son maître, nos yeux sont fixés sur Dieu, et "le bras de l'Éternel" se révèle à nous (Ésaïe 53:1). Nous commençons à faiblir spirituellement dès que nous cessons de fixer les yeux sur lui. Et cette faiblesse ne vient pas tant du dehors que de notre imagination même, qui nous fait dire : "Je me demande si je n'ai pas visé trop haut, en voulant me hisser jusqu'à Dieu, au lieu de me contenter d'être comme tout le monde." Non, soyons persuadés que notre effort vers Dieu ne sera jamais trop grand.

À un moment donné, par exemple, vous avez combattu pour la cause de Dieu, et par le témoignage de l'Esprit vous avez su que Dieu vous approuvait. Mais les semaines, les années ont passé, et finalement vous en êtes arrivé à cette conclusion : "Après tout, je crois que j'ai été un peu trop ambitieux." Là-dessus, vos amis viennent vous faire entendre le langage de la raison : "On sentait bien que vous dépassiez la mesure en nous parlant de ce réveil, c'était un élan passager ; vous ne pouvez soutenir un tel effort, Dieu ne vous le demande pas !" Et vous dites : "Décidément, j'ai vu trop grand." Il semblerait que ce soit le langage de l'humilité, mais en réalité vous ne vous fiez plus à Dieu, mais à l'opinion courante. Aussi courez-vous le danger de ne plus lever les yeux vers lui.

Il faut que Dieu vous arrête brusquement pour que vous vous rendiez compte que vous avez quitté la bonne route. Chaque fois que vous vous sentez faiblir, portez-y remède aussitôt. Reconnaissez que quelque chose s'est glissé entre vous et Dieu, et remettez tout en ordre, sans tarder.

Oswald Chambers

dimanche 23 novembre 2014

L'acquisition de la persévérance



L'Éternel, ton Dieu, arrachera ces nations de devant toi peu à peu. (Deutéronome 7:22)


Ne nous attendons pas à gagner des victoires pour le Seigneur Jésus d'un seul coup. Les principes de mal et les pratiques mauvaises ont la vie dure. Dans tel endroit, il faut des années de travail pour chasser un seul des nombreux vices qui souillent ses habitants. Mais continuons la guerre avec vigueur, quand même nous n'obtiendrions que peu de succès apparents.

Notre tâche dans ce monde est de le conquérir pour Jésus. Jamais de compromis, mais l'extermination du mal. Jamais de recherche de popularité, mais guerre incessante à toute iniquité. Infidélité, papisme, boisson, impureté, oppression, mondanité, erreur ; tout doit être expulsé.

L'Éternel notre Dieu, seul, peut accomplir ces choses. Il les opère par le moyen de ses serviteurs fidèles, et, béni soit-il, sa promesse est de nous seconder : « L'Éternel ton Dieu arrachera ces nations de devant toi. » Il le fera peu à peu, afin de nous enseigner à persévérer, à croire plus fermement, à veiller constamment et à éviter toute sécurité charnelle. Remercions Dieu pour chaque petit succès, et demandons-lui en de nouveaux. Ne remettons jamais l'épée dans le fourreau que tout le pays ne soit conquis pour Jésus.

Courage donc ! Avançons pas à pas. Beaucoup de victoires partielles amèneront à la fin une victoire totale.

CH Spurgeon

Ce qui nous éloigne de Dieu



Aie pitié de nous, Éternel, aie pitié de nous ! Car nous sommes rassasiés de mépris. (Psaumes 123:3)


Ce dont nous avons le plus à nous garder, ce n'est pas tant de l'affaiblissement de notre foi en Dieu, que du changement de nos sentiments chrétiens. "Prenez donc garde en votre esprit, et ne soyez pas infidèles." L'altération des sentiments a de terribles effets. L'ennemi trouve là une brèche par laquelle il pénètre dans notre âme et la détourne de Dieu. Il y a des sentiments que nous ne devons jamais tolérer, car ils nous détourneraient de la foi en Dieu, et nous pousseraient à mettre notre confiance dans la puissance et dans la sagesse humaines.

Méfiez-vous des "soucis de ce monde", car ce sont eux qui produisent de l'amertume. Il est extraordinaire de constater le pouvoir qu'ont les petits problèmes de l'existence pour nous éloigner de Dieu. Refusez de vous laisser submerger par les soucis de la vie.

Autre chose encore qui nous éloigne de Dieu : le désir de nous justifier. Saint-Augustin priait ainsi : "Ô Seigneur délivre-moi du désir de vouloir toujours me justifier !" Ce sentiment détruit la foi en Dieu. "Il faut que je m'explique. Il faut qu'on arrive à me comprendre", voilà notre désir. Notre Seigneur n'a jamais tenté de "s'expliquer", il laissait les erreurs se corriger d'elles-mêmes.

Quand nous nous apercevons que la vie spirituelle de ceux qui nous entourent ne fait pas de progrès, et que nous laissons cette constatation tourner à la critique, nous nous coupons de Dieu. Car Dieu ne nous a pas donné le discernement pour que nous jugions notre frère, mais pour que nous intercédions en sa faveur.

Oswald Chambers

samedi 22 novembre 2014

Aucune condamnation


En ces jours là et en ce temps là, dit l'Éternel, on cherchera l'iniquité d'Israël mais elle ne sera plus ; et les péchés de Juda, mais ils ne seront point trouvés, car je pardonnerai à ceux que j'aurai fait demeurer de reste. (Jérémie 50:20)


Glorieuse parole ! Quel beau et parfait pardon est promis ici à ces nations si pécheresses, Israël et Juda ! Leur péché sera si bien éloigné qu'il ne se trouvera plus, si bien effacé qu'il n'existera plus. Gloire soit au Dieu qui pardonne !

Satan cherche les péchés par lesquels il peut nous accuser, nos ennemis cherchent ceux dont ils peuvent nous charger, et notre conscience elle-même s'efforce avec une ardeur maladive de nous accabler de leur poids. Mais quand le Seigneur nous regarde au travers du sang précieux de Jésus, la crainte que nous cause cet examen s'évanouit, car ces péchés « ne sont plus, » « ils ne sont point trouvés. » L'Éternel a effacé nos iniquités, il a oublié nos transgressions. Le sacrifice de Jésus a précipité pour toujours nos péchés au profond de la mer. Ils ont, aux yeux de Dieu, cessé d'exister. Réjouissons-nous et chantons de joie !

C'est l'Éternel lui-même qui donne son pardon à ses élus. Sa parole de grâce n'est pas celle d'un roi seulement, mais celle d'un Dieu. Il donne l'absolution et nous sommes absous. Il considère nos crimes comme expiés en Christ, et, dès cette heure, il n'est plus de condamnation pour nous. Béni soit le nom du Dieu qui anéantit ainsi nos péchés.

CH Spurgeon

Les choses terre à terre et les choses profondes



Soit que vous mangiez, soit que vous buviez, soit que vous fassiez quelque autre chose, faites tout pour la gloire de Dieu.(1 Corinthiens 10:31)


N'allez pas vous imaginer que les choses ordinaires de la vie ne sont pas voulues et ordonnées par Dieu ; elles le sont autant que les choses profondes. Ce n'est pas votre consécration à Dieu qui vous éloigne des choses "terre à terre", mais votre désir d'impressionner les autres en leur montrant combien vous êtes au-dessus de ces choses-là. Cela prouve que vous vous targuez d'être spirituel. Prenez bien garde à ne pas vous laisser envahir par ce sentiment, qui vous ferait mépriser ceux qui semblent être plus terre à terre que vous. Ne vous posez pas en héros sublime car Dieu lui-même s'est fait petit enfant.

S'occuper des choses ordinaires ne veut pas dire vivre mal, ni qu'il n'y a aucune profondeur dans l'être intérieur. L'océan même a un rivage. Les nécessités agréables de l'existence, manger et boire, se promener et causer sont toutes voulues de Dieu. C'est cette vie-là que le Seigneur a vécue, lui le Fils de Dieu, et il nous rappelle que "le disciple n'est pas plus grand que son Maître".

Notre sauvegarde, ce sont les choses terre à terre, nous devons vivre de la vie commune à tous les hommes avec bon sens. Et quand vient le moment des choses profondes, Dieu nous les fait saisir distinctement, sans aucune confusion. Nous sommes si imbus de nous-mêmes, que nous refusons d'agir en chrétiens dans les détails de la vie quotidienne.

Décidez-vous à n'accorder d'importance qu'à Dieu, et vous vous apercevrez que c'est de vous-même dont il vous faut vous méfier.

CH Spurgeon

vendredi 21 novembre 2014

Le regard extérieur et ascendant



Vous, tous les bouts de la terre, regardes vers moi, et soyez sauvés ; car JE SUIS le Dieu fort, et il n'y en a point d'autre.(Ésaïe 45:22)


C'est là la promesse des promesses et le fondement de notre vie spirituelle. Le salut, c'est un regard sur le Dieu juste et Sauveur. Combien est simple cette invitation : « Regardez vers moi, » et raisonnable la condition présentée ! Pour la créature, regarder au Créateur, c'est élémentaire. Assez longtemps nous avons tourné nos yeux ailleurs, et il est temps pour nous de ne plus considérer que Celui qui nous invite à nous attendre à lui, et nous promet son salut.

Il nous demande un seul regard, et nous le lui refuserions ! Que lui apporter d'autre, sinon ce regard détaché de nous-mêmes et tourné sur lui, notre Sauveur, et vers le trône où il est remonté après la mort de la croix ? Un regard ne demande ni préparation ni effort violent ; il n'exige ni esprit, ni sagesse, ni force, ni richesse de notre part. Tout ce dont nous avons besoin, nous le trouvons dans le Seigneur nôtre Dieu, et si nous regardons à lui pour toutes choses, toutes choses seront à nous, et nous serons sauvés. Vous qui êtes loin, venez et regardez ; vous, tous les bouts de la terre, tournez vos yeux vers lui. De même que des régions les plus lointaines, les hommes voient le soleil et jouissent de sa lumière, de même, vous qui êtes dans l'ombre de la mort et touchez aux portes de l'enfer, vous pouvez par un regard recevoir la lumière de Dieu, la vie du ciel, le salut de Jésus-Christ.

CH Spurgeon

Tout est accompli



J'ai achevé l'oeuvre que tu m'as donnée à faire. (Jean 17:4)


La mort de Jésus-Christ est l'accomplissement historique du plan conçu par Dieu. Il ne faut pas considérer Jésus comme un martyr. Sa mort n'est pas un événement qu'on aurait pu éviter, mais la raison même de sa venue.

Ne fondez jamais votre prédication du pardon des péchés sur le fait que Dieu est notre Père, et qu'il nous pardonnera parce qu'il nous aime. Cette pensée n'est pas en accord avec la révélation que Jésus nous a donnée de Dieu. Cela rend la Croix inutile, et la Rédemption devient "beaucoup de bruit pour rien". Si Dieu pardonne les péchés, c'est à cause de la mort du Christ. Car il ne peut pardonner les hommes d'aucune autre manière, et Jésus n'est proclamé Sauveur que par sa mort. "Nous voyons Jésus... couronné de gloire et d'honneur à cause de la mort qu'il a soufferte..." Le plus grand cri de triomphe qui ait jamais retenti dans l'univers, c'est le cri qui jaillit de la Croix de Christ : "Tout est accompli !" C'était le point final mis à la Rédemption de l'homme.

Tout ce qui restreint ou rapetisse la sainteté de Dieu, en donnant une fausse conception de son amour, est contraire à ce que Jésus-Christ nous a révélé de Dieu. Rejetez l'idée que Jésus veut nous défendre contre la colère de Dieu par pitié, ou par compassion, qu'il est devenu malédiction pour nous par commisération, car Jésus a été fait malédiction pour nous par un décret divin. Dans sa grande miséricorde, Dieu nous donne de réaliser en nous la conviction de péché et d'éprouver la honte de la repentance ; Jésus-Christ hait le mal qui est dans l'homme, et le Calvaire nous donne la mesure de cette haine.

Oswald Chambers

jeudi 20 novembre 2014

Faim satisfaite



Car il a rassasié l'âme qui était vide, et rempli de biens l'âme affamée. (Psaumes 107:9)


Il est bon d'avoir des soupirs, et plus ils sont intenses, plus ils ont de valeur. Dieu aime à satisfaire ces désirs de nos âmes, quelque profonds et absorbants qu'ils puissent être. Désirons beaucoup, afin que Dieu donne beaucoup. Notre état d'âme n'est jamais sain, tant que nous sommes satisfaits de nous-mêmes et ne sentons pas de besoins. Ces soifs d'une grâce plus grande, ces soupirs qui ne peuvent s'exprimer sont des peines qui vont croissant d'intensité ; mais ces peines, nous voudrions les ressentir toujours davantage. Oh, que ton Esprit de grâce nous fasse soupirer et crier toujours plus ardemment pour des choses toujours meilleures !

La faim n'est jamais une sensation agréable ; mais heureux ceux qui ont faim et soif de justice. Non seulement leur faim sera apaisée, mais elle sera entièrement rassasiée. Ils recevront, non une nourriture grossière et ordinaire, mais il leur sera servi des aliments dignes de leur Seigneur, et fourni des biens provenant de l'abondance de Jéhova.

Qu'ils ne se tourmentent donc point, ceux qui soupirent à cause des besoins et de la faim qu'ils éprouvent, mais qu'ils joignent leur voix à celle du Psalmiste, qui, lui aussi, languit que Dieu se magnifie, et « qu'ils célèbrent les bontés de l'Éternel et ses merveilles parmi tes fils des hommes. »

Tu ouvres ta main, et ils sont rassasiés biens.

CH Spurgeon

Le pardon de Dieu


...son Bien-Aimé, en qui nous avons... la rémission des péchés. (Éphésiens 1:7)


Nous devons nous garder d'une certaine manière de présenter Dieu qui ne se trouve pas dans le Nouveau Testament. Dieu, dit-on parfois, est un père si tendre et plein d'amour que certainement il pardonnera à tous ! Il ne peut nous pardonner que grâce à la terrible tragédie de la croix de Christ. Supposer que le pardon puisse être accordé d'une autre façon est, même sans que l'on s'en rende compte, un blasphème.

Le pardon, qui est si facile à recevoir, a coûté à Jésus l'agonie du Calvaire. Nous pouvons accepter le pardon de nos péchés, le don du Saint-Esprit, et notre sanctification, avec la simplicité de la foi, et oublier quel prix immense Dieu a dû payer pour que tout cela puisse nous être donné.

Le pardon est le divin miracle de la grâce. Pour que Dieu puisse pardonner le péché sans cesser d'être un Dieu juste, il a fallu la croix de Jésus-Christ. Il faut repousser une conception de la Paternité divine qui exclut l'Expiation. Le Dieu Saint ne peut pas nous pardonner ; s'il le faisait, ce serait une iniquité. Pour que nous puissions l'être, il faut que l'Expiation nous ramène à lui. Le pardon de Dieu ne devient possible que par la Rédemption.

Comparée au miracle que constitue le pardon des péchés, l'expérience de la sanctification paraît plus facile. Ce n'est que la réalisation merveilleuse du pardon des péchés dans la vie humaine. Mais ce qui nous remplit de la plus profonde reconnaissance envers Dieu, c'est le pardon de nos péchés. Paul a toujours senti cela profondément. Quand vous vous serez rendu compte de la grandeur immense d'un tel pardon, l'amour de Dieu vous étreindra le coeur.

Oswald Chambers

mercredi 19 novembre 2014

De l'obéissance à la bénédiction


Depuis ce jour-ci je bénirai. (Aggée 2:19)


Si les choses à venir nous sont cachées, nous avons cependant dans cette promesse : « Dès ce jour je bénirai, » comme un miroir qui nous permet de contempler par avance les années de nos vies, avant même qu'elles soient nées.

Remarquons à quelle circonstance cette promesse se rapporte. Les récoltes avaient manqué, frappées par la nielle et la grêle, à cause du péché du peuple. Mais le Seigneur voit maintenant ceux qu'il a ainsi châtiés, commencer à obéir à sa parole et à reconstruire son temple, et il s'adresse à eux pour leur dire : « Considérez ce qui est arrivé depuis ce jour que tes fondements du temple sont jetés mais depuis ce jour je bénirai. » Si nous avons aussi vécu dans le péché jusqu'ici, et que l'Esprit nous conduise à y renoncer, faisons-le sans retard : ainsi seulement, nous pourrons compter sur la bénédiction de Dieu. Son sourire, son Esprit, une révélation plus étendue de la Parole seront les fruits de cette bénédiction. Notre fidélité sera peut-être cause d'une plus grande opposition de la part de l'homme, mais nous entrerons en relations plus intimes avec notre Dieu Sauveur, qui nous donnera une vue toujours plus claire de notre acceptation.

Seigneur, je suis résolu à être désormais plus vrai avec toi, plus consciencieux à obéir à tes enseignements, et je te prie au nom de Jésus que ma vie soit de plus en plus bénie.

CH Spurgeon

Quand Il sera venu !



"Et quand il sera venu, il convaincra le monde en ce qui concerne le péché..." (Jean 16:8)


Bien peu d'entre nous connaissent une profonde conviction de péché. Nous savons ce que c'est, que d'être troublés, parce que nous avons mal agis mais la conviction de péché opérée en nous par le Saint-Esprit, efface toute autre pensée et n'en laisse qu'une seule : "J'ai péché contre toi, contre toi seul." Quand un homme est ainsi convaincu de péché, il comprend parfaitement que Dieu ne peut pas le pardonner ; car s'il le faisait, il abaisserait sa justice au-dessous de celle des hommes. Dieu pourtant nous a pardonnés, mais il a fallu que son coeur soit brisé par la mort de son Fils. Le grand miracle de la grâce de Dieu, c'est le pardon de nos péchés, et c'est seulement par la mort de Jésus-Christ que Dieu peut pardonner sans cesser d'être un Dieu juste. C'est une erreur de dire que Dieu nous pardonne parce : qu'il est amour. Quand nous aurons été vraiment convaincus de péché, nous ne le redirons plus jamais.

L'amour de Dieu exige le Calvaire, et rien de moins ; l'amour de Dieu est inscrit sur la Croix, et nulle part ailleurs. Dieu ne peut me pardonner qu'à travers la croix de mon Seigneur ; là, sa justice est satisfaite.

Le pardon n'implique pas seulement que je suis sauvé de l'enfer et accepté pour le ciel (personne ne voudrait accepter un tel pardon). Mais, par le pardon, ma communion avec Dieu est recréée, je suis uni à Dieu par Jésus-Christ. Le miracle de la Rédemption, c'est que Dieu fait de moi, pécheur, le reflet de son Fils, en substituant à ma nature celle même de Jésus-Christ.

Oswald Chambers

mardi 18 novembre 2014

Clairement surnaturel



En ce temps-là l'Éternel sera le protecteur des habitants de Jérusalem ; le plus faible d'entre eux sera en ce temps-là comme David, et la maison de David sera comme des anges, comme l'ange de l'Éternel devant leur face. (Zacharie 12:8)


Une des meilleures méthodes que Dieu emploie pour défendre son peuple est de le fortifier par la puissance intérieure dont il le remplit. Les hommes qui l'ont reçue sont plus forts que des murailles ; leur foi plus ferme que des tours.

Le Seigneur peut prendre le plus faible parmi nous, et en faire, comme de David, le champion d'Israël. Seigneur, rends-moi un homme semblable à lui. Infuse en moi ta puissance et remplis-moi de ce saint courage, qui me permet d'affronter les géants, en me confiant en Dieu.

L'Éternel peut rendre ses meilleurs combattants plus grands encore. David peut être comme Dieu, comme l'ange de l'Éternel. La chose semble étonnante ; mais si elle n'était pas possible, il n'en serait pas parlé. Seigneur, opère donc cette merveille pour les plus puissants de tes témoins. Montre-nous ce dont tu es capable, et élève tes serviteurs fidèles à un degré de grâce et de sainteté, qu'on reconnaisse vraiment pour être surnaturel et divin.

Seigneur, demeure dans tes saints, et ils seront comme Dieu ; verse ta puissance en eux et ils seront comme ces êtres célestes qui habitent devant la face de l'Éternel. Accomplis cette promesse pour ton Église entière dès maintenant pour l'amour de Jésus. Amen !

CH Spurgeon

La véritable liberté



Si donc le Fils vous affranchit, vous serez réellement libres.(Jean 8:36)


Tant qu'il subsiste en nous quelque chose de notre individualisme orgueilleux nous affirmons : "Je ne peux pas." L'âme libérée ne dit jamais cela, mais s'ouvre simplement à Dieu, et est avide de plus. C'est ainsi que Dieu nous forme. Nous sommes faits pour contenir la plénitude de Dieu ; mais le péché d'une part, et notre moi d'autre part, nous empêchent de nous approcher de lui. Dieu nous délivre du péché ; à nous de nous délivrer de notre moi, c'est-à-dire d'offrir à Dieu en sacrifice notre "vieille nature", pour lui substituer une nature spirituelle transformée par l'obéissance.

Dieu développe notre vie spirituelle sans tenir compte de notre ancienne nature. Il ouvre un chemin nouveau, qui va à l'encontre de la vieille nature ; notre rôle est d'y marcher sans jamais nous opposer à sa volonté, ou rester immobile et figé, disant : "Je ne peux pas !" Dieu ne veut pas nous obliger à obéir, c'est à nous-mêmes de nous discipliner. Ce n'est pas Dieu qui doit réduire en captivité toutes nos pensées, c'est à nous à le faire. Ne dites pas : "Oh ! Seigneur, combien je souffre de mes pensées vagabondes..." Ne vous y laissez plus aller tout simplement. N'écoutez plus votre "vieil homme" qui vous tyrannise, et soyez un homme libre, une vraie personnalité.

"Si le Fils vous affranchit..." Le "Fils", et non pas le "Sauveur". Le Sauveur nous affranchit du péché, mais c'est le Fils qui nous rend libres. C'est ce que nous dit Paul dans l'Épître aux Galates 2:20 : "J'ai été crucifié avec Christ", il entend par là que sa vieille nature a été brisée, et sa personnalité non pas confondue, mais intimement unie à son Seigneur. "Vous serez réellement libres", profondément libres, entièrement libérés. Il ne s'agit pas de chercher à être forts, mais d'être unis à Jésus, qui nous rend forts.

Oswald Chambers

lundi 17 novembre 2014

Dieu n'abandonne jamais



Car l'Éternel ne quittera point son peuple, et n'abandonnera point son héritage. (Psaumes 94:14)


Non, il ne rejettera aucun d'entre eux. Les hommes abandonnent ou repoussent ; le Seigneur jamais, car son élection est invariable et son amour éternel. On ne trouvera pas une seule âme que Dieu ait abandonnée, après s'être révélé elle pour être son salut.

Cette grande vérité est affirmée dans ce psaume, pour fortifier les coeurs affligés. L'Éternel châtie les siens, mais ne les abandonne pas. Le résultat de cette double action de la loi et de sa verge est notre instruction ; et le fruit de cette instruction est un apaisement d'esprit, et une sagesse intérieure qui conduisent à un tranquille repos. Les infidèles sont laissés à eux-mêmes jusqu'à ce qu'ils tombent finalement dans la fosse qu'ils auront creusée : tandis ne les croyants sont mis à une école dont le but est de les préparer aux glorieuses destinées qui les attendent. Le jugement atteindra plus tard les rebelles et achèvera l'oeuvre de la justice, en vengeant, en même temps, les hommes intègres et pieux. Supportons donc le châtiment avec une calme soumission, car son mobile est, non la colère, mais l'amour.

Je reçois avec joie,
Tout ce que Dieu m'envoie ;
Et, dans l'adversité,
Quand sa main me châtie,
D'un Dieu qui m'humilie
Je respecte la volonté.

L'obéissance qui conduit à Dieu



Je le jure par moi-même, parole de l'Éternel, parce que tu as fait cela... je te bénirai... (Genèse 22:15-17)


Abraham en est venu au point où il est en relation directe avec Dieu, il comprend maintenant qui est Dieu.

"Le but de ma vie, c'est Dieu lui-même... À tout prix, Seigneur, par le chemin que tu voudras, À tout prix, je veux y tendre..." Nous n'avons pas à choisir notre but, ni le chemin pour l'atteindre. Quand Dieu parle à mon âme régénérée, à sa propre nature qu'il a mise en moi, comment pourrais-je poser des questions ? Je n'ai qu'à obéir promptement. Quand Jésus me dit : "Viens !", je viens. Quand il dit : "Renonce !", je renonce. Quand il dit : "Fais confiance à Dieu", je le fais. Tout cela prouve que c'est Dieu lui-même qui est en moi. Dieu se révèle à moi, non parce qu'il S'ouvre à moi, mais parce que je m'ouvre à Lui.

C'est par la pratique de l'obéissance que j'arrive au point où était Abraham, et que je comprends qui est Dieu. Dieu n'est rien pour moi tant que je ne l'ai pas rencontré face à face en Jésus-Christ, alors seulement Dieu est tout pour moi.

Les promesses de Dieu ne nous disent rien tant que nous n'avons pas compris la nature de Dieu. Nous lisons certaines paroles de la Bible trois cent soixante-cinq fois, et elles ne nous disent rien ; et puis, tout à coup, nous les saisissons parce que nous avons obéi à Dieu sur un point particulier.

"Toutes les promesses de Dieu sont en Lui, oui et amen." Le "oui" doit naître de l'obéissance ; quand par l'Obéissance, nous disons "amen" à une promesse, aussitôt elle devient réelle pour nous.

Oswald Chambers
 
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