jeudi 30 mars 2017

Prières, action de grâces, éloges


Ne vous inquiétez d'aucune chose, mais en toutes occasions, exposez vos besoins à Dieu par des prières et des supplications, avec des actions de grâces. Et la paix de Dieu, laquelle surpasse toute intelligence, gardera vos coeurs et vos esprits en Jésus-Christ. (Philippiens 4:6-7)


Pas de soucis, mais des prières. Pas d'inquiétude, mais une joyeuse communion avec Dieu. Faites connaître vos besoins et vos désirs au Dieu de votre vie, au gardien de votre âme. Apportez-les lui avec une double mesure de prières et de ferventes louanges. Pas de doute, mais de la reconnaissance dans votre prière. Considérons que nos demandes sont exaucées par le Seigneur et bénissons l'en. Il nous accorde cette grâce ; donnons-lui nos louanges. Ne tolérez pas qu'aucun besoin inavoué vienne ronger votre coeur. Faites-les tous connaître à Dieu. Recourez, non à l'homme, mais à Dieu seul, le Père de Jésus, qui vous aime en lui.

Ainsi vous trouverez la paix. Vous pourrez ne pas comprendre comment vous jouissez de cette paix, mais elle vous entourera et vous remplira. Votre coeur et votre esprit seront plongés par Jésus-Christ dans un océan de paix et de repos. Vienne la vie ou la mort, la pauvreté, la souffrance ou la persécution, vous demeurerez en Jésus à l'abri de tout vent, au-dessus de tout nuage menaçant. Obéis sons donc à cette gracieuse invitation de Dieu.

Oui, Seigneur, je crois ; mais, je t'en supplie, aide-moi dans mon incrédulité !

CH Spurgeon

L'insensibilité à l'égard de Dieu


L'Éternel... s'étonne de ce que personne n'intercède. (Ésaïe 59:16)


Pourquoi y en a-t-il tant parmi nous qui cessent de prier et deviennent insensibles à l'égard de Dieu ? C'est que nous ne prions que pour flatter notre égoïsme. Nous voulons pouvoir dire autour de nous que nous prions. Nous avons lu dans des livres que la prière est bienfaisante, qu'elle apporte la sérénité, qu'elle élève l'âme. Mais l'Éternel, comme dit Ésaïe, s'étonne de nos prières.

L'adoration est inséparable de l'intercession. Intercéder pour quelqu'un, c'est le considérer comme Jésus-Christ le considère. Trop souvent, au lieu d'adorer Dieu, nous cherchons à comprendre comment notre prière peut être efficace. À ce moment, nous ne prions pas. Nous devenons raisonneurs et insensibles. Nous lançons à Dieu nos requêtes et nous exigeons qu'Il les exauce. Insensibles à l'égard de Dieu, nous devenons insensibles à l'égard des autres.

Est-ce que, dans notre prière, nous nous efforçons d'entrer en contact direct avec la pensée de Dieu au sujet de ceux pour lesquels nous le prions ? Ou bien sommes-nous raisonneurs et insensibles ? "Mais, direz-vous, qui est-ce qui intercède comme il faudrait le faire ?" Mors donnez vous-même l'exemple d'un enfant de Dieu qui sait prier son Père, en toute humilité, en véritable adoration, en toute pureté. Mettez-vous à intercéder comme il le faut : c'est un véritable labeur, un labeur épuisant, mais tin labeur où vous ne courez aucun danger, spirituellement parlant. Même en prêchant l'Évangile, vous pouvez tomber dans un piège. Dans l'intercession, jamais.

Oswald Chambers

mercredi 29 mars 2017

La foi intrépide

JE SUIS avec toi, et personne ne mettra la main sur toi pour te faire du mal. (Actes 18:10)


Aussi longtemps que Dieu eut de l'ouvrage pour Paul à Corinthe, la fureur de la populace fut contenue. Les Juifs s'attaquaient entre eux et blasphémaient ; mais arrêter la prédication de l'Évangile et empêcher la conversion de ceux qui l'écoutaient leur était impossible. Dieu a domination même sur les esprits les plus violents et il tire sa louange de la fureur des hommes, Lorsque celle-ci éclate ; mais il manifeste plus encore sa bonté en enrayant leur colère. « Par la grandeur de ton bras ils seront rendus stupides comme une pierre, jusqu'à ce que ton peuple, ô Éternel, jusqu'à ce que ton peuple soit passé. »

N'ayez donc aucune crainte de l'homme quand vous savez que vous agissez suivant le devoir. Allez de l'avant comme Jésus l'aurait fait, et vous verrez ceux qui vous font opposition semblables à des roseaux brisés et à des flambeaux éteints. Que d'hommes qui, pour s'être laissé effrayer, ont dû reculer ; tandis qu'une foi invincible en Dieu dompte la peur comme un géant déchire les toiles d'araignées qu'il rencontre sur son chemin. Aucun homme ne peut nous nuire sans la permission de Dieu. Celui qui, d'un mot, met en fuite Satan lui-même, contrôlera aussi les agents de Satan. Il se peut qu'ils soient déjà plus effrayés de vous que vous ne l'êtes d'eux. C'est pourquoi, en avant ; vous rencontrerez des amis là où vous croyiez trouver des ennemis.
 
CH Spurgeon

Le Seigneur vient nous voir à l'improviste


Vous aussi, tenez-vous prêts ; car c'est à l'heure où vous n'y pensera pas que le Fils de l'homme viendra. (Luc 12:40)


Pour le chrétien au service de son Maître, il est essentiel d'être prêt à rencontrer Jésus à n'importe quel moment. Ce n'est pas chose facile, quelles que soient nos circonstances. Ce qui s'y oppose, ce n'est pas tant le péché ou les difficultés extérieures, c'est que nous sommes si absorbés dans le travail que nous ne sommes pas prêts à rencontrer Jésus à l'improviste. Nous avons les yeux fixés sur nos croyances, sur le point de savoir si nous sommes utiles, mais l'essentiel, c'est de les fixer sur Jésus.

Jésus vient rarement à nous là où nous l'attendons. Il surgit devant nous à l'improviste, sans que rien nous prépare à sa venue. Pour être fidèle à Dieu, il faut toujours être prêt à recevoir les visites imprévues que nous fait Jésus. Notre travail n'a aucune importance, comparé à notre vision de la réalité spirituelle, tendue vers Jésus. Nous devons regarder à Lui avec la simplicité d'un petit enfant. C'est ce qu'Il attend de nous. Pour cela, nous devons renoncer à notre propre idéal de culture religieuse, et être dans la réalité divine.

En regardant ainsi à Jésus, en détournant vos yeux des préoccupations religieuses et sociales de votre époque, en vous demandant exclusivement quelle est Sa volonté, on dira que vous n'êtes pas pratique, que vous vous perdez dans des rêveries. Mais quand Il apparaîtra aux moments les plus durs et les plus pénibles, vous serez le seul qui soit prêt à Le recevoir.

Oswald Chambers

mardi 28 mars 2017

Montrer le chemin


L'Éternel fera de toi la tête et non la queue. (Deutéronome 28:13)


Si nous obéissons à l'Éternel, il obligera nos adversaires à reconnaître que sa bénédiction est sur nous, et cette promesse, quoique appartenant à la loi, reste vraie pour le peuple de Dieu ; car Jésus a enlevé la malédiction pour établir la bénédiction.

Il appartient aux saints de conduire la marche des autres hommes, en exerçant sur eux une sainte influence : leur place ne sera pas à la queue pour y être ballottés de côté et d'autre. Ils ne doivent pas céder à l'esprit du siècle, mais contraindre le siècle de à rendre hommage à Christ. Si Christ est avec nous, nous ne nous contenterons pas de demander la tolérance pour la religion, mais nous voudrons voir celle-ci assise sur le trône de la société. Le Seigneur n'a-t-il pas fait des siens un peuple de sacrificateurs ! C'est donc à ce peuple à enseigner, et non à s'asseoir à l'école de la philosophie incrédule. Dieu ne nous a-t-il pas, en Christ, faits rois pour régner sur la terre ? Comment pouvons-nous donc être asservis aux usages et rester esclaves de l'opinion ?

Et maintenant, avez-vous pris votre vraie position en Jésus ? Trop nombreux sont ceux qui se taisent par crainte, sinon par lâcheté. Permettrons-nous que le nom de Christ soit laissé à l'arrière- plan ? Notre religion sera-t-elle donc tramée comme la queue ? Ne doit-elle pas, au contraire, être en tête, pour montrer le chemin, et être la puissance qui nous dirige, nous et les autres ?

CH Spurgeon

Lorsque nous ne comprenons pas


Après quoi Jésus dit à ses disciples : "Retournons en Judée." Ils lui objectèrent : "Maître, les Juifs cherchaient tout dernièrement à te lapider, et tu veux maintenant retourner là-bas !" (Jean 11:7-8)


Je puis, certes, ne pas comprendre ce que me dit Jésus, mais j'aurais grand tort d'en conclure qu'il se trompe. Je n'ai jamais le droit de penser qu'en obéissant à un ordre de Dieu je ferais tort à Jésus. C'est en Lui désobéissant que je Lui fais tort. Je n'ai jamais le droit de lui désobéir sous le prétexte de sauvegarder son honneur, même si je crois sincèrement pouvoir ainsi lui épargner un outrage. L'ordre me vient de Dieu, je m'en rends compte à cause de sa tranquille persistance. Lorsque je commence à calculer les avantages et les inconvénients, lorsque j'hésite, lorsque je discute, j'introduis un élément qui ne vient pas de Dieu, et finalement je conclus que l'indication que j'avais cru recevoir était fausse. Beaucoup d'entre nous sont fidèles à la conception qu'ils se font de Jésus-Christ ; combien y en a-t-il qui soient fidèles à Jésus lui-même ?

La fidélité à Jésus suppose que je suis prêt à m'avancer dans la nuit, comme Pierre quand Jésus lui dit de marcher sur les flots. La fidélité à ma conception de Jésus suppose que je fais appel en premier lieu à mon intelligence. La foi n'est pas du tout un raisonnement éclairé, c'est la décision de s'en remettre entièrement à Quelqu'un, là même où je suis dans la nuit.

Êtes-vous en train de vous demander si vous vous en remettrez à Jésus ? Allez-y, obéissez-lui joyeusement et sans regarder à rien d'autre. Quand il vous dit quelque chose et que vous vous mettez à discuter, c'est que vous prétendez savoir mieux que lui ce qui est à son honneur. Laissez tout cela. Ce qu'il vous dit, faites-le.

Oswald Chambers

lundi 27 mars 2017

S'approcher de Dieu


Approchez-vous de Dieu, et il s'approchera de vous. (Jacques 4:8)


Plus nous nous approchons de Dieu, plus il se révèle complaisamment à nous. Quand l'enfant prodigue retourne à son père, le père court à sa rencontre. Quand la colombe revint à l'arche, Noé étendit la main vers elle pour la prendre à lui. Lorsque l'épouse vient chercher auprès de son mari l'affection dont elle a besoin, il vient à elle avec amour. Viens aussi et approche-toi du Dieu dont la grâce t'invite, car il vient en personne à ta rencontre.

Avez-vous jamais remarqué ce passage d'Ésaïe : « Tu crieras, et il dira Me voici. » (Ésaïe 58:9) Le Seigneur semble ici se mettre à la disposition des siens en répondant : « Me voici, » comme pour leur demander. « Qu'avez-vous à me dire ? Que puis-je faire pour vous ? — ; Me voici pour vous bénir. » Comment hésiter à nous approcher ? Dieu est près pour nous pardonner, nous bénir, nous consoler, nous aider, nous fortifier, nous délivrer.

Que nous approcher de Dieu soit aujourd'hui notre but principal. Cela fait, tout est fait. Si nous nous approchons des hommes, nous les verrons peut-être se fatiguer de nous et nous abandonner bientôt ; mais si nous recherchons le Seigneur seul, son attitude envers nous ne changera jamais. Il s'approchera de plus en plus de nous pour nous faire jouir d'une communion de plus en plus intime et profonde.

CH Spurgeon

La vision de Dieu


Monte ici, et je te ferai voir... (Apocalypse 4:1)


L'élévation de la pensée ne peut provenir que de l'élévation du caractère. Si dans tous vos actes vous tendez toujours le plus haut possible, Dieu vous dira sans cesse : "Mon ami, monte plus haut" Chaque fois que nous sommes tentés, regardons en haut. Sans doute, plus haut nous rencontrons de nouvelles tentations. Satan lui-même nous dresse sur le pinacle. Dieu nous élève aussi, mais le résultat est bien différent. Quand le diable s'en mêle, il s'ingénie à vous hisser jusqu'à une forme de sainteté si escarpée qu'il vous est impossible de vous y tenir : vous essayez de vous agripper dans une position d'équilibre instable, vous n'osez pas bouger : c'est de l'acrobatie. Au contraire, quand Dieu vous a élevé, au lieu d'être agrippé à un pinacle, vous trouvez devant vous un magnifique plateau où l'on marche tout à son aise.

Comparez votre état spirituel à ce qu'il était il y a un an, et vous verrez que Dieu vous a fait monter plus haut. En vivant avec Dieu, nous arrivons à voir les choses de plus haut. Dès que Dieu vous révèle sa pensée sur un point, il faut sans perdre un instant nous guider là-dessus, ajuster notre action à ce qui nous a été révélé.

La meilleure preuve que vous avez progressé spirituellement, ce n'est pas le fait que vous n'êtes pas retombé en arrière, mais que vous discernez mieux où vous en êtes. C'est dans ce discernement que Dieu vous a fait monter plus haut. "Cacherai-je à Abraham ce que je vais faire ?" Dieu est dans la nécessité de nous cacher ce qu'il fait jusqu'à ce que notre caractère soit arrivé au point où il pourra nous le révéler.

Oswald Chambers

dimanche 26 mars 2017

Le soin des pauvres


L'Éternel le soutiendra quand il sera sur un lit de langueur. (Psaumes 41:4)


Souviens-toi que cette promesse est pour celui qui s'intéresse aux pauvres. Es-tu un de celui-là ? S'il en est ainsi, tu peux te l'approprier, mais à cette seule condition.

Vois comment, à l'heure de la maladie, le Dieu des pauvres sait bénir celui qui s'occupe des pauvres. Les bras éternels soutiennent son âme comme le ferait la main, d'un ami ; et de moelleux coussins viennent appuyer son corps souffrant. Quelle douce et sympathique image que celle employée ici, et qu'elle nous fait voir Dieu près de nous dans nos infirmités et nos maladies ! Qui eût pensé chose semblable du Jupiter ancien, ou des dieux de la Chine ou des Indes ? Mais voici, c'est le langage du Dieu d'Israël qui s'abaisse à devenir l'infirmier et le garde des hommes de bien. Quand il frappe d'une main, il soutient de l'autre. Oh, quelle souffrance bénie que celle qui nous fait nous appuyer sur le sein de notre Dieu ! Sa grâce est le meilleur de tous les fortifiants et son amour le plus sûr de tous les stimulants ; et quand nous serions malades au point que les os nous percent la peau, il donnera à notre âme une force de géant. Il n'est pas de médecin plus habile que notre Dieu, de tonique plus puissant que sa promesse, de vin plus fortifiant que son amour.

Si nous manquons à nos devoirs envers les pauvres, voyons par là ce que nous perdons, et devenons leurs amis et leurs soutiens.

CH Spurgeon

L'intuition de Dieu


Heureux ceux qui ont le coeur pur : ils verront Dieu. (Matthieu 5:8)


La pureté est bien plus que l'innocence. C'est le résultat d'une communion spirituelle soutenue avec Dieu. Nous avons à conquérir peu à peu la pureté. Notre vie intérieure peut rester ce qu'elle doit être, mais néanmoins, dans ses manifestations extérieures, notre pureté de temps en temps peut se ternir. Dieu ne nous épargne pas ces humiliations, car elles nous avertissent de la nécessité où nous sommes de maintenir par une pureté constante notre communion avec Lui. Si cette présence de Dieu en nous est ternie si peu que ce soit, si elle a perdu pour nous quelque chose de sa fleur, ne perdons pas un instant pour y porter remède. Pour voir Dieu comme Il est, notre coeur doit être pur.

Sans doute, c'est Dieu lui-même qui nous rend purs par Sa grâce. Ce qui nous incombe, c'est de veiller sur notre tic humaine, par laquelle nous sommes en contact perpétuel avec d'autres gens, avec d'autres conceptions que les n8tres, et qui déteignent sur nous. Non seulement le sanctuaire intime de notre âme doit rester pur, mais aussi les portiques extérieurs, car il peut y avoir contagion du dehors au dedans. Pour rester en contact intime et permanent avec Jésus-Christ, il y a certaines choses que nous devons rejeter loin de nous, d'autres, innocentes en elles-mêmes, que nous devons écarter quand même.

Le coeur pur ne soupçonne pas le mal. Il est bon de nous dire à nous-mêmes, en pensant aux autres : "Celui-là, celle-là, cet ami, ce parent, je le présente à Dieu comme parfait en Christ."

Oswald Chambers

samedi 25 mars 2017

Sommeil régénérateur


Si tu te couches, tu n'auras point de frayeur, et quand tu seras couché, ton sommeil sera doux. (Proverbes 3:24)


As-tu, cher lecteur, la triste perspective d'être retenu sur un lit de maladie ? Ne t'en laisse pas épouvanter, mais conserve cette promesse sur ton coeur, et quand tu seras couché, tu seras à l'abri de la frayeur. Quand tu te mets au lit, place-la aussi sous ton oreiller. Nous ne pouvons pas nous garder nous-mêmes pendant notre sommeil, mais le Seigneur veille sur nous toute la nuit. Ceux qui sont sous la protection du Tout-Puissant sont plus en sécurité que les souverains dans leurs palais. Si, pendant notre sommeil, nous pouvons nous reposer de nos soucis et de nos préoccupations, nous trouverons sur notre couche un délassement qu'ignorent les esprits inquiets ou ambitieux. Nos rêves fâcheux disparaîtront, et s'ils devaient encore venir nous troubler, nous oublierons l'impression qu'ils produisent sur nous, sachant que ce ne sont que des rêves.

Nous pouvons donc dormir avec tranquillité, sous la garde de notre Dieu. Combien était paisible et doux le sommeil dé Pierre quand l'ange vint réveiller. Encore dut-il le pousser pour l'en faire sortir. Cependant sa sentence de mort était prononcée pour le lendemain. C'est ainsi que plus d'un martyr a dormi avant de monter sur le bûcher, « car il donne le repos à ses bien-aimés. »

Pour que notre sommeil soit doux, veillons à ce que notre humeur, notre manière d'être, nos pensées et nos affections soient toujours empreintes de douceur.

CH Spurgeon

vendredi 24 mars 2017

Établi et gardé


Le Seigneur est fidèle, qui vous affermira et vous préservera du mal. (2 Thessaloniciens 3:3)


Les hommes sont souvent dénués de raison comme de foi ; nous avons, hélas, à rencontrer de ces « hommes fâcheux et méchants » dont il est parlé, gens avec lesquels il est inutile de discuter, et de chercher à être en paix. Leur coeur est faux et leur langue trompeuse. Devons-nous nous en tourmenter ? Non, tournons-nous plutôt vers le Seigneur qui, lui, est fidèle. Aucune de ses promesses ne nous manquera. Jamais il ne nous demandera quoi que ce soit de déraisonnable. Jamais il ne se montrera infidèle à notre égard. Notre Dieu est fidèle. C'est là notre sujet de joie.

Il nous affermira tellement, que les méchants ne pourront nous faire déchoir, et nous gardera si bien qu'aucun des maux qui nous assaillent ne pourra nous causer de dommage. Bienheureux sommes-nous de ne pas avoir nous-mêmes à disputer avec les hommes, mais de pouvoir nous réfugier auprès du Seigneur Jésus dont la sympathie ne nous fera pas défaut. En lui nous trouvons un coeur vrai, une âme sûre, un amour inaltérable sur qui nous pouvons nous reposer. Le Seigneur accomplira en nous, ses serviteurs, tous les desseins de sa grâce. Ne permettons donc pas à la crainte d'effleurer seulement notre esprit. Tous les hommes et tous les démons réunis ne pourront jamais nous soustraire à cette protection divine. Que Dieu donc nous affermisse et nous préserve en ce jour !

CH Spurgeon

Diminuer et s'effacer devant lui


Lui, il faut qu'il croisse : moi, que je diminue. (Jean 3:30)


Si vous devenez indispensable à la vie d'une autre âme, c'est que vous ne marchez plus selon l'Esprit de Dieu. Dans votre activité, souvenez-vous, comme Jean-Baptiste, que vous n'êtes pas l'époux, mais seulement l'ami de l'époux.

Quand une fois vous voyez une âme en présence des exigences de Jésus-Christ, vous savez que vos efforts ont été dans la bonne direction, et au lieu de vouloir intervenir pour alléger en elle les douleurs de l'enfantement, priez afin que ces douleurs deviennent dix fois plus fortes, jusqu'à ce qu'aucun pouvoir, de la terre ou de l'enfer, ne puisse empêcher cette pauvre âme d'être saisie par Jésus-Christ. Sans cesse, nous prétendons être une providence au petit pied. Nous nous mettons en travers, barrant la route à Dieu, et nous disons : "Cela ne peut pas être !" Nous ne sommes pas des amis de l'époux, nous nous substituons à Lui, et un jour cette âme dira de nous : "Il a détourné sur lui mon amour, il m'a dérobé Jésus."

Gardez-vous de donner votre sympathie à faux, mais sachez la donner quand il faut : "L'ami de l'époux, qui est là et qui l'entend, se réjouit à sa voix. Aussi ma joie est-elle parfaite. Lui, il faut qu'il croisse : moi, que je diminue." Aucune tristesse n'obscurcit cette joie. L'époux est là. Jean l'a vu : c'est assez. Il s'efface, on ne parlera jamais plus de lui. C'est ainsi que nous devons nous effacer, une fois notre travail accompli.

Veillez de toute votre énergie jusqu'à ce que l'Époux apparaisse devant celui dont vous vous êtes occupé. Ne vous inquiétez pas des bouleversements qu'Il amène, réjouissez-vous. Bien souvent il faut qu'une vie s'écroule avant que Jésus la sauve.
Oswald Chambers

jeudi 23 mars 2017

Un Guide sûr


Je conduirai les aveugles, par le chemin qu'ils ne connaissaient point. (Ésaïe 42:16)


Quoi, c'est le Dieu de gloire, Jéhovah qui s'offre à servir de guide à l'aveugle ! C'est à ce rôle que condescend sa bonté ! Un aveugle ne peut pas trouver un chemin qu'il ne sait pas. Même lorsqu'il le connaît, c'est encore malaisé pour lui de le suivre ; mais il doit absolument écarter l'idée de prendre une route inconnue sans un guide. Par nature nous sommes aveugles à l'égard du chemin du salut et l'Éternel nous y conduit. Il nous amène lui-même à lui, puis nous ouvre les yeux. Pour ce qui concerne l'avenir, nous sommes tous des aveugles incapables de voir une heure à l'avance. Mais le Seigneur Jésus nous conduira jusqu'au terme du voyage. Béni soit son Nom !

Nous ne pouvons savoir par où la délivrance viendra, mais le Seigneur le sait, et nous mènera jusqu'à ce que nous ayons échappé à tous les dangers. Heureux ceux qui mettent leur main dans celle du Guide céleste, et lui abandonnent complètement le soin de les diriger. Il les conduira jusqu'au bout du chemin, et lorsqu'il les aura amenés à la maison paternelle dans sa gloire, il leur ouvrira les yeux pour qu'ils puissent voir le sentier par où il les aura conduits. Par quels chants de reconnaissance ils salueront alors leur grand bienfaiteur ! Seigneur, conduis aujourd'hui ton pauvre enfant aveugle ! Je ne sais pas mon chemin.

CH Spurgeon

Suis-je encore charnel ?


Quand il y a entre vous de la jalousie et des querelles, n'est-ce pas la preuve que vous êtes toujours charnels et que vous agissez dans des vues purement humaines ? (1 Corinthiens 3:3)


L'homme naturel ne sait pas ce que c'est que d'être charnel. C'est quand la régénération s'est faite, et qu'il y a dans l'homme opposition tranchée entre les désirs de l'Esprit et les désirs de la chair, que l'homme sait qu'il est charnel. "Marchez, dit Paul, selon l'Esprit et résistez ainsi aux passions de la chair." Alors vous ne serez plus charnels.

Êtes-vous disposé à l'irritation, vous laissez-vous troubler par de petites choses ? — "Oh ! mais un chrétien n'est jamais comme ça !" — Ce n'est pas l'avis de Paul. Y a-t-il dans la Bible une vérité contre laquelle vous regimbez immédiatement ? C'est mauvais signe. Vous avez encore l'esprit charnel, et votre sanctification ne sera complète que lorsque vous en serez entièrement débarrassé.

Si l'Esprit de Dieu découvre en vous quelque chose qui ne va pas, Il ne vous demande pas de le corriger vous-même, mais seulement de voir ce qu'Il vous fait voir, et Lui le corrigera. L'enfant de lumière est ouvert devant Dieu ; le fils des ténèbres trouve une excuse. Soyez enfant de lumière, et Dieu vous purifiera.

À quel signe reconnaît-on que l'on n'est plus charnel ? Vous n'avez pas à vous faire illusion : si la délivrance est réelle, sa réalité vous sautera aux yeux. Dieu vous fournira mille occasions de saisir le miracle accompli en vous par sa grâce. Vous le saisirez sur le fait : "Auparavant, direz-vous, comme j'aurais été en colère !" Vous serez sans cesse le premier étonné de la transformation que Dieu aura faite en vous.

Oswald Chambers

mercredi 22 mars 2017

Grâce pour celui qui est humble


Il fait grâce aux humbles. (Jacques 4:6)


Les coeurs humbles cherchent la grâce et la trouvent. Ils cèdent à sa douce influence, et cette grâce leur est accordée de plus en plus largement. Les coeurs humbles demeurent dans les vallées qu'arrosent les fleuves de la grâce, dont ils boivent les eaux constamment. Ils sont reconnaissants de cette grâce et en donnent gloire à Dieu, et Dieu met son bonheur à la leur multiplier.

Viens, cher lecteur, et prends une place inférieure. Sois petit à tes propres yeux, afin que le Seigneur puisse t'estimer. Peut-être te dis-tu : « Je crains de ne pas être humble. » Il se peut que ce soit le langage de la vraie humilité. Quelques-uns se vantent d'être humbles, et c'est là la pire forme de l'orgueil. Nous ne sommes en définitive que de pauvres, de faibles et de misérables créatures qui ne méritons rien, si ce n'est l'enfer, et qui n'avons aucune raison de nous élever. Humilions-nous d'avoir péché contre l'humilité, et le Seigneur nous fera goûter sa faveur. C'est la grâce qui nous rend humbles et la grâce encore qui trouve dans notre humilité une occasion d'accorder une grâce plus grande. Abaissons-nous donc pour pouvoir être élevés. Soyons des pauvres d'esprit afin que Dieu nous rende riches. Soyons humbles afin de ne pas avoir à être humiliés, mais de pouvoir être élevés par la grâce de Dieu. « Marchez avec les humbles. » « Celui qui est humble d'esprit obtient la gloire. »
CH Spurgeon

Le coeur brûlant


Notre coeur n'était-il pas tout brûlant au dedans de nous ? (Luc 24:32)


Savons-nous ce que c'est que d'avoir le coeur brûlant ? Quand Jésus nous apparaît soudain, c'est un incendie qui éclate, nous avons des visions merveilleuses. Savons-nous garder en nous cet enthousiasme qui triomphera de tout ? Mais la banalité des tâches quotidiennes, et la banalité de ceux qui nous entourent, tout cela refroidit notre enthousiasme si nous n'avons pas trouvé le secret pour vine dans la communion de Jésus.

Beaucoup de nos tourments, à nous chrétiens, viennent non pas proprement de notre péché, mais de notre ignorance des lois qui régissent notre nature. Par exemple, le seul moyen que nous avons de nous rendre compte si nous devons, oui ou non, donner libre cours à une émotion, c'est de voir clairement où elle nous amène. Si elle aboutit à ce qui est coupable aux yeux de Dieu, coupez court. Mais prenez garde : si c'est une émotion suscitée par l'Esprit de Dieu, et que vous ne lui donniez pas libre carrière, elle se réfugiera dans une région inférieure de votre pensée. C'est ainsi que se forme en nous la sentimentalité. Plus l'émotion est noble, plus elle est élevée, et plus sa corruption sera basse. Si l'Esprit de Dieu vous a remué, allez de l'avant sur tous les points, de manière à ne pouvoir plus reculer, mais sans vous inquiéter des conséquences. Nous ne pouvons pas rester sur la montagne de la transfiguration, mais il faut obéir à l'inspiration que nous y avons reçue ; il faut agir.

"Nous ne pouvons pas allumer comme, nous voulons le feu qui brûle notre coeur. L'Esprit du ciel souffle où Il veut, Et notre âme est pour nous mystère. Mais les devoirs que nous révèlent les heures claires peuvent s'accomplir dans les heures les plus sombres."

Oswald Chambers

mardi 21 mars 2017

Évitez cette glissade


Tu marcheras en assurance par ton chemin, et ton pied ne heurtera point. (Proverbes 3:23)


C'est-à-dire que si tu suis le chemin de la sagesse et de la sainteté, tu y seras gardé. Celui qui marche sur la route royale est sous la protection du roi. Il y a pour tout homme une voie qui est la vocation particulière de sa vie ; et celui qui y marche fidèlement dans la crainte de Dieu sera préservé du mal. Nous ne voyagerons peut-être pas avec luxe, mais nous marcherons en assurance ; nous ne serons peut-être pas capables de courir comme des jeunes gens, mais nous pourrons marcher comme des hommes de bien.

Notre plus grand danger, nous le trouvons en nous-mêmes ; notre faible pied, hélas, peut broncher facilement. Demandons une force morale plus grande, afin de surmonter cette tendance à glisser. Quelques-uns bronchent et tombent parce qu'ils ne voient pas les pierres sur leur chemin. La grâce divine nous rend capables de reconnaître le péché et de l'éviter. Réclamons l'effet de cette promesse.

Notre plus grand péril, c'est notre négligence, et c'est contre ce danger que le Seigneur nous a mis en garde par ces paroles : « Veillez et priez. »

Oh, que la grâce nous soit donnée de marcher chaque jour sans broncher une seule fois. Il ne suffit pas d'être préservés de tomber. Notre cri devrait être que nos pieds soient parfaitement gardés de glisser, en sorte que nous puissions adorer « Celui qui peut nous préserver de toute chute. »
CH Spurgeon

Qu'est Jésus pour moi ?


J'ai été crucifié avec le Christ. (Galates 2:20)


L'essentiel dans ma vie spirituelle, c'est de signer l'arrêt de mort de mon égoïsme, de faire converger mes sentiments et mes croyances en une condamnation ferme de mon péché, de ma volonté de vivre pour moi-même. Paul dit : "J'ai été crucifié avec le Christ."

Il ne dit pas : "J'ai résolu d'imiter Jésus-Christ" ou bien : "Je m'efforcerai de le suivre", mais il déclare qu'il s'est identifié avec le Christ dans Sa mort. Quand j'en suis venu là, alors l'oeuvre que le Christ a faite pour moi sur la croix s'accomplit en moi. En me donnant entièrement à Dieu, je permets au Saint-Esprit de faire naître en moi la sainteté de Jésus-Christ.

En un sens, je vis encore ; je suis encore le même individu, mais l'esprit qui m'anime n'est plus le même. Mon corps est toujours là, mais mon satanique égoïsme est anéanti.

"Pour autant que je vis de la vie terrestre" (non pas la vie céleste à laquelle j'aspire, mais celle qui se manifeste aux yeux des hommes) "je vis dans la foi du Fils de Dieu." Il ne s'agit pas d'une foi en Jésus-Christ que Paul aurait eue par ses propres moyens, mais de la foi de Jésus, qu'Il a communiquée à Paul. Il ne s'agit plus d'une foi qui est à elle-même son propre soutien, mais d'une foi qui nous enveloppe et dépasse infiniment les bornes de notre pensée, de la foi de Jésus lui-même.

Oswald Chambers


lundi 20 mars 2017

Disposition divine


Si donc Dieu revêt ainsi l'herbe des champs, qui est aujourd'hui, et qui demain sera jetée dans le four, ne vous revêtira-t-il pas beaucoup plutôt, Ô gens de petite foi ? (Matthieu 6:30)


Tes vêtements sont coûteux, et les croyants peu fortunés peuvent être parfois inquiets de savoir comment se procurer un nouveau costume. Les semelles sont minces où prendre des chaussures neuves ? Voyez avec quel soin notre Père a pourvu à ce souci. Il revêt l'herbe des champs avec une splendeur qui dépasse celle de Salomon : ne vêtira-t-il pas ses propres enfants ? Oui, certainement. On verra peut-être bien des pièces et des reprises sur nos habits ; mais ces habits, nous les aurons.

Un pauvre pasteur avait les siens usés jusqu'à la corde, tellement qu'ils ne pouvaient plus être raccommodés ; mais il était le serviteur du Seigneur et il attendait que son Maître lui fournît son vêtement. L'auteur de ces pages fut accidentellement sollicité de monter dans la chaire de ce pasteur, et la pensée lui vint de faire une collecte en sa faveur ; et c'est ainsi qu'il reçut son vêtement. Que de cas nous avons vus où des serviteurs de Dieu ont reconnu que leur Maître sait s'occuper du soin de leur garde-robe. Celui qui a ordonné que l'homme, en conséquence de son péché, porterait des vêtements, les lui a aussi fournis dans sa miséricorde ; et les habits dont il couvrit nos premiers parents étaient certainement fort supérieurs à ceux qu'ils s'étaient confectionnés eux mêmes.

CH Spurgeon

L'amitié avec Dieu


Et l'Éternel dit "Cacherai-je à Abraham ce que je vais faire ?" (Genèse 18:17)


SES JOIES

Nous voyons dans ce chapitre les joies d'une amitié réelle avec Dieu qui est bien autre chose que le sentiment momentané de sa présence. Être en contact intime et assez permanent avec Dieu pour n'avoir pas besoin de lui demander quelle est sa volonté, c'est s'approcher bien près u but de ceux qui vivent par la foi. Quand vous êtes directement uni à Dieu, vous êtes dans la pleine liberté, dans la parfaite joie, vous êtes en quelque sorte vous-même la volonté de Dieu, et votre bon sens vous dirige de sa part, tant qu'il ne vous fait pas signe de vous arrêter. Vous prenez vos décisions dans un sentiment très doux de communion et d'amitié parfaite avec Dieu, sachant très bien que s'il vous arrivait de vous tromper, Dieu est toujours là pour vous dire : Halte ! et dans ce cas, arrêtez-vous à l'instant.

SES DIFFICULTÉS

Pourquoi Abraham finit-il par s'arrêter, dans son intercession ? Il n'avait pas encore atteint un degré suffisant d'intimité avec Dieu pour continuer hardiment, jusqu'à ce que sa requête soit exaucée. Chaque fois que nous nous arrêtons de prier, en nous disant : "Après tout, qui sait ? ce n'est peut-être pas la volonté de Dieu", c'est que nous avons encore des progrès à faire. Nous n'en sommes pas encore au niveau où était Jésus, qui veut que nous soyons un avec lui, comme il est un avec son Père. Pensez à ce qu'a été votre dernière prière : est-ce vous que vous cherchiez à contenter, ou bien Dieu ? "Votre Père céleste sait ce dont vous avez besoin avant que vous le lui demandiez." Le but essentiel de la prière, c'est de nous faire trouver Dieu.

Oswald Chambers

dimanche 19 mars 2017

Devenir convenable pour la gloire


L'Éternel donne la grâce et la gloire. (Psaumes 84:12)


Il n'est rien dont nous ayons plus besoin que de la grâce, et elle nous est offerte ici gratuitement. Quoi de plus gratuit qu'un don ? Recevons en ce jour le don de la grâce pour nous soutenir, nous fortifier, nous sanctifier. Elle nous a été donnée chaque jour jusqu'ici, et Dieu nous l'assure encore pour demain : « Sa grâce nous suffit. » Si nous n'avons reçu que peu de cette grâce, la faute n'en est qu'à nous-mêmes, car la main de l'Éternel ne s'est point resserrée, ni ralentie, pour ne pas répandre avec abondance. Nous pouvons en demander autant qu'il nous en faut, sans jamais éprouver de refus. « Il donne à tous libéralement sans rien reprocher. »

Il ne nous donnera peut-être ni or, ni avantages terrestres, mais il nous donnera sa grâce ; il y joindra certainement des épreuves, mais nous donnera la grâce, en proportion. Nous serons appelés à travailler et à souffrir, mais en même temps, nous recevrons toute la grâce nécessaire.

Puis, voyez de quoi cette grâce est suivie : et la gloire ! Nous n'en avons pas besoin maintenant, car nous n'y sommes pas encore préparés ; mais elle nous sera donnée au temps convenable. Après que nous aurons mangé du pain de la grâce, nous boirons du vin de la gloire. Nous avons à traverser le lieu saint, qui est la grâce, pour arriver au lieu très saint, la gloire. Dans ces mots : « et la gloire, » il y a de quoi nous faire tressaillir de joie. Encore un peu de temps, très peu... et la gloire à jamais !
CH Spurgeon

La foi d'Abraham


Abraham partit... sans savoir où il allait. (Hébreux 11:8)


Dans l'Ancien Testament, le fait que le croyant est en relation personnelle avec Dieu se manifeste souvent par une séparation totale entre lui et son milieu. Abraham quitte et son pays et sa parenté. Aujourd'hui, la séparation doit s'accomplir plutôt entre notre manière de voir les choses et celle de nos parents et amis les plus chers, lorsqu'ils ne connaissent pas Dieu, Jésus a bien marqué cela. (Luc 14:26)

La foi ne connaît pas le but vers lequel elle est conduite, mais elle aime et elle connaît Celui qui la conduit Il ne s'agit pas de nous conduire nous-mêmes par notre intelligence, mais de saisir par la foi la main de notre Conducteur. Par la foi nous saisissons Dieu personnellement. Mais quelle erreur de s'imaginer que Dieu nous conduira toujours vers le succès !

Le but final qu'on atteint quand on vit par la foi, c'est qu'on acquiert du caractère. Notre vie spirituelle a des hauts et des bas. Quand nous sommes en prière, la bénédiction de Dieu nous transfigure ; puis nous retombons dans le train-train de la vie journalière, et la lumière disparaît. La vie par la foi, ce n'est pas un envol momentané ; c'est une vie où l'on marche droit devant soi, sans jamais faiblir. Il ne s'agit pas de sanctification, mais de quelque chose de bien plus élevé, d'une foi mise à l'épreuve et qui a tenu bon. Abraham n'est pas à proprement parler un modèle de sanctification, c'est le type de l'homme vivant par la foi, d'une foi éprouvée en un Dieu infiniment réel. Abraham, nous est-il dit, eut foi en Dieu.
Oswald Chambers

samedi 18 mars 2017

Continuez dans la droiture


La requête des hommes droits lui est agréable. (Proverbes 15:8)


Ceci vaut une promesse, car c'est l'attestation d'un fait qui se renouvelle à travers tous les âges. Dieu prend un grand plaisir à la prière des hommes droits, et elle lui est agréable. Qu'être intègres soit notre premier soin. Ne nous détournons ni à droite, ni à gauche, mais marchons droit. Ne soyons ni déshonnêtes dans la conduite de nos affaires, ni lâches en cédant au mal, mais soyons fermes dans la droiture et dans l'intégrité absolues, car celui qui louvoie et use d'expédients aura à se tirer d'affaire tout seul. Si nous prenons des voies détournées, nous verrons que nous ne pourrons pas prier, et si nous avons la prétention de le faire quand même, nous trouverons le ciel fermé à nos requêtes.

Agissons-nous en suivant une ligne parfaitement droite et en nous conformant à la volonté de Dieu, telle qu'elle nous est révélée ? Dans ce cas, prions beaucoup et prions en assurance. Si notre prière est agréable à Dieu, ne le privons pas de ce qui lui fait plaisir. Il ne regarde ni à la forme grammaticale, ni à la rhétorique, ni à la richesse des pensées. Dieu est un père qui aime le balbutiement de ses enfants, et écoute le bégaiement de ses fils et de ses filles nouveaux-nés. Ne devrions-nous pas nous réjouir dans la prière, puisque l'Éternel y prend plaisir ? Portons nos pétitions à son trône. Le Seigneur nous donne beaucoup de sujets de prière, et nous devons le remercier de ce qu'il en est ainsi.

CH Spurgeon

L'effort que Dieu nous demande


En possession de telles promesses, mes bien-aimés, purifions-nous de toute souillure du corps et de l'âme, achevant notre sanctification dans la crainte de Dieu. (2 Corinthiens 7:1)


Je compte sur l'accomplissement des promesses de Dieu, et j'en ai le droit. Mais c'est là le point de vue proprement humain. Le point de vue divin, c'est qu'à travers ces promesses, je sens que Dieu compte sur moi. Est-ce que j'ai compris que mon corps est le temple du Saint-Esprit et que telle de mes habitudes est indigne de Dieu ? La sanctification doit me transformer entièrement à l'image du Christ. Dieu fait notre éducation jusque dans le plus petit détail. Dès qu'il vous arrête sur un point, purifiez-vous : achevez votre sanctification.

Mon esprit, lui aussi, doit être pur. Ma pensée est-elle en parfaite harmonie avec la présence en moi du Fils de Dieu ? Ou bien mon intelligence est-elle indisciplinée et rebelle ? Le Christ s'appliquait sans cesse à ne jamais parler de son propre mouvement, mais se surveillait constamment pour soumettre en toutes choses sa pensée à Dieu. J'ai le devoir très net de garder mon esprit en harmonie avec l'Esprit du Christ, et peu à peu Jésus m'élève à cette parfaite consécration qui fut la sienne, où rien d'autre ne comptera pour moi que la volonté. du Père céleste. Suis-je en train d'achever ma sanctification dans la crainte de Dieu ? Dieu peut-il me conduire à sa guise ? Les autres autour de moi commencent-ils à discerner la présence de Dieu dans ma vie ?

Soyez absolument fidèle à Dieu et ne vous inquiétez plus de tout le reste. Mettez Dieu en première ligne, sans aucune réserve.
 
Oswald Chambers

vendredi 17 mars 2017

Ayez peur d'avoir peur


Ne les crains point ; car JE SUIS avec toi pour te délivrer, dit l'Éternel. (Jérémie 1:8)


Pourquoi donc craindre, si Dieu est avec nous ? La crainte nous fait hésiter et nous met en danger de broncher. Redoutons l'orgueil, mais fuyons tout autant la lâcheté, et osons être des Daniel. Notre grand Capitaine doit être servi par de braves soldats.

Dieu est avec ceux qui sont avec lui ; bel encouragement pour eux à la bravoure ! Il ne nous abandonnera jamais au moment de la lutte. On vous menace peut-être ? Pourquoi avoir peur d'hommes mortels ? Vous êtes en danger de perdre votre situation ? Le Dieu que vous servez saura trouver du pain et de l'eau pour ses serviteurs. Ayez seulement confiance en lui. Qu'on jette le ridicule sur vous, cela brise-t-il vos os ou votre coeur ? Supportez-le pour l'amour de Christ, et réjouissez-vous de ce que vous en êtes jugés dignes.

Dieu est avec ceux qui le servent dans la vérité, la justice et la sainteté, pour les délivrer ; et il vous délivrera si vous êtes de ceux-là. Voyez comment Daniel sortit de la fosse aux lions, et souvenez-vous de la délivrance des trois jeunes hommes dans la fournaise. Votre cas n'est pas aussi grave que le leur ; mais quand il le serait, le Seigneur vous garantira si bien que vous serez plus que vainqueurs. Craignez surtout de craindre et soyez effrayés d'avoir peur. Votre pire ennemi est dans votre propre sein. Mettez-vous à genoux et criez au secours, et dites en vous relevant : « L'Éternel est pour moi ; je ne craindrai point. »

CH Spurgeon

L'ambition dominante du serviteur de Dieu


C'est pourquoi je fais tout... pour être par Lui agréé. (2 Corinthiens 5:9)


C'est par un effort intense que nous avons à maintenir toujours en première ligne notre ambition dominante, à ne jamais perdre de vue notre haut idéal, à n'avoir enfin l'ambition ni de gagner des âmes, ni de fonder des Églises, ni de susciter des réveils, mais la seule ambition d'être agréé par Jésus. Ce qui nous amène à la banqueroute, ce n'est pas tant les lacunes de notre vie religieuse que le manque d'efforts pour tendre toujours droit au but. Une fois par semaine au moins, faites votre inventaire, voyez où vous en êtes ; et s'il peut vous agréer. Paul est comme un musicien qui ne s'inquiète pas de ce que pense l'auditoire, mais qui regarde au chef d'orchestre pour voir si celui-ci l'approuve.

Si notre ambition n'est pas rigoureusement celle-là : chercher l'approbation de Dieu, nous risquons d'être en fin de compte des réprouvés. Apprenez à voir clairement où tend votre ambition, et vous comprendrez pourquoi il est tellement indispensable de se placer toujours en présence de Jésus-Christ. Je tiens mon corps assujetti, dit Paul, de peur qu'il ne se précipite dans un mauvais chemin.

Il me faut apprendre à tout subordonner en moi à cette ambition dominante. Ce que je puis avoir, aux yeux de Dieu, de valeur parmi les hommes, dépend de ce que vaut ma vie intérieure et cachée. Mon ambition est-elle d'être agréé par Lui, ou bien, si noble soit-elle, est-elle inférieure à cet idéal ?
 
Oswald Chambers

jeudi 16 mars 2017

Un modèle pour les autres


Ces choses, vous les avez apprises, reçues et entendues de moi, et vous les avez vues en moi. Faites-les aussi et le Dieu de paix sera avec vous. (Philippiens 4:9)


Qu'il est beau pour un homme de pouvoir, comme Paul, être copié exactement avec bénéfice pour ceux qui l'imitent. Puissions-nous, par la grâce de Dieu, le prendre pour modèle en ce jour et chaque jour. Si, par le secours divin, nous mettons en pratique l'enseignement de Paul, nous pouvons nous réclamer de la promesse qui suit son exhortation. Et quelle promesse ! Dieu qui aime la paix, qui la respire et qui la répand sera avec nous. « La paix soit avec vous, » voilà déjà une grande et douce bénédiction ; mais que le Dieu de paix soit lui-même avec nous, c'est bien plus encore. C'est la source avec le fleuve, le soleil avec ses rayons. Si le Dieu de paix est avec nous, nous jouirons de cette paix qui surpasse toute intelligence, et cela, même au milieu des circonstances qui menacent de la détruire. Dans les contestations des hommes, nous pourrons procurer la paix, car l'Auteur de la paix sera avec nous.

C'est dans la voie de la vérité que la paix réelle se trouve, et si, pour la favoriser, nous quittons le sentier de la foi et de la justice, nous nous égarerons sûrement. Être d'abord purs, ensuite pacifiques, tel est l'ordre de la sagesse et de l'expérience. Suivons donc la ligne que Paul nous trace et le Dieu de paix sera avec nous, comme il était avec l'apôtre.
CH Spurgeon

Le tribunal suprême


Car nous devons tous comparaître devant le tribunal du Christ. (2 Corinthiens 5:10)


Tous, dit Paul, prédicateurs aussi bien qu'auditeurs, nous aurons à comparaître. Si vous apprenez dès maintenant à vivre dans la pure lumière du Christ, lorsque viendra le jugement, vous aurez la joie de constater ce que Dieu aura fait dans votre âme. Pensez sans cesse à ce tribunal du Christ. Marchez de votre mieux dans le chemin de la sainteté.

Mais si vous vous laissez aller à critiquer les autres, vous aurez beau être un saint, c'est l'esprit de Satan qui sera en vous. Il suffit d'un seul jugement de ce genre, et l'enfer envahit votre coeur. Si vous vous êtes laissé aller à un jugement pareil, arrachez-le sans tarder, exposez-le au grand jour, dites à Dieu : "Mon Dieu, j'ai été coupable." Si vous ne le faites pas, vous vous endurcirez. Tout péché porte en lui sa propre punition, qui est l'endurcissement dans le péché. Au châtiment qui vient de Dieu s'ajoute ce renforcement du péché qui vient de lui-même, avec abondance. Ni vos efforts ni vos prières ne pourront vous arrêter sur la pente fatale : l'endurcissement vous aveugle, et vous ne sentez plus votre péché. Aucun pouvoir ne vous en délivrera, sinon l'entrée en vous du Saint-Esprit.

"Mais si nous marchons dans la lumière, comme lui-même est dans la lumière..." Dans bien des cas, nous croyons marcher dans la lumière, alors que nous jugeons notre prochain selon nos propres vues. Le pire pharisaïsme aujourd'hui n'est pas l'hypocrisie, c'est l'inconscience qui perd pied, et n'est plus dans la réalité.
 
Oswald Chambers

mercredi 15 mars 2017

Dieu est un sanctuaire


Ainsi à dit le Seigneur, l'Éternel : Quoique je les aie éloignés parmi les nations, et que je les aie dispersés par les pays, je leur serai comme un petit sanctuaire dans les pays où ils sont allés. (Ézéchiel 11:16)


Éloignés des moyens de grâce habituels, nous ne le sommes pas de la grâce que nous recevrions par ces moyens. L'Éternel place parfois son peuple comme en un lieu d'exil ; mais il sera là avec lui, et il sera lui-même pour les siens tout ce qu'ils auraient pu trouver chez eux dans leurs assemblées solennelles. Prenez cela pour vous, vous qui êtes appelés à aller au loin.

Dieu est pour les enfants de son peuple un lieu de refuge. Ils trouvent auprès de lui un sanctuaire. Il est leur lieu de culte et d'adoration. Il est avec eux comme jadis avec Jacob, quand celui-ci dormait dans les champs et disait à son réveil « l'Éternel était ici, et je n'en savais rien. » Il sera pour eux un sanctuaire de repos, comme le lieu très saint qui était la demeure sacrée de l'Éternel. Dans cette retraite, ils seront à l'abri de toute crainte et de tout mal.

Dieu lui-même est en Jésus-Christ le sanctuaire de miséricorde. C'est Jésus qui est notre arche d'alliance. Les tables de la loi, la verge d'Aaron et le vase de manne, tous ces symboles sont con tenus en Christ, notre tabernacle, notre arche de sainteté et de communion. O Seigneur, accomplis cette promesse, et sois toujours notre sanctuaire !
CH Spurgeon

Le tunnel de la consternation


Jésus marchait devant, et ses disciples étaient consternés ; ils le suivaient pourtant, mais plongés dans la crainte. (Marc 10:32)


Au début il nous semblait que nous comprenions Jésus-Christ tout à fait. Dans notre enthousiasme, nous étions prêts à tout quitter pour le suivre. Mais maintenant nous sommes indécis. Jésus est là, marchant devant nous, et son aspect est troublant.

Oui, l'aspect de Jésus, à certains moments, nous glace et nous consterne. Sa figure est étrange et rigide comme du granit :

j'en suis épouvanté. Ce n'est plus le Guide, le Compagnon : il paraît tout absorbé dans une préoccupation que je ne puis comprendre. Il marche devant moi sans jamais se retourner, vers un but que j'ignore. Je n'ose plus lui parler familièrement.

Jésus-Christ doit se préoccuper de tous nos péchés, de toutes nos tristesses, à nous pauvres humains. Voilà pourquoi il nous apparaît parfois troublant et mystérieux. Nous ne le comprenons plus alors, nous ne savons comment nous mettre à le suivre, ce Conducteur déconcertant, avec qui, semble-t-il, nous n'avons rien de commun.

Cette consternation est, dans notre vie de disciples du Christ, une discipline nécessaire. Ne soyons pas de ceux qui se fabriquent à eux-mêmes un enthousiasme factice. Les brandons qu'ils allument leur retombent dessus. (Ésaïe 50:10-11) Quand nous sommes dans le tunnel de la consternation, ayons patience, car au sortir des ténèbres nous trouverons la joie incomparable qu'on éprouve quand on en est devenu capable, celle de suivre Jésus.

Oswald Chambers

mardi 14 mars 2017

Le tendre Consolateur

 
 Je vous consolerai comme une mère console son fils, et vous serez consolés. (Ésaïe 66:13)


La consolation d'une mère ! C'est la tendresse même. Comme elle sait entrer dans le chagrin de son enfant !

Comme elle le presse sur son sein et cherche à prendre toutes ses peines sur son coeur. Il peut tout lui dire, sûr qu'elle sympathisera comme aucun autre ne le peut. De tous les consolateurs, celui que l'enfant préfère, c'est sa mère. C'est ce qu'a éprouvé même plus d'un homme fait.

Jéhovah condescendrait-il à prendre le rôle d'une mère ? De sa part, c'est la bonté même. Nous pouvons juger de ce qu'il est comme père ; mais voici qu'il veut encore être pour nous une mère, nous invitant par là à une sainte familiarité, à une confiance sans réserve, à un complet repos. Quand Dieu devient notre « Consolateur, » aucune angoisse ne peut nous étreindre longtemps. Disons lui donc notre peine, lors même qu'elle ne puisse s'exprimer que par des soupirs et par des sanglots. Il ne méprise point nos pleurs, pas plus que notre mère ne le faisait. Comme elle, il aura pitié de notre faiblesse, et il pardonnera nos fautes, mais d'une manière plus complète et plus sûre que notre mère ne le pouvait. Ne portons pas nos peines tout seuls ; nous aurions tort de le faire quand un Être si bon et compatissant s'offre à les partager. Présentons-les donc sans tarder au Dieu d'amour ; il ne se fatiguera pas plus de nous, que les mères ne se fatiguent de leurs enfants.
CH Spurgeon

Obéissance


Ne savez-vous pas qu'en obéissant à un maître, vous devenez son esclave ! (Romains 6:16)


Si je veux me rendre compte à qui j'appartiens, j'ai tout d'abord à sentir ma responsabilité : car c'est en cédant à ce maître, en lui obéissant, que je suis devenu son esclave. Si je suis l'esclave de mon égoïsme, c'est ma faute, car c'est par ma faiblesse qu'il a triomphé de moi. De même, c'est en cédant à Dieu que je lui appartiens et que je puis lui obéir.

L'égoïsme auquel on cède tout enfant devient un tyran absolu, À un tel esclavage, nous ne pouvons pas par nous-mêmes échapper. Cédez ne fût-ce qu'une seconde à la convoitise. Vous savez ce que c'est que la convoitise de la chair ou la convoitise de la pensée ? "Il faut que j'aie cela tout de suite !" Vous aurez beau vous détester vous-même pour avoir cédé, vous êtes l'esclave de votre péché. Aucun pouvoir au monde ne pourra vous délivrer de cet esclavage, si ce n'est la Rédemption. Il faut vous abandonner totalement à Celui qui, seul, peut dominer le péché qui vous domine, à Jésus-Christ. "Il m'a consacré, pour annoncer la délivrance aux esclaves."

L'esclavage du péché se voit dans les plus petites choses. "Oh ! je pourrai renoncer à cette habitude quand je voudrai." Vous ne le pourrez pas, vous en êtes l'esclave, Nous pouvons chanter : "Il brisera toutes nos chaînes" et rester absolument esclaves de nous-mêmes. C'est en vous abandonnant à Jésus sans réserve que vous lui permettrez de briser cette chaîne, comme toutes les autres.
Oswald Chambers

lundi 13 mars 2017

Ne dédaignez pas la jeunesse


Je répondis : Ah ! Seigneur Éternel ! Voici, je ne sais pas parler, car je ne suis qu'un enfant. Et l'Éternel me dit : Ne dis point : je ne suis qu'un enfant ; car tu iras partout où je t'enverrai, et tu diras tout ce que je te commanderai. (Jérémie 1:6-7)


Jérémie était jeune et ressentait un effroi bien naturel en face de la grande mission que le Seigneur lui donnait ; mais celui qui l'envoyait n'admettait pas cette excuse : « Je ne suis qu'un enfant. » Il devait perdre de vue ce qu'il était en lui-même devant le fait qu'il était choisi pour parler de la part de Dieu. Il n'avait ni à composer, ni à inventer son message, non plus qu'à se chercher un auditoire. Il n'avait qu'à parler comme Dieu le lui commandait et à ceux auxquels il l'envoyait, et pour cette tâche il devait recevoir une force spéciale.

N'en est-il pas peut-être ainsi pour tel jeune chrétien qui lit ces lignes et que Dieu appelle à son service ? Dieu sait que tu es jeune, que ton expérience et ta connaissance sont faibles ; mais s'il daigne te choisir pour t'envoyer, prends garde de ne pas te retirer pour éviter l'appel divin. Dieu se magnifiera dans ta faiblesse. Serais-tu, aussi âgé que Mathusalem, que te serviraient les années ? Et serais-tu aussi sage que Salomon, tu pourrais être aussi volontaire que lui. Tiens-t'en à ton message ; ce sera là ta sagesse. Suis ton ordre de marche ; ce sera ta prudence.

CH Spurgeon

jeudi 9 mars 2017

Priez pour la paix


Cherchez la paix de la ville dans laquelle je vous ai fait transporter, et priez l'Éternel pour elle, car dans sa paix vous aurez la paix. (Jérémie 29:7)


L'invitation contenue dans ce texte devrait nous pousser, nous tous qui sommes étrangers et voyageurs dans ce monde, à concourir à la prospérité et à la paix du pays où nous vivons. Notre nation en particulier et la ville que nous habitons devraient être bénis par le fait d'une constante intercession de notre part ; et nous devrions nous joindre de coeur et avec ferveur aux prières présentées chaque dimanche en faveur du gouvernement de notre patrie.

Prions avec instance pour que Dieu nous conserve le bienfait de la paix. Si des émeutes et des révolutions devaient ensanglanter nos rues, ou si une guerre devait frapper notre patrie, nous aurions à pleurer devant une semblable calamité. Prions donc pour la paix, et appliquons nous à répandre les principes qui tendent à unir les classes et les races diverses par des liens d'affection. Nous avons la promesse de vivre tranquilles dans la mesure où notre pays l'est lui-même. N'est-ce pas une chose désirable ? Cela nous permet d'élever nos familles dans la crainte du Seigneur et de répandre l'Évangile sans entrave ni restriction.

Prions donc beaucoup pour notre pays, confessant nos péchés nationaux, et demandant le pardon en même temps que la bénédiction de Dieu pour l'amour de Jésus.
CH Spurgeon

Le retour en arrière


Et vous, voulez-vous aussi me quitter ? (Jean 6:67)


C'est une question qui pénètre jusqu'aux moelles. Plus les paroles de Jésus sont simples et familières, plus elles sont pénétrantes, Nous croyons le connaître ; et pourtant il nous demande : "Et vous, voulez-vous aussi me quitter ?" Si nous voulons le suivre, il faut que sans faiblir nous en acceptions les risques. "Dès lors, plusieurs de ses disciples se retirèrent, et cessèrent de le suivre." Il n'est pas dit qu'ils retournèrent à leur péché, mais qu'ils cessèrent de suivre Jésus. Il y a aujourd'hui beaucoup de chrétiens qui se dépensent au service de Jésus-Christ, mais qui en réalité ne le suivent pas. Le but unique que Dieu nous propose, c'est d'arriver à nous unir à Jésus-Christ. Quand nous avons reçu la sanctification, c'est à cette union que nous devons tendre. Si Dieu vous fait la grâce de vous indiquer clairement ce qu'il attend de vous, ne cherchez pas à parvenir à ce but par un procédé quelconque, contentez-vous de vivre, simplement et normalement, dans la dépendance absolue à l'égard de Jésus-Christ.

N'essayez jamais de substituer une méthode à vous à la méthode divine, qui n'est autre que la consécration absolue à Dieu. Ma seule certitude, c'est que je sais que par moi-même je ne sais rien : c'est le secret pour suivre Jésus.

Pierre ne voyait en Jésus que celui qui venait le sauver, lui, et en même temps sauver le monde. Notre Seigneur nous demande de porter son joug, et de nous associer à sa tâche. Dans le verset 70, Jésus indique à Pierre combien il peut se tromper. Nous ne pouvons pas répondre pour les autres.

Oswald Chambers

mercredi 8 mars 2017

Notre nourriture bénie


Ta corbeille et ta huche seront bénies. (Deutéronome 28:5)


L'obéissance amène la bénédiction sur tous les biens que notre industrie peut nous procurer. Les produits qui entrent chez nous seront bénis ; ce qui y entre pour en ressortir aussitôt, ou pour l'usage immédiat, comme ce qui y est déposé pour un temps plus prolongé, sera béni. Peut-être notre portion ne remplit-elle qu'un mesquin panier. Nous avons dû nous contenter d'un maigre déjeuner et nous partons pour notre ouvrage, emportant dans notre corbeille la légère pitance dont nous ferons notre dîner. Mais tout est bien, car la bénédiction de Dieu est promise à cette corbeille. Si nous mangeons à mesure la faible provision que nous procure notre travail quotidien, nous sommes aussi bien partagés qu'Israël, qui ne recueillait que la manne du jour. Qu'avait-il besoin de plus et que nous faut-il davantage ?

Dieu ne nous a-t-il pas invités à lui demander chaque jour notre pain quotidien ? Il nous le donnera donc et fera plus encore, car il le bénira. « Ta huche sera bénie. » Pendant ton travail pour préparer ce pain, ton Dieu s'approche de toi fortifiant ton bras et parlant à ton coeur. « Il accomplira l'oeuvre de tes mains. » Mais que ce travail, comme l'usage de notre nourriture journalière, soit pour sa gloire seule, et que jamais la préoccupation de l'entretien de notre corps ne porte préjudice au bien de notre âme.

CH Spurgeon

La vie abandonnée à Dieu


Je suis crucifié avec le Christ. (Galates 2:20)


L'union avec Jésus-Christ est impossible pour qui n'est pas résolu à quitter non seulement son péché, mais toutes ses prétentions, toute sa manière de voir les choses. Pour naître de l'Esprit, il faut d'abord lâcher prise avant de saisir, c'est-à-dire commencer par abandonner toutes nos prétentions. Ce que notre Seigneur veut que nous lui offrions, ce n'est pas notre bonté, notre honnêteté, ni même notre effort, c'est notre péché, réel et concret : il ne peut pas recevoir de nous autre chose. En échange, il nous donnera Sa perfection, réelle et concrète. Mais nous devons renoncer à toute prétention, à tout mérite au regard de Dieu.

Alors l'Esprit de Dieu nous fera voir ce qu'il nous faut encore abandonner. Je dois renoncer à tout droit sur moi-même. Suis-je prêt à le faire, à renoncer à tout ce que je possède, à tout ce qui m'est cher, à tout au monde ? Suis-je prêt à m'identifier à la mort de Jésus-Christ ?

C'est toujours pour nous une déchirure bien douloureuse. Quand une âme se voit elle-même comme le Seigneur la voit, ce n'est pas les abominables péchés de la chair qui la choquent le plus, c'est l'affreux orgueil de son coeur dressé contre Jésus-Christ. C'est alors, quand on se voit dans la lumière du Seigneur, qu'on a horreur de soi et que la conviction de notre péché nous terrasse. Quand cette nécessité de l'abandon se dresse devant vous, acceptez le déchirement, et Dieu vous rendra capable de tout ce qu'Il réclame de vous.

Oswald Chambers

mardi 7 mars 2017

Libérés des chaînes


L'Éternel délie ceux qui sont liés. (Psaumes 146:8)


Il l'a fait. Souvenez-vous de Joseph, d'Israël en Égypte, de Manassé, de Jérémie, de Pierre, de Paul et d'autres aussi. Il peut le faire encore. D'une parole il rompt les barres d'airain et d'un regard brise les liens de fer. Nous en sommes témoins.

En combien de lieux des persécutés n'ont-ils pas remis en liberté et rendus à la lumière ? Jésus proclame encore l'ouverture de la prison à ceux qui sont liés. À ce moment les portes s'ouvrent toutes grandes et les chaînes tombent à terre.

Il se réjouira de te voir libre, cher ami, que le chagrin, les doutes ou les craintes de ton coeur font pleurer en ce jour. Ce sera une joie pour Jésus de te donner la liberté ; il trouvera son plaisir à te délier, comme toi à être délié. Tu n'auras pas à briser tes liens de fer ; le Seigneur veut le faire lui-même. Crois seulement en lui ; il sera ton Émancipateur. Crois-le en dépit des murs de pierre et des menottes de fer. Satan ne pourra te retenir, ni le péché t'enchaîner ; le désespoir même ne pourra t'enserrer, si seulement tu crois au Seigneur Jésus, à la gratuité de sa grâce, à la plénitude de son pouvoir pour sauver.

Défiez l'ennemi et que la parole de ce jour soit notre chant de délivrance : « Jéhovah délie ceux qui sont liés. » Gloire soit à notre divin Libérateur !
CH Spurgeon

Le rayonnement inaltérable


Parmi toutes ces détresses, nous sommes plus que vainqueurs, par l'amour de Celui qui nous a aimés sur la croix. (Romains 8:37)


Paul parle ici de tout ce qui semblerait devoir s'interposer et faire obstacle entre l'enfant de Dieu et l'amour de Dieu. Mais, chose merveilleuse ! rien ne peut jamais s'interposer entre eux. Sans doute il y a des obstacles qui viennent gêner les manifestations de notre piété envers Dieu ; mais aucun d'eux n'a le pouvoir de séparer de Dieu l'âme de Son enfant. Le rocher sur lequel est fondée notre foi, c'est l'amour prodigieux, c'est le miracle du Calvaire. Voilà pourquoi nous sommes "plus que vainqueurs" en toutes nos détresses, et ces détresses elles-mêmes, au lieu de nous terrasser, ne font qu'augmenter notre joie.

Triompher d'un obstacle, c'est en tirer un surcroît de joie. Au lieu de chercher avant tout à supprimer nos détresses, sachons en tirer ce surcroît de joie. Par Celui qui nous a aimés, nous sommes plus que vainqueurs, non pas en dépit de nos détresses, mais grâce à elles, au sein même de nos misères. "Je déborde de joie, dit Paul, au milieu de toutes mes épreuves."

Le rayonnement de notre âme ne provient pas de choses humaines et passagères, mais de l'amour de Dieu que rien ne peut ternir. Les circonstances de notre vie, tragiques ou monotones, ne peuvent rien contre l'amour de notre Dieu, manifesté en Jésus-Christ.
Oswald Chambers

lundi 6 mars 2017

Gardien de l'orphelin


L'orphelin trouve la compassion devant toi. (Osée 14:3)


C'est là une raison d'abandonner toute autre confiance pour s'appuyer sur Dieu seul. Quand un enfant est laissé sans protecteur naturel, Dieu intervient et se fait son gardien. Et quand un homme a perdu tout ce qui lui servait d'appui dans ce monde, il peut se rejeter sur le Dieu vivant et trouver en lui tout ce dont il a besoin. Les orphelins rencontrent l'amour paternel du Dieu qui prend soin d'eux. L'auteur de ces pages sait par expérience ce que c'est que de s'appuyer sur le seul bras de son Dieu, et il peut témoigner qu'aucune confiance n'est mieux justifiée par les faits, et plus sûre d'être récompensée dans ses résultats, que celle qui a pour objet le Dieu invisible et toujours vivant.

Il y a tels enfants qui, bien que possédant leurs parents, ne s'en trouvent ni mieux, ni meilleurs ; mais les orphelins qui ont Dieu pour Père ont, certes, un beau lot. Mieux vaut l'Éternel et pas d'autre ami que posséder tous les protecteurs terrestres et rester sans Dieu. Être privé de la créature est une chose pénible, mais celui que le Seigneur entoure de sa compassion n'est pas vraiment orphelin. Enfants sans père, emparez-vous de cette belle promesse ce matin, et vous tous qui êtes privés de vos appuis terrestres, faites de même. Seigneur, fais-moi trouver compassion auprès de Toi ; plus je suis privé et isolé, plus je fais appel à ton coeur de Père !
CH Spurgeon

Dans la banalité du terre à terre


Par une grande patience dans les afflictions, dans les détresses, dans les angoisses... (2 Corinthiens 6:4)


Il vous faut toute la grâce du Dieu Tout-Puissant pour aller de l'avant lorsque vous n'avez ni élan intérieur ni encouragement extérieur ; pour aller de l'avant dans votre vie religieuse, dans votre travail intellectuel, ou bien dans les besognes de la cuisine ; pour aller de l'avant dans l'accomplissement de votre devoir, quand vous n'avez point d'inspiration, point d'enthousiasme, point de spectateurs. Pour aller de l'avant dans ces conditions, la grâce de Dieu, à laquelle vous vous suspendez de toute votre énergie, vous est encore bien plus nécessaire que pour prêcher l'Évangile.

Tout chrétien doit participer en quelque mesure à l'oeuvre de l'Incarnation. Il s'agit pour lui de réaliser sa vision intérieure dans la vie concrète, en mettant hardiment la main à la pâte. Nous fléchissons quand nous ne sentons plus en nous ni élan ni inspiration, mais la fastidieuse et banale monotonie de la tâche quotidienne. Pour que nous aboutissions à des résultats positifs, soit à l'égard de Dieu soit à l'égard des hommes, c'est la persévérance qu'il nous faut, le travail assidu et constant caché à tous les yeux. Mais pour cela, pour ne pas se laisser écraser par la vie, il faut vivre en regardant sans cesse à Dieu. Demandez à Dieu de voir sans cesse devant vous le Christ ressuscité, et les tâches les plus banales et les plus terre à terre ne parviendront pas à vous obscurcir. Pensez toujours à votre Maître lavant les pieds de ses douze compagnons.
Oswald Chambers

dimanche 5 mars 2017

Bénédictions sur la maison


Il bénit la demeure des Justes. (Proverbes 3:33)


Le juste craint l'Éternel, c'est pourquoi il est placé sous la protection divine qui s'étend jusqu'au toit qui abrite sa famille. Sa demeure est une habitation de l'amour, une école de sainte un foyer de lumière céleste ; c'est un autel où le nom de l'Éternel est invoqué chaque jour. C'est pourquoi le Seigneur bénit cette maison. Ce peut être une humble chaumière ou un château princier ; la bénédiction du Seigneur l'entoure, non en raison de sa grandeur mais à cause du caractère de ceux qui l'habitent.

Cette demeure est surtout bénie quand le chef de famille et sa compagne ont tous deux la crainte de Dieu ; mais un fils ou une fille, ou même un serviteur chrétien, peut attirer la bénédiction d'en haut sur la maison entière. C'est ainsi que, pour l'amour d'un ou deux qui, par sa grâce, sont justes à ses yeux, l'Éternel veillera sur toute une famille pour la protéger. Bien-aimés, puisse Jésus être notre hôte constant et aimer à nous visiter comme autrefois la famille de Béthanie, et nous serons sûrement bénis.

Mais ayons soin d'être justes en toutes choses, dans notre commerce, dans nos jugements à l'égard des autres et dans nos rapports avec nos voisins et ceux de notre propre maison, comme aussi dans notre caractère personnel. Un Dieu juste ne peut bénir des transactions injustes.

CH Spurgeon

Jésus est-il mon Seigneur ?


Que m'importe la vie, pourvu que j'accomplisse ma course, et la tâche que j'ai reçue du Seigneur Jésus. (Actes 20:24)


Paul ne demande qu'une chose : la satisfaction d'accomplir jusqu'au bout la tâche que le Seigneur lui a prescrite. Je ne dois pas chercher ma joie dans le succès, mais dans le parfait achèvement de ce que Dieu avait en vue quand il m'a créé et m'a régénéré. Notre Seigneur mettait sa joie à faire ce pour quoi son Père l'avait envoyé. "Comme mon Père m'a envoyé, dit-il, moi aussi je vous envoie." Si le Seigneur m'a confié une tâche, je dois m'y vouer tout entier, et n'attacher de prix à ma vie que pour l'accomplissement de cette mission. Quelle joie vous aurez, quand vous entendrez Jésus vous dire : "Cela va bien, bon et fidèle serviteur." Nous avons tous à trouver notre emploi dans la vie, et au point de vue spirituel nous le trouvons dans la mission que nous recevons du Seigneur. Pour cela, il faut avoir vécu dans la compagnie de Jésus, avoir trouvé en lui plus que notre salut personnel. "Je lui ferai connaître ce qu'il doit souffrir pour l'amour de moi."

"M'aimes-tu ?" Alors "pais mes brebis". Nous n'avons pas à choisir notre tâche. Nous avons à nous consacrer à celle que le Seigneur nous donne, dans un moment de communion directe avec Dieu. L'appel des circonstances n'est jamais l'appel du Seigneur, mais seulement l'occasion d'agir. Dieu vous appelle directement. Cela n'implique pas que tout le programme de votre mission soit tracé d'avance. Mais cela signifie que vous devez mettre résolument de côté toute autre tâche qui pourrait s'offrir à vous.

Oswald Chambers

samedi 4 mars 2017

Honores ton Dieu


J'honorerai ceux qui m'honorent. (1 Samuel 2:30)


L'honneur de Dieu est-il le principal but de ma vie, la règle de ma conduite ? Dans ce cas, il m'honorera.

Je pourrai, pour un temps, ne pas recevoir d'honneur de la part des hommes ; mais Dieu me le dispensera lui-même de la manière la plus effective. Il se trouvera en définitive que le plus sûr moyen d'être honoré par lui sera de consentir au mépris à cause de la conscience.

Héli avait déshonoré le Seigneur en dirigeant mal sa maison. Ses fils aussi avaient déshonoré l'Éternel par une conduite indigne de leur office sacré. C'est pourquoi le Seigneur ne les a pas honorés, eux, mais il a honoré la sacrificature, en l'enlevant à leurs familles et à leurs descendants, ainsi que la direction du pays qu'il donna au jeune Samuel. Si je veux voir ma famille ennoblie, je dois honorer l'Éternel en toutes choses. Dieu peut permettre au méchant de gagner les honneurs du monde ; mais la dignité qu'il se réserve de donner lui-même, savoir « la gloire, l'honneur et l'immortalité, » est pour ceux qui, dans une sainte obéissance, prennent soin de l'honorer.

Que puis-je faire aujourd'hui pour honorer le Seigneur ? Je lui rendrai gloire par le témoignage de ma bouche et par mon obéissance pratique. Je l'honorerai aussi de ma personne et de mes biens, en me consacrant à lui pour quelque service spécial. Considérons maintenant de quelle manière particulière nous pourrons l'honorer aujourd'hui, puisqu'il promet de nous honorer à son tour.
CH Spurgeon

Est-ce que j'en suis arrivé là ?

 

Mais que m'apporte la vie ? Elle ne m'est précieuse à aucun degré. (Actes 20:24)


Il est plus facile de travailler pour Dieu quand on n'a pas eu de vision ni d'appel direct, parce qu'alors on n'a pas l'embarras de se plier à tout ce que Dieu exige de nous. Nous nous laissons guider par le bon sens, avec un léger vernis de sentiment chrétien. Vous réussirez mieux peut-être du point de vue humain, vous vous sentirez plus à l'aise, si l'appel de Dieu vous est étranger. Mais si une fois Jésus-Christ vous charge d'une mission à remplir, vous aurez dans votre esprit un perpétuel aiguillon. Il ne vous sera plus possible de travailler pour Lui en vous fondant sur votre bon sens.

Qu'est-ce que j'estime précieux ? Tant que Jésus-Christ n'a pas jeté le grappin sur moi, j'estimerai que mon travail pour Dieu est précieux, que le temps que je lui consacre est précieux, que ma vie m'est précieuse. Paul nous dit que sa vie n'a d'autre prix à ses yeux que de lui permettre d'accomplir l'ordre de Jésus : "Tu me serviras de témoin." Il ne voulait employer sa vie à rien d'autre. Paul, avec un sublime dédain, s'écrie : "Que m'importe ma vie ?" Le travail que nous faisons pour Dieu peut être un obstacle à l'abandon que nous devons à Dieu. Car nous sommes tentés de nous dire : "Comme il est utile que je sois ici !" ou bien : "Quels services ne pourrais-je pas rendre dans ce domaine spécial !" En pensant de la sorte, ce n'est pas Jésus-Christ que nous prenons pour nous indiquer notre chemin, mais notre jugeote. Nous n'avons pas à nous demander si nous sommes utiles pour ceci ou pour cela. Nous n'avons qu'à nous souvenir sans cesse que nous n'appartenons pas à nous-mêmes, mais à Lui.

Oswald Chambers

vendredi 3 mars 2017

Non abandonnés à la mort


Car tu n'abandonneras pas mon âme dans le sépulcre, et tu ne permettras point que ton Saint voie la corruption. (Psaumes 16:10)


Cette parole a été accomplie dans la personne du Seigneur Jésus. Mais elle s'applique aussi, en une certaine mesure, à tous ceux qui sont en lui. Notre âme ne sera pas abandonnée après qu'elle aura été séparée de son enveloppe, et notre corps, lors même qu'il entre en corruption, sera ressuscité. C'est sur ce sens général plutôt que sur l'application littérale du texte que nous attirons l'attention de nos lecteurs.

Notre esprit peut descendre si bas qu'il nous paraît être plongé dans les abîmes de l'enfer ; mais Dieu ne nous y abandonne pas. Il peut nous sembler que notre âme et notre coeur soient aux portes de la mort ; mais ils ne pourront y rester. Cette mort intérieure à la joie et à l'espérance peut aller très loin : elle n'atteindra pourtant jamais au dernier extrême du sombre désespoir. Nous pouvons être bien bas, mais pas plus que ne le permettra le Seigneur ; nous pouvons être enfermés pour un temps dans le donjon du doute, mais nous n'y périrons pas. Si noire que soit la nuit, l'étoile de l'espérance est encore dans le ciel. Le Seigneur ne nous oubliera pas et ne nous abandonnera pas à l'ennemi. Demeurons dans cet espoir. Nous avons affaire avec celui dont la miséricorde dure à toujours et, de la mort, de l'obscurité et du désespoir, nous renaîtrons sûrement par lui à la vie, à la lumière et à la liberté.
CH Spurgeon

La mission que Dieu nous impose


Pais mes brebis. (Jean 21:17)


En servant les autres, on se forme à l'amour. L'amour, en Dieu, n'est pas un sentiment qui grandit et se forme peu à peu, c'est son essence même, puisque Dieu est amour. Le Saint-Esprit nous unit à Dieu, afin que son amour se manifeste en nous. Mais ce n'est pas tout : il nous faut arriver à être un avec le Père, comme l'était Jésus. Cette unité de Jésus avec Son Père s'est manifestée en ceci que Dieu l'a envoyé sur la terre pour être sacrifié à notre place. "Comme le Père m'a envoyé, dit Jésus, moi-même aussi je vous envoie."

Pierre s'étant rendu compte, grâce à la question pénétrante et douloureuse de son Maître, de son amour pour Lui, il faut qu'il dépense cet amour au service des autres. Il ne s'agit pas de se répandre en exclamations ou en cris d'enthousiasme. "Pais mes brebis !" Jésus a des brebis bien bizarres et bien extravagantes ; il y en a qui se sont traînées dans la fange, d'autres têtues et obstinées, d'autres qui s'égarent dans le désert. L'amour de Dieu est inlassable, et mon amour le sera aussi, s'il prend sa source en Dieu. L'amour de Dieu ne fait pas acception de personnes : tous les individus, si différents qu'ils soient, sont pareils à Ses yeux. Si j'aime vraiment Dieu, je ne me laisserai rebuter par rien, car j'ai à paître Ses brebis. Cette mission s'impose à moi d'une manière absolue. Ne vous laissez pas aller à substituer à l'amour divin cette grimace et cette contrefaçon qu'est l'amour humain, car c'est là un blasphème contre l'amour de Dieu.

Oswald Chambers

jeudi 2 mars 2017

Donner sans chuchotement


Mais quand tu fais l'aumône, que ta main gauche ne sache pas ce que fait ta droite, afin que ton aumône se fasse en secret ; et ton Père, qui te voit dans le secret, te le rendra publiquement. (Matthieu 6:3-4)


Aucune promesse n'est faite à ceux qui donnent afin d'être vus des hommes. Ils ont déjà leur récompense et ne peuvent pas espérer être payés deux fois. Cachons donc nos actes de charité, cachons-les même à nos propres yeux. Que de donner souvent et beaucoup soit dans ta vie une chose aussi naturelle que de prendre tes repas, en sorte que tu ne puisses noter combien de fois tu l'as fait. Fais ton aumône sans te murmurer tout bas à toi-même « Comme je suis généreux ! » Ne cherche pas à t'en rémunérer ainsi. Laisses-en le soin à Dieu qui ne manque jamais de voir, de se souvenir et de récompenser. Heureux l'homme que sa bonté occupe toujours en secret, car ses bienfaits ignorés sont pour lui une source intarissable de joie. Ce pain-là lui est une nourriture plus agréable que les banquets des rois. Comment pourrai-je m'accorder ce luxe si délicieux ? Ne sera-ce pas en laissant déborder ce qu'il y a de tendresse et de générosité dans mon âme ?

Dès ici-bas et ci-après, le Seigneur sera lui-même le rémunérateur de celui qui donne en secret. Il le récompensera an temps convenable et de la manière qu'il jugera la meilleure. L'éternité seule nous révélera la portée complète de cette promesse.
CH Spurgeon

Avez-vous senti la blessure ?

 

Jésus lui dit pour la troisième fois : "M'aimes-tu ?" (Jean 21:17)


Avez-vous senti la blessure de la parole du Seigneur, au tréfonds de votre âme, ce point sensible par excellence, mais que rien n'atteint, ni le diable, ni le péché, ni aucune influence humaine, rien, sinon la parole de Dieu. "Pierre fut attristé de cette question : "M'aimes-tu ?" renouvelée à trois reprises." Il sentait enfin au fond de lui-même un attachement véritable pour son Maître, et il devinait le sens de cette patiente répétition. Toute illusion sur lui-même avait disparu. Il ne pouvait plus être question de protestations de dévouement, Il se rendait enfin compte qu'il aimait profondément le Seigneur, et il le lui disait ainsi : "Seigneur, tu sais toutes choses." Mais il ne disait plus : "Voilà ce que je ferai ; voilà les preuves de mon amour." Pierre commençait à découvrir la profondeur de son amour pour Jésus, que Jésus était plus pour lui que tout au monde, au ciel ou sur la terre. Mais il avait fallu pour cela cette interrogation pénétrante, douloureuse, blessante, de Jésus. Les questions que le Seigneur nous pose nous révèlent ce qu'il y a en nous.

Quelle maîtrise, quelle rectitude, quel art admirable Jésus a déployé à l'égard de Pierre ! Notre Seigneur sait à quel moment il lui faut poser les questions. Une fois au moins dans notre vie, il arrivera sans doute qu'il nous mettra ainsi au pied du mur, il nous blessera avec ses questions acérées, et nous découvrirons alors que nous l'aimons beaucoup plus profondément qu'aucune parole ne peut le faire voir.
Oswald Chambers

mercredi 1 mars 2017

Joie pour les rejetés


Écoutez la parole de l'Éternel, vous qui tremblez à sa parole. Vos frères qui vous haïssent, et qui vous rejettent comme une chose abominable, à cause de mon nom, ont dit : Que l'Éternel montre sa gloire ! Il sera donc vu à votre joie, mais eux seront honteux. (Ésaïe 66:5)


Peut-être ce texte s'applique-t-il à peine à un seul sur mille de ceux qui liront ce livre de promesses.

Mais le Seigneur vient, par ces paroles, fortifier celui-là même qui serait dans cette situation. Prions donc pour ceux qui sont rejetés injustement par ceux qu'ils aiment. Que le Seigneur se montre à eux pour leur joie et leur encouragement.

Il s'agit ici d'hommes vraiment pieux qui tremblaient à la parole de l'Éternel. Ils étaient détestés et rejetés à cause de leur fidélité et de leur sainteté. Cela leur paraissait très dur, d'autant plus que c'était au nom de la religion qu'ils étaient repoussés par des gens qui pensaient par là glorifier Dieu. Que de choses sont faites pour le diable au nom de Dieu ! L'usage qui est fait du nom de Jéhovah vient encore, preuve de la subtilité du vieux serpent, envenimer sa morsure !

L'apparition du Seigneur est l'espérance des persécutés. Lui, l'avocat et le défenseur de ses élus, il vient pour apporter la délivrance à ceux qui le craignent et couvrir de honte leurs oppresseurs. O Seigneur, accomplis ta parole envers ceux dont les hommes se moquent !
CH Spurgeon

La question qui va droit au but


M'aimes-tu ? (Jean 21:17)


Pierre, cette fois-ci, ne dit rien de ses sentiments (voyez Matthieu 26:33-35). L'individu égoïste et charnel les manifeste volontiers. Mais l'amour véritable, qui vient de l'âme régénérée, de la véritable personnalité, n'apparaît en nous que lorsque Jésus-Christ, par sa question directe, nous a blessés au vif. L'amour de Pierre, jusque-là, n'était que l'amour humain et naturel d'un coeur sensible pour un homme qui a de belles qualités. Cet amour-là peut pénétrer l'individu, il ne pénètre pas jusqu'à l'âme. L'amour véritable n'a pas besoin de paroles. C'est par nos actes que nous devons témoigner de notre amour, pour Jésus.

Pour que la parole de Dieu ait prise sur nous, il faut que nous perdions, fût-ce par une blessure de notre amour-propre, toutes nos illusions sur nous-mêmes. La parole de Dieu nous blesse bien plus qu'aucun péché ne peut le faire, parce que le péché engourdit notre sensibilité morale. La question que Jésus nous pose aiguise notre sensibilité, et la blessure qu'il produit en nous est une douleur plus aiguë que toute autre, car elle n'atteint pas seulement notre coeur d'homme charnel, mais notre âme profonde. La parole du Seigneur, plus acérée qu'une épée à deux tranchants, pénètre jusqu'aux plus intimes profondeurs de notre âme, jusqu'à nos plus secrètes pensées. Il n'y a plus moyen de nous faire illusion sur nous-mêmes, de faire du sentiment : nous ne pouvons plus raffiner ni ergoter ; ce que Jésus nous dit va droit au but, la blessure est trop vive pour que nous puissions penser à autre chose. Nous ne pouvons pas nous y tromper, car cette blessure est une révélation.
Oswald Chambers
 
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