mercredi 30 avril 2014

L'amour qui coule de source


L'amour est magnanime, il est bienveillant... il ne soupçonne pas le mal... Il supporte tout, il est toute confiance, toute espérance, toute patience. (1 Corinthiens 13:4-7)


L'amour véritable n'a rien de prémédité, il coule de source, il se manifeste de cent manières merveilleuses. Il n'a rien d'un calcul mathématique. Nous ne pouvons pas dire : "Maintenant je vais tout supporter, ne jamais soupçonner le mal." Ce qui caractérise l'amour, c'est sa spontanéité. Nous n'avons pas besoin d'ériger devant nous tous les commandements de Jésus. Mais quand son Esprit est libre de se déployer en nous, nous observons tous ses commandements sans même nous en rendre compte. Il arrive qu'après coup nous sommes surpris nous-mêmes d'avoir eu, en telle occasion, un sentiment si désintéressé, si peu égoïste. Le véritable amour, comme tout ce qui appartient à la vie de Dieu en nous, on ne s'en rend pas compte sur le moment, mais seulement après coup.

La source de l'amour est en Dieu, et non pas en nous. Notre coeur naturel est incapable de produire l'amour, il faut qu'il nous vienne d'en haut.

Quand nous faisons des efforts pour prouver à Dieu que nous l'aimons, c'est le signe certain que nous ne l'aimons pas. La preuve de notre amour, c'est son absolue spontanéité. En regardant en arrière, nous ne pouvons pas expliquer pourquoi nous avons fait telle ou telle chose, c'est l'amour qui nous a entraînés. "L'amour est versé abondamment dans nos coeurs par l'Esprit que Dieu nous a donné." (Romains 5:5)

Oswald Chambers

La récompense du vainqueur


À celui qui vaincra, je lui donnerai à manger de la manne cachée ; et je lui donnerai un caillou blanc, sur lequel sera écrit un nouveau nom que personne ne connaît que celui qui le reçoit. (Apocalypse 2:17)


Efforce-toi, mon coeur, de persévérer dans la sainte guerre, car grand est le salaire de la victoire.

Nous mangeons aujourd'hui de la nourriture divine qui tombe sur notre camp ; de cette nourriture du désert, qui vient du ciel et qui ne manque jamais aux pèlerins en route pour Canaan. Mais en Jésus-Christ, il nous est réservé un niveau supérieur de vie spirituelle, en même temps qu'un aliment qui est encore inconnu à notre expérience. Dans le vase d'or déposé dans l'arche se trouvait cachée une mesure de manne qui ne devait jamais se corrompre, même à travers les âges. Personne ne la vit jamais. Elle était gardée avec l'arche de l'Alliance dans le Lieu très saint. Ainsi la vie supérieure du croyant est cachée avec Christ en Dieu. Nous y parviendrons bientôt. Rendus victorieux par la grâce de Jésus, notre Seigneur, nous mangerons des viandes du Roi, et aurons part aux mets de sa table. Nous nous nourrirons de Jésus, qui est notre manne cachée, aussi bien que la manne du désert. Il est pour nous tout en tous, quelle que soit notre situation. C'est lui qui nous fortifie pour le combat, qui nous assure la victoire et qui est lui-même notre récompense.

Seigneur, donne-moi cette victoire !

C.H. Spurgeon

mardi 29 avril 2014

Le charme de l'incertitude



Ce que nous serons n'a pas encore été manifesté. (1 Jean 3:2)


Nous avons la tendance à regarder les choses d'un point de vue mathématique, à toujours calculer et prévoir : l'incertitude nous semble déplorable. Nous nous imaginons qu'il nous faut toujours tendre vers un but, mais c'est méconnaître la vraie nature de la vie spirituelle. La vie spirituelle est une certitude intime dans l'incertitude de tout ce qui peut arriver : impossible d'être stabilisé, d'y faire son nid. Le bon sens raisonne ainsi : "En supposant que je parvienne à telle ou telle condition..." Mais comment raisonner sur une condition qui est tout à fait en dehors de notre expérience ?

La certitude est l'idéal du sens commun. La vie spirituelle a le charme de l'incertitude. Posséder la certitude de Dieu, c'est être absolument incertain de ce que la journée va nous apporter. Il arrive bien souvent qu'on dit cela avec un soupir de tristesse. On devrait plutôt y voir l'attente pleine d'ardeur de surprises heureuses. Car si l'avenir, même le plus immédiat, est pour nous incertain, nous avons la plus sublime certitude : Dieu lui-même. Dès que nous nous sommes abandonnés à Dieu, et que nous nous contentons, pas à pas, de faire notre devoir le plus proche, il nous comble sans cesse des plus belles surprises.

Lorsque nous défendons avec acharnement une croyance, cela ne va plus : ce n'est plus en Dieu que nous croyons, mais en notre doctrine. "Si vous ne devenez comme de petits enfants..." La vie spirituelle est la vie d'un petit enfant, "Croyez aussi en moi", dit Jésus, mais il ne dit pas : "Croyez aussi en certaines doctrines sur moi." Laissez-le agir ; le "comment" de sa venue est magnifiquement incertain. Pour vous, soyez-lui fidèle.

Oswald Chambers

Oublies et pardonnes



Ne dis point : Je rendrai le mal qu'on m'a fait : mais attends l'Éternel, et il te délivrera. (Proverbes 20:22)


Ne te hâte point. Laisse tomber ta colère. Ne dis rien, ni ne fais rien pour te venger. Tu serais sûr d'agir imprudemment en saisissant 1e bâton pour frapper : et certainement, tu serais loin de montrer ainsi l'esprit du Seigneur Jésus. Il y a plus de noblesse de ta part à pardonner et à passer sur l'offense. Laisser s'envenimer en toi le souvenir d'une injure et méditer la revanche, c'est garder en ton sein une plaie ouverte et en faire de nouvelles. Oublie plutôt et pardonne.

Mais tu trouveras que tu dois faire quelque chose, sans quoi tu serais en perte. Dans ce cas, suis l'avis qui t'est donné ici : « Attends l'Éternel, et il te délivrera. » Ce conseil ne te coûtera pas un centime, et cependant il a une grande valeur. Reste calme et tranquille. Attends le Seigneur, et dis-lui tes griefs. Déploie devant l'Éternel la lettre de Rabshaké ; cela seul sera un soulagement pour ton coeur tourmenté. N'as-tu pas la promesse : « Il te délivrera ? » Dieu trouvera moyen de le faire. Comment ? Ni toi, ni moi ne pouvons le deviner, mais il le fera, sois-en sûr. Et si le Seigneur te délivre, cela te vaudra mieux que les mesquines querelles dans lesquelles tu pourrais t'engager, risquant de te couvrir de fange en disputant avec le méchant. Cesse donc d'être irrité, et laisse ta cause entre les mains du Dieu de Justice.

C.H. Spurgeon

lundi 28 avril 2014

Ce que tu recevras



Je te donnerai ta vie sauve, comme un butin qu'on emporte, partout où tu iras. (Jérémie 45:5)


Tel est le cadeau absolument certain que fait le Seigneur à ceux qui se confient en lui : "Je te donnerai ta vie." Quel est le besoin essentiel de l'homme ? d'avoir la vie, d'avoir sa vie, "comme un butin qu'on emporte" et qu'on garde partout avec soi, même si l'on doit traverser l'enfer. Nous nous laissons hypnotiser par tant de vaines apparences, et même par tant de bénédictions que Dieu nous accorde. Tout cela est appelé à disparaître : une chose demeure, la chose capitale, la vie "cachée avec le Christ en Dieu".

Êtes-vous prêt à vous laisser prendre par Dieu dans sa communion, et à ne plus songer aux "grandes faveurs" ? Êtes-vous prêt à l'abandon total ? L'abandon n'est pas total tant qu'on fait des réserves sur tel ou tel point, en se disant : "Et ça ?" Il faut ne plus se poser aucune question de ce genre, et alors, lorsque l'abandon est intégral, Dieu nous dit : "Je te donne ta vie : elle sera bien à toi, ce sera ton butin." Celui qui est las de la vie ne la tient pas de Dieu : elle ne lui appartient pas véritablement. Pour sortir de ce désespoir, il n'est qu'un seul moyen : s'abandonner à Dieu. Alors on éprouve une surprise joyeuse et admirable : Dieu nous possède totalement, mais il nous a donné notre vie, comme un butin que nous possédons. Si vous n'en êtes pas encore là, c'est qu'il y a en vous quelque désobéissance, ou alors un défaut de simplicité.

Oswald Chambers

Réciprocité mutuelle



J'habiterai au milieu d'eux, et j'y marcherai ; je serai leur Dieu, et ils seront mon peuple. (2 Corinthiens 6:16)


Il y a ici réciprocité d'intérêts. Chacun appartient à chacun. Dieu est la part de son peuple, et le peuple élu est la part de son Dieu. Les saints trouvent en Dieu leur bien principal, et il les compte comme son trésor particulier. Quelle source de consolation il y a là pour tout croyant !

À cette réciprocité d'intérêts s'ajoute une réciprocité de sentiments. Dieu chérira toujours son peuple et les siens l'aimeront toujours. Aujourd'hui Dieu fera tout pour moi ; et moi, que ferai-je pour lui ? Mes pensées devraient s'élancer vers lui en tout temps, car il pense à moi. Que je ne me contente pas d'admettre qu'il devrait en être ainsi ; mais que cela devienne une réalité positive.

Il y a, en outre, communion mutuelle : Dieu habite en nous et nous habitons en lui. Il marche avec nous et nous marchons avec lui. Nous avons constamment et partout sa compagnie. Heureuse communion que celle-là !

Que je traite donc le Seigneur comme mon Dieu, me confiant en lui et le servant comme il le mérite. Que je l'aime, le révère, l'adore en esprit et en vérité, en lui obéissant en tout point. C'est le désir de mon coeur ! Quand j'aurai atteint cet idéal, j'aurai trouvé le ciel. Seigneur, aide-moi ! Sois mon Dieu en m'enseignant à te connaître comme mon Dieu pour l'amour de Jésus. Amen !

C.H. Spurgeon

dimanche 27 avril 2014

Quel est ton véritable but ?



Et toi, tu réclamerais pour toi de grandes faveurs ? (Jérémie 45:5)


Réclames-tu pour toi de grandes faveurs ? Non pas peut-être que tu veuilles être élevé toi-même très haut, mais tu voudrais que Dieu fasse de grandes choses pour toi. Or, Dieu veut te rapprocher de Lui, non pas seulement par les dons que tu reçois de sa main, mais par ce que tu connaîtras de Sa personne. Une grande faveur, cela vient, cela passe : c'est un accident dans notre vie. Un véritable don de Dieu n'est jamais quelque chose d'accidentel. Il est aisé de parvenir à la véritable communion avec Dieu, mais à la seule condition de le rechercher lui-même et non pas les bienfaits qu'il nous donne.

Si vous n'en êtes encore qu'à demander à Dieu des bénédictions matérielles, vous n'avez pas encore fait le premier pas vers l'abandon, vous vous faites un christianisme à votre façon. "J'ai bien demandé à Dieu le Saint-Esprit, mais il ne m'a pas donné la paix et le repos sur lesquels je comptais." Dieu voit bien pourquoi : vous vous cherchez vous-même, et non pas Dieu. Jésus nous dit : "Demandez, et il vous sera donné." Oui, mais savez-vous demander à Dieu comme il faut ? Une fois en communion avec Dieu, on cesse de lui demander une foule de choses. "Votre Père sait ce dont vous avez besoin, avant que vous le lui demandiez." Alors pourquoi nos prières ? pourquoi nos demandes ? — Pour apprendre à Le connaître.

Vous demandez à Dieu la faveur suprême : "Seigneur, baptise-moi du Saint-Esprit !" Si Dieu ne le fait pas, c'est parce que votre abandon n'est pas complet ; il y a quelque chose que vous ne voulez pas faire. Quel est votre véritable but ? Dieu regarde toujours en avant. Il ne se préoccupe pas de votre bonheur présent. Son but dernier, le voici : "Qu'ils soient un, comme nous sommes un."

Oswald Chambers

Il achèvera son oeuvre en moi



L'Éternel achèvera de pourvoir à ce qui me concerne (Psaumes 138:8)


Celui qui l'a commencée achèvera l'oeuvre pour suivie dans mon âme. Tout ce qui me concerne, concerne aussi le Seigneur. Tout ce qu'il trouvera de bon, sans que ce soit parfait encore, il le surveillera, le maintiendra et l'amènera jusqu'à complet achèvement. Voilà notre consolation je ne pourrais pas achever l'oeuvre de la grâce par moi-même. Mes manquements de chaque jour me le démontrent suffisamment, et si j'ai tenu bon jusqu'ici c'est que le Seigneur m'a tenu. S'il m'abandonnait un instant, tout ce que j'ai gagné serait perdu et je périrais égaré. Mais le Seigneur continuera à me bénir ; il perfectionnera ma foi, mon amour, mon caractère, mon travail. Et il le fera, parce qu'il a commencé cette oeuvre en moi. C'est de lui que me vient l'intérêt que je mets à mon perfectionnement et, en une certaine mesure, il a déjà réalisé mes aspirations. Jamais il ne laissera une oeuvre inachevée. Ce ne serait pas à sa gloire, et cela ne lui ressemblerait pas. Il sait comment accomplir les desseins de sa grâce, et, lors même que ma propre nature mauvaise, le monde et le diable conspirent ensemble pour arrêter son oeuvre, je ne doute pas de sa promesse. « Il achèvera de pourvoir à ce qui me concerne, » et je l'en bénirai à jamais. Seigneur que ton oeuvre de grâce en moi puisse prospérer et avancer en ce jour !

C.H. Spurgeon

samedi 26 avril 2014

L'ascension suprême



Dieu mit à l'épreuve Abraham : "...Prends ton fils, ton unique, celui que tu aimes, Isaac... offre-le en holocauste, sur la montagne que je t'indiquerai." (Genèse 22:1-2)


Abraham, loyal et sincère, prend la parole de l'Éternel au pied de la lettre : Dieu lui demande un sacrifice humain, comme les autres dieux, le sacrifice de son fils bien-aimé. Pour arracher de son coeur cette superstition, Dieu va le faire passer par une épreuve terrible. C'était le seul moyen. En obéissant en toute sincérité à ce que nous croyons être la volonté de Dieu, nous lui permettons d'arracher de nos coeurs les préjugés qui nous cachent la vérité à son sujet. Par exemple celle croyance abominable que Dieu fait mourir un enfant parce que sa mère l'aimait trop : mensonge de Satan, qui défigure Dieu. Certes, si l'ennemi peut nous empêcher de gravir jusqu'au sommet de la montagne, où Dieu nous délivrera d'un pareil préjugé, Satan s'y emploiera. Mais si nous sommes fidèles à Dieu, Dieu nous éclairera et nous purifiera.

La foi d'Abraham le rendait toujours prêt à obéir à Dieu en tout point, sans s'inquiéter d'autre chose. Abraham n'était pas un fanatique, sans cela il aurait immolé Isaac et déclaré que la voix de l'ange arrêtant son bras était la voix du diable, Si vous êtes fidèle à Dieu, Dieu vous conduira, à travers tous les obstacles, à la connaissance parfaite de ce qu'Il est. Mais il faut que vous soyez prêt à laisser tomber vos préjugés et vos croyances traditionnelles. Ne demandez pas à Dieu de vous éprouver. Ne dites pas comme Pierre : "Je ferai n'importe quoi, j'irai à la mort pour toi !" Abraham ne dit rien de pareil, il resta fidèle à Dieu, et Dieu purifia sa foi.

Oswald Chambers

Conduite agréable



Qu'il ne te soit point fâcheux de le renvoyer libre de chez toi ton esclave car il t'a servi six ans, le double du salaire d'un mercenaire ; et l'Éternel, ton Dieu, te bénira en tout ce que tu feras. (Deutéronome 15:18)


Un maître israélite devait libérer son esclave au temps désigné et, lorsque celui-ci quittait son service, lui remettre un salaire généreux pour qu'il puisse s'établir. Il devait le faire cordialement et joyeusement, et l'Éternel promettait sa bénédiction sur cet acte de libéralité. L'esprit de ce précepte, comme la loi de Christ tout entière, nous engage à traiter nos subordonnés convenablement aussi. Rappelons-nous comment le Seigneur a agi avec nous et reconnaissons la nécessité de nous comporter de même â leur égard. Il convient d'être généreux à ceux qui sont les enfants d'un Dieu de bonté. Comment pouvons-nous attendre que notre grand Maître nous bénisse dans nos affaires, si nous sommes injustes avec ceux qui nous servent.

Quelle grâce est présentée ici à l'âme libérale ! C'est certes bien être béni, que de l'être dans tout ce que nous faisons. Le Seigneur nous dispensera cette grâce soit en prospérité, soit en contentement d'esprit, soit par le sentiment de sa faveur, qui est bien la meilleure bénédiction. Il nous fera sentir que nous sommes l'objet de ses soins spéciaux et de son amour particulier. Notre vie, ici- bas déjà, sera ainsi un joyeux prélude de la vie à venir. La bénédiction de Dieu vaut plus qu'une fortune. C'est « celle qui enrichit, et il n'y joint aucun travail. »

C.H. Spurgeon

vendredi 25 avril 2014

Quelle est l'occasion opportune?



Je t'en conjure... prêche la parole, insiste en toute occasion, opportune ou inopportune. (2 Timothée 4:1-2)


Il y en a beaucoup parmi nous qui ont une tendance fâcheuse de vouloir insister dans un moment défavorable. Mais la parole de Paul à Timothée ne vise pas essentiellement tel ou tel moment du temps. Il s'agit avant tout de nos dispositions intérieures. "En toute occasion, opportune ou inopportune", c'est-à-dire que cela te convienne ou que cela te gêne. S'il ne nous fallait agir que lorsque nous sommes bien disposés, combien d'entre nous ne feraient jamais rien du tout ! Il y a des incapables dans le domaine spirituel comme dans le domaine matériel, des gens qui ne sont bons à rien, qui prétendent ne pouvoir rien faire en dehors des moments d'inspiration divine. La meilleure preuve que nous sommes vraiment en communion avec Dieu, c'est que nous travaillons pour lui de notre mieux, quelles que soient nos dispositions.

L'un des plus grands pièges, pour le serviteur de Dieu, c'est de se faire un fétiche de ses moments d'exaltation. Quand vous vous sentez inspiré, quand Dieu vous accorde une intuition exceptionnelle, vous dites : "Je veux toujours être comme cela, pour la gloire de Dieu." Non, certes, vous ne serez pas toujours comme cela, Dieu ne le veut pas. Ces moments qu'il vous accorde ne viennent pas de vous, c'est un don de sa grâce, En prétendant vous maintenir dans l'exaltation, vous paralysez votre propre activité au service de Dieu. En vous faisant une idole de ces moments précieux, vous ferez disparaître Dieu de votre vie. Apprenez à faire en tout temps le devoir qui est là devant vous. "Dieu s'inquiétera du reste."

Oswald Chambers

L'héritage à laisser à ses enfants



Le juste marchera dans son intégrité ; heureux ses enfants après lui ! (Proverbes 20:7)


Nous préoccuper au sujet de notre famille peut être naturel, mais nous ferons bien de reporter ce soin sur notre propre caractère. Si nous marchons devant le Seigneur en intégrité, nous ferons plus pour nos enfants qu'en leur acquérant une fortune. La sainteté de la vie d'un père est le plus bel héritage de ses fils.

Le juste laisse à ses enfants son exemple, qui sera la plus riche source de bien-être véritable. Combien attribuent les succès de leur vie à l'exemple reçu de leurs parents !

Il leur laisse aussi sa réputation. Les hommes ont de nous une opinion d'autant meilleure que nous sommes les fils d'un homme sur qui l'on pouvait compter, les successeurs d'un commerçant d'excellente réputation. Oh, si tous les jeunes gens étaient soucieux de conserver intact le nom de leur famille !

Par-dessus tout, il leur laisse ses prières et la bénédiction du Dieu qui les exauce. C'est ce qui fait que sa postérité est favorisée parmi les fils des hommes. Dieu sauvera nos enfants même après notre mort. Oh, puissent-ils l'être dès maintenant !

Notre intégrité peut être le moyen de sauver nos fils et nos filles. S'ils voient dans nos vies la réalité de notre religion, ils seront conduits à croire en Jésus pour eux-mêmes. Seigneur, accomplis ta promesse pour ma maison !

C.H. Spurgeon

jeudi 24 avril 2014

Nous ne devons pas nous monter la tête



Toutefois, ne vous réjouissez pas de ce que les mauvais esprits vous sont soumis. (Luc 10:20)


Pour les chrétiens, les convoitises du monde et les péchés grossiers ne sont plus un piège. Mais le danger qui les guette, c'est de se monter la tête, de rechercher le succès dans ce qu'ils entreprennent, de vouloir suivre la mode religieuse de leur milieu et de leur époque. Ne recherchez aucune autre approbation que celle de Dieu. "Par conséquent, pour aller à Lui, sortons du camp en portant Son opprobre." Jésus ordonne à ses disciples de ne pas se réjouir, de ne pas se monter la tête, à propos des résultats de leur travail. Et nous, nous ne faisons guère autre chose. Nous dressons un bilan commercial : tant d'âmes sauvées et sanctifiées, tout va pour le mieux. Notre travail n'est qu'un appoint au grand travail de la grâce de Dieu. Nous n'avons pas à sauver les âmes, mais seulement à les mettre sur le chemin du salut, jusqu'à ce qu'elles s'abandonnent entièrement à Dieu. Une seule vie entièrement consacrée à Dieu a beaucoup plus de prix à ses yeux qu'une centaine de vies simplement réveillées par son Esprit. Serviteurs de Dieu, nous devons faire naître des serviteurs de Dieu. Dieu nous marquera son approbation en nous accordant cette grâce. Nous devons amener les autres à la même hauteur où Dieu nous a fait parvenir nous-mêmes.

Si le ministre de Dieu ne possède pas une vie cachée avec le Christ en Dieu, il tourne au dictateur et devient insupportable. Combien d'entre nous sont en fait des dictateurs, à l'égard des individus comme dans les assemblées. Il disait toujours : "Si quelqu'un veut être mon disciple..." Il respectait la liberté de ceux qu'il appelait.

Oswald Chambers

Condition à la bénédiction



Apportez toutes les dîmes aux lieux ordonnés pour les garder, et qu'il y ait de la provision dans ma maison et éprouvez-moi en ceci, dit l'Éternel des armées, si je ne vous ouvre pas les canaux des cieux, et si je n'épuise pas sur vous la bénédiction, en sorte que vous n'y pourrez pas suffire. (Malachie 3:10)


Plusieurs lisent cette promesse et s'en réclament, sans prendre garde à la condition mise à ces bénédictions. Nous ne pouvons nous attendre à voir le ciel s'ouvrir pour qu'elles descendent, à moins de rendre à l'Éternel et à sa cause tout ce que nous leur devons. Il n'y aurait pas disette de fonds pour les oeuvres saintes, si tous ceux qui portent le nom de chrétiens payaient leurs redevances.

Beaucoup sont pauvres parce qu'ils volent Dieu. Bien des églises ne sont pas visitées par l'Esprit, parce qu'elles affament leurs pasteurs. Si nous ne donnons pas au serviteur de Dieu sa nourriture temporelle, ne nous étonnons pas de ne recevoir de son ministère que peu d'aliments pour nos âmes. Quand les missions languissent faute de secours, et que l'oeuvre de Dieu est arrêtée par une caisse vide, comment pouvons-nous avoir l'espoir de prospérer spirituellement ?

Voyons ! Qu'ai-je donné en dernier lieu ? Si j'ai été avare avec Dieu et ai lésiné avec mon Sauveur, je ne le ferai plus. Je donnerai mes dîmes au Seigneur en donnant pour son oeuvre et en aidant le pauvre. Alors j'éprouverai sa puissance pour me bénir largement.

C.H. Spurgeon

mercredi 23 avril 2014

Ne fais pas une idole de ton travail pour Dieu



Nous sommes ouvriers avec Dieu. (1 Corinthiens 3:9)


Méfie-toi de tout travail pour Dieu qui te détourne de concentrer sur Lui ta pensée. Il y a beaucoup de chrétiens qui font de leur travail leur idole. Le travailleur ne doit s'inquiéter que de sa communion permanente avec Dieu, et tout le reste, toute son activité, toute sa pensée, il doit ne s'en faire aucun souci, comme un enfant respectueux et docile du Père céleste. Sans cela, il risque fort de se laisser déborder et même écraser par son travail. Il ne peut plus jouir de la vie. Il est trop accablé pour que la bénédiction de Dieu puisse se poser sur lui. Mais d'autre part, si l'on sait concentrer toute son âme en Dieu, Dieu dirige pour nous tout le reste, harmonieusement.

Vous ne sentez plus peser sur vous la responsabilité de votre travail. Vous ne vous sentez plus responsable que d'une chose : le maintien intégral de votre communion intime et de votre collaboration avec Dieu. La sanctification produit en nous une liberté totale, celle de l'enfant. Mais rappelez-vous que cette liberté vous est accordée uniquement pour que vous puissiez vous consacrer sans relâche à votre divin Collaborateur.

Ce n'est pas à nous de décider où nous voulons aller, ni de savoir à quoi nous pouvons être utiles. C'est Dieu qui arrange tout pour nous. Partout où il nous place, notre rôle est de Lui être entièrement dévoué dans ce travail particulier. "Tout ce que ta main peut faire, fais-le avec ta force."

Oswald Chambers

Sans crainte de la mort



Que celui qui a des oreilles écoute ce que l'Esprit dit aux Églises : « Celui qui vaincra n'aura aucun dommage de la seconde mort. » (Apocalypse 2:11)


La première mort, nous devons la subir, à moins que le Seigneur n'entre soudainement dans son temple.

Nous pouvons donc l'attendre dans le calme, et sans la redouter aucunement, puisque Jésus a transformé cette sombre vallée en un chemin nous menant à la gloire.

La chose à craindre n'est pas la première, mais la seconde mort ; non la séparation de l'âme d'avec le corps, mais celle de l'homme entier d'avec Dieu. C'est là la vraie mort ; mort qui tue toute paix, toute joie, toute espérance Dieu parti, tout est parti. Et cette mort-là est pire que la cessation de l'existence ; car c'est une existence, mais sans la vie qui, seule, lui donne sa raison d'être et sa valeur.

Si, par la grâce de Dieu, nous combattons jusqu'à la fin, et vainquons dans cette glorieuse guerre, la seconde mort ne pourra plus poser sur nous son doigt glacé. Nous n'aurons aucune peur de la mort, ni de l'enfer, car nous aurons en perspective une couronne incorruptible, la couronne de vie. Quelle énergie nous communiquera cette espérance ! La vie éternelle vaut bien une vie de lutte. Échapper au dommage de la seconde mort est un but bien digne des efforts de notre vie entière.

Seigneur, donne-nous cette foi, pour que nous vainquions, et fais-nous la grâce de demeurer saufs, malgré le péché et Satan qui cherchent à nous mordre au talon !

C.H. Spurgeon

mardi 22 avril 2014

La lumière qui dure et celle qui s'éteint



Le Seigneur est l'Esprit... ; quant à nous tous, nous reflétons, sur notre visage découvert, la gloire du Seigneur. (2 Corinthiens 3:18)


Un serviteur de Dieu doit être assez indépendant des autres hommes pour ne plus même se rendre compte qu'il est seul. Au début de la vie chrétienne, nous avons des désillusions, des découragements. Ceux qui nous semblaient être des lumières s'éteignent peu à peu, ceux qui nous soutenaient s'en vont.

Il faut que nous en prenions tellement l'habitude que nous ne nous apercevions même plus que nous sommes seuls. "Tous m'ont abandonné... mais le Seigneur m'a soutenu." (2 Timothée 4:16-17) Notre foi doit se fonder non pas sur la lumière qui s'éteint, mais sur celle qui dure. Quand un grand chrétien disparaît, nous sommes affligés, jusqu'à ce que nous ayons compris qu'il doit en être ainsi. Pour nous, nous avons simplement à refléter, sur notre visage découvert, la gloire du Seigneur.

Il ne faut pas qu'aucun obstacle vous empêche de regarder Dieu en face, et fixement, pour orienter votre conduite et votre pensée. Chaque fois que vous prêchez l'Évangile, regardez Dieu en face pour savoir ce que vous devez dire, et la gloire du Seigneur vous illuminera jusqu'au bout. Le serviteur de Dieu doit être comme Moïse. "Moïse ne savait pas que la peau de son visage était devenue rayonnante pendant qu'il s'entretenait avec l'Éternel."

Dieu ne nous demande pas d'étaler nos doutes à tous les yeux, ni de raconter les intimes extases de notre vie cachée avec Lui. Le secret du bon serviteur, c'est qu'il reflète toujours en lui-même la gloire de son Maître.

Oswald Chambers

La puissance de redresser

L'Éternel ouvre les yeux des aveugles ; il redresse ceux qui sont abattus. (Psaumes 146:8)


Suis-je abattu ? Je présenterai cette parole de grâce au Seigneur. Sa coutume, sa promesse, sa joie c'est de redresser ceux qui sont courbés. Est-ce du sentiment de mon péché et de l'abattement de mon esprit qui en est la conséquence que je souffre ? Voici, l'oeuvre de Jésus est précisément destinée à me relever pour me rendre le repos. Seigneur, relève-moi, pour l'amour de ton nom !

Peut-être avons-nous fait quelque perte cruelle ; ou sommes-nous dans des circonstances exceptionnellement critiques ? Là encore le Consolateur nous soutiendra. Quelle grâce qu'une des personnes de la Trinité sainte devienne notre Consolateur ! Elle sera bien faite, soyons-en sûrs, l'oeuvre à laquelle cet être glorieux aura voué ses soins particuliers.

Plusieurs sont tellement abattus que Jésus seul peut les délivrer ; mais il le peut, et il le fera. Il peut nous rendre tous à la santé, à l'espérance, au bonheur. Il l'a fait souvent déjà dans nos épreuves passées et il reste le même Sauveur, prêt à répéter ses actes de bonté. Nous qui sommes tristes et courbés, nous serons relevés si haut que ceux qui nous méprisent en seront confondus.

Quel honneur que celui d'être relevé par le Seigneur ! Il vaut la peine d'avoir été courbé jusqu'à terre pour expérimenter sa puissance de relèvement.

C.H. Spurgeon

lundi 21 avril 2014

Ne blessez donc pas le coeur de Jésus !



Il y a si longtemps que JE SUIS avec vous, et tu ne me connais pas, Philippe ! (Jean 14:9)


Que de fois le Seigneur doit être stupéfait de voir combien nous avons l'esprit compliqué ! Ce sont nos préjugés qui nous rendent stupides. Quand nous restons dans la simplicité, nous y voyons clair. Philippe s'imaginait qu'il allait assister à quelque manifestation prodigieuse, mais quant à Jésus, ce n'était que son Maître, il le connaissait trop bien. Nous cherchons Dieu dans quelque bouleversement catastrophique qui, pensons-nous, va venir, et en réalité Il est là, présent devant nous.

Nous sommes prêts sans doute à obéir à Jésus, mais nous le blessons par nos questions inintelligentes : "Seigneur, montre-nous le Père !" Il nous répond du tac au tac : "Il est là, devant vous, ou bien nulle part." Nous voulons que Dieu se manifeste à ses enfants. Mais Dieu ne se manifeste que dans ses enfants. Les gens du dehors s'en rendent compte, mais l'enfant de Dieu ne s'en aperçoit pas. Nous voudrions saisir Dieu dans notre intelligence. Mais nous ne pouvons pas plus Le saisir que nous ne pouvons saisir notre propre pensée. En exigeant de Dieu des manifestations extraordinaires, nous blessons le Seigneur. Nos questions n'ont rien de la simplicité de l'enfant.

"Que votre coeur ne se trouble point !" Si mon coeur se trouble, je blesse mon Sauveur. Si j'ai confiance en Jésus, ma vie est-elle conforme à celle confiance ? Est-ce que je me laisse aller à de tristes inquiétudes ? Il faut que je m'habitue à prendre tout comme venant de Dieu. Dieu ne viendra pas tout à l'heure, Dieu est là maintenant. Quand vous le sentirez, vous serez affranchis de toute inquiétude.

Oswald Chambers

Dieu rembourse



Celui qui a pitié du pauvre, prête à l'Éternel, et il lui rendra son bienfait. (Proverbes 19:17)


Donnons au pauvre avec compassion ; non pour être vu ou admiré, moins encore pour en faire notre obligé. Mais sachons le secourir par pure sympathie.

N'attendons quoi que ce soit en retour de la part du pauvre, pas même de la gratitude. Mais considérons ce que nous avons fait pour lui comme un prêt à l'Éternel. C'est lui qui en prend l'obligation, et si c'est de lui que nous attendons le paiement, ne le redemandons pas au pauvre. Quel honneur nous est fait par le Seigneur, lorsqu'il condescend jusqu'à emprunter de nous ! Et quel commerçant favorisé que celui qui voit figurer sur ses livres le nom de l'Éternel. Ne serait-ce pas une honte qu'un débiteur semblable n'y fût représenté que pour un montant insignifiant ? Ne craignons pas d'avoir un beau total à sa colonne. Sachons donc aider le premier nécessiteux qui viendra à nous.

Quant au remboursement, n'y pensons pas ; nous avons ; caution du Seigneur. Loué soit son nom, sa garantie vaut mieux qu'or et argent. Et si nous nous trouvons à court par suite de la dureté des temps, présentons simplement notre compte à la banque de Dieu.

Peut-être avons-nous été quelque peu dur et sordide à l'égard d'un solliciteur ? Hélas ! Dans ce cas que Dieu nous pardonne.

C.H. Spurgeon

dimanche 20 avril 2014

Un chrétien peut-il calomnier Dieu ?



Toutes les promesses de Dieu ont en Jésus leur divine garantie, et nous le proclamons bien haut. (2 Corinthiens 1:20)


Jésus a raconté la parabole des talents (Matthieu 25:14-30)pour nous avertir que nous pouvons très bien nous tromper sur nos véritables capacités. Il s'agit dans cette parabole non pas de nos dons naturels, mais du don surnaturel de la Pentecôte, de l'effusion du Saint-Esprit. Notre capacité spirituelle n'est pas mesurée par notre éducation ou notre intelligence, mais par les promesses de Dieu. Si nous n'en tirons pas tout ce que Dieu nous a préparé, nous ne tarderons pas à Le calomnier, comme le serviteur calomnie son maître : "Tu réclames de moi ce dont tu ne m'as pas fourni les moyens. Tu exiges trop de moi, je ne puis t'obéir dans ces conditions." Vous n'avez pas le droit de dire à Dieu : "Je ne puis pas !" quand son Esprit est là, son Esprit tout-puissant. Il s'agit bien des limites de votre capacité. Si nous avons reçu le Saint-Esprit, il agira en nous.

Le serviteur se justifie en tout point et accuse son maître : "Tu me réclames beaucoup trop, en proportion de ce que tu m'as donné." Et nous, lorsque nous nous inquiétons, pour notre vie matérielle, au mépris de Sa parole : "Cherchez d'abord le Règne de Dieu et la perfection divine ; et tout le reste vous sera donné par-dessus", que faisons-nous d'autre que de calomnier Dieu ? Par nos soucis nous disons à Dieu : "Tu me laisseras dans la misère." Le paresseux cherche toujours des excuses : "Je n'ai pas eu de chance !" Notre paresse spirituelle cherche des excuses en présence de Dieu. Le paresseux invoque toujours son "indépendance".

Croyons-nous aux promesses de Dieu ? c'est-à-dire Avons-nous reçu le Saint Esprit ?

Oswald Chambers

Par la foi et non pas les sentiments



Le juste vivra par la foi. (Romains 1:17)


« Je ne mourrai pas, je vivrai ! » dit David. Je peux croire, et je crois au Seigneur mon Dieu : et c'est cette foi qui me donnera et me conservera la vie. Je voudrais être de ceux que leur vie met au nombre des justes. Mais quand même je serais parfait, je n'essaierais jamais de vivre de ma propre justice, et préférerais me cramponner à l'oeuvre du Seigneur Jésus pour ne vivre que par la foi en lui, et rien autre. Quand je serais capable de donner mon corps pour être brûlé pour le Seigneur, je ne me confierais pas dans mon courage, ni dans ma fidélité, mais je vivrais encore par la foi en Dieu « qui fait revivre les morts. »Il y a infiniment plus de sécurité et de bonheur à vivre par la foi, qu'à vivre par ses sentiments ou ses oeuvres. En demeurant attaché au cep, le sarment a une vie supérieure à celle qu'il pourrait avoir par lui-même, quand bien même il lui serait possible de vivre séparé du tronc. Vivre en s'attachant à Jésus et en tirant tout de lui, c'est la chose la plus douce, en même temps que la plus sacrée.

Et si le plus juste des hommes ne doit et ne peut vivre que de cette manière, à combien plus forte raison, moi, qui ne suis qu'un pauvre pécheur ! Seigneur, je crois ; je me confie entièrement en toi. Que puis-je faire autre chose ? Me confier en Toi, voilà ma vie, je le sens, et je m'y attacherai toujours, jusqu'à la fin.

C.H. Spurgeon

samedi 19 avril 2014

Est-ce ou non vraisemblable ?



Car Joab avait suivi la rébellion d'Adonija, bien qu'il n'eût pas suivi celle d'Absalom. (1 Rois 2:28)


Joab s'était montré fidèle dans la grande tentation, il n'avait pas trahi son roi, David, pour suivre le brillant et ambitieux Absalom. Et pourtant, au soir de sa vie, il trahit David pour suivre Monija le couard. Son histoire est là pour nous servir d'exemple (voyez 1 Corinthiens 10:1-13). Parce que vous avez triomphé de la grande tentation, ce n'est pas une raison pour ne pas vous méfier des petites.

Nous sommes disposés à nous dire qu'il n'est pas du tout vraisemblable qu'après avoir traversé la grande épreuve, nous cédions encore aux convoitises du monde. Ne cherchez pas à prévoir d'où viendra pour vous la tentation. Elle viendra du côté le plus invraisemblable. À la suite d'une grande crise spirituelle, les petits détails de la vie quotidienne sont là. Sans doute, ils n'occupent pas la place dominante, mais ils sont là, et si vous n'y prenez pas garde, ils vous feront trébucher. Vous êtes resté fidèle à Dieu dans des épreuves terribles, méfiez-vous des petites épreuves sournoises. Ne cherchez pas à vous analyser d'une façon morbide, avec une appréhension maladive de ce qui peut vous arriver, mais soyez sur le qui-vive, l'arme au pied. Que votre pensée soit limpide devant Dieu. Être fort et ne pas être sur ses gardes, c'est être doublement faible. Car un simple détail nous fera trébucher, et notre chute sera lourde, Les héros de la Bible sont tombés sur ce qui faisait leur férce, jamais sur leurs points faibles.

Être gardé par la puissance de Dieu, c'est la seule sécurité.

Oswald Chambers

Le chercheur par excellence



Me voici, je redemanderai mes brebis, et je les rechercherai.(Ézéchiel 34:11)


C'est ce qu'il fait déjà, quand ses élus sont encore semblables à des brebis errantes, ne connaissant ni le berger, ni le bercail. Avec quel art merveilleux il sait les trouver ! Jésus montre autant de grandeur en cherchant ses brebis qu'en les sauvant. Alors même que beaucoup de ceux que le Père lui a donnés se sont approchés des portes de l'enfer jusqu'à les toucher, cependant le Seigneur, dans sa poursuite et sa recherche, finit par les atteindre et s'approche d'eux dans sa grâce. Il nous a bien trouvés : ayons bon espoir, dans nos prières, pour ceux qu'il a placés sur nos coeurs, car il saura bien les trouver aussi.

Le Seigneur renouvelle encore ses instances quand une des brebis de son troupeau s'est échappée des pâturages de la vérité et de la sainteté. Elles peuvent tomber dans de graves erreurs, de tristes péchés, ou un fâcheux endurcissement. Mais Jésus s'en est rendu garant vis-à-vis du Père, et ne permettra pas qu'elles s'éloignent assez pour périr. Dans sa providence et sa grâce, il les poursuivra jusque dans les contrées étrangères ou les demeures de la misère, dans les profondeurs de l'obscurité ou les abîmes du désespoir. Il ne perdra aucun de ceux que le Père lui a donnés. C'est pour lui un point d'honneur de chercher et de sauver le troupeau entier, sans une seule exception. Quel appui que cette promesse si, à cette heure, je suis forcé de crier : « Je suis errant comme une brebis perdue. »

C.H. Spurgeon

vendredi 18 avril 2014

Suis-je prêt à tout ?



Dieu l'appela du milieu du buisson, disant : "Moïse ! Moïse !" Il répondit : "Me voici." (Exode 3:4-5)


Quand Dieu nous parle, combien d'entre nous sont comme les gens dans le brouillard, et ne répondent rien. La réponse de Moïse prouve qu'il était là, prêt à tout. Nous sommes avant tout préoccupés d'expliquer à Dieu où nous voudrions aller. Et pourtant, ce qui importe, c'est d'être tout prêt, à chaque instant, à faire ce que Dieu nous ordonne. Nous attendons qu'il se présente des circonstances dramatiques, exceptionnelles, et alors nous sommes prompts à dire : "Me voici." Là où Jésus est glorifié, nous sommes prêts à marcher. Mais pour un devoir obscur, nous nous dérobons.

Être prêt à tout, pour obéir à Dieu, c'est être prêt à faire les plus petites besognes, aussi bien que les plus grandes. Ne cherchons pas à choisir notre activité. Quel que soit le programme de Dieu, suivons-le. Quand le devoir est là devant nous, si nous entendons la voix de Dieu, comme Jésus entendait la voix de son Père, soyons tout prêts à obéir, avec l'empressement de l'amour. Jésus-Christ attend de nous la même obéissance qu'il avait à l'égard de son Père, Il peut nous donner, à son gré, des devoirs agréables ou des devoirs rebutants, parce que son Esprit est en nous : "Qu'ils soient un, comme nous sommes un."

Soyez prêts à recevoir les visites imprévues de Dieu. Celui qui est toujours prêt n'a jamais à se préparer. Que de temps nous gaspillons à nous efforcer d'être prêts, lorsque Dieu nous appelle ! Le buisson ardent est le symbole de tout ce qui encadre l'âme vigilante : elle est tout illuminée par la présence de Dieu.

Oswald Chambers

Il n'échoue jamais



Je serai avec toi : je ne laisserai point et je ne t'abandonnerai point. (Josué 1:5)


Cette parole à Josué est souvent citée : c'est celle qui est rapportée dans le Nouveau Testament en ces termes : « Lui-même dit : je ne te laisserai point, je ne t'abandonnerai point. »(Hébreux 13:5)

Bien-aimés, nous avons devant nous une vie de combats ; mais l'Éternel des armées est avec nous. Avons-nous à conduire un peuple nombreux et inconstant ? Cette promesse nous garantit toute la sagesse la prudence requises ; à lutter contre des ennemis rusés et puissants ? Voici la force, la vaillance et la victoire ; ou un héritage étendu à conquérir ? Nous avons le gage de la réussite de notre entreprise. L'Éternel lui-même est avec nous.

Ce serait une calamité si Jéhovah pouvait nous manquer ; mais comme c'est une chose impossible, le souffle de l'inquiétude sera arrêté par le rempart de la fidélité divine. En aucune occasion le Seigneur ne nous abandonnera. Arrive que pourra, il sera à nos côtés. Nos amis nous échappent et leur secours est une ondée d'avril ; mais Dieu est fidèle, Jésus est le même éternellement et le Saint-Esprit de meure en nous.

Ainsi, mon coeur, sois calme et confiant ; si les nuages s'amassent, le Seigneur peut les dissiper. Si Dieu ne peut me manquer, ma foi ne faiblira pas non plus ; s'il ne m'abandonne pas, pourrais-je moi l'abandonner ? Que ma foi soit donc paisible.

C.H. Spurgeon

jeudi 17 avril 2014

Le tout pour le tout



Dès que Simon Pierre eut entendu que c'était le Seigneur, il mit sa tunique... et se jeta dans l'eau. (Jean 21:7)


Avez-vous jamais connu cette, expérience, d'une crise où l'on se jette à l'eau, spirituellement ; où l'on prend la résolution irrévocable de tout abandonner, sans songer à rien d'autre, sans rien garder pour soi ? C'est une crise de la volonté intérieure. Vous avez pu bien des fois en approcher par des abandons extérieurs, mais tout cela ne compte pour rien. L'abandon véritable est une crise profonde qui est tout intérieure. On peut renoncer à des biens extérieurs, alors que ce renoncement prouve tout simplement notre esclavage intérieur.

Avez-vous résolument abandonné votre volonté à Jésus-Christ ? Il s'agit là d'un acte de volonté, non pas d'une émotion passagère. L'émotion n'est qu'une manifestation évanescente de votre abandon. Si elle vient la première, l'abandon ne se fera jamais. Ne demandez pas à Dieu en quoi consiste votre abandon, mais renoncez carrément à vous-même, là où vous êtes.

Quand vous entendez ta voix de Jésus-Christ sur les flots de la mer démontée, envoyez promener vos croyances, vos préjugés, votre responsabilité, mais cramponnez-vous à Lui.

Oswald Chambers

La paix avec les ennemis



Quand l'Éternel prend plaisir aux voies d'un homme, il apaise envers lui même ses ennemis. (Proverbes 16:7)


Je dois viser à ce que le Seigneur puisse approuver mes voies. Même ainsi, j'aurai des ennemis, et peut-être d'autant plus certainement que je m'efforcerai de faire le bien. Mais quelle promesse ! Dieu tirera sa louange de la colère de l'homme, et la domptera si bien qu'elle ne pourra plus me mettre en peine !

Il peut forcer un ennemi à renoncer à me faire tort, quand même il y serait décidé. Ainsi en fut-il quand Laban, poursuivant Jacob, n'osa pas même le toucher. Ou bien il apaisera la fureur d'un ennemi, la changeant en dispositions amicales, comme il arriva quand Ésaïe vint fraternellement baiser son frère, au moment où celui-ci craignait d'être frappé avec sa famille par son épée. Le Seigneur peut encore convertir un adversaire furieux en un frère en Christ et un compagnon de travail, comme il le fit pour Saul de Tarse. Oh ! Qu'il veuille agir ainsi toutes les fois qu'apparaît un esprit de persécution !

Heureux l'homme dont les ennemis deviennent ce que furent les lions pour Daniel dans la fosse : paisibles et lui servant de compagnie. Quand enfin viendra la mort, mon dernier ennemi, je prie Dieu qu'elle me trouve en paix. Mais que mon premier soin soit de plaire au Seigneur. Qu'il me donne la foi et la sainteté, choses auxquelles le Très-Haut prend plaisir.

C.H. Spurgeon

mercredi 16 avril 2014

Savez-vous descendre ?



Pendant que vous avez la lumière, croyez à la lumière. (Jean 12:36)


Nous avons tous des moments où nous nous sentons transportés au-dessus de nous-mêmes, et nous disons : "Je me sens capable de tout ; si seulement je pouvais être toujours comme ça !" Eh ! bien, non, cela n'est pas possible. Dans ces moments d'inspiration, nous devons trouver la lumière et la force, pour accomplir fidèlement notre tâche, quand l'inspiration ne sera plus là. Il y en a beaucoup parmi nous qui ne se sentent plus bons à rien quand l'inspiration vient à leur manquer. Notre effort doit être de réaliser, dans le train-train de la vie quotidienne, l'idéal qui nous a été révélé dans les moments d'exaltation.

Ne permettez jamais à votre émotion de s'évaporer sans effet. Ne vous abandonnez pas à une sorte d'épicurisme spirituel, en vous disant : "Qu'il est doux, qu'il est merveilleux d'être ainsi !" Agissez sans délai, même et surtout si vous n'en avez pas envie. Si dans une réunion de prière Dieu vous a indiqué quelque chose à faire, ne dites pas : "Je le ferai", faites-le.

Prenez votre paresse par la peau du cou, et jetez-la loin de vous ! Quand nous soupirons après des moments d'inspiration, la paresse est là, tapie dans notre coeur. Nous voulons faire effort pour atteindre les sommets. Nous devons apprendre à travailler dans la pénombre en nous guidant sur ce qui nous a été déjà révélé. Ne reculez pas, après un premier échec. Allez-y encore ! Brûlez les ponts derrière vous, engagez-vous envers Dieu par vos actes mêmes. Ne revenez jamais en arrière, mais allez de l'avant, en vous dirigeant vers la lumière.

Oswald Chambers

Tourné entièrement vers la sainteté




En ce temps-là il y aura écrit sur les sonnettes des chevaux : Sainteté à l'Éternel. (Zacharie 14:20)


Heureux jour, quand tout sera consacré, et que les sonnettes mêmes des chevaux tinteront : « Sainteté à l'Éternel ! » Ce jour est venu pour moi. Toutes choses ne sont-elles pas chez moi saintes à Dieu ? Ces vêtements, que je les mette ou que je les retire, ne me rappellent-ils pas la robe de justice de Jésus, mon Sauveur ? Mon travail n'est-il pas tout entier pour le Seigneur ? Qu'aujourd'hui mes habits deviennent pour moi des vêtements sacerdotaux, mes repas des sacrements, ma maison un temple, ma table un autel, mes paroles un encens, moi-même un sacrificateur. Seigneur, accomplis ta promesse, et ne laisse chez moi rien de profane, ni d'impur.

Croyant qu'il peut en être ainsi, et le désirant, j'attends de Dieu qu'il m'accorde de le réaliser. Comme je suis moi-même la propriété de Jésus, je laisserai mon Seigneur dresser inventaire de tout ce que je possède, car tout lui appartient ; et je prends la résolution de le lui prouver par l'usage que je ferai de ces biens aujourd'hui. Je voudrais voir mes journées, du matin jusqu'au soir, dirigées par une joyeuse et sainte règle, mes cloches sonneront, et mes chevaux porteront des sonnettes. Pourquoi non ? Car qui a plus de droit à la musique que les saints ? Mais mes cloches, ma musique et ma joie même, tout portera l'empreinte de la sainteté et de la consécration, et proclamera le nom du Dieu bienheureux.

C.H. Spurgeon
 
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