jeudi 31 décembre 2015

Aucun étranger dans le ciel


Tu me conduiras par ton conseil, et puis tu me recevras dans la gloire. (Psaumes 73:24)


De jour en jour et d'année en année, ma foi se repose, avec une confiance plus entière, sur la sagesse et l'amour de mon Dieu, et je sais que je n'aurai pas cru en vain. Aucune de ses bonnes paroles ne m'a jamais trompé, et je sais qu'aucune d'elles ne tombera jamais à terre.

Je mets ma main dans celle de mon Sauveur, pour qu'il me conduise. Je ne sais pas quel chemin choisir, mais le Seigneur me choisira mon héritage. J'ai besoin de conseil et de direction, car mes devoirs sont difficiles et mon avenir en dépend. Pour cela je regarde au Seigneur, de même que le sacrificateur consultait Urim et Thummim, car je préfère le conseil du Dieu infaillible à celui de mon propre jugement ou à l'avis de mes amis. Éternel ! Tu seras toujours mon guide.

Bientôt, la fin viendra ; encore quelques années, et je quitterai ce monde pour aller à mon Père. Le Seigneur sera alors à mon chevet ; il me recevra à la porte des cieux et me donnera la bienvenue dans le séjour de la gloire. Je ne serai point un étranger dans son ciel, mais mon Père et mon Dieu y sera mon éternelle félicité.

CH Spurgeon

Hier



 Le Dieu d'Israël fermera votre marche. (Ésaïe 52:12)


Sécurité à l'égard du passé : "Dieu ramène ce qui est passé." (Ecclésiaste 3:15) À la fin de l'année, nous aimons regarder avec ardeur vers l'avenir, vers toutes les grâces que Dieu nous réserve, et cependant l'anxiété est prompte à reparaître quand nous évoquons le passé. Notre joie présente peut être assombrie par le souvenir de nos péchés et de nos erreurs d'autrefois. Mais Dieu est aussi le Dieu du passé, et s'il permet que nous nous en souvenions, c'est pour en tirer quelque leçon pour nous prémunir contre une fausse sécurité dans le présent.

Sécurité pour demain : "Car l'Éternel ira devant vous." Dieu nous assure qu'il nous garde mieux que nous pourrions le faire nous-mêmes. Il veillera à ce que nous ne tombions pas dans un piège car il est notre protecteur. La main de Dieu va jusque dans le passé, pour décharger notre conscience et nous libérer de toute inquiétude.

Sécurité pour aujourd'hui : "Ne sortez pas avec précipitation." En entrant dans l'année nouvelle, ne nous précipitons pas pour jouir de l'avenir avec insouciance et légèreté. Avançons plutôt avec cette calme confiance que le Dieu d'Israël marche devant nous ! Sans doute, il y a dans notre passé des choses irréparables, des occasions perdues que nous ne retrouverons jamais. Mais Dieu peut transformer notre tristesse négative en réflexion constructive pour l'avenir. Laissons dormir le passé, mais qu'il dorme dans les bras de Christ !

Laissez aux mains de Dieu le souci de l'irréparable passé et avancez avec lui vers l'irrésistible avenir.

Oswald Chambers

mercredi 30 décembre 2015

Aimés à la perfection


Comme il avait aimé les siens qui étaient dans le monde, il les aima jusqu'à la fin. (Jean 13:1)


Il y a ici un fait qui devient pour nous une promesse ; ce que notre Sauveur était, il l'est encore ; ce qu'il a fait pour les bien-aimés avec qui il vivait sur cette terre, il le fera encore, tant que le monde durera. « Comme il avait aimé les siens » n'est-ce pas merveilleux ? Qu'il puisse avoir aimé les hommes tels qu'ils sont, c'est un miracle ! Qu'y avait-il dans ses pauvres disciples pour qu'il les aimât ? Et qu'y a-t-il en moi ?

Mais quand Jésus a commencé d'aimer, il est dans sa nature de continuer à aimer. Cet amour fait des saints « les siens ; » titre bénit ! Il les a acquis par son sang, et ils sont son trésor. Comme ils sont les siens, il ne les perdra pas. Ils sont ses bien-aimés, il ne cessera pas de les aimer. Mon âme, dis-toi qu'il ne cesse jamais de t'aimer !

« Il les aima jusqu'à la fin ; » la passion dominante qui, jusqu'à sa mort, remplit le coeur du Sauveur, fut l'amour des siens. Il les aima autant qu'il est possible d'aimer, jusqu'à se donner et mourir pour eux : il ne pouvait faire davantage. C'est l'amour parfait, dans lequel il n'y a ni exaltation, ni retour, ni infidélité, ni réserve, et qu'il a prodigué à tous les siens avec abondance.

C'est là l'amour de Jésus pour tous ceux qui font partie de son peuple. Chantons en retour un cantique à notre Bien-aimé.

CH Spurgeon

Dieu fait toutes choses nouvelles


Toutes mes sources sont en toi ! (Psaumes 87:7)


Notre Seigneur ne rafistole jamais nos vertus naturelles, il renouvelle tout en nous, de l'intérieur. "Revêtez l'homme nouveau", c'est-à-dire mettez le vêtement digne de votre nouvelle vie. La vie que Dieu introduit en vous s'épanouit en vertus nouvelles, non celles d'Adam, mais celles de Jésus-Christ.

Dieu flétrira votre confiance en vos vertus naturelles, quand il vous aura sanctifié. Vous ne vous confierez plus en votre force de caractère, vous apprendrez à puiser toutes vos ressources dans la vie de Jésus-Christ ressuscité. Si vous connaissez une période de sécheresse intérieure, remerciez-en Dieu.

La disparition de la confiance que nous avions en nos vertus est le signe que Dieu besogne en nous. Nos vertus naturelles ne sont pas les promesses d'une perfection future, mais les vestiges de ce que nous aurions été sans la chute. Et pourtant nous nous cramponnons à ces débris, alors que Dieu essaie de nous faire découvrir la vie de Jésus-Christ. Il est bien triste de voir des chrétiens s'accrocher à ce qui ne leur vient pas de la grâce de Dieu, mais des hasards de l'hérédité. Dieu ne peut pas restaurer nos vertus naturelles, car elles ne sauraient réaliser à aucun degré l'idéal de Jésus-Christ. Ni l'amour naturel, ni la patience naturelle, ni la pureté naturelle ne peuvent être suffisants pour ce que Jésus exige de nous. Mais si chaque élément de notre être est en harmonie avec la vie nouvelle que Dieu a mise en nous, il créera en nous les vertus qui caractérisent le Seigneur Jésus lui-même.
Oswald Chambers

mardi 29 décembre 2015

Il nous portera à la maison

 

Je serai le même jusqu'à votre vieillesse ; je me chargerai de vous jusqu'à votre blanche vieillesse ; je l'ai fait, et je vous porterai ; et je me chargerai de vous, et je vous délivrerai. (Ésaïe 46:4)


Cette année est déjà bien vieille, et cette promesse s'adresse à nos amis âgés, et nous tous qui avançons dans la vie. Si Dieu prolonge nos ans, nous porterons des cheveux blancs ; ainsi, par la foi, nous pouvons déjà nous appliquer par avance cette parole.

Nous vieillissons ; mais le Dieu, dont le nom est JE SUIS, demeure toujours le même. Les cheveux blancs indiquent que nous déclinons ; mais lui, il ne décline pas. Quand nous ne pouvons plus soulever aucun fardeau et avons peine à nous porter nous-mêmes, l'Éternel nous porte. Dans nos jeunes années, il nous portait comme ses agneaux dans ses bras ; il agira de même, quand surviendront pour nous les infirmités.

Il nous a faits, et il se chargera de nous. Quand nous deviendrons un fardeau pour nos amis et un fardeau pour nous-mêmes, le Seigneur ne se détournera point, mais prendra soin de nous, et nous fera voir sa délivrance. Souvent il donne à ses serviteurs une longue et paisible soirée. Ils ont travaillé et se sont fatigués tout le jour ail service de leur maître, et il leur dit : « Repose-toi en attendant le sabbat éternel que j'ai préparé pour toi. » Ne craignons pas un âge avancé, mais réjouissons-nous de vieillir, puisque le Seigneur est lui-même avec nous jusqu'à la fin dans la plénitude de sa grâce.

CH Spurgeon

Déserteur ou disciple ?

 Dès lors, plusieurs de ses disciples se retirèrent, et ils n'allaient plus avec lui. (Jean 6:66)


Supposons que Dieu, par son Esprit ou une parole de l'Écriture, vous révèle ce qu'il attend de vous et que vous perceviez cet appel. Si par la suite vous désertez, vous serez dominé par d'autres manières de voir situées aux antipodes de la pensée du Seigneur. Peut-être dites-vous en pensant à quelqu'un : "Si avec de telles idées il prospère, pourquoi ne serais-je pas comme lui ?" Votre devoir est de marcher à la lumière de la Révélation que Dieu vous a donnée. Vous n'avez pas à vous comparer aux autres, ni surtout à les juger, car c'est leur affaire et celle de Dieu. Quand vous vous apercevez qu'une manière de voir qui vous est chère est en désaccord avec la vision céleste, et que vous hésitez entre les deux, vous voyez se développer en vous certaines tendances — le sentiment de vos droits et de votre valeur personnelle — choses dont Jésus-Christ n'a rien à faire. Il a toujours considéré cela comme la racine de l'inimitié contre lui. "La vie d'un homme ne dépend pas de ses biens, fût-il dans l'abondance." Si nous ne comprenons pas cela, c'est que nous n'avons pas réalisé le sens profond de l'enseignement du Seigneur.

Nous nous plaisons à regarder en arrière, et à nous remémorer les merveilleuses expériences que nous avons faites. Or, si vous refusez d'obéir à un seul commandement du Nouveau Testament révé1é par la lumière de Dieu vous êtes sur la mauvaise pente ; cela prouve que votre conscience n'est plus docile à la vérité. Le moment est venu de vous décider à être un vrai disciple de Jésus-Christ, ou un déserteur.

Oswald Chambers

lundi 28 décembre 2015

Assurance absolue


Lui-même a dit : « Je ne te laisserai point, je ne t'abandonnerai point. » (Hébreux 13:5)


À plusieurs reprises, dans l'Écriture, cette déclaration est répétée. Il l'a fait afin de rendre notre assurance plus sûre encore. N'ayons donc jamais de doute à ce sujet. Cette promesse est exprimée avec une force particulière, le texte grec contenant cinq négations dont chacune exclut la possibilité que le Seigneur puisse délaisser son peuple, alors même que celui-ci pourrait se sentir, avec justice, abandonné de lui. Ce précieux passage ne promet pas que nous serons exempts de nos peines, mais il nous assure contre tout abandon de Dieu. Nous pouvons être appelés à traverser des chemins étonnants, mais nous y aurons toujours la compagnie, l'assistance et les soins du Seigneur. C'est pourquoi nous n'avons à désirer ni argent ni aucun bien terrestre ; l'Éternel Dieu est plus que l'or, et sa faveur plus qu'une fortune.

Soyons contents de ce que nous avons, car qui possède Dieu, a plus que tout ce que le monde contient. Que pouvons-nous avoir de plus que l'infini ? Que pouvons-nous désirer de plus que sa toute-puissante bonté ?

Et toi, mon coeur, si Dieu dit qu'il ne te laissera, ni ne t'abandonnera jamais, sois souvent en prière pour demander la grâce de ne jamais délaisser ton Sauveur, et pour ne jamais t'écarter de ses voies.

CH Spurgeon

La conversion continuée



Si vous ne vous convertissez, et si vous ne devenez comme les petits enfants... (Matthieu 18:3)


Ces paroles du Seigneur s'appliquent à notre conversion initiale, mais nous avons à nous convertir tous les jours de notre vie, à nous tourner sans cesse vers Dieu comme de petits enfants. Si nous nous fions à notre intelligence au lieu de nous fier à Dieu, il nous tient pour responsables des conséquences. Dès que par la volonté de Dieu nous sommes placés physiquement dans des conditions nouvelles, il nous faut veiller à ce que notre vie naturelle obéisse aux ordres de l'Esprit de Dieu. Avoir obéi une fois n'est pas une preuve suffisante que nous le ferons de nouveau. Pour que notre vie naturelle soit liée à notre vie spirituelle, il faut une conversion sans cesse continuée, chose que nous avons du mal à accepter. Quelles que soient les circonstances où nous sommes placés, l'Esprit de Dieu demeure toujours le même, et son salut ne change pas, mais nous avons à "revêtir l'homme nouveau". Dieu nous tient pour responsables chaque fois que, nous obstinant volontairement, nous refusons de nous convertir. Ce n'est pas notre vie naturelle qui doit régner sur nous, c'est Dieu.

Ce refus de nous convertir continuellement est un obstacle à notre vie spirituelle. Notre obstination vient de notre orgueil, qui se dresse contre l'autorité de Dieu. Nous faisons une idole de notre indépendance et de notre caprice, et refusons de les appeler par leur nom. Ce que Dieu considère être notre faiblesse obstinée, nous l'appelons notre force. Il y a bien des domaines de notre vie qui ne lui sont pas soumis, et ils ne peuvent l'être que par une conversion continue ; alors lentement mais sûrement, nous soumettrons à l'Esprit de Dieu tout notre être.
Oswald Chambers

samedi 26 décembre 2015

À Dieu seulement tu peux faire confiance

 

Pierre prenant la parole, lui dit : Quand même tous les autres se scandaliseraient en toi, je ne serai jamais scandalisé. (Matthieu 26:33)


« Quoi, » direz-vous, « ceci n'est pas une promesse de « Dieu. » C'est vrai, mais c'est une promesse d'homme ; aussi a-t-elle pitoyablement menti Pierre annonçait avec certitude quelle serait tenue ; mais une promesse qui n a pas de meilleur fondement qu'une résolution humaine, est sûr de rester sans effet. Aussitôt en face de la tentation, Pierre reniait son Maître, et, par des serments répétés, cherchait à confirmer son mensonge. Qu'est-ce qu'une parole humain ? Un pot de terre brisé au premier choc. Que sont nos résolutions ? Des fleurs qui, avec le secours de Dieu, pourront nouer, mais qui, laissées à elle-même, tomberont à terre au premier vent venant agiter les branches.

Sur la promesse humaine, hélas ! Compte bien peu ;
Tes résolutions ne sont que paille au feu.
La Parole de Dieu, par contre, est éternelle :
À tout ce qu'il a dit, tu le verras fidèle.
Oui, attache-toi à la promesse de ton Dieu ; elle est sûre pour le temps et pour l'éternité. Qu'elle soit ton trésor et celui de tous tes bien-aimés.

Ce volume est un livret de bons pour les croyants, et cette page un avertissement relatif à la caisse à laquelle ils s'adressent et à la signature qu'ils doivent accepte. Ne connaissons que celle de l'Éternel, et le nom de JÉSUS. Avec ces noms de confiance, nous avons une sûre garantie.

CH Spurgeon

Dans la lumière


Si nous marchons dans la lumière, comme il est lui-même dans la lumière... le sang de Jésus son Fils nous purifie de tout péché. (1 Jean 1:7)


Ne nous y trompons pas. Ne pas se sentir pécheur et être délivré du péché par l'Expiation sont deux choses différentes. Personne ne peut savoir vraiment ce que c'est que le péché, avant d'être né de nouveau. Le péché, c'est ce que Jésus a affronté au Calvaire. La preuve que je suis délivré du péché, c'est que je connais sa véritable nature, telle qu'elle existe en moi. pour qu'un homme comprenne ce qu'est réellement le péché, il faut que se manifeste en lui le résultat suprême de l'Expiation de Jésus-Christ : qu'il soit rendu participant de sa perfection absolue.

Le Saint-Esprit nous met au bénéfice de l'Expiation, dans les régions inconscientes de notre esprit aussi bien que dans les régions conscientes. C'est seulement quand nous saisissons la puissance incomparable de l'Esprit en nous que nous comprenons le sens de cette parole.

"Le sang de Jésus-Christ nous purifie de tout péché." (1 Jean 1:7)

Il ne s'agit pas seulement du péché conscient, mais de ces profondeurs subtiles et effrayantes du péché que seul le Saint-Esprit peut sonder.

Si je marche dans la lumière comme Dieu est dans la lumière — (non pas dans la lumière de ma conscience, mais dans la lumière de Dieu) — si je marche ainsi, sans rien cacher, j'ai soudain cette extraordinaire révélation : le sang de Jésus-Christ me purifie de tout péché, de sorte que le Dieu Tout-puissant ne voit plus rien de répréhensible en moi. Cette révélation s'accompagne, dans ma conscience, d'une connaissance aiguë et pénétrante de la vraie nature du péché. L'amour de Dieu, qui est à l'oeuvre en moi, me fait haïr, avec toute la puissance du Saint-Esprit, tout ce qui n'est pas conforme à la sainteté de Dieu. Marcher dans la lumière, c'est rester toujours davantage dans le rayonnement de la lumière.

Oswald Chambers

vendredi 25 décembre 2015

Il est venu, Il vient.

 

Ce Jésus, qui a été enlevé d'avec vous dans le ciel en reviendra de la même manière que vous l'y avez vu monter. (Actes 1:11)


Plusieurs, en ce jour, célèbrent la naissance de notre Sauveur ; tournons aussi nos pensées vers la promesse de sa seconde venue, qui est aussi sûre que la première, et un gage pour nous dé la certitude de son retour. Celui qui est venu prendre l'humble place de serviteur va bientôt venir réclamer le salaire de son service. Venu d'abord pour souffrir, il ne tardera pas à venir pour régner.

Telle est notre glorieuse espérance, car nous partagerons sa joie. Aujourd'hui nous nous trouvons sous le même voile et dans la même humiliation qu'il a vécu autrefois ici-bas ; mais quand il viendra, ce sera le jour de notre manifestation, même temps que ce sera celui de son avènement. Les saints revivront au jour où il apparaîtra. Ceux qui auront été calomniés et méprisés brilleront à cette heure comme le soleil dans le royaume de son Père. Les siens paraîtront alors comme rois et sacrificateur ; les jours de leur deuil seront achevés. Le long repos et la splendeur incomparable du règne Millénial répareront largement pour eux tes dures années de leur témoignage et de leurs luttes.

Oh ! Que le Seigneur vienne ! Voici, il vient bientôt. Il est en chemin et approche rapidement Que le bruit de ses pas soit comme une musique à nos coeurs ! Cloches de l'espérance, ébranlez-vous et sonnez joyeusement, car voici notre Maître ?

CH Spurgeon

La naissance de Jésus et notre nouvelle naissance



La Vierge deviendra enceinte, elle enfantera un fils, et on lui donnera le nom d'Emmanuel, ce qui signifie Dieu avec nous. (Ésaïe 7:14)


La naissance de Jésus dans l'histoire : "C'est pourquoi le Saint enfant Qui naîtra de toi sera appelé Fils de Dieu." (Luc 1:35) Jésus est né dans ce monde, mais il n'est pas du monde. Il n'est pas non plus une émanation de l'histoire ; il est entré dans l'histoire, venant d'ailleurs. Jésus-Christ n'est pas l'homme le plus parfait, il est d'origine supérieure à la race humaine. Il n'est pas un homme qui devient Dieu, il est Dieu incarné, Dieu venant dans une chair semblable à celle des hommes. Sa vie est la vie la plus haute et la plus sainte, commençant de la façon la plus humble. La naissance de Jésus fut un avènement.

Sa naissance en moi : "Mes enfants, pour qui j'éprouve de nouveau les douleurs de l'enfantement, jusqu'à ce que Christ soit formé en vous..." (Galates 4:19) De même que le Christ a surgi dans l'histoire humaine, venant d'ailleurs, de même il doit venir en moi du dehors. Ma vie peut-elle servir de crèche à l'enfant de Bethléem ? Je ne peux entrer dans le Royaume de Dieu à moins d'être né d'en haut, d'une naissance qui n'a rien de commun avec la naissance ordinaire. "Il faut que vous naissiez de nouveau." Ce n'est pas un commandement, c'est un fait fondamental. Ce qui caractérise la nouvelle naissance c'est l'abandon total à Dieu qui permet à Christ de se former en moi. Sa nature se manifeste alors en moi et je peux vivre de sa vie.

La manifestation de Dieu dans notre chair, est devenue possible pour vous et pour moi par la Rédemption.
Oswald Chambers

jeudi 24 décembre 2015

Au-delà du jourdin en chantant


Oh! que tu es heureux, Israël ! Qui est semblable à toi, peuple sauvé par l'Éternel, le bouclier de ton secours et l'épée par laquelle tu es exalté ? Tes ennemis dissimuleront devant toi ; et toi, tu fouleras de tes pieds leurs hauts lieux. (Deutéronome 33:29)


Cet ennemi suprême, le diable, est un menteur dès le commencement ; mais il est tellement plausible, que comme Ève, nous sommes menés à le croire. Pourtant dans notre expérience nous le prouverons comme menteur.

Il dit que nous tomberons de la grâce, déshonorerons notre profession, et périrons avec le sort malheureux des apostats ; mais, faisant confiance au Seigneur Jésus, nous nous tiendrons sur notre chemin et montrerons que Jésus ne perd aucun de ceux que son Père lui a donné. Il nous dit que notre pain manquera, et que nous mourrons de faim avec nos enfants ; pourtant le conducteur des corbeaux ne nous a pas oubliés, et il ne le fera jamais, mais nous préparera une table en présence de nos ennemis.

Il chuchote que le Seigneur ne nous livrera pas hors de l'épreuve qui apparaît indistinctement en avant de nous, et il menace que la dernière once cassera le dos du chameau. Quel menteur il est ! Le Seigneur ne nous laissera ou ne nous abandonnera jamais. "Laissez-le s'en sortir tout seul !" braille le démon : mais le Seigneur le fera taire en venant nous délivrer.

Il prend un grand plaisir à nous dire que la mort se montrera une épreuve au-delà de nos forces. "Comment pourras-tu passer le Jourdin en crue ?" Mais là également il sera trouvé menteur, et nous traverserons la rivière en chantant des psaumes de gloire.
CH Spurgeon

La vie cachée



...votre vie est cachée avec Christ en Dieu. (Colossiens 3:3)


L'Esprit de Dieu nous révèle la sérénité, toute la sécurité simple et immense à la fois, de la vie cachée avec Christ en Dieu. Il en est sans cesse question dans les Épîtres. Nous parlons de la vie sanctifiée comme d'une chose fragile et aléatoire ; mais c'est au contraire, la chose la plus sûre, car elle est fondée sur le Dieu Tout-Puissant. Ce qui est fragile et précaire, c'est la vie sans Dieu. Si nous sommes nés de nouveau, vivre en accord avec Dieu est pour nous la chose la plus facile. La chose la plus difficile est de mal faire, si toutefois nous sommes attentifs aux avertissements de Dieu, et marchons dans la lumière.

Quand nous essayons de nous représenter ce que serait la délivrance parfaite du péché, la plénitude de l'Esprit et la marche dans la lumière, nous voyons une grande montagne, très élevée, merveilleuse, et nous disons : "Jamais, je ne pourrai vivre là-haut !" Mais quand, par la grâce de Dieu, nous y parvenons, nous nous apercevons que ce n'est pas un sommet escarpé, mais un plateau où la place ne manque pas pour vivre et s'épanouir. "Tu élargis le chemin sous mes pas."

Quand vous voyez réellement Jésus, je vous défie de douter de lui. Quand il vous dit : "Que votre coeur ne se trouble point", je vous défie d'avoir l'esprit troublé, car il est impossible de douter quand il est là. Chaque fois que vous êtes en relation personnelle avec lui, ses paroles sont réelles. "Je vous donne ma paix" ; c'est une paix complète, qui vous pénètre tout entier, de la plante des pieds au sommet de la tête. "Votre vie est cachée avec Christ en Dieu."

Oswald Chambers

mercredi 23 décembre 2015

Choses précieuses


Et il dit, touchant Joseph : Son pays est béni par l'Éternel de ce qu'il y a de plus exquis aux cieux, de la rosée, et de l'abîme qui est en bas. (Deutéronome 33:13)


Nous pouvons être enrichis des mêmes biens que ceux promis à Joseph, et dans un sens plus élevé encore. Oui, qu'il nous donne « ce qu'il y a de plus exquis aux cieux. » La puissance de Dieu déployée en notre faveur, et la manifestation de cette puissance d'En-Haut sont bien une chose des plus précieuses. Nous voudrions jouir aussi de la paix de Dieu, de la joie du Seigneur, de la gloire de l'Éternel ; recevoir en même temps la bénédiction des trois Personnes divines, l'amour de Dieu, la grâce de Jésus-Christ, la communion du Saint Esprit ! Ce sont là des biens que nous estimons plus que l'or fin. Non, les choses de la terre ne sont rien en comparaison des choses célestes.

Parmi ces dons, que « la rosée » est précieuse ! Nous prions Dieu de nous donner la rosée et nous l'en louons. Quelle fraîcheur, quel parfum, quelle croissance, quelle vie elle apporte avec elle. Nous sommes les plantes du jardin planté par l'Éternel ; et nous soupirons après cette rosée du Saint-Esprit !

« L'abîme qui est en bas » nous parle de ces eaux profondes de l'océan dont sont alimentées toutes les soi vives qui réjouissent la surface de la terre. Être toujours nourri par les fontaines éternelles de l'amour divin, quel bienfait inexprimable Qu'aucun de nous n'ait de repos qu'il ne l'ait obtenu de la plénitude de Jéhova, où nous n'avons qu'à puiser dès maintenant. »

CH Spurgeon

Mort avec Christ


Pour ce qui me concerne, loin de moi la pensée de me glorifier d'autre chose que de la croix de notre Seigneur Jésus-Christ. (Galates 6:14)


L'Évangile de Jésus-Christ m'amène toujours à un acte de volonté. Est-ce que j'accepte le jugement de Dieu sur le péché, tel qu'il se manifeste sur la croix de Christ ? La mort de Jésus a-t-elle pour moi le moindre intérêt ? Est-ce que j'accepte de faire mourir en moi tout penchant au péché, à la vie du monde, à l'égoïsme afin d'être identifié à Jésus au point que je consente à être dépouillé de tout, pour le garder, lui seul ? Le grand privilège que j'ai comme chrétien, c'est de pouvoir m'associer à la croix de Christ et, ainsi, de mourir au péché.

Tenez-vous seul en présence de Jésus, et dites-lui ce que vous choisissez : refuser de renoncer au péché, ou accepter, à tout prix, d'être associé à sa mort. Dès que vous avez fait cet acte de foi et accepté l'oeuvre rédemptrice de Jésus sur la Croix, vous êtes, de façon surnaturelle, associé à sa mort ; vous vous rendez compte que votre "vieil homme" est crucifié avec Christ. Ce qui vous le prouve, c'est la merveilleuse facilité avec laquelle la vie de Dieu en vous, vous permet d'obéir à la voix de Jésus-Christ.

De temps à autre, notre Seigneur nous fait entrevoir ce que nous serions devenus si nous n'étions pas unis à lui. C'est l'illustration de cette parole : "Sans moi, vous ne pouvez rien faire !" Le fondement de la vie chrétienne est une ardente consécration personnelle au Seigneur Jésus. Nous prenons à tort l'extase que nous avons ressentie lorsque nous sommes entrés, par la nouvelle naissance dans le Royaume de Dieu, pour le but que Dieu voulait atteindre. Il veut que nous réalisions pleinement la richesse de notre identification avec Jésus-Christ.
Oswald Chambers

mardi 22 décembre 2015

Tout pleinement en sa plénitude


Toute la plénitude de la Divinité habite corporellement en lui. Et vous avez tout pleinement en lui. (Colossiens 2:9-10)


Tous les attributs de Christ comme Dieu et comme homme sont à notre disposition. Dans cette plénitude qui est en lui, nous avons tout pleinement. Ces attributs, il ne nous les communiquera pas directement ; il les fera servir en notre faveur.

Sa toute-puissance, sa toute science, sa toute sagesse et sa toute présence seront mises en oeuvre pour nous secourir. Sa grâce et sa fidélité inépuisables, son amour et son pouvoir infinis, ces vertus qui sont les piliers du temple du salut, nous sont départies pour notre héritage perpétuel. Toute la tendresse du coeur de notre Sauveur, toute la force de son bras, tous les joyaux de sa couronne sont pour nous. Christ tout entier, dans son caractère adorable de Fils de Dieu, nous est donné pour notre bien suprême. Sa sagesse nous dirigera, sa connaissance nous instruira, sa puissance nous protégera, sa justice nous garantira, son amour nous réchauffera et nous encouragera. Toute la montagne de Dieu nous est ouverte ; nous d'exploiter les trésors cachés dans ses mines.

« Toutes ces choses sont à vous ; » oui, toutes ! Oh ! Qu'il est doux de posséder Jésus et de nous adresser toujours à lui dans cette confiance absolue, que nous ne lui demandons que ce qu'il a promis et ce que, dans son amour et dans sa puissance, il est tout prêt à nous donner. (Morning by Morning, 139.)
CH Spurgeon

Comment le Père nous attire


Nul ne peut venir à moi, si le Père qui m'a envoyé ne l'attire. (Jean 6:44)


Quand Dieu m'attire à lui, la question qui se pose à moi aussitôt est celle-ci : Vais-je répondre à la révélation que Dieu me donne ; Vais-je aller à Lui ? Mais en pareille matière toute, discussion est déplacée. Quand Dieu vous parle, n'en discutez avec personne. Croire n'est pas une démarche intellectuelle ; croire est un acte personnel par lequel je m'engage délibérément. Suis-je prêt à me décharger complètement sur Dieu, et à m'abandonner à lui pour faire ce qu'il me demande ? Si oui, je découvrirai que je suis sur le roc de la Réalité, aussi ferme que le trône même de Dieu.

En prêchant l'Évangile, faites toujours appel à la volonté. La foi doit être la volonté de croire. Croire, c'est abandonner sa volonté à Dieu, et non céder à une puissance de persuasion. Je me jette à l'eau, abandonnant toute confiance en ma propre expérience, me confiant uniquement en Dieu, et le prenant au mot. Le malheur est que je me fie beaucoup plus à mon intelligence qu'à Dieu. Dans le domaine des sentiments, il faut que je marche à tâtons, sans rien voir ni sentir. Je dois faire triompher en moi la volonté de croire, et cela ne peut se faire que par un violent effort de ma part, pour me séparer de mes anciennes convictions, et m'accrocher à Dieu.

L'homme est fait pour aller beaucoup plus loin qu'il ne peut le concevoir lui-même. C'est Dieu qui m'attire à lui, et ma relation avec lui est personnelle et non intellectuelle. C'est grâce à l'action miraculeuse de Dieu qui vient au secours de ma volonté de croire, que les choses s'éclairent peu à peu, et je suis émerveillé du résultat.

Oswald Chambers

lundi 21 décembre 2015

De la colère à l'amour


Il aura encore compassion de nous ; il mettra sous ses pieds nos iniquités, et il jettera tous nos péchés au profond de la mer. (Michée 7:19)


Dieu ne revient jamais de son amour pour nous, mais il revient souvent de sa colère. Son amour pour ses élus répond à sa nature ; sa colère à son devoir. Il aime parce qu'il est amour, il menace parce qu'il le juge nécessaire pour notre bien. Il aura de nouveau compassion des siens, car c'est à cela que le pousse son coeur rempli d'amour. Il aura pitié d'eux, leurs peines et les guérira.

Et puis, quelle promesse ! « Il mettra sous ses pieds nos iniquités. » Il en triomphera. Elles cherchent, il est vrai, à nous enlacer, mais le Seigneur, par sa main droite, nous donnera la victoire. Comme les Cananéens le furent autrefois, elles seront vaincues, placées sous ses pieds et détruites. Il saura éloigner la conséquence même de notre péché « Il jettera tous nos péchés, » oui toute l'armée de nos péchés, quelque nombreuse qu'elle soit, « il la jettera au profond de la mer, » ainsi qu'il le fit pour Pharaon et ses chariots. Seul son bras puissant est capable d'un miracle semblable. Ce n'est pas dans un haut-fond d'où ils pourront émerger et reparaître à nos yeux, mais dans la profondeur des eaux qu'ils seront précipités. Comme une pierre ils y descendront jusqu'au fond pour disparaître à toujours. Gloire soit rendue au Dieu de notre délivrance.
CH Spurgeon

Expérience ou révélation ?


Nous n'avons pas reçu l'esprit du monde, mais l'Esprit qui vient de Dieu, afin que nous connaissions les choses que Dieu nous a données par sa grâce. (1 Corinthiens 2:12)


La Réalité, c'est la Rédemption elle-même et non l'expérience que j'en fais. Mais la Rédemption ne signifie rien pour moi tant je ne puis la saisir de façon concrète. Quand je nais de nouveau, l'Esprit de Dieu me fait sortir de moi-même et de mes expériences personnelles, et m'identifie à Jésus-Christ. Si je reste confiné dans le monde étroit de mon expérience, c'est qu'elle n'est pas vraiment l'oeuvre de la Rédemption. Ce qui prouve que mon expérience est le fruit de la Rédemption, c'est qu'elle me détourne sans cesse de moi-même. Je ne regarde plus à mes impressions mais à la Réalité qui en est la cause. Mes expériences n'ont aucune valeur, si elles ne me conduisent pas à leur Source, qui est Jésus-Christ.

Si vous essayez d'enfermer le Saint-Esprit en vous, pour qu'il vous procure des émotions religieuses, vous verrez qu'il franchira toutes les barrières et vous ramènera au Christ historique et réel. Ne cultivez pas une expérience qui n'a pas sa source en Dieu et n'aboutit pas à la foi. Si vous le faites, votre expérience est anti-chrétienne, quelles que soient les visions que vous avez eues. Jésus-Christ est-il le Maître de vos expériences, ou bien essayez-vous de les gouverner à sa place ? Une de vos expériences vous tient-elle plus à coeur que le Seigneur lui-même ? Le temps viendra où grâce à Dieu, vous ne vous soucierez plus de vos expériences, car vous vous confierez pleinement en lui.

Ne vous laissez pas aller à parler de vos expériences ; la foi qui se confie en elle-même n'est pas la foi ; la foi qui se confie en Dieu est la seule véritable.

Oswald Chambers

dimanche 20 décembre 2015

Hommes comme hommes ; Dieu comme Dieu


C'est moi, c'est moi qui vous console. Qui es-tu pour avoir peur de l'homme mortel qui mourra, et du fils de l'homme qui deviendra comme du foin ? Et tu as oublié l'Éternel qui t'a formée, qui a étendu les deux, qui a fondé la terre ; et tu t'es continuellement effrayée à cause de la fureur de celui qui te pressait, lorsqu'il s'apprêtait à te détruire. Et où est maintenant la fureur de celui qui te pressait ? (Ésaïe 51:12-13)


Prenons notre texte lui-même comme notre portion de ce jour. Inutile de le développer longuement. Toi qui trembles et qui crains, lis-le, crois-le, nourris-t'en, et présente-le à ton Dieu. Celui que tu redoutes, n'est après tout qu'un homme : tandis que celui qui te promet ses consolations et son secours est ton Dieu, ton Créateur, celui du ciel et de la terre. Sa protection puissante fait plus que te garantir d'un danger bien limité, du reste.

« Où est la fureur de ton oppresseur ? » Elle est dans la main du Seigneur. Cette colère n'est que celle d'une créature mourante ; elle passera en même temps que le souffle quittera ses narines. Pourquoi avoir peur d'un être qui est lui-même aussi frêle que nous. Ne déshonorons pas Dieu, en nous faisant un dieu d'un homme chétif, ce que nous pouvons faire, aussi bien par la crainte excessive que nous en avons, que par l'amour exagéré que nous lui portons. Traitons les hommes comme hommes et Dieu comme Dieu : ainsi nous marcherons paisiblement sur le sentier du devoir, craignant Dieu et n'ayant nulle autre crainte.
CH Spurgeon

Travailler comme Dieu le veut

 

Et moi, quand j'aurai été élevé de la terre, j'attirerai tous les hommes à moi. (Jean 12:32)


Bien peu d'entre nous comprennent vraiment pourquoi Jésus-Christ est mort. Si les hommes n'ont besoin que de sympathie, la croix n'est qu'une triste comédie ; elle n'était pas nécessaire. Ce dont le monde a besoin, ce n'est pas d'un "petit brin d'amour", mais d'une opération chirurgicale.

Quand vous êtes en présence d'une âme qui souffre spirituellement, pensez à Jésus-Christ sur la croix. Si. cette âme pouvait arriver à Dieu par un autre chemin, la croix serait inutile. Si vous croyez pouvoir aider les autres par votre sympathie ou votre compréhension, vous êtes un traître à Jésus-Christ. Vous devez veiller à ce que votre âme soit en étroite communion avec Dieu, et dans cette dépendance, communiquer la pensée de Dieu, mais jamais une pensée humaine qui laisse Dieu de côté. Aujourd'hui, on veut une religion aimable et facile !

La seule chose que nous ayons à faire est de présenter aux hommes Jésus-Christ crucifié ; que les regards soient continuellement dirigés vers lui seul. Toute doctrine qui n'est pas fondée sur la croix de Jésus nous égarera. Si le serviteur de Dieu lui-même a mis sa foi en Jésus-Christ, et compte sur la réalité de la Rédemption, ses auditeurs doivent se sentir concernés. Ce qui demeure et s'approfondit, c'est le contact vivant du serviteur de Dieu avec Jésus-Christ ; c'est de ce contact que tout dépend.

Le devoir du messager de l'Évangile est de dénoncer le péché et de révéler Jésus-Christ comme le Sauveur.

Oswald Chambers

samedi 19 décembre 2015

Des afflictions, mais aucuns os cassés


Il garde tous ses os ; pas un ne sera rompu. (Psaumes 34:21)


Cette déclaration se rapporte, d'après son contexte, au juste dans une grande affliction : « Le juste a des maux en grand nombre, mais l'Éternel le délivre de tous. » Il peut être meurtri et blessé dans sa chair, mais « aucun de ses os ne sera rompu. »

Grand encouragement pour l'enfant de Dieu dans l'épreuve, encouragement propre à le soutenir dans ses temps difficiles. Jusqu'ici, du reste, je reconnais pour ma part n'avoir pas reçu de dommage réel de mes diverses afflictions. Elles ne m'ont fait perdre ni la foi, ni l'espérance, ni l'amour. Au contraire, ces grâces, qui sont la force du caractère, n'ont fait qu'y gagner en intensité et en énergie. J'ai maintenant plus de connaissance, plus d'expérience, plus de patience, plus de stabilité que je n'en avais avant mes épreuves. Ma joie même n'a pas été détruite. La maladie ou les privations, l'humiliation, la calomnie ou l'opposition m'ont occasionné plus d'une meurtrissure ; mais maintenant elles sont guéries et aucun de mes os n'a été brisé. La raison n'en est pas difficile à connaître : si nous avons cette confiance, que le Seigneur garde tous nos os, nous pouvons être assurés qu'aucun ne sera brisé. »

Ne te chagrine donc pas, mon âme, si tu as quelque douleur à ressentir ; il n'y aura rien de brisé en toi. Supporte les afflictions, et confie-toi en l'Éternel qui te délivrera de toute conséquence fâcheuse.

CH Spurgeon

Insistons sur ce point.


Je ne suis pas venu apporter la paix, mais l'épée. (Matthieu 10:34)


Ne témoignez pas de compassion à une personne dont la situation actuelle vous fait penser que Dieu est dur envers elle. La bonté de Dieu, au contraire, surpasse tout ce que nous pouvons concevoir, mais parfois nous devons être bourrus afin qu'il puisse manifester sa bonté. Si quelqu'un ne parvient pas à s'approcher de Dieu, c'est qu'il a en lui un interdit qu'il ne veut pas abandonner ! "Je reconnais que j'ai mal agi, mais je n'ai absolument pas l'intention d'abandonner ce que vous prétendez être un interdit." Il n'est pas possible d'avoir pitié de celui qui tient un tel raisonnement. Il faut que nous creusions jusqu'à la racine, même s'il y a opposition à notre message. On veut bien la bénédiction de Dieu, mais on refuse de sacrifier son péché.

Si Dieu se sert de vous, dénoncez impitoyablement le péché que Dieu a révélé ; coupez jusqu'à la racine, sinon il ne pourra pas y avoir de guérison. Faites pénétrer le message de Dieu, jusqu'à ce qu'il soit impossible de ne pas en tenir compte. Prenez les gens comme ils sont, afin de les rendre conscients de ce qui leur manque, puis dressez devant eux la volonté de Christ pour leur vie. Ils diront peut-être : "Nous ne pourrons jamais atteindre cet idéal" — "C'est pourtant la volonté de Jésus-Christ !" — "Mais comment pouvons-nous y arriver ?" — "Vous ne pourrez jamais, à moins d'avoir un Esprit nouveau." (Luc 11:13)

Pour que votre message soit utile, il faut que ceux à qui il s'adresse éprouvent déjà le besoin du salut. Il y a des milliers de gens dans ce monde, qui sont heureux sans Dieu. Pourquoi Jésus est-il venu si on peut être bon et heureux sans lui ? Parce que cette sorte de bonheur et de paix n'est pas authentique. Jésus-Christ est venu pour détruire toute fausse paix qui n'est pas fondée sur une communion personnelle avec lui.

Oswald Chambers

jeudi 17 décembre 2015

La camaraderie la plus proche et plus chère

 Nous serons toujours avec le Seigneur. (1 Thessaloniciens 4:17)


Ici-bas, le Seigneur est avec nous ; quand il nous rappellera, nous serons avec lui. Le croyant ne peut être séparé de son Sauveur. Ils sont un et resteront toujours un : Jésus ne peut être sans son peuple, car ce serait une tête sans corps. Que nous demeurions dans le paradis, ou bien que nous séjournions sur la terre, nous sommes avec Jésus ; et qui nous séparera de lui ?

Quelle joie pour nous ! Notre honneur, notre repos, notre consolation et notre délice suprêmes, c'est d'être avec le Seigneur. Nous ne pouvons concevoir aucun bonheur qui puisse surpasser ou même égaler celui de cette société divine. Par une sainte communion, nous sommes avec lui dans son humiliation et dans sa souffrance. Bientôt nous serons avec lui dans son repos, dans sa royauté, dans sa gloire. Nous partageons les mêmes épreuves et nous aurons part au même triomphe.

O mon Sauveur, si je dois être pour toujours avec toi, c'est là une destinée incomparable qui m'est réservée. Je n'envierai même pas les archanges ; car mon suprême idéal du ciel, c'est d'être avec le Seigneur. Pour moi, la félicité céleste n'est ni dans la harpe d'or, ni dans la couronne inflétrissable, ni dans la lumière éternelle ; mais Jésus, Jésus lui-même près de moi, et moi dans la communion la plus intime et la plus bénie avec lui, voilà la gloire, à côté de laquelle toutes les autres joies s'évanouissent.

CH Spurgeon

La rédemption crée en nous le besoin qu'elle satisfait


L'homme naturel ne reçoit pas les choses de l'Esprit de Dieu, car elles sont une folie pour lui. (1 Corinthiens 2:14)


L'Évangile de Dieu produit dans le coeur de l'homme, un besoin que lui seul peut satisfaire. Paul dit : "Si notre Évangile est voilé, il est voilé... pour les incrédules, dont le dieu de ce siècle a aveuglé l'intelligence." La plupart des gens sont tout à fait satisfaits de leur état moral, et n'éprouvent pas le moindre besoin de l'Évangile. C'est Dieu qui peut créer le besoin, dont aucun être humain n'est conscient avant que Dieu se manifeste lui-même. Jésus a dit : "Demandez, et on vous donnera" ; Dieu ne peut pas donner avant que l'homme demande. Ce n'est certes pas qu'il refuse de donner, mais il s'agit là d'une condition qu'il a lui-même fixée, inséparable de la Rédemption. Dieu se sert de notre appel pour créer le bien désiré. La Rédemption est perpétuellement créatrice. Elle crée les besoins et elle les satisfait.

"Et moi, lorsque j'aurai été élevé de la terre, j'attirerai tous les hommes à moi." Quand nous prêchons nos propres expériences, nous pouvons susciter de l'intérêt, mais nos paroles n'éveillent aucun besoin. Par contre si c'est Jésus-Christ que nous élevons et dressons devant les hommes, le Saint-Esprit rendra les gens conscients qu'ils ont besoin de lui. Derrière la prédication de l'Évangile, il y a la puissance créatrice de la Rédemption de Dieu à l'oeuvre dans les âmes. Ce n'est jamais par notre témoignage personnel qu'on peut sauver les hommes. "Les paroles que Je vous ai dites sont esprit et vie."

Oswald Chambers

mercredi 16 décembre 2015

Expulsion divine

 Tu dépossédera, les Cananéens, quoi qu'ils aient des chariots de fer, et quelque puissants qu'ils soient. (Josué 17:18)


C'est un grand encouragement à être valeureux que d'être assuré de la victoire, car c'est alors avec pleine confiance que le soldat part pour le combat et qu'il marchera là même où il n'aurait osé s'exposer. Nous qui avons à lutter avec le péché au dedans et autour de nous, soyons persuadés que nous pouvons obtenir la victoire, qui nous est donnée d'avance par Jésus-Christ, notre Sauveur. Nous ne partons pas pour reculer, mais pour vaincre. La grâce de Dieu nous est accordée dans sa toute puissance, afin que nous renversions le mal sous toutes ses formes. Nous sommes donc assurés du triomphe.

Certains de nos péchés trouvent dans notre constitution, nos habitudes, nos occupations ou nos associations, comme des chariots de guerre pour nous écraser, Mais, quoi qu'il en soit, nous surmonterons ces obstacles. Ils sont très forts et nous très faibles comparativement, mais au nom de Dieu nous les taillons en pièces. » Si un seul péché a domination sur nous, nous ne sommes pas les Affranchis du Seigneur. Un homme lié par une chaîne unique est encore un captif. Impossible d'aller au ciel avec un seul péché régnant en nous ; mais il est dit en parlant des saints : « Le péché n'aura pas de domination sur vous. » Levez-vous, frappez ces ennemis et détruisez tous leurs chariots. L'Éternel des armées est avec nous, et qui résistera à sa puissance qui détruit le péché ?
CH Spurgeon

Lutter devant Dieu


C'est pourquoi, prenez toutes les armes de Dieu... Faites en tout temps, par l'Esprit, toutes sortes de prières et de supplications. (Éphésiens 6:13,18)


Il vous faut lutter contre tout ce qui peut vous empêcher de vous approcher de Dieu ; vous luttez dans la prière, pour les autres ; mais ne dites jamais que vous luttez avec Dieu dans la prière ; cette expression n'est pas conforme à l'enseignement des Écritures. Si vous luttez avec Dieu, vous en resterez infirme jusqu'à la fin de vos jours. Si Dieu vient à vous d'une manière qui ne vous plaît pas, et que vous luttez avec lui comme Jacob, il sera forcé de vous "déboîter la hanche". N'essayez pas d'affronter Dieu de la sorte, mais luttez devant Dieu contre tout ce qui s'oppose à lui, et il vous rendra plus que vainqueur. Une telle lutte a des répercussions dans le Royaume de Dieu. Si vous me demandez de prier pour vous, sans que je sois pleinement fondé en Christ, ma prière ne servira à rien. Mais si je le suis, ma prière ne peut manquer d'efficacité. La prière ne peut avoir d'effet que si rien ne me sépare de Christ. "C'est pourquoi, revêtez-vous de toutes les armes de Dieu."

Il faut toujours faire une distinction entre l'ordre établi par Dieu et les événements qu'il permet. Notre réaction même nous intègre dans l'ordre voulu par Dieu. "Toutes choses concourent au bien de ceux qui aiment Dieu", de ceux qui se soumettent à son ordre, qui répondent à l'appel de Dieu en Jésus-Christ. C'est au travers des événements permis par Dieu qu'il révèle ses enfants au monde. Ne soyons pas sans réactions, indifférents aux circonstances, disant à tout propos : "Oh ! c'est la volonté de Dieu !"

Nous ne devons pas faire semblant de lutter devant Dieu, ni lutter contre Dieu, mais lutter en présence de Dieu avec les événements. Nous n'avons pas à nous étendre, paresseusement, mais à nous lancer dans le combat, grâce aux forces qu'il a préparées pour que nous nous en saisissions.

Oswald Chambers

mardi 15 décembre 2015

Paix mondiale


Il forgeront leurs épées en hoyaux et leurs hallebardes en serpes. Une nation ne lèvera plus l'épée contre l'autre, et ils ne s'adonneront plus à faire la guerre. (Ésaïe 2:4)


Oh, puissent ces jours heureux paraître bientôt ! Actuellement les nations sont lourdement armées et inventent de nouveaux engins de plus en plus destructifs, comme si la gloire suprême de l'homme était d'anéantir des myriades de ses semblables. Mais la paix prévaudra un jour, et cela, à tel degré que les instruments de carnage seront forgés à nouveau pour être employés à un but pacifique.

Comment semblable merveille se fera-t-elle ? Par le commerce, la civilisation, l'instruction, ou l'arbitrage ? Nous ne le croyons pas. Les expériences passées nous défendent toute confiance dans de si faibles moyens. Non, la paix ne sera établie que par le règne du Prince de la Paix. Il doit enseigner le peuple par son Esprit, renouveler les coeurs par sa grâce et y régner par sa puissance suprême. Alors seulement, les êtres humains cesseront de frapper et de tuer. L'homme est un monstre quand son sang est excité, et le Seigneur Jésus seul peut faire de cette bête fauve un agneau. C'est en renouvelant le coeur de l'homme qu'il apaise ses passions sanguinaires. Que tous les lecteurs de ce livre s'unissent donc pour demander que ce règne de paix s'établisse sans plus de retard, mettant un terme aux haines et aux maux de l'humanité, et que la concorde et l'amour se répandent sur le monde entier.
CH Spurgeon

Exprimer de son mieux la parole divine

 

Efforce-toi de te présenter devant Dieu comme un homme éprouvé, un ouvrier qui n'a point à rougir, qui dispense droitement la parole de la vérité. (2 Timothée 2:15)


Si vous éprouvez des difficultés à exprimer votre pensée sur un point quelconque, faites des efforts jusqu'à ce que vous y parveniez. Si vous ne le faites pas, quelqu'un, par votre faute, sera spirituellement appauvri jusqu'à la fin de ses jours. Efforcez-vous de vous expliquer à vous-même quelque vérité divine, et Dieu se servira de cette réflexion pour éclairer quelqu'un d'autre. N'ayez pas peur du pressoir de Dieu, où sont écrasés les raisins de sa vigne. Il faut vous efforcer de trouver les mots justes pour exprimer ce que vous avez vécu vous-même, et le moment viendra où ce que vous exprimez sera comme un vin généreux fortifiant une personne éprouvée. Mais si la paresse vous fait dire : "Je ne vais pas me fatiguer à exprimer ces choses moi-même, je dirai ce que d'autres en ont dit", non seulement ce que vous direz ne vous sera pas bénéfique, mais cela ne fera de bien à personne. Trouvez vos propres mots pour communiquer ce que vous croyez être la vérité de Dieu, et vous lui permettrez ainsi de la transmettre à quelqu'un d'autre.

Exercez votre esprit à réfléchir, même aux vérités qui vous semblent évidentes. Une conviction n'est vraiment personnelle que si nous avons souffert pour l'acquérir. Celui qui vous fait du bien n'est pas celui qui vous apprend ce que vous ne saviez pas auparavant, mais celui qui vous donne l'explication claire d'une vérité qui préoccupait votre esprit, et que vous n'arriviez pas à exprimer.
Oswald Chambers

lundi 14 décembre 2015

Rien ne sera plus usé


Celui qui était assis sur le trône dit : Voici, je vais faire toute chose nouvelles. (Apocalypse 21:5)


Gloire soit à son Nom. Toutes choses ont besoin d'être renouvelées, car toutes ont été usées et ruinées par le péché. Il est temps que le vieux vêtement soit roulé et mis de côté, et que la création mette sa parure de sabbat. Mais personne, excepté le Seigneur qui les a créées, ne peut faire toutes choses nouvelles car il faut autant de puissance pour tirer du mal, que pour tirer du néant. Jésus, notre Seigneur, a entrepris, cette tâche, et il a toute capacité pour l'amener à complet achèvement. Son travail a déjà commencé, et, depuis des siècles, il est occupé à renouveler le coeur des hommes et à restaurer la société. Bientôt toute la constitution des gouvernements humains, comme la nature de l'homme, sera changée par sa grâce ; et un jour viendra enfin, ou notre corps lui-même sera créé à nouveau et ressuscitera semblable à son corps glorieux.

Quelle joie que d'appartenir à ce royaume dans lequel toutes choses auront été faites nouvelles par la puissance de notre Roi ! Nous ne périssons pas, mais nous nous hâtons vers une vie plus glorieuse. Notre glorieux Seigneur défie l'opposition des puissances du mal, il accomplit son plan et crée tout à nouveau, nous-mêmes, comme tout ce qui nous entoure ; et la beauté de, cette nouvelle création dépassera encore la perfection de celle qui sortit autrefois de ses mains.

CH Spurgeon

La vie selon Dieu

 

Je vous laisse la paix, je vous donne la paix. Que votre coeur ne se trouble pas. (Jean 14:27)


Chaque fois que se présente une difficulté dans notre vie spirituelle, nous sommes tentés d'accuser Dieu. Mais en réalité c'est nous qui sommes en cause ; il y a en nous quelque interdit que nous ne voulons pas ôter. Dès que nous arrachons le mal, tout devient lumineux. Aussi longtemps que nous sommes partagés entre le service de Dieu et le culte de nous-mêmes, les difficultés surgissent. Il faut que nous ayons une attitude de confiance et d'abandon complet à Dieu. Alors rien ne nous empêche d'avoir une vie sainte. Les difficultés surviennent lorsque nous voulons usurper, à notre profit, l'autorité du Saint-Esprit.

Toutes les fois que nous obéissons à Dieu, il marque son approbation en nous donnant une paix profonde. Ce n'est pas une paix selon le monde, c'est la paix de Jésus. Lorsque vous n'avez pas cette paix, attendez-la avec confiance, ou cherchez la raison pour laquelle elle est absente. Si vous agissez par emballement, ou par point d'honneur, la paix de Jésus ne vous sera pas donnée. Il n'y a en vous ni simplicité, ni confiance en Dieu, parce que l'esprit de simplicité est engendré par le Saint-Esprit, et non par notre volonté.

Chaque fois que je cesse d'obéir, les doutes me gagnent. Lorsque j'obéis à Dieu, les problèmes qui se posent à moi ne concernent pas mes relations avec lui. Ce sont des questions qui tiennent mon esprit en éveil, et le rendent attentif aux merveilles de la révélation divine. Tout ce qui surgit entre Dieu et moi vient d'une désobéissance. Mais tous les problèmes — et ils sont nombreux —, qui jalonnent le chemin de l'obéissance, font grandir mon émerveillement, parce que je sais que Dieu connaît les réponses, et que je ne tarderai pas à voir les solutions qu'il a trouvées.
Oswald Chambers

samedi 12 décembre 2015

Un coeur tranquille et silencieux

 Votre force sera de vous tenir en repos et en assurance. (Ésaïe 30:15)


C'est toujours une cause de faiblesse d'être troublé ou agité, de demeurer dans l'embarras ou dans le doute. À quoi serons-nous propres si nous sommes épuisés, usés par l'inquiétude ? Que gagnons-nous par nos craintes ou notre irritation, sinon de nous rendre incapables d'agir, ni de prendre aucune sage décision ? La foi, au contraire, nous soulève au-dessus de nos difficultés.

Oh ! Que la grâce nous soit donnée de demeurer dans la tranquillité ! Pourquoi courir de maison en maison pour répéter la même triste histoire, dont le récit nous rend toujours plus malades ? Même en demeurant chez nous, pourquoi nous écrier dans l'angoisse, au sujet de présages fâcheux qui peut être ne se réaliseront jamais ? Ne vaut-il pas mieux tenir notre langue en repos, et mieux encore notre coeur dans le calme ? Oh ! Puissions-nous conserver la paix, nous souvenant que l'Éternel est Dieu. Sachons avoir confiance en Dieu ! Le Saint d'Israël défendra et délivrera les siens. Il n'oublie pas ses solennelles déclarations. Quand les montagnes s'écrouleraient, aucune de ses bonnes paroles ne nous manquera. Il mérite que nous nous fiions à lui, et si nous lui témoignons confiance, la tranquillité qui en résultera pour nous, nous rendra aussi heureux que le sont les esprits qui se tiennent devant son trône. Reste donc en repos, mon âme, et appuie-toi sur le sein de ton Sauveur.

CH Spurgeon

La personnalité


Qu'ils soient un, comme nous sommes un. (Jean 17:22)


La personnalité est cet élément original, unique, échappant à tout calcul, et qui nous distingue, chacun, de tous les autres. Les limites de notre personnalité s'éloignent sans cesse, aussi ne pouvons-nous la saisir. Une petite Île qui émerge au milieu de la mer peut être le sommet d'une grande montagne. La personnalité est à l'image de cette Île ; nous ne savons rien des profondeurs où elle s'étend, c'est pourquoi nous ne pouvons pas juger de ce que nous valons. Il nous semble d'abord que nous pouvons le faire, et puis nous réalisons que Dieu seul, notre créateur, nous comprend.

La personnalité est le propre de l'homme spirituel, comme l'individualité est le propre de l'homme naturel. Pour définir notre Seigneur, on ne peut parler d'individualité, d'indépendance, mais seulement en termes de personnalité : "Moi et le Père, nous sommes un." La personnalité ne s'épanouit qu'en communion intime avec une autre personnalité. Lorsque l'amour ou l'Esprit de Dieu saisit un homme, il est transformé et il ne se préoccupe plus de son individualité. Le Seigneur n'a jamais pris en considération l'individualité de l'homme, son individualisme égoïste. C'était la personne qu'il avait en vue : "Qu'ils soient un comme nous sommes un." Si vous abandonnez à Dieu votre droit sur vous-même, la vraie nature de votre personnalité répond aussitôt à la voix de Dieu. Jésus-Christ affranchit la personnalité et l'individualité est transfigurée. Ce qui la transfigure, c'est l'amour et la communion personnelle avec Jésus. L'amour est la fusion de deux personnalités.
Oswald Chambers

vendredi 11 décembre 2015

Avoir confiance et agir ; agir et avoir confiance.

Assure-toi en l'Éternel et fais ce qui est bon ; habite la terre, et te repais de vérité. (Psaumes 37:3)


Croire et faire sont deux choses qui vont ensemble, et dans l'ordre où le Saint-Esprit les a placées. Nous devons d'abord avoir la foi, et la foi doit agir. La foi en Dieu nous conduit à des actions saintes ; nous nous confions en Dieu pour le bien, et nous faisons ce qui est bien. Notre foi nous pousse non à nous asseoir paresseusement, mais à nous lever pour agir, dans l'attente que Dieu travaillera en nous et par nous. Il ne nous appartient point « de nous irriter pour faire mal, » mais nous devons nous confier en Dieu et « faire ce qui est bon. » Ne nous contentons pas de croire sans agir, ni d'agir sans croire.

Les adversaires nous expulseraient, s'ils le pouvaient ; mais, croyant et agissant, nous demeurerons malgré tout dans le pays. Nous resterons dans la terre d'Emmanuel, la providence de Dieu, le Canaan de l'alliance. On ne se débarrassera pas de nous aussi aisément que le supposent nos ennemis. Ils ne peuvent nous arracher ni nous effacer du lieu où nous habitons, où Dieu nous a donné une place et un nom.

Là, aussi vrai que Dieu existe et a parlé, nous serons nourris. C'est notre affaire de nous confier et celle du Seigneur d'agir selon notre foi. Si nous ne sommes pas nourris par des corbeaux, par un Abdias ou par une veuve, cependant nous serons nourris de quelque manière.

CH Spurgeon

L'individualité

Si quelqu'un veut venir après moi, qu'il renonce à lui-même. (Matthieu 16:24)


L'individualité est l'enveloppe extérieure de notre personne morale. Elle est exclusive, joue des coudes et nous isole des autres. Elle est l'apanage naturel et normal de la vie de l'enfant, mais si nous la maintenons, nous nous replions sur nous-mêmes. Elle forme une coquille extérieure destinée par Dieu à protéger le germe fragile de notre personnalité. Mais il faut qu'elle s'ouvre, qu'elle se brise, pour permettre à la personne morale de s'épanouir et de s'unir à Dieu. L'individualité est un simulacre de la personne comme la convoitise est un simulacre de J'amour. Dieu a créé l'homme pour sa gloire ; l'individualité accapare l'homme pour sa propre gloire.

L'individualité a pour caractère l'indépendance et l'affirmation de soi. Cette constante affirmation de soi-même s'oppose à notre vie spirituelle. Si vous dites : "Je ne peux pas croire", c'est parce que votre individualité n'a pas la capacité de croire. La personnalité, elle, vit de la foi ; elle ne peut être incrédule. Voyez comment agit en vous le Saint-Esprit. Il vous pousse jusqu'aux dernières frontières de votre individualité. Là vous avez à choisir : ou bien résister, ou bien capituler, briser la coquille, laisser se manifester votre personnalité. Le Saint-Esprit concentre toujours son action sur un point particulier (voir Matthieu 5:23-24 — "Va d'abord te réconcilier avec ton frère"). Ce qui s'oppose à cette réconciliation, c'est votre individualité. Dieu veut vous unir à lui, mais il ne le peut pas, tant que vous ne renoncez pas à votre droit sur vous-même. "Qu'il renonce à lui-même", à son indépendance, dit Jésus, et la vie véritable pourra grandir en lui.

Oswald Chambers

jeudi 10 décembre 2015

Dieu est notre allié

Si tu écoutes attentivement sa voix, et si tu fais tout ce que je te dirai, je serai de tes ennemis, et j'affligerai ceux qui t'affligeront. (Exode 23:22)


Christ, le Seigneur, doit être reconnu et obéi au sein de son peuple. Il est le substitut de Dieu et parle au nom du Père, et nous avons à obéir implicitement et immédiatement à ses commandements. En négligeant ce précepte, nous perdons l'avantage de la promesse.

Quelle immense bénédiction il y a dans une parfaite obéissance ! L'Éternel entre avec son peuple dans une alliance offensive et défensive. Il bénit ceux qui nous bénissent et maudit ceux qui nous maudissent. Dieu est de coeur et d'âme avec les siens ; il est toujours en sympathie avec eux dans toutes leurs situations. Quelle protection ceci nous promet ! Nous n'avons pas à nous préoccuper de nos adversaires, quand nous savons qu'en s'opposant ânons ils deviennent les adversaires de Dieu. Si l'Éternel prend sur lui de nous défendre, nous n'avons qu'à laisser nos ennemis entre ses mains.

Pour autant que nos intérêts sont en jeu, nous n'aurons pas d'ennemis ; mais dès que la cause de la vérité et de la justice est menacée, nous prenons les armes et courons au combat. Dans cette guerre sacrée, nous sommes les alliés du Dieu éternel, et si nous obéissons ponctuellement à notre Seigneur Jésus, il est engagé à déployer sa puissance en notre faveur. Ne craignons donc pas les hommes.
CH Spurgeon

Le sacrifice de notre nature humaine

 Abraham eut deux fils, l'un de l'esclave, l'autre de la femme libre. (Galates 4:22)


Le sujet que traite l'apôtre Paul dans ce chapitre de l'Épître aux Galates n'est pas le péché, mais le rapport entre ce qui est d'ordre "naturel" et ce qui est d'ordre "spirituel". Ce qui est naturel doit devenir spirituel en étant offert à Dieu en sacrifice, sinon il y a dans la vie une rupture béante. Mais pourquoi Dieu ordonnerait-il ce sacrifice ? Il ne l'ordonne pas, il le permet seulement. À l'origine, l'ordre de Dieu était que le naturel devienne spirituel grâce à l'obéissance. Mais, parce que le péché est entré dans le monde, le sacrifice de notre "homme naturel" est devenu nécessaire.

Abraham dut sacrifier Ismaël avant de sacrifier Isaac. Il y a parmi nous des chrétiens qui voudraient offrir à Dieu des sacrifices spirituels, avant d'offrir en sacrifice leurs dons naturels. Le seul moyen pour nous d'offrir à Dieu un sacrifice spirituel, c'est de lui offrir notre corps en sacrifice vivant. La sanctification est plus que la délivrance du péché : elle suppose l'abandon conscient et volontaire de notre vie à Dieu quoi qu'il puisse en coûter.

Si nous ne sacrifions pas ce qui est naturel à ce qui est spirituel, l'élément naturel tournera sans cesse en dérision l'élément spirituel, qui est la vie du Fils de Dieu en nous, et produira une perpétuelle instabilité. C'est ce que provoque toujours le manque de discipline dans la vie spirituelle. "On ne m'a pas appris la discipline quand j'étais jeune", dites-vous. C'est donc à vous de vous discipliner maintenant. Dieu ne veut pas s'occuper de notre vie naturelle tant que nous en faisons une idole. Mais si nous l'exposons au désert, si nous la tenons assujettie, alors il ouvrira devant nous des puits d'eau fraîche et de vertes oasis.

Oswald Chambers

mercredi 9 décembre 2015

Le tout de la foi

 Jésus lui dit : Si tu le peux croire, toutes choses sont possibles pour celui qui croit. (Marc 9:23)


Notre incrédulité est toujours le plus grand obstacle de notre vie ; de fait, c'est là la seule vraie difficulté qui s'oppose à notre prospérité et notre progrès spirituels. Le Seigneur peut toutes choses ; mais une fois qu'il établit cette règle, qu'il nous sera fait selon notre foi, notre incrédulité lie, dès lors, les mains à sa toute-puissance.

Oui, la ligue des puissances du mal sera dispersée, si seulement nous croyons. La vérité méprisée relèvera la tète quand nous aurons confiance dans le Dieu de vérité. Nous pourrons, avec notre charge de peines, traverser sains et saufs les vagues de la détresse si nos reins sont entourés de la ceinture de la paix attachée par les mains de la confiance.

Qu'y a-t-il que nous ne puissions croire ? Tout est-il donc possible, excepté de croire en Dieu ? Voici, il est toujours vrai ; ne le croirons-nous pas ? Il est toujours fidèle à sa Parole ; n'aurons-nous pas confiance ? Pour le coeur dont l'état est vraiment sain, la foi ne coûte pas d'effort ; et il lui devient aussi naturel de se reposer sur Dieu qu'à l'enfant de s'appuyer sur son père.

Mais le mal est que nous pouvons croire Dieu pour tout, excepté pour la pressante épreuve du moment présent. Voilà notre folie et notre péché. Secouons donc notre incrédulité et confions à Dieu notre fardeau, notre travail, notre besoin actuels. Cela fait, il se chargera du reste.

CH Spurgeon

Le sacrifice complet de nous-mêmes


Ceux qui sont à Jésus-Christ ont crucifié la chair, avec ses passions et ses désirs. (Galates 5:24)


La vie naturelle n'est pas en elle-même une vie de péché. Le péché, lui, est une abomination dont nous devons être entièrement purifiés ; nous ne devons plus rien avoir de commun avec lui. Le péché est du domaine de l'enfer et du diable ; moi, comme enfant de Dieu, je suis du ciel, je dépends de Dieu.

La question primordiale n'est pas que j'abandonne le péché, mais que j'abandonne mon droit sur moi-même, mon indépendance naturelle et mon assurance orgueilleuse. C'est là que la lutte s'engage. Ce sont les choses justes, nobles et bonnes aux yeux de l'homme naturel, qui nous empêchent d'accéder à ce que Dieu considère comme meilleur. Lorsque nous nous rendons compte que les vertus naturelles nous empêchent de nous abandonner à Dieu, nous livrons le plus grand combat que le chrétien puisse connaître. Bien peu, parmi nous, se laissent entraîner vers ce qui est sordide, vil et franchement mauvais. Mais en nous le bon est aux prises avec le meilleur. Plus nous nous élevons sur l'échelle des vertus humaines, plus nous nous opposons intérieurement à Jésus-Christ. "Ceux qui sont à Christ ont crucifié la chair." Ce n'est pas un fragment de votre nature humaine qui doit être crucifié, mais toute votre nature. Jésus a dit : "Si quelqu'un veut être mon disciple, qu'il renonce à lui-même", c'est-à-dire à tous ses droits sur lui-même. Pour consentir à ce renoncement, il faut avoir découvert qui est réellement Jésus-Christ. Ne reculez pas devant le sacrifice de votre indépendance.

"L'homme naturel" n'a rien de spirituel, et pour qu'il le devienne, il faut qu'il soit offert en sacrifice. Si nous n'acceptons pas résolument de sacrifier le "naturel", le "surnaturel" ne pourra jamais s'incarner en nous.

Oswald Chambers

mardi 8 décembre 2015

Suivre mène à l'honneur


Si quelqu'un me sert, qu'il me suive ; et où je serai, celui qui me sert y sera aussi ; et si quelqu'un me sert, mon Père l'honorera. (Jean 12:26)


C'est l'imitation qui constitue le service le plus élevé. Si nous voulons être des serviteurs de Christ, nous devons être ses disciples. Agir comme Jésus aurait agi est le moyen le plus sûr de faire honneur à son nom. Que chaque jour j'aie ce but en vue.

Si je suis les pas de Jésus, j'aurai sa compagnie ; si je marche constamment avec lui, je finirai par lui ressembler. Je m'efforcerai donc de le suivre ici-bas, et, au temps convenable, selon sa parole, il me prendra, afin que je sois a lui là-haut. C'est après avoir souffert sur la terre que notre Sauveur est monté sur son trône, et nous aussi

Si nous souffrons avec lui sur la terre,
Nous régnerons avec lui dans les cieux.
L'issue de la vie de notre Maître sera l'issue de la nôtre, et si nous sommes maintenant avec lui dans son humiliation, nous serons avec lui dans sa gloire. Prends donc courage, mon âme ; pose tes pieds dans les empreintes sanglantes laissées par ton divin Chef. Mais le Père honorera, dit Christ, ceux qui servent le Fils. S'il me voit fidèle à Jésus, il me donnera une marque de faveur et m'honorera pour l'amour de son Fils. Aucun honneur ne peut valoir celui-là. Les souverains ne décernent que des honneurs fugitifs : la substance de la gloire est entre les mains du Pare. Attache-toi donc à ton Sauveur plus étroitement que jamais.

CH Spurgeon

Dieu ne fait pas acception de personne

 Par une seule offrande, il a amené à la perfection pour toujours ceux qui sont sanctifiés. (Hébreux 10:14)


Si nous pensons être pardonnés parce que nous regrettons nos péchés, nous foulons aux pieds le Fils de Dieu. La seule explication possible du pardon de Dieu, et de l'insondable mystère de l'oubli de nos péchés, c'est la mort de Jésus-christ. Notre repentance est seulement le résultat de la connaissance que nous prenons de cette Expiation, qu'il a accomplie pour nous. "Jésus-Christ a été fait pour nous sagesse, justice, sanctification et rédemption." Lorsque nous comprenons que Christ est tout cela pour nous, la joie parfaite de Dieu nous envahit. Mais quand cette joie est absente, la sentence de mort n'est pas encore levée.

Oui que nous soyons, quoi que nous ayons fait, la communion entre nous et Dieu est pleinement rétablie par la mort de Jésus-Christ. Rien d'autre ne peut produire cette réconciliation. Elle n'est pas obtenue parce que Jésus-Christ plaide en notre faveur, mais parce qu'il est mort pour nous. Nous n'avons pas à gagner cette grâce, mais à l'accepter. Ceux qui refusent délibérément d'accepter la croix frappent à une autre porte que celle que Jésus a ouverte. "Je ne veux pas accepter de passer par là ; il est trop humiliant d'être accueilli comme un pécheur." La Bible répond : "Il n'y a pas d'autre Nom..." La sévérité apparente de Dieu révèle en réalité son amour, puisque le chemin vers lui est ouvert à tous. "Nous avons la rémission de nos péchés par son sang." Accepter pour nous-même la mort de Jésus, c'est accepter que soit mis à mort, en nous, tout ce qui est contraire au caractère et à la personne de Jésus. Dieu n'est juste en sauvant des hommes méchants et mauvais que parce qu'il a le pouvoir de les rendre bons. Le Seigneur ne prétend pas que tout va bien en nous alors que tout va mal. L'expiation, c'est l'oeuvre par laquelle Dieu rend saint l'homme pécheur, à cause de la mort de Jésus.

Oswald Chambers

lundi 7 décembre 2015

Il donne la force; bénit par la paix.

 L'Éternel donnera de la force à son peuple l'Éternel bénira son peuple par Sa paix. (Psaumes 29:11)


David venait d'entendre la voix de Dieu dans une tempête, et avait reconnu sa puissance dans l'ouragan qu'il nous décrit ; et maintenant, pendant le calme, qui suit l'orage, il sent que cette puissance étonnante qui ébranlé le ciel et la terre est la force qui est promise aux élus.

Celui qui marque à aigle son chemin dans les airs donnera à ses rachetés les ailes de l'aigle ; celui dont la voix fait trembler la terre épouvantera les ennemis de ses saints, et procurera la paix à ses enfants. Pourquoi sommes-nous faibles nous avons la force divine à notre disposition ? Comment sommes-nous troublés quand la paix du Seigneur nous est assurée ? Jésus, le Dieu puissant, est nôtre force : Revêtons-nous de lui pour le service qu'il nous demande. Jésus, notre Sauveur bien-aimé, est aussi notre paix : reposons-nous sur lui et faisons cesser nos craintes. Béni soit-il de ce qu'il veut être notre force et notre paix dès main tenant et pour toujours.

Ce même Dieu qui est monté sur les ailes du vent dans les jours de tempête, dominera aussi nos orages et nos tribulations, et y fera succéder dans peu des jours paisibles. Nous aurons sa force dans les jours d'ébranlement et des chants aux heures de soleil. Chantons donc à Dieu, notre force et notre paix. Chassons les pensées sombres et renaissons à la foi et à l'espérance.

CH Spurgeon

La repentance


La souffrance conforme au dessein de Dieu produit une repentance salutaire, dont on ne se repent pas. (2 Corinthiens 7:10)


La conviction de péché est un sentiment qui saisit rarement le coeur de l'homme. C'est pourtant la porte qu'il faut franchir pour connaître Dieu. Jésus dit que lorsque le Saint-Esprit viendra, il convaincra de péché. Quand le Saint-Esprit éveille la conscience d'un homme et le met en présence de Dieu, ce ne sont pas ses relations avec les hommes qui le tourmentent, mais sa relation avec Dieu. — "J'ai péché contre toi, contre toi seul, et j'ai fait ce qui est mal à tes yeux." La conviction du péché, le miracle du pardon et la sainteté, sont si étroitement liés, qu'on peut affirmer que l'expérience du pardon conduit à la sainteté. Celui qui est pardonné en donne la preuve en changeant de vie, par la grâce de Dieu. On peut éprouver du remords de ses erreurs, être dégoûté de soi-même, mais la véritable repentance nous amène toujours à dire : "J'ai péché." Lorsqu'un homme le dit de tout son coeur, il est certain que c'est Dieu qui a agi en lui.

L'accès au Royaume de Dieu passe par les angoisses de la repentance qui réduit à néant la bonne opinion que nous avons de nous-mêmes. C'est alors que le Saint-Esprit peut commencer à révéler le Fils de Dieu dans notre vie. Cette vie nouvelle se manifeste par une repentance consciente et une inconsciente sainteté. La repentance est la base de départ de la vie chrétienne. À strictement parler, un homme ne peut pas se repentir quand il le veut : la repentance est un don de Dieu. Les vieux Puritains avaient coutume de prier pour "le don des larmes". Si vous cessiez de con naître la vertu de la repentance, vous seriez dans les ténèbres. Examinez-vous pour voir si vous savez encore ce que c'est de s'affliger sur son péché.

Oswald Chambers

samedi 5 décembre 2015

Endroits élevés de retraite


Celui-là habitera dans des lieux élevés ; des forteresses assises sur des roches seront sa retraite ; son pain lui sera donné, et ses eaux ne lui manqueront point. (Ésaïe 33:16)


L'homme qui a reçu de Dieu la grâce d'avoir une vie sans reproche habite en parfaite assurance. Il occupe un lieu élevé ; il est au-dessus du monde, hors des atteintes de l'ennemi, près du ciel. Il éprouve de généreux désirs et s'inspire des plus purs mobiles. Les joies qu'il ressent sont plus relevées, et les compagnies qu'il fréquente, plus nobles. Il se restaure au souffle vivifiant de l'amour éternel.

Il est en outre défendu par des rocs inaccessibles, car la place forte du croyant fidèle et obéissant, ce sont les desseins et les promesses du Dieu invariable, c'est-à-dire ce qui existe de plus immuable. Sa subsistance lui est fournie par cette promesse : « Le pain lui sera donné. » L'ennemi ne peut ni escalader sa position, ni renverser son rempart, ni le prendre par la famine. L'Éternel, qui a fait pleuvoir la manne dans le désert, saura pourvoir son peuple du nécessaire, même lorsqu'il sera entouré d'ennemis prêts à l'affamer.

Mais si l'eau vient à manquer ? Ceci n'arrivera pas, car « ses eaux ne lui manqueront point. » Une source intarissable jaillira au centre de cette forteresse inexpugnable. Le Seigneur pourvoit à ce que rien ne fasse défaut. Personne ne pourra nuire aux citoyens de la vraie Sion. Quelque menaçant que soit leur ennemi, Dieu garde ses élus.
CH Spurgeon

Le temple du Saint-Esprit


...Le trône seul m'élèvera au-dessus de toi. (Genèse 41:40)


Je dois rendre compte à Dieu de la manière dont je gouverne mon corps sous sa domination. Paul dit qu'il ne veut pas "rejeter la grâce de Dieu", — la rendre inefficace. La grâce de Dieu est absolue, le salut en Jésus est parfait, éternel. Mon salut n'est pas à venir, je suis sauvé ; le salut est aussi éternel que le trône de Dieu. Ce que j'ai à faire de mon côté, c'est d'élaborer dans ma vie l'oeuvre que Dieu accomplit en moi. "travaillez à votre salut", c'est là ma responsabilité. Cela signifie que je dois manifester dans mon corps la vie du Seigneur Jésus, non pas d'une manière mystique, mais d'une façon réelle et concrète. "Je traite durement mon corps, et je le tiens assujetti", dit l'apôtre Paul (1 Corinthiens 9:27). Tout chrétien peut discipliner Son corps au service de Dieu. Dieu nous a rendus capables de tenir en parfait état ce temple du Saint-Esprit, de gouverner notre imagination et notre sensibilité. Nous sommes responsables de nos affections et nous ne devons jamais laisser entrer dans ce temple des attachements coupables. Nous sommes souvent plus sévères pour les autres que pour nous-mêmes. Nous excusons volontiers nos propres défauts, mais condamnons chez les autres des péchés vers lesquels nous ne sommes pas attirés.

"Je vous exhorte, écrit Paul, à offrir vos corps comme un sacrifice vivant..." (Romains 12:1) Le point important est celui-ci : Suis-je disposé à offrir mon corps pour que Dieu en fasse le Temple du Saint-Esprit ? Tout est là..

Oswald Chambers

vendredi 4 décembre 2015

Couvert et protégé

 

Il te couvrira de ses plumes, et tu auras retraite sous ses ailes ; sa vérité sera ton bouclier et ton écu. (Psaumes 91:4)


Oh la gracieuse et bienfaisante comparaison ! Ainsi qu'une poule protège sa couvée et lui permet de se blottir sous ses ailes, de la même manière le Seigneur protège son peuple et lui permet de se réfugier en lui. N'avons-nous pas vu les petits poussins sortant la tête de dessous l'aile de leur mère ? N'avons-nous pas entendu leur petit cri exprimant leur joie ? Abritons-nous pareillement sous l'égide de notre Dieu. Nous y trouverons une paix inexprimable, dans cette pensée qu'il nous protège et nous garde.

Tant qu'il nous couvre ainsi, nous sommes sans crainte. Il serait étrange qu'il en fût autrement ; comment pourrions-nous rester dans l'inquiétude quand l'Éternel lui-même veut devenir notre asile, notre refuge et notre repos ?

Sachons comprendre cela, et, jouissant ainsi de sa sûre garde, nous pourrons combattre pour lui. Nous avons besoin, pour cela, de bouclier et de cuirasse, mais si nous nous confions vraiment en lui, sa vérité nous servira d'armure complète. Le Seigneur ne peut mentir ; il reste fidèle à son peuple et sa promesse est sûre. Cette vérité est le bouclier dont nous avons besoin. Derrière lui, nous sommes à l'abri des traits enflammés de l'ennemi.

Approche-toi, mon âme, et cache-toi derrière ses larges ailes ; qu'elles soient ton rempart et ta force.

CH Spurgeon

La loi des antagonismes

 "À celui qui vaincra..." (Apocalypse 2:7)


Toute vie suppose un combat ; c'est un fait, que ce soit dans le domaine de la grâce ou de la nature, qu'il s'agisse de la vie du corps, de la vie mentale, de la vie morale ou spirituelle. La santé est un équilibre entre notre organisme et le monde environnant. Elle se maintient si notre vitalité est suffisante pour résister aux attaques extérieures — qui toutes sont capables de nous détruire. Les éléments qui me soutiennent et me renouvellent tant que je suis en vie, désagrègent mon organisme dès ma mort. Si j'ai une vitalité suffisante, je garde cet équilibre qu'est la santé. Il en est de même pour la santé mentale. Si je veux avoir une santé mentale vigoureuse, je dois lutter, et il en résulte cet équilibre qui s'appelle une pensée saine.

C'est également vrai dans le domaine moral, car il y a en moi antagonisme entre le bien et le mal. La victoire sur le mal et la pratique du bien dépendent de ma vigueur morale. Dès que je lutte, le bien l'emporte. Personne n'est vertueux malgré lui ; la vertu s'acquiert.

C'est le même phénomène dans le domaine spirituel. Jésus a dit : "Vous aurez des tribulations dans le monde", cela veut dire que toutes les forces contraires à la vie spirituelle seront dressées contre vous, mais : "Prenez courage, j'ai vaincu le monde." Je dois apprendre à conquérir tout ce qui s'oppose à la croissance spirituelle pour parvenir ainsi à cet équilibre qui s'appelle la sainteté ; alors le combat lui-même devient joie. La sainteté est l'équilibre entre mes dispositions naturelles et la loi de Dieu manifestée en Jésus-Christ.
Oswald Chambers

jeudi 3 décembre 2015

La paix et la sécurité malgré tout le reste


Je traiterai avec elles une alliance de paix, et exterminerai du pays les mauvaises bêtes ; et mes brebis habiteront au désert en sûreté et dormiront dans les forêts. (Ézéchiel 34:25)


C'est une grâce insigne que Jéhovah condescende à faire alliance avec l'homme, cette créature faible, pécheresse et mortelle. Mais le Seigneur s'est cependant engagé avec lui par un contrat solennel dont il ne se retirera jamais. En vertu de cette alliance, nous sommes donc assurés. De même que les bêtes fauves et les loups sont chassés par les bergers, ainsi sommes-nous préservés par notre Berger des influences funestes. Notre Dieu nous garde de tout ce qui peut nous nuire ou nous détruire ; les mauvaises bêtes seront exterminées du pays. Seigneur accomplis aujourd'hui cette promesse à notre égard.

Le peuple de Dieu jouira de la sécurité dans les lieux mêmes où il serait le plus exposé. Le désert et les forêts obscures deviendront les pâturages et les parcs du troupeau de Christ. Si le Seigneur ne change pas ce lieu contre une position plus sûre, il rendra notre position sûre dans ce lieu même. Le désert n'est pas un lieu d'habitation ; mais Dieu peut le rendre habitable. Et si, dans une forêt, on se sent plus disposé à veiller qu'à dormir, là même l'Éternel donnera le repos à ses bien-aimés. Rien au dehors, et rien au dedans n'aura le pouvoir d'effrayer un enfant de Dieu. Ainsi, par la foi, le désert peut devenir comme un boulevard du ciel, et les plus sombres bois, comme le vestibule de la gloire.
CH Spurgeon

Ni par la puissance, ni par la force


Et ma parole et ma prédication ne reposaient pas sur les discours persuasifs de la sagesse, mais sur une démonstration d'Esprit et de puissance. (1 Corinthiens 2:4)


Si, en prêchant l'Évangile, vous substituez vos propres convictions quant à l'explication de la voie du salut, au lieu de compter sur la puissance même de l'Évangile, vous empêchez ceux qui vous écoutent d'en saisir la réalité. En exposant aux autres le chemin du salut, soyez bien conscients que vous devez être vous-mêmes enracinés et fondés dans la foi en Dieu. Ne vous fiez jamais à la clarté de votre exposé, mais veillez à ne compter que sur le Saint-Esprit. Fiez-vous entièrement à la puissance rédemptrice de Dieu, et il communiquera aux âmes sa propre vie.

Quand vous êtes enracinés dans la vérité, rien ne peut plus vous ébranler. Si votre foi repose sur des expériences, elle sera susceptible d'être mise en question au premier accident de parcours. Mais rien ne peut ébranler Dieu, ni la toute-puissante réalité de la Rédemption. Que votre foi soit basée sur ce fondement, et vous serez dans une sécurité complète. Une fois que vous avez établi une relation personnelle avec Jésus-Christ, rien ne peut plus vous faire dévier. C'est en cela que consiste la sanctification. Dieu ne désire pas que nous considérions la sanctification comme une "expérience", notre sanctification n'est jamais parfaite, mais elle a toujours besoin d'être sanctifiée à nouveau (voir Jean 17:19). Je dois résolument livrer à Dieu ma vie sanctifiée, pour qu'il s'en serve à sa guise et m'emploie comme un instrument docile.

Oswald Chambers

mercredi 2 décembre 2015

Notre exemple le plus saint

 Je me suis toujours proposé l'Éternel devant moi ; puisqu'il est à ma droite, je ne serai point ébranlé. (Psaumes 16:8)


Celle est la meilleure manière de vivre. Ayant l'Éternel toujours devant nous, nous avons la plus noble des compagnies, le plus saint des exemples, la plus douce des consolations, la plus puissante des influences. Mais c'est là un choix déterminé à faire, et qui doit être maintenu pendant tout le cours de la vie : « Je me suis proposé l'Éternel. » Avoir un oeil toujours fixé sur celui de son Maître, une oreille toujours prête à entendre sa voix, telle est la position normale de tout homme de Dieu. Son Dieu est tout près de lui, remplissant son horizon, traçant le sentier de sa vie. Que de folies nous seraient évitées, que de péchés nous surmonterions, combien nous déploierions de vertus et connaîtrions de joie, si nous avions l'Éternel toujours devant nous !

Pourquoi pas ? C'est le secret de la sécurité. Le Seigneur remplissant toujours nos pensées, nous éprouverions une grande tranquillité et une réelle assurance du fait de sa constante proximité ! Il est à notre droite pour nous guider et nous aider ; aussi nous ne sommes pas effrayés devant la force, la fraude ou la légèreté des hommes. Quand Dieu est à notre droite, nous sommes sûrs de ne pas être ébranlés. Venez seulement, ennemis de la vérité ; précipitez-vous sur moi, si vous le voulez, comme une tempête. Dieu me garde et me maintient ; il demeure avec moi. De qui aurais-je peur ?

CH Spurgeon

La perfection chrétienne

 

Ce n'est pas que j'aie déjà remporté le prix, ou que j'aie déjà atteint la perfection... (Philippiens 3:12)


Il y a quelque danger à s'imaginer que Dieu veut faire de nous des spécimens accomplis de ce qu'il peut produire. Le dessein de Dieu est de nous unir à lui. Certains mouvements pieux ont tendance à croire que Dieu veut réaliser des saints modèles, qu'il pourrait ensuite exposer dans son musée. En recherchant en premier lieu votre sainteté personnelle, Dieu lui-même n'est pas le but final de votre vie, mais ce que vous considérez être la manifestation de Dieu en vous. "Cela ne peut pas être la volonté de Dieu que je sois malade", dites-vous. Mais si la volonté de Dieu a été que son propre Fils soit meurtri, pourquoi ne vous meurtrirait-il pas vous aussi ? Ce qui servira la cause de Dieu, ce n'est pas votre notion de la sainteté, mais votre communion intime avec Jésus, et votre abandon total à sa volonté, que vous soyez bien portant ou malade.

La perfection chrétienne n'est pas, et ne sera jamais, la perfection humaine. La perfection chrétienne est une relation intime avec Dieu qui se manifeste à travers les cheminements de la vie humaine. Quand vous obéissez à l'appel de Jésus, vous êtes frappé de l'étrangeté des choses que vous avez à faire, et ensuite de cet autre fait que ceux qui vous entourent semblent vivre sans Dieu et mener une vie parfaitement logique et raisonnable. De telles vies peuvent vous suggérer l'idée que Dieu est inutile, que par des efforts humains et du dévouement on peut atteindre à l'idéal divin. Mais dans un monde déchu, cela est impossible. Je suis appelé à vivre dans une communion parfaite avec Dieu, de telle sorte que ma vie fasse envie aux autres, sans attirer sur moi l'admiration. Plus je pense à moi et moins Dieu peut se servir de moi.

Oswald Chambers

mardi 1 décembre 2015

La véritable marche


Celui qui marche en intégrité, marche en assurance. (Proverbes 10:9)


La marche d'un tel homme peut être lente, mais elle est sûre. Celui qui se hâte de s'enrichir ne sera ni innocent, ni assuré ; mais celui qui reste ferme dans l'intégrité et qui y persévère, s'il n'acquiert pas de grands biens, gagne en tout cas la paix. En faisant ce qui est juste et droit, nous marchons sur un rocher, car chacun de nos pas s'appuie sur un sol ferme et solide ; tandis que le plus beau succès obtenu par des moyens douteux sera toujours incertain ou trompeur. Celui qui l'a ainsi remporté sera constamment effrayé par la pensée du règlement des comptes et la crainte de se voir condamné.

Attachons-nous donc à la vérité et à la justice ; et par la grâce de Dieu, imitons notre Seigneur et Maître, dans la bouche duquel il ne s'est trouvé aucune fraude. Ne craignons pas d'être pauvre, ni d'être traité avec mépris ; et qu'en aucun cas et sous aucun prétexte nous ne fassions ce que notre conscience ne saurait approuver. Perdre la paix intérieure, c'est perdre plus qu'une fortune. En suivant le chemin tracé par notre Dieu, en ne péchant jamais contre les indications de notre conscience, notre route sera sûre et à l'abri de toute mauvaise rencontre. « Qui, nous fera du mal, si nous nous conformons au bien ? » Les fous nous traiteront de fous peut-être, si nous agissons intègrement, mais nous serons approuvés de tous ceux dont le jugement est droit. Nous le serons en tout cas du Dieu de justice et c'est tout ce que nous demandons.

CH Spurgeon

La loi et l'évangile


Car quiconque observe toute la loi, mais pèche contre un seul commandement, devient coupable de tous. (Jacques 2:10)


La loi morale ne nous considère pas du tout comme de faibles créatures humaines, elle ne tient aucun compte de notre hérédité ou de nos infirmités ; elle exige de nous la perfection. La loi morale ne change pas en faveur du plus noble ou du plus faible des hommes, elle est la même constamment et pour toujours. Établie par Dieu, elle ne se fait pas faible pour les faibles, elle n'excuse pas nos insuffisances, elle reste immuable pour le temps et pour l'éternité. Si nous ne nous en rendons pas compte, c'est parce que nous sommes inconscients, mais dès que nous revenons à la vie, notre situation est tragique. "Pour moi, dit l'apôtre Paul, étant autrefois sans loi, je vivais ; mais quand le commandement vint, le péché reprit vie, et moi je mourus." (Romains 7:9-10) Quand nous comprenons cela, l'Esprit de Dieu nous convainc de péché. Aussi longtemps que nous n'avons pas fait cette expérience, nous ne réalisons pas qu'il n'y a aucun espoir, la croix de Jésus-Christ est pour nous une comédie. La conviction de péché nous fait sentir la terrible contrainte de la loi, et produit le désespoir. Je me sens, comme Paul, "vendu et asservi au péché". Le pécheur endurci que je suis se sent trop Coupable pour que Dieu puisse le pardonner. La seule voie qui S'ouvre vers une réconciliation avec Dieu, c'est la mort de Jésus-Christ. Il faut que je me libère de l'idée persistante que je pourrais me mettre en règle avec Dieu grâce à mon obéissance. Car qui de nous est capable d'obéir à Dieu parfaitement ?

Nous comprenons d'autant mieux le pouvoir de la loi morale, que nous sommes laissés libres de choisir. Dieu ne nous contraint jamais. Parfois, nous aimerions qu'il nous pousse à agir, et d'autres fois nous souhaiterions qu'il nous laisse tranquilles. Quand la volonté de Dieu règne, toute contrainte est inutile.

Oswald Chambers
 
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