lundi 29 février 2016

Ce qui nous suit

 

Quoiqu'il en soit, les biens et la miséricorde m'accompagneront tous les jours de ma vie. (Psaumes 23:6)


Quelqu'un à écrit :

Si dans mes jours j'en rencontre un
Qui plus rarement se présente,
Seigneur, qu'il ait ce doux parfum
Et cette saveur bienfaisante
Que, seule, peut donner ta grâce.
Que de ce jour plus saintement,
 la lumière de ta face.
Je passe, ô Dieu, chaque moment. Ce jour ne revient qu'une fois en quatre ans. Oh puissions-nous en retirer une quadruple bénédiction ! Jusqu'ici les biens et la miséricorde, comme deux appuis, nous ont accompagnés jour après jour, l'une ouvrant notre marche, et les autres la couvrant. Et si ce jour extraordinaire compte cependant parmi ceux de notre vie, ces deux anges gardiens ne nous feront pas défaut aujourd'hui ; les biens, pour suppléer à nos besoins, et la miséricorde, pour effacer nos péchés, suivront chacun de nos pas en ce jour et chacun de nos jours jusqu'au dernier.

C'est pourquoi servons le Seigneur dans cette journée spéciale avec une consécration de coeur plus particulière, et chantons ses louanges avec plus d'entrain et de ferveur que jamais. Ne pourrions-nous pas aujourd'hui faire une offrande extraordinaire pour la cause de Dieu ou pour les pauvres ? Et puisque l'amour est inventif, sachons faire de ce 29 février un jour dont le souvenir puisse durer jusque dans l'éternité.
CH Spurgeon

Que demandez-vous au Seigneur ?

 

Seigneur, que je recouvre la vue. (Luc 18:41)


Quel est l'obstacle insurmontable qui non seulement vous trouble vous-même, mais fait de vous un trouble-fête ? "Ils le grondaient pour qu'il se taise... mais il n'en criait que plus fort." Continuez à troubler les autres jusqu'à ce que vous soyez en présence du Seigneur lui-même ; ne vous faites pas du sens commun une idole. Quand Jésus nous demande ce que nous voulons qu'il fasse pour nous, rappelons-nous que sa méthode n'est pas celle du sens commun, mais qu'elle est surnaturelle.

Voyez quelles limitations nous imposons à Dieu ! "Là j'ai toujours échoué, et j'échouerai toujours." Il en résulte que nous ne demandons pas ce dont pourtant nous aurions besoin : "Demander à Dieu cela, serait ridicule." Si cela nous apparaît comme impossible, c'est justement cela que nous avons à demander. Si ce n'était pas impossible, cela ne troublerait personne. Dieu fera pour nous l'impossible.

L'aveugle recouvra la vue. Pour vous, la chose la plus impossible, n'est-ce pas ? c'est que vous soyez si intimement uni au Seigneur que le vieil homme ait tout à fait disparu en vous. Il fera cela pour vous si vous le lui demandez. Mais il faut que vous croyiez à sa toute-puissance. Il ne s'agit pas de croire aux paroles de Jésus, mais en Jésus lui-même. Si nous nous contentons de regarder à ce qu'il dit, nous ne croyons jamais. Quand notre regard est enfin fixé sur Jésus, Il accomplit en nous l'impossible, aussi aisément qu'un enfant respire. Notre angoisse vient de l'état de notre propre coeur, endurci et présomptueux. Nous ne voulons pas croire, nous ne voulons pas couper l'amarre, nous préférons continuer à nous tracasser.
Oswald Chambers

dimanche 28 février 2016

Biens immobiliers dans le ciel

Sachant que vous avez dans les cieux des biens plus excellents, et qui sont permanents. (Hébreux 10:34)


Voilà qui est vrai ! Les biens d'ici-bas doit en définitive peu de bien-être et sont de peu de durée. Mais Dieu nous promet dans le pays de la gloire des biens positifs et permanents ; et cette promesse produit dans nos coeurs la certitude que nous avons là-haut une possession durable.

Un « tiens » vaut mieux que deux « tu l'auras. » Nous avons le « tiens » et nous avons le « tu l'auras. » Le ciel est déjà à nous ; nous en avons les prémices.

Nous avons la promesse du ciel et nous avons le ciel lui-même en principe. Ceci, nous le savons, non seulement pour l'avoir entendu, mais parce que nous en portons en nous-mêmes le témoignage.

La pensée des, biens meilleurs sur l'autre rive ne devrait-elle pas nous réconcilier avec les pertes du présent ? Nous pouvons perdre notre argent de poche, mais le trésor reste intact. Nous n'avons perdu que l'ombre, mais la substance demeure, car le Sauveur vit, et la place qu'il nous a préparée subsiste. Il y a un pays meilleur, des biens meilleurs, une promesse meilleure ; et tout cela nous vient d'une alliance meilleure. C'est pourquoi bénissons l'Éternel à toujours et louons son Nom chaque jour.

CH Spurgeon

Vous croyez à présent ?

À cause de cela nous croyons maintenant... Jésus répondit : Vous croyez à présent ! (Jean 16:30-31)


"Maintenant nous croyons. Vraiment ? leur dit Jésus ; et pourtant l'heure vient où vous me laisserez seul." Combien de chrétiens dans leur activité laissent de côté Jésus-Christ, en prenant pour guide le sentiment de leur devoir, ou bien une nécessité discernée par leur propre intelligence. Tout cela parce qu'il leur manque l'intuition de la présence en eux de Jésus ressuscité. Leur âme a perdu le contact avec Dieu parce qu'elle s'est fiée à ses propres lumières. Il ne semble pas qu'il y ait là un péché, ni rien de répréhensible, mais quand le chrétien s'aperçoit combien il a compromis sa connaissance de Jésus-Christ, et combien il a forgé pour lui-même d'embarras, de chagrins et d'obstacles, c'est avec honte et confusion qu'il doit rebrousser chemin.

Il faut absolument nous appuyer d'une façon plus profonde sur la présence de Jésus dans notre âme, acquérir l'habitude d'en référer à Lui pour toute chose. Au lieu de cela, notre bon sens prend des décisions, et nous demandons à Dieu de les bénir. Il ne le peut pas : nous ne sommes pas à Son point de vue, nous sommes hors de la réalité... En agissant par devoir, nous substituons à Jésus-Christ notre idéal moral. Il ne nous est pas dit de marcher selon notre conscience, mais dans la lumière de Dieu, comme Dieu est dans la lumière. Quand nous agissons par devoir, nous pouvons mettre en avant nos raisons. Quand nous obéissons au Seigneur nous n'avons point de raisons à donner. Aussi le croyant est-il un homme dont on peut rire aisément.

Oswald Chambers

samedi 27 février 2016

Une confiance pleine et inébranlable

Il n'aura peur d'aucun mauvais bruit ; son coeur est ferme, se confiant en l'Éternel. (Psaumes 112:7)


L'attente est parfois terrible. Être sans nouvelles des vôtres est pour nous un sujet d'anxiété, et nous avons quelque peine à nous persuader que pas de nouvelles signifie bonnes nouvelles. Le seul remède à cette cause de tristesse, c'est la foi. Le Seigneur, par son Esprit, donne à notre coeur une sainte sérénité qui surmonte toute crainte pour l'avenir, comme pour le présent.

Recherchons avec soin cette assurance du coeur dont parle le Psalmiste. Il ne s'agit pas de notre foi en telle ou telle promesse du Seigneur, mais de cet état d'âme qui permet une confiance inébranlable en notre Dieu, dans une attente ferme que jamais il n'agira, ni ne permettra à personne d'agir de manière à nous nuire. Avec cette assurance tranquille, nous pouvons aller au devant des événements prévus et imprévus de cette vie. Que demain soit ce qu'il voudra, notre Dieu est aussi le Dieu de demain. Si inconnues que soient les circonstances qui pourront survenir pour nous, Jéhovah est le Dieu de l'inconnu comme du connu. Nous sommes résolus à nous confier en lui quoi qu'il advienne. Et si le pire doit nous arriver, notre Sauveur est, encore au-dessus.

C'est pourquoi nous ne craindrons point, dût le facteur venir sonner de manière à nous faire tressauter, ou un télégramme venir nous réveiller à minuit. L'Éternel vit ; que peuvent craindre ses enfants ?
CH Spurgeon

Nous appauvrissons le ministère de Jésus


D'où peux-tu donc tirer cette eau vive ? (Jean 4:11)


"Le puits est profond..." Oui, beaucoup plus profond encore que ne le soupçonne la Samaritaine. Quelles profondeurs dans la nature humaine, dans la vie de chacun de nous, dans notre propre coeur ! Avez-vous diminué et appauvri le ministère de Jésus, en l'empêchant d'agir en vous ? S'il y a dans votre coeur un insondable puits de profonde misère, et que Jésus vienne vous dire : "Que ton coeur ne se trouble point !" peut-être haussez-vous les épaules, en répondant : "Mais, Seigneur, le puits est profond : comment pourrais-tu en tirer le calme et la sérénité ?"

Non, ce n'est pas d'en bas, c'est d'en haut qu'Il les tirera pour vous les donner. Jésus ne tire rien des profondeurs de la nature humaine. Nous limitons arbitrairement le pouvoir du Saint d'Israël, en récapitulant ce que nous Lui avons laissé faire pour nous dans le passé, et en disant : "Bien entendu, ceci, Dieu ne peut pas le faire." Ce qui suppose la toute-puissance, c'est cela même que nous devrions attendre de Celui qui peut tout, si vraiment nous croyons en Lui. Cet appauvrissement de son ministère a sa source en nous, non pas en Lui. Nous venons à lui comme au Consolateur, nous refusons d'aller à lui comme au Tout-puissant.

Voilà pourquoi plusieurs parmi nous sont de si médiocres spécimens du christianisme. C'est que notre Christ n'est pas tout-puissant. Nous avons fait certaines expériences chrétiennes, mais nous ne nous sommes pas abandonnés à Jésus-Christ. Nous n'avons pas confiance en Lui, nous essayons de descendre dans le puits et de tirer de l'eau pour nous-mêmes. Au lieu de dire : "C'est impossible !" regardons à Jésus.

Oswald Chambers

vendredi 26 février 2016

Vérité établie

La parole véritable est toujours ferme ; mais la langue fausse n'est que pour un moment. (Proverbes 12:19)


La vérité est à toute épreuve. Elle supporte surtout celle du temps et en sort victorieuse. Si donc j'ai dit la vérité et que j'aie à souffrir pour elle, je n'ai qu'à attendre tranquille. Et si je crois à la vérité divine, et que je m'efforce de la proclamer, quand même je rencontre de l'opposition, je n'ai rien à craindre, car elle prévaudra.

C'est un pauvre triomphe, et tout temporaire, que celui du mensonge. « La langue fausse n'est que pour un moment. » Le mensonge est une calebasse vide qui croit en une nuit et périt en une nuit ; et plus grand a été son développement, plus visible est sa ruine.

Mais, par contre, il est certainement digne d'un être immortel de proclamer et de défendre cette vérité qui est immuable, cet Évangile éternel établi par la parole inébranlable d'un Dieu qui ne change pas. « Celui qui parle vrai, a-t-on dit, fait rougir le diable. » Et, assurément, celui qui dit la vérité de Dieu épouvantera tous les démons et confondra la postérité du serpent, qui ne souffle que le mensonge.

Prends donc garde, mon coeur, d'être en toutes choses du côté de la vérité, dans les petites comme dans les grandes ; mais surtout, d'être du côté de Celui par qui « la grâce et la vérité » sont venues dans ce monde.

CH Spurgeon

Sur bien des points nous n'avons pas confiance en Jésus


Étranger, tu n'as rien pour tirer l'eau du puits. (Jean 4:11)


"J'admire, disons-nous, tout ce que Dieu nous dit, mais comment pourrais-je réaliser tout cela dans les mille détails de ma vie quotidienne ?" En face de Jésus-Christ, nous avons une secrète tendance à le juger de haut : "Idéal magnifique, mais en pratique cela ne peut pas marcher." Chacun de nous, sur tel ou tel point, prend cette attitude à l'égard de Jésus. Nous y sommes poussés par les propos ironiques de nos amis : "Mais alors, comment allez-vous faire pour vivre ? Quelles ressources aurez-vous ?" Ou bien c'est de nous-mêmes que nous déclarons à notre Maître que ses moyens ne suffisent pas pour nous tirer d'affaire. Peut-être, par un pieux mensonge, dites-vous : "Oh ! j'ai bien confiance en Jésus ; c'est en moi que je n'ai pas confiance." En réalité, chacun de nous sait bien ce dont il est capable. Mais nous n'avons pas confiance en Jésus, et en outre nous sommes vexés de penser qu'Il peut faire pour nous ce que nous ne pouvons pas faire.

Ce manque de confiance vient de ce que, fouillant en nous-mêmes, nous demandons comment Jésus pourra bien s'y prendre pour que l'impossible se réalise. Il vient en somme des profondeurs de ma propre misère. Dès que je découvre en moi cette secrète méfiance, il me faut l'exposer au grand jour :

"Seigneur, j'ai douté de Toi et de Ta puissance infinie. J'ai jugé de Toi d'après ma pauvre petite intelligence. Je me suis cru capable de Te juger et de Te comprendre."
Oswald Chambers

jeudi 25 février 2016

Mis à part


Vous serez appelés les sacrificateurs de l'Éternel, et on vous nommera les ministres de notre Dieu. (Ésaïe 61:6)


Cette promesse, faite ici à Israël, appartient aussi spirituellement à sa postérité selon l'Esprit, c'est-à-dire à tous les croyants. Si nous vivons à la hauteur de nos privilèges, notre vie sera si clairement et si distinctement pour Dieu, que tout le monde reconnaîtra que nous sommes mis à part pour son service sacré, et qu'on nous nommera ministres de Dieu. Nous pouvons travailler et trafiquer comme d'autres, tout en étant uniquement et entièrement des serviteurs de Dieu. Notre constante occupation sera de présenter continuellement par Jésus au Dieu Vivant le sacrifice de la prière, de la louange et le témoignage d'une vie consacrée.

Ceci devenant notre unique but, nous abandonnerons les distractions ordinaires de la vie à ceux qui n'ont pas cette haute vocation, « laissant les morts enterrer leurs morts. » Il est écrit « Les étrangers s'y tiendront et paîtront vos brebis et les enfants de l'étranger seront vos laboureurs et vos vignerons. » Ils peuvent s'occuper de politique, résoudre des problèmes financiers discuter de science ou d'art, ou s'intéresser aux récentes questions de la critique ; mais nous, nous rechercherons le service qui est la part de ceux qui, comme le Seigneur Jésus-Christ, sont appelés à une sacrificature personnelle. Prenons cette promesse qui nous honore, comme impliquant un devoir sacré, et revêtons les vêtements de la sainteté tour servir tout le jour en présence du Seigneur.
CH Spurgeon

Servir, sans demander rien pour soi

Pour vous, je me dépenserai, je m'épuiserai avec joie, quand même, à mesure que je vous aime davantage, vous m'aimiez, vous, toujours moins. (2 Corinthiens 12:15)


L'amour humain s'attend à être payé de retour, mais Paul ne pense qu'à une seule chose : gagner à Dieu des âmes. "Vous connaissez la générosité de notre Seigneur Jésus-Christ qui, étant riche, s'est fait mendiant à cause de nous, afin que par sa pauvreté vous soyez enrichis." Paul, lui aussi, est tout prêt à s'épuiser lui-même, joyeusement, pour les autres.

L'idée ecclésiastique de ce que doit être un serviteur de Dieu n'est pas du tout celle de Jésus. Son idée, c'est que nous, ses ministres, nous le servions en étant au service des autres hommes. Il est plus socialiste que les socialistes. Le plus grand dans son Royaume sera, nous dit-il, le serviteur de tous. La vraie preuve qu'on est à Dieu, ce n'est pas qu'on prêche l'Évangile, c'est qu'on lave les pieds de Ses enfants, c'est-à-dire qu'on laisse de côté l'estime des hommes, pour ne penser qu'à l'estime de Dieu. Paul trouvait sa joie à se dépenser pour amener les hommes à Dieu, et il ne regardait pas ce que ça lui coûtait.

Nous autres nous regardons le côté financier : "Si Dieu veut m'envoyer là-bas, quel sera mon traitement ? Le climat est-il bon ? Quelles ressources trouverai-je ? Il faut bien le savoir." Nous faisons en un mot nos réserves. Paul n'en faisait aucune. Je vois dans l'apôtre Paul l'image parfaite du fidèle disciple, selon Jésus-Christ et selon le Nouveau Testament : non pas simplement le messager de la Bonne Nouvelle, mais celui qui se donne tout entier, qui devient entre les mains de Jésus le pain rompu et le vin répandu au service des âmes.

Oswald Chambers

mercredi 24 février 2016

Entendez afin d'être entendu


Si vous demeurez en moi, et que mes paroles de meurent en vous, demandez tout ce que vous voudrez, et cela vous sera accordé. (Jean 15:7)


Remarquons que, si nous voulons que Jésus nous écoute, il faut que nous l'écoutions aussi. Si nous n'avons pas d'oreille pour Christ, il n'en aura pas pour nous. Et en proportion de ce que nous entendrons, nous serons entendus.

En outre, ce qui a été entendu doit demeurer et vivre en nous, puis agir sur notre caractère comme une force et une puissance. Nous devons recevoir les vérités que Jésus a enseignées, les préceptes qu'il a émis, et obéir aux mouvements de l'Esprit en nous, ou bien nous n'aurons aucune action auprès du trône de grâce.

Si nous recevons les paroles du Seigneur, et qu'elles demeurent en nous, quel champ sans limite de bénédictions et de privilèges nous est ainsi ouvert ! Nous pouvons exprimer notre volonté dans notre prière, parce que nous avons déjà soumis notre volonté à celle de Dieu. C'est ainsi que les Élie sont préparés à manier les clés du ciel, pour en ouvrir ou en fermer les nuées. Un tel homme vaut un millier de chrétiens ordinaires.

Désirons-nous humblement être des intercesseurs pour l'Église et le monde et, comme Luther, recevoir du Seigneur ce que nous lui demandons ? Pour cela, tendons notre oreille à la voix de ce Bien-Aimé et recueillons ses paroles pour y obéir soigneusement. Celui qui veut prier efficacement doit être à écouter.
CH Spurgeon

La joie du sacrifice


Pour vous, je me dépenserai, je m'épuiserai avec joie. (2 Corinthiens 12:15)


Quand l'Esprit de Dieu luit en nous, nous regardons les autres avec l'esprit de Jésus-Christ, et pour Lui tous sans exception sont à titre égal dignes d'intérêt. Dans l'activité chrétienne, on ne doit jamais se laisser guider par ses préférences personnelles ; c'est là une des meilleures pierres de touche pour savoir si nous sommes unis au Christ.

La joie du sacrifice, c'est que je donne ma vie pour mon grand Ami. Je ne la rejette pas comme une chose sans valeur ; je la dépose devant Dieu volontairement pour qu'il s'en serve à son gré dans le service des autres, de tous ceux auxquels il s'intéresse. Paul n'avait d'autre but en se dépensant que de gagner des âmes à Jésus-Christ. C'est à Jésus qu'il les amenait, non à lui-même. "Tout à tous : j'ai joué tous les rôles, afin par tous les moyens d'en sauver au moins quelques-uns." Un homme qui prétend parvenir à la sainteté en restant tout seul avec Dieu, se met lui-même sur un piédestal, où il ne fait rien pour les autres. Paul était un instrument docile par où la grâce de Dieu pouvait agir. Jésus-Christ pouvait s'en servir comme il voulait. Quand nous choisissons nous-mêmes notre but, Jésus ne peut pas se servir de nous comme il veut. Une fois que nous nous sommes abandonnés à Jésus, nous n'avons plus aucun but qui soit nôtre.

Paul était prêt à servir de paillasson pour les autres, parce qu'il était l'homme lige de Jésus. Nous, nous cherchons plutôt à nous grandir spirituellement, Paul au contraire : "Je voudrais... je serais capable de prier Dieu qu'il me frappe de malédiction et me sépare du Christ pour sauver mes frères..." C'est fou, n'est-ce pas ? Quiconque n'est pas fou de la sorte ne sait pas ce que c'est que l'amour.

Oswald Chambers

mardi 23 février 2016

Communion ininterrompue

 

Si vous demeurez en moi, et que mes paroles de meurent en vous, demandez tout ce que vous voudrez, et cela vous sera accordé. (Jean 15:7)


Il faut nécessairement être en Christ pour vivre pour lui, et nous devons demeurer en lui pour pouvoir nous réclamer de cette promesse. Demeurer en Jésus, c'est ne jamais le quitter pour une autre affection ou un autre objet, c'est rester avec lui dans une union vivante, intime, consciente et volontaire. La branche n'est pas seulement près du tronc, mais reçoit de lui sa vie et sa fertilité. Tout vrai croyant demeure, à vrai dire, en Christ ; mais cette expression à un sens plus élevé auquel nous devons atteindre pour obtenir cette puissance auprès de son trône. Le « demandez tout ce que vous voudrez » est, pour les Énoch qui marchent avec Dieu, pour les Jean qui reposent sur son sein, pour ceux dont la communion avec Christ est continuelle et ininterrompue.

Le coeur doit demeurer dans l'amour, l'esprit être enraciné dans la foi, l'espérance reposer sur la Parole, l'être tout entier être attaché au Seigneur, sans quoi il serait dangereux de croire à cette puissance dans la prière. Cette carte blanche ne peut être donnée qu'à ceux dont la vie entière est : « Ce n'est plus moi qui vis, mais c'est Christ qui vit en moi. »

O vous qui interrompez votre communion avec lui, quelle puissance vous perdez ! Si vous voulez être puissants et victorieux en plaidant avec lui, il faut que le Seigneur demeure en vous et que vous demeuriez en lui.
CH Spurgeon

La volonté de servir


Le Fils de l'homme n'est pas venu pour être servi, mais pour servir. (Matthieu 20:28)


Paul a la même conception du service que notre Seigneur lui-même. "Je me suis fait l'esclave de tous", écrit-il aux Corinthiens. Il nous semble que ceux qui sont appelés au saint ministère sont destinés à former une classe d'hommes bien différente des autres. Or, selon Jésus-Christ, ils doivent être le paillasson sur lequel on s'essuie les pieds ; ils doivent être des guides spirituels, non pas des supérieurs. "Je sais vivre petitement", dit Paul. Pour lui, servir, c'est se dépenser jusqu'au bout pour les autres, sans s'inquiéter ni de l'éloge ni du blâme.

Tant qu'un seul être humain est là qui ne connaît pas Jésus-Christ, Paul se doit à lui pour le lui apprendre. Le ressort principal de ce ministère de Paul n'est pas l'amour des hommes, c'est l'amour de Jésus-Christ. Si c'est pour les hommes que nous nous dépensons, nous allons à la déception et au découragement, car nous trouverons chez eux plus d'ingratitude sous vent que chez un humble chien. Mais si c'est pour Dieu que nous travaillons, là point d'ingratitude qui puisse nous arrêter dans notre activité au service des autres. C'est parce que Paul se rendait clairement compte de la façon dont Jésus l'avait traité lui-même qu'il était si résolu à servir les autres. "J'étais auparavant un adversaire acharné, un blasphémateur de Jésus-Christ. Jamais les hommes n'auront à mon égard autant de haine et d'exécration que j'en avais pour Lui." Quand nous pensons que Jésus-Christ s'est donné pour nous malgré toute notre indignité, aucun mauvais traitement de la part des autres ne nous empêchera de les servir.
Oswald Chambers

lundi 22 février 2016

L'affranchissement engendre la foi


L'Éternel, qui m'a délivré de la griffe du lion et de la patte de l'ours, me délivrera aussi de la main de ce Philistin. (1 Samuel 17:37)


Cette parole n'est pas une promesse, si nous la considérons en elle-même, mais elle l'est par son sens, car David a prononcé des mots que le Seigneur a confirmés en les réalisant. Il s'appuie sur des délivrances passées pour demander le secours dans un danger présent. En Jésus « toutes les promesses sont oui et amen, afin que Dieu soit glorifié par nous. » Et il agit encore avec son peuple croyant comme aux temps anciens.

Venez donc et rappelons-nous les bontés passées de Dieu à notre égard. Nous n'avions pas pu autrefois espérer être délivrés par notre propre force ; mais lui nous a délivrés. Ne nous sauvera t-il pas encore ? Certainement il le fera. Et comme David courut à la rencontre de son ennemi, ainsi ferons-nous.

L'Éternel a été avec nous il est avec nous, car il a dit : « Je ne t'abandonnerai point, je ne te délaisserai point. » Pourquoi trembler ? Le passé était-il un rêve ? Pense au lion et à l'ours morts. « Qui est ce Philistin ? » il ne s'agit plus, il est Vrai, d'un lion ni d'un ours ; mais Dieu est le même, et son honneur est aussi bien engagé dans ce cas que dans les autres. Il ne nous a pas délivrés des bêtes de la forêt pour nous laisser tuer par un géant. Ayons donc bon courage !

CH Spurgeon

La ténacité spirituelle


Arrêtez, et sachez que moi, JE SUIS Dieu ! (Psaumes 46:11)


La ténacité, c'est plus que l'endurance. C'est l'endurance combinée avec la certitude absolue que ce que nous attendons va se produire. La ténacité n'est pas seulement le fait de s'accrocher ou de se suspendre à quelqu'un ou à quelque chose, ce qui peut n'être que la crainte de se laisser tomber par faiblesse. La ténacité, c'est l'effort intense d'un soldat qui n'admet pas que son chef puisse être vaincu. Un disciple de Jésus-Christ n'est pas dominé par la crainte d'aller en enfer. Ce qu'il craint par-dessus tout c'est que son Maître ne triomphe pas, et que les grandes causes pour lesquelles il a lutté : pardon, justice, concorde, amour, ne parviennent pas à l'emporter à la fin ; on dirait tellement à voir ce qui se passe, que ce ne sont là que des feux follets ! C'est le moment de faire appel à la ténacité. Au lieu de nous accrocher à Dieu sans rien faire pour Lui, travaillons avec résolution, avec la certitude que Dieu ne sera pas vaincu.

Si nos espérances ne sont pas encore, à l'heure qu'il est, accomplies, cela prouve qu'elles sont en train d'être purifiées. Aucun idéal conçu par l'esprit humain qui ne doive s'accomplir un jour. Un des efforts les plus difficiles que nous ayons à faire en cette vie est l'effort pour attendre que Dieu accomplisse ce que nous espérons. "Parce que tu as observé la loi de ma patience." (Apocalypse 3:10)
Oswald Chambers

samedi 20 février 2016

Guidés continuellement

L'Éternel te conduira éternellement. (Ésaïe 58:11)


Qu'est-ce qui t'inquiète ? Tu as perdu ton chemin ? Es-tu égaré dans quelque sombre bois, ne pouvant plus trouver le sentier ? Arrête-toi, et regarde le salut de ton Dieu. Il connaît le chemin et t'y conduira, si tu cries à lui. Chaque jour amène ses perplexités spéciales. Comme il est doux, alors, de sentir que la conduite de l'Éternel est continuelle ! Si nous choisissons notre propre chemin, ou si nous consultons la chair et le sang, nous rejetons la direction de Dieu ; mais si nous renonçons à notre propre volonté, il guidera chaque pas de notre route, chaque heure de notre journée, chaque jour de notre année, chaque année de notre vie. Si nous voulons seulement nous laisser guider, nous le serons ; si nous voulons remettre notre voie à l'Éternel, il dirigera notre course si bien que nous ne pourrons pas nous égarer.

Mais remarquez à qui est faite cette promesse. Voyez le verset qui précède : « Si tu ouvres ton âme à celui qui a faim. » Nous devons sympathiser avec les autres et leur donner, non quelques croûtes sèches, mais les choses que nous voudrions nous-mêmes recevoir. Si nous montrons un tendre soin de notre prochain à l'heure qu'il est dans le besoin, alors le Seigneur s'occupera de nos propres nécessités et sera toujours notre guide. Jésus est le guide, non des avares et de ceux qui oppriment le pauvre, mais de ceux qui sont bons et compatissants. De tels pèlerins ne perdront jamais leur chemin.

CH Spurgeon

Le remède contre la rêverie

Levez-vous, partons d'ici. (Jean 14:31)


Rêver à une chose pour pouvoir l'exécuter convenablement, c'est fort bien. Mais y rêver encore quand ce serait le moment d'agir, c'est fort mal. Après que notre Seigneur eut dit à ses disciples tant de choses merveilleuses, il nous semble qu'il aurait pu leur dire d'aller méditer sur tout cela. Mais il n'a jamais encouragé la rêvasserie. Quand nous cherchons à nous rendre compte de ce que Dieu nous demande de faire, il est légitime d'y songer. Mais si nous prenons l'habitude de rêver longuement avant de faire ce qui nous est ordonné, c'est une habitude déplorable et que Dieu réprouve. L'inspiration qui nous vient de Dieu, c'est toujours pour couper court à cette rêvasserie : "Ne reste pas là, va de l'avant !"

Si nous sommes tranquilles, en présence de Dieu, et qu'Il nous ait dit : "Venez vous-mêmes à l'écart", il s'agit là d'une méditation pour mieux discerner le chemin qu'il veut nous tracer ; mais prenez bien garde de ne pas vous laisser aller à la rêverie, une fois que Dieu a parlé. Ne cherchez plus rien en vous-mêmes, que Dieu seul soit la source de vos pensées, de vos visions, de vos joies ; pour vous, allez et faites sa volonté, Une amoureuse ne passe pas tout son temps à rêver à celui qu'elle aime, elle s'applique à faire quelque chose pour lui. Voilà ce que Jésus attend de nous. Rêver encore, quand Dieu a parlé, c'est le signe que nous n'avons pas confiance en lui.

Oswald Chambers

vendredi 19 février 2016

Ce qui vient après est meilleur

 Je t'ai affligée, mais je ne t'affligerai plus. (Nahum 1:12)


Il y a une limite à l'affliction. Dieu l'envoie et la retire.

Vous soupirez en disant « Quand viendra la fin ? » Souvenez-vous que vos peines prendront sûrement et définitivement fin avec cette pauvre vie terrestre. Attendons et acceptons donc patiemment la volonté du Seigneur, jusqu'à ce qu'il vienne.

Toutefois notre Père céleste arrête sa verge quand son dessein a été entièrement accompli. Quand nous serons complètement corrigés de notre folie, il n'y aura plus de coups. Ou bien, si l'affliction nous est envoyée pour l'épreuve de notre foi, afin que notre soumission puisse glorifier Dieu, elle finira dès qu'il aura pu tirer sa louange de notre témoignage. Nous ne désirons donc pas que l'épreuve cesse avant qu'il ait pu lui faire rendre tout l'honneur et tout le fruit qu'elle doit lui rapporter.

Il y aura peut-être aujourd'hui un grand calme. Qui sait si ces vagues furieuses ne vont pas faire place à une mer tout unie. Après qu'il a longtemps battu, le fléau est suspendu au mur, et le blé va reposer dans les greniers. Sans attendre bien des heures, nous pourrions nous trouver aussi heureux que nous sommes tristes à présent. Celui qui envoie les nuages peut aussi bien les dissiper. Ayons donc bon courage, et chantons déjà par avance un réjouissant alléluia.
CH Spurgeon

Le remède contre le dégoût du terre à terre


Lève-toi, resplendis. (Ésaïe 60:1)


Il nous faut toujours faire le premier pas, comme si Dieu n'existait pas. Cela ne sert à rien d'attendre que Dieu vienne à notre secours, il n'en fera rien. Mais que nous nous levions seulement, et il est là tout de suite. Et quand l'Esprit de Dieu est là, tout ce que nous faisons devient spirituel. Il n'y a qu'à y aller carrément, à ne pas rester planté comme un soliveau. "Lève-toi, resplendis" et la besogne la plus vile devient rayonnante.

Les besognes les plus terre à terre sont la meilleure pierre de touche de la qualité de notre âme, Il s'agit là, semble-t-il, de ce qui est le plus bas, le plus loin de l'idéal : le terre à terre le plus abject. Mais par leur contact nous savons tout de suite si notre vie spirituelle est une réalité. Relisez le chapitre 13 de Jean. Vous y verrez Celui qui est l'incarnation de Dieu se livrant à la corvée la plus terre à terre : il lave les pieds de ses douze compagnons, et Il leur dit : "Si moi, qui suis votre Seigneur et votre Maître, j'ai fait cela pour vous, vous aussi vous devez le faire entre vous." Il faut avoir l'Esprit de Dieu en soi pour accomplir ces humbles besognes en les illuminant. En voyant un enfant de Dieu s'acquitter d'une tâche pareille, il semble que toujours elle en paraîtra sanctifiée. C'est la chose la plus terre à terre, mais elle nous semble désormais tout autre. Quand le Seigneur fait, à travers nous, n'importe quelle besogne, elle est transfigurée. Notre Seigneur, ayant revêtu notre corps humain, l'a transfiguré, et c'est pour chacun de ses disciples le temple du Saint-Esprit.

Oswald Chambers

jeudi 18 février 2016

Dieu répondra



Il accomplit le souhait de ceux qui le craignent il exauce leur cri et il les délivre. (Psaumes 145:19)


C'est son bon Esprit qui a formé en eux ce désir ; c'est pourquoi il y répondra. C'est sa vie en eux qui inspire ce cri, c'est pourquoi il l'entend. Ceux qui craignent Dieu sont sous la plus sainte influence, et leur souhait, c'est de le glorifier et de jouir de lui à toujours. Ce sont des hommes aux saints désirs, comme Daniel ; et le Seigneur leur fera réaliser leurs aspirations.

Ces saints désirs ont des grâces en formation, et le céleste Jardinier les cultivera jusqu'à ce qu'il voie « le grain tout formé dans l'épi. » Les hommes craignant Dieu désirent être saints, utiles et en bénédiction aux autres ; et par là ils honorent l'Éternel. Ils réclament son secours dans leurs besoins, son aide pour porter leurs fardeaux, son conseil dans leurs perplexités, sa délivrance dans leurs détresses. Parfois, ce désir est si intense et leur cas si pressant que, dans leur agonie, ils crient comme des enfants au désespoir. Alors ils expérimentent la manière manifeste dont le Seigneur les entend et répond à leurs besoins, suivant sa parole : « Il les délivre. »

Oui, si nous craignons Dieu, nous n'avons rien d'autre à craindre, et quand nous crions à lui, notre délivrance est certaine.

Lecteur, place aujourd'hui ce texte sur ta langue et garde-le dans ta bouche tout le jour, et tu verras qu'il sera pour toi comme « un gâteau fait de miel. »
CH Spurgeon

Le remède au découragement


Allons, levez-vous, en marche ! (Matthieu 26:46)


Les disciples s'étaient endormis alors qu'ils auraient dû veiller, et lorsqu'ils s'en rendent compte, le découragement les envahit. Devant ce qui nous semble irréparable, nous cédons au découragement : "C'est fini, disons-nous ; ce n'est plus la peine d'essayer de nouveau." Ce genre de découragement n'a rien d'exceptionnel, il est au contraire extrêmement fréquent. Chaque fois que nous avons laissé échapper une occasion magnifique d'accomplir quelque chose, nous sommes au désespoir. Alors Jésus vient à nous et nous dit, comme à Gethsémani : "Eh ! quoi, vous dormez encore ! cette occasion-là est perdue à jamais, vous n'y pouvez rien. Mais maintenant levez-vous pour saisir l'occasion nouvelle qui s'offre à vous d'agir." Le passé n'est plus, confiez-le à Celui qui est le Maître du temps, et avec Lui marchez en avant vers l'irrésistible avenir.

Chacun de nous a connu de telles expériences. Le découragement nous saisit, et nous ne savons pas comment en sortir. Les disciples avaient commis une faute impardonnable en s'abandonnant au sommeil au lieu de veiller avec Jésus. Mais il vient à eux, et leur apporte le remède à leur découragement :

"Levez-vous, et faites quelque chose." Pour nous, si l'Esprit de Dieu nous travaille, ce que nous avons à faire, c'est de prier Dieu avec toute notre confiance et en comptant sur Sa Rédemption.

Que l'impression de la défaite ne corrompe jamais votre action nouvelle.

Oswald Chambers

mercredi 17 février 2016

Dieu peut te rendre fort


Vous donc, fortifiez-vous, et que vos mains ne soient point lâches : car il y a un salaire pour ce que vous ferez. (2 Chroniques 15:7)


Dieu avait fait de grandes choses pour le roi Asa et pour Juda ; et cependant il ne restait qu'un faible peuple. Leurs pieds étaient bien chancelants dans les voies du Seigneur, et leurs coeurs bien hésitants. Ils avaient besoin de savoir que l'Éternel serait avec eux aussi longtemps qu'ils seraient avec lui ; mais que, s'ils l'abandonnaient, il les abandonnerait aussi. Ils avaient à tirer instruction de leur voisin Israël, en voyant les tristes suites de sa rébellion, et la manière dont Dieu lui faisait grâce aussitôt qu'il montrait de la repentance. Le plan de Dieu était de les affermir dans son chemin et de les fortifier dans la justice. Il en est de même pour nous. Dieu mérite d'être servi avec toute l'énergie dont nous sommes capables.

Si le service de Dieu est digne de quelque chose, il est digne de tout. Nous retirerons le meilleur salaire dans l'oeuvre de Dieu, si nous y travaillons avec diligence et détermination. « Notre travail ne sera pas vain auprès du Seigneur, » nous le savons. Fait avec indécision, il ne nous donnera aucun bénéfice. Mais si nous mettons toute notre âme à son oeuvre, nous la verrons prospérer. Ce texte fut donné à l'auteur de ces notes dans un jour de terrible orage ; et il résolut de forcer de vapeur, dans l'assurance qu'il allait gagner le port en toute sûreté avec une charge glorieuse de bénédictions.

CH Spurgeon

Le remède à la dépression


Lève-toi et mange. (1 Rois 19:5)


L'ange n'a pas donné à Élie une vision, il ne lui a pas expliqué les Écritures, il n'a rien fait de sensationnel. Il s'est contenté de dire à Élie la chose la plus ordinaire : "Lève-toi et mange." Pour n'être jamais déprimé, il faudrait que je ne sois pas un être vivant : un cristal n'est jamais déprimé. Si un être humain était à l'abri de toute dépression, il serait incapable aussi d'exaltation. Il existe des causes de dépression, tout ce qui participe à la mort. En essayant de vous rendre compte de quoi vous êtes capable, n'oubliez pas que vous êtes capable de dépression.

Quand l'Esprit de Dieu vient en nous, ce n'est pas pour nous donner des visions ; il nous dit de faire les choses les plus humbles, les plus ordinaires. La dépression tend à nous éloigner de toutes ces réalités banales et quotidiennes qui font partie intégrante de la création. Mais quand Dieu nous visite, il nous ramène à ces réalités familières et toutes simples : en nous appliquant à ces humbles tâches, nous sommes tout surpris d'y trouver Dieu. C'est là le vrai remède à la dépression. Nous avons tout simplement à faire ce qui est là devant nous, en cherchant notre force en Dieu. En faisant telle ou telle chose en vue de combattre notre dépression, nous l'aggravons. En la faisant pour obéir à l'Esprit qui nous dirige, la dépression s'évanouit. En nous levant pour obéir à Dieu, nous sommes transportés dans une vie plus haute.

Oswald Chambers

mardi 16 février 2016

Vous avez affaire avec Dieu

 

Je n'exécuterai point l'ardeur de ma colère, je n'en viendrai point à détruire Éphraïm, car JE SUIS le Dieu fort, et non point un homme. (Osée 11:9)


C'est ainsi que l'Éternel fait connaître comment il épargne dans la fidélité. Peut-être le lecteur est-il sous le coup du déplaisir de Dieu et se sent-il menacé d'une prompte condamnation. Eh bien, qu'à cause de cette parole, il ne désespère pas. Le Seigneur vous invite maintenant à considérer vos voies et à confesser vos péchés. S'il était un homme, dès longtemps il vous aurait retranché, et s'il agissait à la manière des hommes, nous serions anéantis d'un seul coup. Mais Dieu n'agit pas ainsi avec flous, car « autant les cieux sont élevés au-dessus de la terre, autant ses voies sont élevées au-dessus de nos voies et ses pensées au-dessus de nos pensées ! »

C'est avec raison que vous considérez Dieu comme irrité, mais « il ne garde pas sa colère à toujours. » Si vous vous détournez de votre péché pour regarder à Jésus, Dieu se détournera aussi de sa colère. Parce que Dieu est Dieu et non pas un homme, il y a encore pardon pour vous, fussiez-vous même plongés jusqu'à la tête dans votre iniquité. C'est avec un Dieu que vous avez affaire, et non pas avec un homme dur, ni même avec un homme juste. Aucun être humain ne pourrait patienter encore avec vous : vous auriez fatigué un ange, comme vous avez usé votre père par le chagrin ; mais Dieu est lent à la colère et miséricordieux. Mettez-le à l'épreuve. Confessez lui vos fautes et abandonnez vos mauvaises voies.

CH Spurgeon

L'Esprit de Dieu nous rend capables d'effort


Lève-toi d'entre les morts ! (Éphésiens 5:14)


Tout effort que nous entreprenons n'est pas l'effet de l'Esprit de Dieu. Quelqu'un peut nous dire : "Hardi ! prends au collet ta répugnance, jette-la par-dessus bord et vas-y !" C'est l'effort humain que nous connaissons bien. Mais quand l'Esprit de Dieu nous souffle à l'oreille : "Hardi !" alors c'est l'effort inspiré, c'est la victoire.

Chacun de nous, quand il est jeune, a mille projets merveilleux, des visions d'avenir qui le ravissent. Mais un jour vient, tôt ou tard, où chacun de ces projets nous paraît irréalisable. La force nous manque, et nous nous résignons à considérer tout ce que nous avions vu briller devant nous comme mort et enterré. Il faut que Dieu lui-même vienne nous dire : "Lève-toi d'entre les morts !"

Quand l'Esprit souffle sur nous, c'est une puissance miraculeuse, irrésistible : nous nous levons d'entre les morts, et l'impossible devient possible. Ce qui est frappant dans cette inspiration dynamique, c'est que, de notre part, il faut un effort initial pour que Dieu nous donne la puissance d'agir. Dieu ne nous donne pas d'emblée la vie qui surmonte tous les obstacles. C'est à mesure que nous surmontons nous-mêmes un obstacle que Dieu nous donne la vie. Quand Dieu se révèle à nous, et nous dit : "Lève-toi d'entre les morts", il faut d'abord que nous nous levions, de nous-mêmes ; Dieu ne le fait pas pour nous. Jésus dit à l'homme dont la main était paralysée : "Étends ta main", et tout de suite elle fut guérie. Dès que nous avons fait le premier effort, Dieu nous donne Sa force, en abondance.

Oswald Chambers

lundi 15 février 2016

Toujours à son souvenir

 

L'Éternel s'est souvenu de nous ; il nous bénira... (Psaumes 115:12)


Pour moi, je pourrais signer de mon nom le premier témoignage. Ne le pouvez-vous pas aussi ? Oui, Jéhovah s'est souvenu de nous ; il nous a consolés, délivrés, guidés ; il a pourvu à tout ce qui nous concerne. Dans sa paternelle providence, il a pensé à nous et son esprit en a été occupé, et jamais il n'a traité avec dédain nos petites affaires. Il nous a suivis chaque jour et sans la moindre interruption. Dans bien des cas, nous avons pu constater nous-mêmes cette providence d'une manière plus distincte, et nous pourrions les raconter avec des transports de reconnaissance. Oui le Seigneur s'est souvenu de nous !

La seconde déclaration est une conséquence logique de la première. Si Dieu est immuable, il continuera à se souvenir de nous, comme il l'a fait dans le passé. Et cela même nous assure la bénédiction pour l'avenir. Mais ce ne sont pas seulement les déductions de la raison qui doivent nous diriger, ce sont les déclarations de la Parole inspirée, et nous avons ici l'autorité du Saint-Esprit pour dire « Il nous bénira. » Ce sont là des choses grandes et insondables qui nous sont ainsi annoncées, et la généralité même de la promesse lui donne une portée infinie. « Il nous bénira » selon sa manière à lui, qui est divine, et cela aux siècles des siècles ; c'est pourquoi écrions-nous dans une joyeuse admiration : « Mon âme, bénis l'Éternel, et n'oublie aucun de ses bienfaits ! »

CH Spurgeon

Suis-je le gardien de mon frère ?


Aucun de vous ne vit pour lui-même. (Romains 14:7)


La pensée vous est-elle jamais venue que vous portez devant Dieu la responsabilité d'autres âmes que la vôtre ? Par exemple, chaque fois que je m'éloigne de Dieu dans ma vie personnelle, tous en souffrent autour de moi. Nous sommes liés les uns aux autres. "Quand un membre souffre, tous les membres souffrent avec lui." Quand vous vous laissez aller à l'égoïsme, à la négligence, au désordre, à l'indifférence, à l'endurcissement spirituel, tout votre entourage en pâtit. "Mais, direz-vous, c'est la perfection que vous réclamez ! qui peut réaliser un tel idéal ?" Je réponds : "Dieu seul ; de Lui viendra toute notre puissance."

"Vous serez mes témoins." Qui de nous est prêt à dépenser pour Jésus-Christ tout ce qu'il possède d'énergie nerveuse, d'énergie morale, d'énergie spirituelle ? Il faut cela pourtant pour être son témoin. Cela ne se fait pas d'un seul coup : soyez patients envers vous-même. Pourquoi Dieu nous a-t-il placés sur la terre ? Pour être sauvés et sanctifiés ? Non, mais pour besogner à sa besogne. Suis-je prêt à être, à son service, le pain rompu, le vin répandu ? à tout perdre, à tous les points de vue, sauf un seul : que j'amène comme je le pourrai des âmes à servir à leur tour Jésus-Christ. Ma vie, en tant qu'elle est au service de Dieu, c'est la seule façon que j'aie de dire à Dieu : "Merci !" pour le salut incomparable qu'Il m'a donné. Rappelez-vous que n'importe qui d'entre nous peut très bien être mis de côté, comme une pièce fausse ("...de peur qu'après avoir prêché aux autres, dit Paul, je ne sois moi-même rejeté").
Oswald Chambers

dimanche 14 février 2016

Miséricorde à celui qui ne mérite rien

 

La miséricorde environnera celui qui s'assure en l'Éternel. (Psaumes 32:10)


Belle récompense donnée à la confiance ! Seigneur donne-la-moi pleine et entière ! Plus que tout autre, l'homme confiant se sent pécheur ; et voici, la grâce lui est préparée. Il sait qu'il ne mérite rien : mais la miséricorde vient à lui, et lui est largement dispensée. Seigneur, accorde-moi cette grâce, car je me confie en toi !

Regarde, ô mon âme, quelle garde du corps tu as ! Comme un prince est entouré de ses soldats, ainsi tu l'es de sa miséricorde. Devant et derrière, de tous côtés, tu peux voir cette garde de la grâce. Tu en es au centre même, si tu demeures en Christ.

Quelle atmosphère tu peux respirer là, mon âme ! Comme l'air que tu aspires, ainsi t'entoure l'amour de ton Dieu. Pour le méchant, il y a de grands maux, mais pour toi, il y a tant de grâces qu'à peine oses-tu mentionner tes propres maux : « Vous justes, dit David, réjouissez-vous en l'Éternel et vous égayez ; chantez de joie, vous tous qui avez le coeur droit. »

Et en obéissant à cette invitation, mon coeur triomphera en Dieu et manifestera sa joie. Comme tu m'as environné de la miséricorde, j'environnerai aussi ton autel de mes chants de reconnaissance.
CH Spurgeon

Apprendre à écouter Dieu


Ce que je vous dis dans l'ombre, redites-le en plein jour ; ce qui vous est dit à l'oreille, publiez-le du haut des toits. (Matthieu 10:27)


Il arrive que Dieu nous fait passer par l'épreuve de l'ombre, pour nous apprendre à l'écouter. C'est dans l'obscurité qu'on élève les oiseaux chanteurs. Dieu nous met parfois à l'ombre de sa main pour faire notre éducation. "Ce que je vous dis dans l'ombre..." Une fois dans les ténèbres, restez là où Dieu vous a mis, et ne dites plus rien, attendez en silence. Si vous vous mettiez à parler, vous feriez fausse route. Quand on est dans l'obscurité, c'est le moment d'écouter. Ne parlez aux autres de ce qui vous arrive, ne cherchez pas des explications dans des livres. Écoutez seulement ce que Dieu veut vous faire entendre.

Vous recevrez de sa part un précieux message que vous pourrez donner à d'autres, quand vous serez de nouveau dans la lumière.

Après chaque période de ténèbres vient en nous de la joie mêlée d'humiliation. (Si c'était de la joie sans mélange, il serait fort douteux que nous ayons entendu la voix de Dieu.) Notre joie vient de ce que Dieu nous parle. Notre humiliation est terrible : "Comme il a fallu longtemps pour que j'entende la voix de Dieu, pour que je comprenne ce qu'il avait à me dire ! Que de jours, que de semaines où Dieu me parlait pour rien !" Il vous accorde maintenant le don précieux de l'humiliation. Votre coeur s'attendrira. Désormais vous écouterez Dieu.

Oswald Chambers

samedi 13 février 2016

Béni dans les champs


Tu seras béni dans les champs. (Deutéronome 28:3)


Isaac était béni lorsqu'il se rendait le soir aux champs pour méditer et prier. Et que de fois nous y avons aussi rencontré le Seigneur quand nous nous y trouvions seuls. Que d'arbres et de prés sont témoins de ces paisibles moments, dont nous aimons à retrouver les impressions bénies !

Booz de même, lorsqu'il rentrait ses récoltes, était béni et ses serviteurs avec lui. Que Dieu fasse aussi prospérer tous ceux qui conduisent la charrue. Le cultivateur qui obéit à la voix de Dieu peut se réclamer de cet exemple.

Depuis Adam, l'homme continue à travailler aux champs, et si, par suite de son péché, la malédiction a frappé la terre, il peut encore, à cause du second Adam, y trouver une bénédiction.

Nous allons dans la campagne pour donner de l'exercice à notre corps, et nous sommes heureux de penser que le Seigneur bénira aussi cet exercice en fortifiant une santé que nous pouvons ensuite employer pour sa gloire.

Nous allons aux champs pour y étudier la nature, et il n'y a rien, dans la connaissance de la création visible, qui ne puisse être sanctifié et utilisé de la manière la plus élevée par la bénédiction de Dieu.

Enfin nous allons aux champs pour y déposer nos morts, et d'autres nous mèneront à notre tour à ce champ du repos. Là encore nous trouverons des bénédictions, soit que nous y pleurions, soit que nous y dormions.

CH Spurgeon

Écouter de toute son âme

 

Parle, ton serviteur écoute. (1 Samuel 3:10)


Je puis avoir une fois écouté Dieu ponctuellement : cela n'implique pas que je sache toujours l'écouter. Par la dureté de mon coeur et la paresse de mon esprit, il est manifeste que je n'ai pour lui ni amour ni respect. D'un ami qu'on aime vraiment, on devine les moindres désirs. Or, Jésus n'a-t-il pas dit :

"Vous êtes mes amis" ? Ai-je désobéi ces jours-ci à un commandement de mon Sauveur ? Sans doute, je ne l'ai pas fait consciemment. Mais la plupart d'entre nous ont si peu de respect pour Dieu que nous n'entendons même pas ce qu'il nous dit. C'est comme s'il ne disait rien.

Ma vie spirituelle doit devenir une union si intime avec Jésus-Christ que j'entende toujours la voix de Dieu, et que je sache que Dieu entend la mienne. (Jean 11:41-42) Uni à Jésus-Christ, j'écoute et j'entends Dieu de toute mon âme, à chaque instant de ma vie. Il me parle par une fleur, par un arbre, par un de ses serviteurs. Ce qui m'empêche de l'entendre, c'est que j'ai l'esprit occupé par autre chose. Ce n'est pas que je sois résolu à ne pas l'entendre, c'est que mon âme s'attache là où il ne faudrait pas, à ce qui m'environne, à mon activité, à mes convictions : et Dieu a beau parler, je ne l'entends pas. L'âme de l'enfant est toute unie : "Parle, Seigneur, ton serviteur écoute." Il faut arriver à écouter Dieu de la sorte, toujours, et de toute son âme, sans quoi l'on est absorbé par mille soucis et intentions, et l'on est sourd à la voix de Dieu. L'ai-je entendue aujourd'hui ?

Oswald Chambers

vendredi 12 février 2016

Dieu prend plaisir à donner


Et l'Éternel dit à Abram (après que Lot se fut séparé d'avec lui) : « Lève maintenant tes yeux, et regarde du lieu où tu es, vers le septentrion, le midi, l'orient et l'occident car je te donnerai, et à ta postérité, pour jamais, tout le pays que tu vois. (Genèse 13:14-15)


Bénédiction spéciale dans une occasion mémorable. Abram venait de terminer une querelle de famille, en disant : « Je te prie, qu'il n'y ait point de dispute entre moi et toi, entre mes bergers et les tiens, car nous sommes frères. » Et il reçut la grâce promise à ceux qui procurent la paix. Le Seigneur de la paix met son plaisir à manifester sa faveur à ceux qui recherchent la paix et la poursuivent. Et si nous voulons jouir d'une communion plus intime avec lui, nous devons tenir nos pieds attachés aux sentiers de la paix.

Abram avait agi généreusement envers son jeune parent en lui donnant à choisir. Si nous renonçons à nous-mêmes pour l'amour de la paix, le Seigneur fera plus que de nous la rendre. Aussi loin que sa vue s'étendait sur le pays, Abram pouvait en réclamer la propriété. Et par la foi, nous pouvons agir de même. Des bénédictions sans limites nous appartiennent par le don de l'alliance. Toutes choses sont à nous. Quand nous sommes agréables au Seigneur, il nous laisse regarder tout autour de nous et considérer toutes choses comme nôtres, les choses présentes et les choses à venir : « Toutes choses sont à nous, et nous sommes à Christ, et Christ est à Dieu. »

CH Spurgeon

Faut-il que j'écoute ?


Le peuple dit à Moïse : "Parle-nous, toi et nous écouterons ; mais que Dieu ne nous parle pas, cela nous ferait mourir !" (Exode 20:19)


Nous ne faisons pas exprès de désobéir à Dieu ; tout simplement, nous ne faisons pas attention à Lui. Dieu nous a donné ses commandements ; ils sont là, et nous n'y prenons pas garde, parce que nous n'avons pour Lui ni respect ni amour. "Si vous m'aimez, dit Jésus, vous garderez mes commandements." Quand nous nous rendons compte que nous avons toujours manqué de respect à l'égard de Dieu, nous ne pouvons qu'être plongés dans la honte et dans l'humiliation.

"Parle-nous, toi ; mais que Dieu ne nous parle pas !" Cela prouve combien peu nous aimons Dieu. Nous préférons entendre ses serviteurs, nous écoutons volontiers leurs témoignages. Mais nous ne voulons pas que Dieu Lui-même nous parle. Pourquoi donc en avons-nous si peur ? Parce que nous savons bien que si Dieu nous parle, il faudra que la chose se fasse, ou alors que nous refusions carrément de lui obéir. Quand c'est seulement le serviteur de Dieu, nous estimons que ce qu'il dit n'est pas contraignant pour nous, car c'est tout bonnement sa manière de voir, à lui, même si au fond nous sentons que c'est peut-être celle de Dieu.

Est-il possible ? Dieu m'a traité jusqu'à présent comme son enfant, et moi j'ai fait comme s'il n'existait pas ! Cet affront, cette humiliation que j'ai infligée à Dieu, elle retombe sur moi. Comment ai-je pu être à ce point sourd et rebelle ? Quand enfin nous parvenons à écouter Dieu, la joie de l'entendre est accompagnée de la honte d'avoir été sourds à sa voix jusque-là.

Oswald Chambers

jeudi 11 février 2016

Les enfants sont-ils dedans ?


Je répandrai mon Esprit sur ta postérité, et ma bénédiction sur ceux qui sortiront de toi. (Ésaïe 44:3)


Nos enfants, par nature, n'ont pas l'Esprit de Dieu, nous pouvons nous en convaincre. Nous voyons en eux bien des choses qui nous font craindre pour leur avenir, et qui sont, pour nous un sujet d'instantes prières. Si l'un de nos fils se pervertit, nous crions avec Abraham : « Oh ! Qu'Ismaël vive devant toi ! » Nous voudrions voir nos filles devenir humbles et pieuses et non frivoles et mondaines. Que ce verset nous encourage donc, venant, comme il le fait, à la suite de cette invitation : « Ne crains point, ô Jacob, mon serviteur ! »

Le Seigneur donnera son Esprit ; il le donnera avec abondance, tellement que ce sera une bénédiction véritable et éternelle. Sous cette effusion divine, nos enfants s'avanceront et « L'un dira : Je suis à l'Éternel ; l'autre se réclamera du nom de Jacob. »

C'est une des promesses dont nous n'avons qu'à réclamer l'exaucement auprès du Seigneur. Ne pouvons-nous pas, à des moments déterminés, prier pour nos enfants ! Nous sommes incapables de leur donner un coeur nouveau, mais le Saint-Esprit le peut, et Dieu ne demande qu'à y être sollicité. Le Père céleste prend plaisir aux prières des pères et des mères. L'un de nos bien-aimés est-il encore hors de l'arche ? N'ayons aucun repos qu'il n'y ait été introduit par la main même de l'Éternel.

CH Spurgeon

Votre espérance en Dieu est-elle sur le point de s'évanouir ?

 

Tu garderas dans une paix parfaite celui qui appuie sa pensée sur Toi ; car il se confie en Toi. (Ésaïe 26:3)


Votre pensée s'appuie-t-elle sur Dieu ? ou est-elle en train de périr d'inanition, ce qui aboutit fatalement, chez un chrétien, à la banqueroute ? Si votre pensée ne s'est jamais attachée à Dieu, commencez tout de suite. N'attendez pas que Dieu vienne vous chercher ; mais détournez vos regards de vos idoles, et regardez à Dieu, pour être sauvé. Notre pensée, notre imagination, c'est le plus grand don que Dieu nous ait fait ; c'est à Lui par conséquent que nous devons la consacrer. Si vous avez su faire prisonnière chacune de vos pensées, pour qu'elle obéisse au Christ, cela sera pour votre foi une garantie de premier ordre quand l'épreuve sera là, parce que votre foi et l'Esprit de Dieu seront à l'unisson. Apprenez à n'avoir que des pensées dignes de Dieu devant tous les grands phénomènes de la nature, et votre imagination, au lieu d'être l'esclave de vos impulsions charnelles, sera toujours au service de Dieu.

"Nous avons péché comme nos pères... et nous avons oublié." Alors plantez un stylet à l'endroit où vous vous êtes endormi. — "Dieu, dites-vous, ne me parle pas en ce moment." C'est votre faute. Rappelez-vous que vous appartenez à Dieu. Pensez à tout ce qu'il a déjà fait pour vous, et votre amour pour Lui grandira sans mesure. Votre imagination ne sera plus stérile, mais agile et féconde, et votre espérance deviendra éblouissante.
Oswald Chambers

mercredi 10 février 2016

Un témoin fidèle


Tu lui serviras de témoin devant tous les hommes, de choses que tu as vues et entendues. (Actes 22:15)


Paul avait été choisi pour voir le Seigneur et l'entendre lui parler du ciel. C'était là un incomparable privilège : mais la bénédiction qui en résultait ne devait pas être restreinte à lui seul, et elle était destinée à s'étendre sur d'autres, même sur tous les hommes, par son témoignage. C'est à Paul que l'Europe doit de posséder l'Évangile à cette heure.

IL nous appartient aussi jusqu'à un certain degré d'être les témoins de ce que le Seigneur nous a fait connaître. Si nous cachons cette précieuse révélation, c'est à notre péril. Mais d'abord, nous devons voir et entendre, ou bien nous n'aurons rien à dire ; puis ensuite être ardents à porter notre témoignage. Celui-ci doit être personnel. « Tu serviras de témoin. » Il doit être pour Christ ; « Tu lui serviras. » Il doit être constant et tout absorber. Il doit passer avant toute autre chose et à l'exclusion de beaucoup d'autres affaires. Notre témoignage ne doit pas s'adresser à quelques élus seulement qui nous reçoivent aimablement, mais à tous les hommes, à tous ceux que nous pouvons atteindre, riches et pauvres, jeunes et vieux, bons et mauvais. Nous ne devons pas nous taire comme ceux qui étaient possédés par un esprit muet, car le texte de ce jour est un commandement et une promesse, et nous ne devons pas y manquer : « Tu me serviras de témoin. » — ; « Vous êtes mes témoins, » dit l'Éternel.

CH Spurgeon

Votre vision de Dieu meurt-elle d'inanition ?



Levez les yeux en haut, et regardez. Qui a créé toutes tu étoiles ? (Ésaïe 40:26)


Le peuple de Dieu, au temps d'Ésaïe avait desséché son coeur et son imagination en contemplant des idoles. Le prophète tourne leurs regards vers les cieux étincelants. La nature pour le croyant est un symbole qui mène à Dieu, un moyen de grâce. Pour un enfant de Dieu, la nature apparaît comme un vaste trésor. Chaque brise qui souffle, chaque nuit, chaque journée, chaque buisson qui fleurit, chaque fleur qui se fane, tout cela, c'est Dieu même qui vient à nous, si seulement nous savons le voir.

La marque d'une vie spirituelle authentique, et concentrée en Dieu, c'est qu'elle tient notre imagination captive. Regardez où vous en êtes. Est-ce que votre pensée s'attache à une idole ? Peut-être à vous-même, à votre travail, à votre expérience personnelle du salut et de la sanctification ? Alors votre pensée, par rapport à Dieu, se meurt d'inanition, et en présence des difficultés de la route, rien ne vous éclaire. Réveillez-vous de cette léthargie. Ne regardez pas à votre passé, regardez à Dieu. C'est Dieu dont vous avez besoin.

Si vos prières s'enlisent dans les marécages de la médiocrité, c'est que votre pensée de Dieu n'est pas assez forte pour que vous vous mettiez vraiment en Sa présence. Il faut apprendre à sortir de nous-mêmes, à être le pain rompu, le vin répandu, non pas pour nous et pour notre union personnelle avec Dieu, mais pour les autres. Dieu seul peut nous donner cette vision des autres et ce désintéressement.

Oswald Chambers

mardi 9 février 2016

Joie pour les rejetés


Je ferai passer cette troisième partie au feu, et je les affinerai comme on affine l'argent ; je les éprouverai comme on éprouve l'or. Chacun d'eux invoquera mon Nom et je l'exaucerai, et je dirai : C'est mon peuple, et il dira : L'Éternel est mon Dieu. (Zacharie 13:9)


De métal vil que nous sommes par nature, la grâce nous change en un métal précieux. Mais la condition nécessaire est que nous passions par le feu et la fournaise. En sommes-nous effrayés ? Et préférons-nous demeurer sans valeur, pourvu que nous jouissions de la tranquillité des pierres dans la terre ?

Ce serait choisir la mauvaise part ; comme Ésaü prendre le potage et renoncer à l'Alliance. Non, Seigneur ! Plutôt être lancés dans la fournaise, que rejetés de ta présence !

Le feu ne doit qu'affiner le métal ; il ne le détruit pas. Nous devons traverser le feu, mais non y rester. Le Seigneur estime son peuple à l'égal de l'or et il prend la peine de le nettoyer de toute scorie. Pour peu que nous soyons sages, plutôt que de l'éviter, nous nous réjouirons de cette opération, et notre prière sera, non pas d'être retirés du creuset, mais d'être séparés de tout alliage étranger.

O Dieu, éprouve-nous en vérité ! Nous sommes prêts à fondre sous l'intensité de la flamme si c'est ta volonté, et ta volonté est la meilleure. Soutiens-nous pendant l'épreuve et achève l'oeuvre de notre purification, et nous serons à Toi pour toujours.
CH Spurgeon

Vous sentez-vous épuisé spirituellement ?

 

Le Dieu d'éternité... ne se lasse pas, il ne se fatigue point. (Ésaïe 40:28)


L'épuisement vient quand nos forces vitales sont à bout.

L'épuisement spirituel n'est jamais la conséquence du péché, mais du travail que nous faisons pour Dieu. Pour échapper à l'épuisement, il faut savoir où puiser la force. Si Dieu vous demande d'être le pain rompu et le vin répandu, cela veut dire que vous avez à être vous-même la nourriture des autres, jusqu'à ce qu'ils apprennent à la trouver en Dieu. Il vous faut bien compter qu'ils vous épuiseront jusqu'au fond. Appliquez-vous à vous ravitailler à mesure, ou vous succomberez bientôt.

Nous devons à Dieu de nous donner aux autres, qui sont Ses enfants, aussi complètement qu'à Lui-même.

Est-ce que par la manière dont vous servez Dieu vous vous êtes laissé aller jusqu'à l'épuisement ? S'il en est ainsi, passez en revue tous vos mobiles d'action. Qu'est-ce qui vous a poussé à travailler pour Dieu ? Est-ce votre inclination personnelle, ou bien vous êtes-vous fondé sur la Rédemption accomplie par Jésus-Christ ? Ne vous lassez pas de surveiller les sources de votre activité, et n'oubliez pas où se trouve la seule source authentique. Vous n'avez pas le droit de dire à Dieu : "Oh ! Seigneur, je me sens tellement épuisé !" Il vous a sauvé, il vous a consacré, il vous a sanctifié pour pouvoir vous épuiser. Laissez-vous épuiser pour le service de Dieu, mais rappelez-vous que tout vous vient de Lui. "Toutes mes sources de vie, en Toi je les trouverai."

Oswald Chambers

lundi 8 février 2016

Sécurité joyeuse


Je t'ai maintenu par la main droite de ma justice. (Ésaïe 41:10)


Ta crainte de tomber est salutaire, tandis que la témérité n'est pas un signe de sagesse. Il y a des moments où nous sentons qu'à moins d'un secours particulier, nous courons risque d'enfoncer. Eh bien, voici ce secours : la main de Dieu est un solide point d'appui.

Ce n'est pas seulement l'aide de la main qui maintient à leur place le ciel et la terre, mais ce lui de sa main droite, réunissant la force et l'adresse, qui nous est garanti ici. Et non seulement sa main droite nous soutient, mais la main droite de sa justice, celle qu'il emploie pour maintenir sa sainteté et exécuter ses sentences royales. C'est cette main qu'il étendra pour protéger ses fidèles. Notre danger peut être terrible, mais notre assurance est joyeuse, car comment l'ennemi renverserait-il l'homme que Dieu soutient ainsi ?

Notre pied est-il faible ? Il sera fort par la droite de Dieu. La route est-elle ardue ? Sa main puissante nous appuie. En avant donc avec courage ; nous ne tomberons pas. Appuyons-nous continuellement sur le bras qui soutient toutes choses. Dieu ne nous le retirera pas, car sa justice y est attachée. Il sera fidèle à sa promesse, fidèle à son Fils, fidèle pour nous.

N'avons-nous pas lieu de nous réjouir ?

CH Spurgeon

Ce que doit être en nous la sanctification

 

Que le Dieu de paix lui-même vous sanctifie tout entiers. (1 Thessaloniciens 5:23)


Quand nous demandons à Dieu de nous sanctifier, osons-nous affronter l'idéal que Paul nous propose ? Nous ne voyons pas assez tout ce qu'implique la sanctification. Tout ce qui, en nous, nous attache à la terre doit se rétrécir étroitement, et ce qui nous attache à Dieu s'élargir d'une façon prodigieuse. Pour devenir saint, il faut concentrer toutes ses forces sur ce qui intéresse Dieu lui-même, assujettir à ce seul but toutes les puissances de notre être. Sommes-nous prêts à nous laisser transformer par Dieu ? Une fois cette oeuvre opérée, sommes-nous prêts à nous donner entièrement à Dieu, comme l'a fait Jésus ?

"Pour eux je me consacre et je donne ma vie." On n'est vraiment consacré que lorsqu'on s'est tellement uni à Jésus que la règle de sa vie devient la règle de notre vie. Sommes-nous prêts à toujours accepter ce que cela nous coûtera, c'est-à-dire l'abandon de tout ce qui en nous ne vient pas de Dieu ?

Sommes-nous prêts à nous laisser emporter vers les cimes par cette prière de l'apôtre Paul ? Sommes-nous prêts à dire :

"Seigneur, crée en moi toute la sainteté dont Tu peux revêtir un pécheur sauvé par Ta grâce." Jésus a prié Dieu que nous soyons tous un avec lui, comme il est un avec le Père. Ce qui caractérise la présence du Saint Esprit dans une âme humaine, c'est une ressemblance marquée avec Jésus-Christ, et l'éloignement à l'égard de tout ce qui ne lui ressemble pas. Sommes-nous prêts à nous abandonner à l'action du Saint-Esprit ?

Oswald Chambers

dimanche 7 février 2016

Détournes-toi de ta rébellion

 

Si tu retournes jusqu'au Tout-Puissant, tu seras rétabli. (Job 22:23)


Éliphaz, en s'exprimant ainsi, énonce une grande vérité qui est le sommaire de plus d'une parole inspirée.

Lecteur, as-tu été abattu par le péché au point de n'être plus qu'une ruine ? La main de l'Éternel s'est-elle tournée contre toi, tellement que tu en sois appauvri et que ton esprit en soit brisé ? Est-ce ta propre folie qui t'a mis dans cette situation ? Dans ce cas, la première chose à faire est, de retourner à l'Éternel. Fais-le avec une repentance véritable et une foi sincère. C'est ton devoir si tu t'es détourné de Celui que tu fais profession de servir. C'est pour toi la sagesse, car tu ne peux pas lutter contre Dieu et prospérer. C'est encore une nécessité immédiate, car ce que t'a coûté la rébellion n'est rien, comparativement à ce que tu pourrais avoir à subir, du moment qu'il est le Tout-Puissant pour châtier.

Vois qu'elle promesse t'invite. « Tu seras rétabli. » Personne que le Tout-Puissant n'est capable de redresser les colonnes renversées et de restaurer les murailles chancelantes de ton être moral. Il est prêt à le faire si tu retournes à lui. Ne tarde pas ! Ta raison, déjà ébranlée, pourrait te manquer tout à fait si tu persévérais dans la rébellion. Mais une confession sincère le soulagera et une foi humble te consolera. Fais-le et tu t'en trouveras bien.

CH Spurgeon

La dépression ne nous est pas permise


Nous espérions bien que... mais maintenant tout est fini, et voilà le troisième jour... (Luc 24:21)


Les disciples d'Emmaüs ne mettaient en avant que des faits exacts, mais les conséquences qu'ils en tiraient étaient erronées. Dans le domaine spirituel, la dépression est toujours coupable. Quand je suis abattu, c'est moi qui suis en faute : ce n'est pas Dieu, ni quelqu'un d'autre. La dépression a deux sources possibles : ou bien j'ai satisfait une convoitise ou bien je n'ai pas pu le faire. Toute convoitise est une impatience. La convoitise spirituelle me pousse à exiger de Dieu une réponse, au lieu de chercher Dieu, pour qu'Il puisse, s'Il le veut, me donner la réponse. La convoitise des disciples, c'est qu'ils avaient conçu le Christ à leur façon. Nous comptions que c'était Lui qui délivrerait Israël. J'ai compté que Dieu m'exaucerait de telle manière : voilà déjà le troisième jour. N'ai-je pas le droit d'être déprimé et de blâmer Dieu ?

Chaque fois que nous réclamons ainsi la réponse à notre prière, c'est que nous faisons fausse route. La prière, c'est l'union avec Dieu, et non pas la mainmise sur l'objet de notre désir. La dépression physique est un symptôme de maladie. Il en est de même au point de vue spirituel.

Nous voudrions des manifestations éclatantes de la puissance de Dieu, et nous ne soupçonnons pas que Dieu est là, autour de nous, dans notre vie de tous les jours : c'est là, si nous sommes fidèles, que la gloire de Jésus-Christ nous apparaîtra.

Oswald Chambers

samedi 6 février 2016

Bénédiction dans la ville


Quand tu obéiras à la voir de l'Éternel, ton Dieu, tu seras béni dans la ville. (Deutéronome 28:2-3)


La ville est pleine de soucis et d'occupations, et celui qui doit y vivre jour après jour, trouve que c'est un lieu où l'on s'use et se travaille. Elle est pleine de mouvement, de bruit, d'agitation incessante. Nombreuses sont ses tentations, ses pertes, ses misères de tous genres. Mais, pour qui s'y rend avec la bénédiction divine, ces difficultés perdent leur acuité ; pour qui y demeure avec cette bénédiction, il y a du plaisir dans ses devoirs et une force en rapport avec ses exigences. La bénédiction dans la ville ne nous élèvera peut-être pas, mais elle nous gardera du mal ; elle ne nous enrichira pas nécessairement, mais nous resterons honnêtes Que nous soyons portefaix ou commis, hommes d'affaires, marchands ou magistrats, la ville nous donnera des occasions de nous rendre utiles. Il est facile de pêcher dans un banc de poissons, et l'on peut travailler avec succès pour le Seigneur parmi ces foules pressées. Nous pouvons préférer la tranquillité de la vie de campagne, mais, si nous sommes appelés à la ville nous pourrons certainement la préférer, puisque c'est là un lieu plus propice au déploie ment de notre activité chrétienne.

Attendons donc de bonnes choses aujourd'hui en raison de cette promesse. Ayons l'oreille ouverte pour entendre la voix du Seigneur et la main prête pour agir suivant ses ordres. L'obéissance amène la bénédiction « et il y a un grand salaire dans l'observation de ses commandements. »
CH Spurgeon

Êtes-vous prêt à être offert en sacrifice ?


Pour moi, l'offrande de ma vie à Dieu s'achève. (2 Timothée 4:6)


"Je suis prêt à m'offrir à Dieu", dites-vous, C'est une affaire de volonté, non de sentiment. Dites à Dieu, de toute votre âme, que vous êtes prêt au sacrifice. Arrivera ce qui pourra, vous n'aurez pas à vous plaindre, quelque épreuve que Dieu choisisse pour vous. L'épreuve est toute personnelle, nul ne peut vous aider à la porter. Votre vie extérieure peut rester la même : c'est votre volonté qui a changé. Une fois que votre volonté s'est courbée, le sacrifice lui-même ne vous coûtera plus rien. Mais si vous ne savez pas courber votre volonté devant Dieu, vous aboutirez fatalement à vous apitoyer sur vous-même.

"Attachez avec des cordes la victime pour le sacrifice, amenez-la aux cornes de l'autel." Le feu de l'autel est destiné à nous purifier entièrement de tout désir qui n'est pas le désir de Dieu. Ce n'est pas vous qui brûlez en vous l'interdit, c'est Dieu. Vous amenez la victime attachée aux cornes de l'autel.

Ne vous laissez pas aller à vous apitoyer sur vous-même, lorsque le feu s'allume. Cette épreuve du feu nous délivre de tout ce qui nous accable, de tout ce qui nous déprime. Ce qui nous séduisait ne nous séduit plus. Avez-vous passé par le feu ?

Présentez-vous à Dieu, prêt au sacrifice, et Dieu se révèlera à vous, dans toute sa splendeur.

Oswald Chambers

vendredi 5 février 2016

La justice est satisfaite

 Quand je verrai le sang je passerai par dessus. (Exode 12:13)


Pour nous, voir le précieux sang de Christ est une consolation et une douceur ; il faut, pour notre sûreté, que Dieu te voie. Or, même quand je suis incapable de le contempler, il le regarde et passe sur moi à cause du sang. Et, si dans ce sang je ne trouve pas toute l'assurance que je pourrais et devrais avoir, parce que ma vue est trouble, je n'en suis pas moins en complète sécurité, car l'oeil du Seigneur n'est pas trouble. Et cet oeil est constamment fixé sur le sanglant sacrifice. Quel sujet de joie pour nous ! Dieu connaît la plénitude infinie et le sens profond cachés dans cette mort. Il a toujours devant lui ce mémorial de la justice satisfaite et de ses attributs admirables ainsi glorifiés. En contemplant la création dans son développement, il reconnut que « cela était très bon. » Que dira-t-il devant la rédemption dans son complet achèvement, devant l'obéissance, même jusqu'à la mort de son Fils bien-aimé ? Comment décrire avec quelle affection il regarde Jésus se présentant lui-même, comme victime sans tache, en sacrifice d'agréable odeur ?

C'est pourquoi nous restons dans une calme sérénité, car le sacrifice et la Parole de notre Dieu nous donnent une parfaite assurance. Comme l'ange sur les maisons des Hébreux, il passer aussi sur nous, puisqu'il n'a pas épargné notre glorieux substitut. La justice et l'amour joignent leurs mains pour donner un salut éternel à tous ceux qui sont sous l'aspersion du sang.
CH Spurgeon

Êtes-vous prêt à être offert en sacrifice ?

Si même je dois verser mon sang en libation pour achever le sacrifice de vous-mêmes que vous offrez a Dieu par votre foi, j'en suis heureux et je m'en réjouis avec vous tous. (Philippiens 2:17)


Acceptez-vous d'être offert en sacrifice pour parachever ce que la foi des autres tâche de faire ? Acceptez-vous de verser votre sang en libation pour Dieu au bénéfice de vos frères ? Ou bien est-ce que vous regimbez, en disant : "Non ; je ne tiens pas à être sacrifié à ce moment-ci. Je ne veux pas que Dieu m'impose ainsi son choix. Je veux pouvoir choisir moi-même le cadre de mon sacrifice et aussi les assistants, des gens qui puissent me comprendre et m'approuver."

Il y a une grande différence entre celui qui marche vers le sacrifice dans la fierté de son héroïsme, et celui à qui Dieu demande d'être le paillasson sur lequel chacun s'essuie les pieds. Si Dieu veut vous apprendre l'abaissement et l'humiliation, êtes-vous prêt à vous offrir en sacrifice de cette manière-là ? Êtes-vous prêt à n'être rien du tout, moins encore qu'une goutte d'eau dans un baquet tout plein ? Êtes-vous prêt à ne compter pour tien du tout, tellement qu'il ne sera jamais plus question de vous à propos de l'âme que vous aurez contribué à sauver ? Êtes-vous prêt à vous dépenser, à vous laisser user au service des autres ? Non pas à vous faire servir, mais à servir les autres. On trouve des saints qui ne consentent pas à faire un travail humiliant, tout en restant des saints. Leur amour-propre les retient.
Oswald Chambers

jeudi 4 février 2016

Il reviendra



Je ne vous laisserai point orphelins ; je viendrai à vous. (Jean 14:18)


Il nous a quittés, mais ne nous a pas laissés orphelins. Lui, notre Consolation, s'en est allé, mais nous ne sommes pas sans consolation, car il vient à nous ; et c'est là un réconfort suffisant pour nous soutenir pendant sa longue absence. Jésus est déjà en chemin. Il dit : « Je viens bientôt, » et il hâte le pas vers nous ; il dit : « Je viendrai, » et personne ne peut empêcher sa venue, ni la retarder, fut-ce d'une minute. Il ajoute : « Je viendrai à vous, » et il le fera sûrement. Sa venue est spécialement pour les siens. C'est là leur consolation présente, tandis qu'ils pleurent parce que l'Époux ne paraît pas encore.

Lorsque nous perdons le joyeux sentiment de sa présence, nous nous affligeons ; mais que ce ne soit pas comme s'il n'y avait point d'espérance. Notre Seigneur nous a peut-être caché sa face pour un instant dans sa colère ; mais il reviendra avec toute sa faveur. Il nous quitte en un sens, mais seulement en un sens, car il nous laisse le serment qu'il reviendra.

O Seigneur, viens bientôt ! Il n'y a pas de vie pour nous dans cette existence terrestre, tant que tu es absent. Nous soupirons pour ton retour et le doux sourire de ta face. Quand viendras-tu à nous ? Nous savons que tu réapparaîtras. Ne tarde donc point, ô notre Dieu !

CH Spurgeon

La domination souveraine du Christ sur une âme


Car l'amour du Christ me domine et m'étreint. (2 Corinthiens 5:14)


Paul nous dit ici que l'amour du Christ le domine et le tient serré comme dans un étau. Il en est bien peu parmi nous qui savent ce que c'est que d'être ainsi tenus et dirigés par l'amour de Dieu. Ce qui nous tient, c'est ce que nous sentons, c'est la poussée des circonstances. Paul n'était tenu que par l'amour du Christ. Chez un homme ou une femme qui en est là, on sait que l'Esprit de Dieu agit sans obstacle.

Quand nous naissons de nouveau, nous avons sans doute à témoigner de ce que Dieu a fait pour nous. Mais après le baptême du Saint-Esprit, tout cela ne compte plus, et nous commençons à comprendre la parole de Jésus : "Vous serez Mes témoins." Il ne s'agit plus du témoignage élémentaire, portant sur ce que Jésus peut faire, mais d'être les représentants de Jésus, acceptant tout ce qui nous arrive comme fait à Lui-même, louange ou blâme, persécution ou approbation.

Impossible de jouer ce rôle si nous ne sommes pas entièrement sous la domination de Jésus. C'est la seule chose qui compte, et c'est pourtant la dernière, souvent, dont le chrétien s'aperçoit. Paul dit que l'amour de Dieu s'est emparé de lui ; peu importe qu'on le traite de fou. Il ne vit plus que pour une seule chose : convaincre les hommes du jugement de Dieu, et de l'amour du Christ. Cet abandon à l'amour du Christ est la condition d'une vie féconde, où l'on voit éclater la sainteté de Dieu, non pas celle de l'homme.

Oswald Chambers

mercredi 3 février 2016

Il donne librement et gratuitement

Celui qui n'a pas épargné son propre Fils, mais qui l'a livré pour nous tous, comment ne nous donnera-t-il point aussi toutes choses avec lui ? (Romains 8:32)


Si nous n'avons pas ici une promesse en forme, nous l'avons en fait. Que dis-je ? C'est plus qu'une promesse, c'est une accumulation de promesses un amas de rubis, d'émeraudes, de diamants dans une châsse d'or. La réponse et la question de notre texte sera toujours de nature à nous encourager. Que peut refuser le Seigneur, après qu'il a donné Jésus, son bien-aimé ? Si nous avons besoin de tout ce qui est dans le ciel et sur la terre, il nous l'accordera ; car s'il y eût eu une limite aux dons de son amour, il eût gardé son Fils.

De quoi ai-je besoin aujourd'hui ? Je n'ai qu'à le lui demander Je peux le faire avec instances, mais sans qu'il y ait à user de pression pour extorquer de la main du Seigneur un don fait à contrecoeur ; car il aime à répandre libéralement. Il nous a donné son Fils de sa libre volonté. Qui aurait eu assez de hardiesse pour faire une semblable demande ? C'eût été de notre part une présomption bien grande. Mais il a donné son Fils unique, et puisqu'il a fait ce sacrifice, ne peux-tu pas, ô mon âme, avoir confiance en ton Père céleste et croire qu'il te donnera toutes choses avec lui ? Ta pauvre prière, si la force était né n'en aurait aucune auprès de sa Toute-puissance. Mais son amour, comme une source surabondante, jaillit de son coeur pour t'inonder et déborder par dessus tous tes besoins.

CH Spurgeon

Acceptons-nous d'être mis au ban de la société ?


Nous sommes traités comme les ordures de l'univers. (1 Corinthiens 4:13)


Ces mots ne sont point une exagération. S'ils ne s'appliquent pas à nous qui nous appelons serviteurs de l'Évangile, ce n'est pas que Paul s'en soit servi à tort, mais que nous sommes trop avisés et trop délicats pour accepter d'être des balayures. "Compléter en ma chair ce qui manque à mes souffrances pour le Christ", ce n'est pas un effet de la sanctification, mais de ce que j'ai été "mis à part pour l'Évangile".

"Bien-aimés, dit l'apôtre Pierre, ne vous étonnez pas de l'ardeur des tourments destinés à vous éprouver." Si au contraire nous en sommes tout étonnés, c'est que nous sommes des lâches. Nous reculons instinctivement devant la boue. Nous refusons de nous baisser, de nous courber. Libre à vous d'être sauvé tout juste ; vous pouvez refuser à Dieu d'être mis à part pour l'Évangile. Ou bien alors vous pouvez accepter d'être traité vous-même comme le rebut de la terre, pourvu que la Bonne Nouvelle soit proclamée. Le serviteur de Jésus-Christ ne craint pas de marcher au martyre. Lorsqu'on se fonde sur la morale purement humaine et qu'on se trouve en présence de la pire abjection, on a un sursaut de répugnance instinctive et l'on ferme son coeur. La Rédemption divine, cette merveilleuse vérité, est si profonde qu'aucune bassesse n'y peut surnager. L'amour absorbe tout, Paul ne dit pas que Dieu l'a mis à part pour en faire une âme d'élite, mais bien "pour révéler son Fils en moi".
Oswald Chambers

mardi 2 février 2016

Grandissez


Vous sortirez et vous croîtrez comme de jeunes taureaux engraissés. (Malachie 4:2)


Lorsque le soleil brille, les malades sortent de leurs chambres pour se promener et respirer l'air pur. Quand le soleil amène le printemps et l'été, les troupeaux quittent leurs étables pour aller pâturer sur les alpages élevés. Et nous aussi, lorsque nous sommes en communion avec notre Dieu, nous abandonnons la demeure du désespoir pour marcher au large dans les champs d'une sainte confiance. Nous gravissons les montagnes de la bénédiction, et nous trouvons dans leurs gras pâturages, qui s'étendent tout près du ciel, une nourriture abondante inconnue aux hommes de ce monde.

« Vous sortirez et vous croîtrez. » C'est là une double promesse. O mon âme, désire-les toutes deux avec ardeur ! Pourquoi resterais-tu dans ta prison ? Lève-toi et cours en liberté. « Mes brebis, dit Jésus, entreront et sortiront et trouveront de la pâture. » Sors donc, et va te nourrir dans les riches prairies de son amour infini.

Pourquoi rester un enfant dans la grâce ? Les jeunes taureaux croissent rapidement, quand ils sont bien nourris ; et toi, tu as les tendres soins de ton Rédempteur. Crois donc dans la race et la connaissance de Jésus ton Sauveur, lie reste ni comprimé, ni étiolé. Le Soleil de Justice s'est levé sur toi. Ouvre ton coeur à ses rayons bienfaisants, comme le bouton s'ouvre à ceux du soleil, pour qu'il te fasse grandir et croître à tous égards.

CH Spurgeon

L'appel qui nous contraint

 Malheur à moi, si je n'annonce pas la Bonne Nouvelle ! (1 Corinthiens 9:16)


Prenez garde de ne pas boucher vos oreilles à l'appel de Dieu. Sans doute, quiconque est sauvé est appelé à rendre témoignage de ce fait. Mais ce n'est pas encore là l'appel à prêcher l'Évangile, il ne s'agit que d'un exemple dont on pourrait se servir au cours d'une prédication. Paul, dans ce texte, parles de la contrainte douloureuse qu'il a éprouvée, lorsqu'il s'est agi pour lui d'annoncer la Bonne Nouvelle. Le salut est une affaire toute simple où Dieu se charge de tout : "Venez à moi et je vous sauverai." La croix de Jésus-Christ nous impose le salut. Mais pour être son disciple, il faut un choix que nous seuls pouvons faire.

Pour que je sois, comme Paul, un véritable serviteur de Jésus-Christ, Dieu me façonne à son gré, sans me demander ma permission jamais. À son gré, Dieu fait de nous le pain rompu, le vin répandu. Être mis à part pour l'Évangile, c'est un déchirement, c'est une agonie : toutes nos ambitions broyées, tous nos désirs supprimés, tout en nous s'effaçant devant cet unique devoir : "Mis à part pour l'Évangile." Malheur à celui qui essaye de marcher dans une autre direction, dès qu'il a entendu cet appel ! Quand Dieu vous a saisi, arrière tout autre appel !

Oswald Chambers

lundi 1 février 2016

Ne jamais désepérer

 

Mais sur vous qui craignez mon nom, se lèvera le Soleil de Justice et la santé sera dans ses rayons. (Malachie 4:2)


Réalisée déjà par la première venue de notre glorieux Sauveur, cette prophétie, qui doit avoir un accomplissement plus éclatant encore lors de son retour, est en même temps une promesse pour notre vie journalière. La route est-elle ténébreuse pour toi aujourd'hui ? L'obscurité de la nuit te semble-t-elle plus noire et plus profonde ? Ne désespère pas, car le jour s'approche. L'heure la plus sombre est celle qui précède l'aurore.

Le soleil qui va se lever pour toi est LE SOLEIL, le Soleil de justice, dont tous les rayons sont sainteté. Il vient te réjouir de cette lumière où brillent sa justice et sa miséricorde. À sa clarté vivifiante, tu trouveras le salut. Jésus est la manifestation de la sainteté de Dieu, en même temps que de son amour. Notre délivrance, quand elle viendra, sera sûre, car elle est juste.

La seule question que nous poserons sera de savoir si nous craignons le nom du Seigneur ? Si nous révérons le Dieu vivant en marchant dans ses voies ? S'il en est ainsi, la nuit, pour nous, sera de courte durée ; et lorsque le matin paraîtra, toute maladie et toute tristesse de notre âme disparaîtront pour toujours. Lumière, chaleur, joie, clarté de vue seront notre partage, accompagnées de la guérison de toute infirmité et de toute peine. Jésus s'est-il levé sur nous ? Réjouissons-nous à ce soleil. A-t-il caché sa face ? Attendons son lever. Aussi sûrement que l'astre du jour, il va briller pour nous.
CH Spurgeon

L'appel de Dieu


 Le Christ ne m'a pas envoyé pour baptiser, mais pour annoncer la Bonne Nouvelle. (1 Corinthiens 1:17)


Paul déclare ici que l'appel de Dieu, c'est l'appel à proclamer la Bonne Nouvelle, c'est-à-dire la réalité de la Rédemption, dans la personne de notre Seigneur Jésus-Christ. Nous sommes portés à faire de la sanctification le but final de notre enseignement. Paul se sert de ses expériences personnelles simplement à titre d'exemple, mais ce n'est jamais pour lui le but dernier. Aucun texte dans la Bible ne nous ordonne de prêcher le salut ou la sanctification ; notre rôle est d'élever Jésus-Christ. (Jean 12:32) C'est une mauvaise plaisanterie que d'oser dire : "Jésus a souffert pour que je devienne, moi, un saint." Jésus a souffert pour racheter le monde entier, et le placer, restauré, purifié, sans tache, devant le trône de Dieu. Le fait que la Rédemption peut manifester en nous son efficacité est une marque de sa puissance et de sa réalité, mais non pas son but. Si Dieu avait notre nature humaine, comme il serait fatigué, écoeuré de nos incessantes prières pour notre salut, pour notre sanctification. Du matin au soir, nous l'accablons de nos requêtes : il nous faut ceci, il faut qu'Il nous délivre de cela ! Quand nous aurons touché le roc profond de l'Évangile, nous ne L'ennuierons plus de nos jérémiades.

Paul n'avait qu'une passion : proclamer la Bonne Nouvelle. Il acceptait avec empressement les chagrins, les déceptions, les persécutions, parce que tout cela contribuait à faire de lui un serviteur ferme et dévoué de l'Évangile.
\Oswald Chambers
 
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