Cultiver la foi chrétienne - 85

III

II Pierre 1:10 – « C’est pourquoi, frères, prenez soin plutôt à rendre votre vocation et votre élection certaines ; car si vous faites ces choses, vous ne tomberez jamais ; »

[C’est pourquoi, frères,] – Au lieu de rester oisif, au lieu de ne pas porter des fruits dans la connaissance de Christ, au lieu de faire défaut, au lieu d’être aveugle, au lieu d’oublier la purification des anciens péchés, le croyant devrait abonder en lui de : la foi, la vertu, la connaissance, la tempérance, la patience, la piété, la bonté fraternelle et la charité (agape). Ce n’est pas une simple reconnaissance de ces choses, mais leur augmentation continuelle. Le terme « plutôt » du grec exprime l’idée de « plus en plus fortement ». Par conséquent, le croyant reçoit des Saintes Écritures le commandement de grandir de plus en plus dans ces huit qualités essentielles de la maturité chrétienne. Ne vous inquiétez pas ; il n’y a même pas une allusion dans la Bible d’une personne qui en est devenue si pleine qu’elle ne pouvait plus en recevoir une augmentation. Personne n’a jamais été rempli au maximum. Il est probablement sûr de dire que ce sera toujours dans cette vie et dans la vie à venir une croissance interminable. Cependant, plus on grandit, plus on est proche de Dieu et du Seigneur Jésus.

Au début du livre de Job, il est dit dans le chapitre 1 et le verset 7, comment Satan est venu devant le SEIGNEUR et s’est plaint de son ennui. Notez ce qu’il a dit dans le verset 8 : « Et le SEIGNEUR a dit à Satan : As-tu considéré mon serviteur Job, qui n’a pas d’égal sur la terre, un homme parfait et droit, qui craint Dieu, et [qui] renonce au mal. » Pouvez-vous comprendre le grandissime de cette déclaration ? La foi de Job s’était épanouie dans sa maturité au niveau que Dieu reconnaissait qu’il n’y en avait aucun de semblable sur toute la terre. Non seulement Dieu l’a respectait, mais Dieu n’avait pas de problème pour que Satan teste la foi mûre de Job. C’est ce que chaque vrai croyant doit aspirer à être.

[prenez soin plutôt à rendre votre vocation et votre élection certaines :] – Notez que l’accent est mis à nouveau sur « prenez soin ». L’apôtre Pierre souligne que le croyant doit vraiment se hâter ou aller vite pour rendre sa vocation ou son élection certaines. L’idée n’est pas de le faire dans son temps libre, ou lorsque c’est commode, ou lorsqu’il peut trouver un moment dans son calendrier. L’idée est que le croyant en fasse une priorité, d’entreprendre avec zèle que cela devienne une réalité. Ce n’est pas lorsqu’on a le temps ; il doit plutôt prendre le temps, quelque soit le temps nécessaire pour que cela arrive. C’est d’une telle importance.

Le terme « vocation » signifie injonction (citation, assignation, directive, commandement). Ce n’est pas une simple invitation globale. Elle est du même ordre qu’une assignation à un tribunal, sauf avec la force de Dieu. C’est une assignation efficace. Lisez ces passages : « C'est pourquoi, frères saints, participants de l'appel céleste, considérez l'Apôtre et le Grand Prêtre de notre profession, Christ Jésus ». (Hébr. 3:1) « Qui nous a sauvés et nous a appelés par un saint appel, non selon nos œuvres, mais selon son propre dessein, et selon la grâce qui nous a été donnée en Christ Jésus avant que le monde ait commencé. » (II Tim. 1:9) Les croyants ont été appelés par une injonction sainte et efficace.

Le terme « élection » désigne un choix, une nomination ou une sélection. Notez ces passages : « Sachant, frères bien-aimés, votre élection venant de Dieu. » (I Thess. 1:4) [Par les versets Actes 17:1-4, nous savons que l’église à Thessalonique n’était pas simplement composée de Juifs.] Dans Romains, il est fait renvoi comme à « l’élection de la grâce ». « Et si [c’est] par grâce, alors ce n’est plus par les œuvres ; autrement la grâce n’est plus grâce. Mais si c’est par les œuvres, alors ce n’est plus par grâce ; autrement l’œuvre n’est plus œuvre. » (Rom. 11:6)

Examinons maintenant ces deux pensées ensemble dans les Saintes Écritures dans une référence à Jacob et à Esaü : « (Car les enfants n’étaient pas encore nés, et n’avaient fait ni bien ni mal, [mais] afin que le dessein de Dieu selon l’élection puisse demeurer ferme, non [à cause] des œuvres, mais [à cause] de celui qui appelle ;) » (Rom. 9:11) L’élection, ou la sélection, ne dépend aucunement de ce que celui qui est sélectionné a fait ou fera ; elle est fondée exclusivement sur le dessein de Dieu. C’est Dieu qui délivre l’injonction selon Son dessein et Sa volonté. « Car il dit à Moïse : Je ferai miséricorde à celui à qui je ferai miséricorde, et j’aurai compassion de qui j’aurai compassion. Cela ne vient donc ni de celui qui veut, ni de celui qui court ; mais de Dieu qui montre miséricorde. » (Rom.9:15-16) Tant l’injonction que l’élection proviennent de la souveraineté de Dieu.

Le terme « certaines » signifie affermir, rendre stable et inébranlable. L’idée est de les renforcer jusqu’au point où elles ne balancent plus dans les tempêtes.

OK, rassemblons ces idées. L’apôtre Pierre encourage les croyants à ne pas rester oisifs, mais à se hâter de renforcer cette injonction et sélection sainte qu’ils ont reçue de Dieu. Le croyant ne doit pas rester un petit enfant faible en Christ. Il doit cultiver ces huit attributs afin qu’il ne puisse pas être balloté par chaque vent de doctrine et de tentation venant dans sa direction. Le terme aujourd’hui serait que le croyant « fortifie » son appel et son élection sans tarder. « Faites-le tout simplement ! »

[car si vous faites ces choses, vous ne tomberez jamais] – Le terme « faites » en grec est un participe, qui le révèle dans une action continue. Par conséquent, l’idée est celle de faire ou de continuer à être fortifié dans « ces choses ». En d’autres termes, il y a un développement et une intensification constants sans arrêter et sans abandonner dans sa culture de ces huit attributs. Si c’est ce qui est accompli dans votre vie, « vous ne tomberez jamais ».

La promesse « vous ne tomberez jamais » est basée sur la prémisse que le croyant développe ou « fortifie » constamment son appel et son élection saints. C’est cette force musculaire qui l’empêche d’être balloté comme un gringalet. C’est l’ajout de la force à sa foi chrétienne. Elle le garde fermement planté dans le Roc de tout âge. Plus on est fort dans notre foi, moins il est probable que l’on morde à l’hameçon du Tentateur.

Dans les mots de l’apôtre Paul : « Veillez, tenez fermes dans la foi, soyez des hommes, soyez forts ». (I Cor. 16:13)

Questions de réflexion :

1. L’apôtre Pierre a instruit les croyants de se hâter dans leur croissance chrétienne au lieu de quoi ?

2. Selon l’apôtre Pierre, le croyant a-t-il reçu le luxe de cultiver sa foi chrétienne dans son temps libre ? Expliquez.

3. Est-il possible d’être trop fort dans ces huit attributs ?

4. Pourquoi Dieu a-t-il demandé à Satan s’il avait considéré Son serviteur Job ? Pourquoi supposez-vous que Satan était ennuyé après « courir çà et là, sur la terre et de m’y promener de long en large » ? Est-ce que c’est parce que personne ne le défiait ?

5. Pourquoi est-il important de s’adonner à la culture de sa foi chrétienne ?

6. Dans notre texte de II Pierre 1:10, que signifie le terme « vocation » et quel est son rapport avec vous ?

7. Que signifie pour vous prendre part à « l’appel céleste » ? Quel rapport cela a-t-il avec le salut ?

8. Compte tenu de I Thessaloniens 1:4 et Actes 17:1-4, l’élection fait-elle uniquement renvoi aux Juifs ?

9. En vertu de quoi Dieu élit-il pour le salut ? De quoi dépend-il ? (Rom. 9:11-16)

10. Que signifie « rendre votre vocation et votre élection certaines » ?

11. Pourquoi est-il important que vous « fortifiez » votre appel et votre élection ?

12. Sur quelle prémisse est fondée la promesse « vous ne tomberez jamais » ?

13. Quelles sont « ces huit choses » que vous devez cultiver ?

14. Discutez les paroles de I Corinthiens 16:13.