Cultiver la foi chrétienne - 10

III

V.5 : « En outre, y apportant toute diligence, ajoutez à votre foi... »

Le terme « diligence » signifie agir à la hâte avec sérieux et zèle. Le terme « ajoutez » tel qu’il est utilisé dans ce passage signifie fournir abondamment ou en débordant. Par conséquent, l’apôtre Pierre instruit ceux possédant la grâce accordée par élection divine d’accorder toute hâte sérieuse pour la faire déborder. Ce qui doit être fourni abondamment au don de la foi sera discuté dans les prochaines leçons. Cependant, comprenons mieux cette grâce de la foi avant de commencer à essayer d’y ajouter autre chose. Ensuite, nous serons en meilleure position pour ajouter efficacement au don de la foi accordée par Dieu.

Dans une perspective biblique, lorsqu’on reçoit le don de la foi qui sauve parfaitement, nos désirs et nos passions sont conformes à la nouvelle nature divine. Un vrai croyant est rempli d’un désir passionné de mieux connaître le Dieu qui l’a amené de l’obscurité vers une lumière merveilleuse. Il y a un besoin urgent d’en savoir plus sur Celui dont le sang a rompu l’asservissement au péché et a acheté sa vie éternelle. Les religionistes d’aujourd’hui voudraient que l’on croie que le salut est une promenade émotionnelle et merveilleuse dans les nuages, tout en frappant sur un tambourin et en chantant « Tip Toe Through The Tulips » (Sur la pointe des pieds à travers les tulipes). Un jamboree religieux et émotionnel n’invoque jamais l’Esprit Saint. Il peut éveiller un esprit, mais ce ne sera pas un esprit saint. Dans la vraie foi qui sauve, il y a une nouvelle nature sainte qui prend part à la nature divine de Dieu.

Le théologien John Gill, dont le pastorat était à Londres en Angleterre dans les années 1700 a écrit :

« En l’absence de foi, il n’y a aucun désir de Dieu, ni de Christ, ni du salut par lui et ni de la communion avec lui ; et à ce titre, aucun désir, ni aucune connaissance de ses chemins ; mais lorsqu’il y a même un si petit degré de foi, il y a une soif de Dieu, un désir de voir Jésus, et d’être en communion avec lui et un intérêt en lui : où il n’y a aucune foi, il n’y en a aucun souhait, ni plainte d’en manquer, ni désir de l’avoir ou de l’augmenter ; mais lorsqu’il y a la foi, même dans le moindre degré, l’âme est sensible à sa déficience, et se plaint de son incrédulité et prie pour que sa foi grandisse ; comme l’a dit le pauvre homme : « Seigneur, je crois, aide-moi dans mon incrédulité », Marc ix.24 »

(Body of Divinity, p. 741)

Si vous ne trouvez aucune « soif passionnée de Dieu » en votre sein, c’est parce que vous n’avez pas expérimenté même le plus petit degré de la grâce de la foi. Par conséquent, sans foi reçue des cieux, vous n’avez rien sur quoi bâtir et rien à quoi ajouter. Écoutez le Seigneur Jésus : « Vous devez être nés de nouveau ! »

Si toutefois, vous trouvez en votre sein une soif inépuisable de même le plus petit coup d’œil de Dieu et de Jésus, vous devez alors commencer avec beaucoup de zèle et de hâte à cultiver cette foi précieuse. Dans la nouveauté de la vie, il y a une faim et une soif de la droiture de Dieu. Il y a également une ferveur de fournir les préceptes surabondants inspirés de Dieu de la croissance spirituelle à son don de la foi.

Y a-t-il même le plus petit degré de foi en votre sein ? Y a-t-il même un brin de « soif honnête de Dieu » ?

Questions de réflexion :

1. Que signifie le terme « diligence » ?
2. Décrit-il votre œuvre de croissance ?
3. Dans ce texte, que signifie le terme « ajouter » ?

4. Décrit-il combien vous ajoutez à votre foi ?

5. Avez-vous un honnête désir d’une communion plus étroite avec Dieu et Jésus ?
6. Décririez-vous votre désir comme une « soif de Dieu » ? Pourquoi ?

7. Avez-vous une foi qui sauve sur laquelle bâtir ?