Un feu dans les os

Du Pasteur : Dr M. J. Seymour, Sr

Il est écrit : « …Je suis mis en dérision chaque jour ; chacun se moque de moi. …Puis j’ai dit : Je ne ferai plus mention de lui, et je ne parlerai plus en son nom. Mais sa parole était dans mon cœur comme un feu brûlant renfermé dans mes os, et je suis devenu las de le porter, et je ne pouvais plus attendre. » (Jér. 20:7, 9)

Je me souviens lorsque je fus sauvé, lorsque j’ai été pardonné de mes péchés impies, lorsque Jésus m’a purifié et a rendu mon âme plus blanche que la neige. Je me souviens ce jour où Jésus est devenu mon tout en tout, le souffle même de ma vie. Je me souviens de cette joie extraordinaire d’arriver à la connaissance personnelle de Jésus Christ. Je me souviens de l’excitation qui m’a englouti dans les profondeurs de Son amour. Je me souviens d’avoir pensé et d’avoir été consumé par l’idée que tout le monde devait connaître ce grand salut, cette liberté de l’asservissement au péché, cet espoir béni de la vie éternelle, cette grande joie inexprimable du cœur et de l’âme. Je pensais que tout le monde qui possédait ce que j’avais devait aller le dire à tout le monde afin qu’ils puissent faire l’expérience de ce grand salut. Oh, l’immersion de l’Esprit Saint était indescriptible et le pouvoir de l’excitation au-delà de la compréhension. Je ne savais pas à qui le dire en premier, alors je l’ai dit à tout le monde. C’était comme trouver des mégatonnes de trésors qu’un million de personnes ne pourraient pas transporter en des millions d’années. Venez ! Il y en avait suffisamment pour tout le monde. Oh, quelle heure joyeuse ce fut. Mais où tout ce feu d’excitation est-il allé ?

Peut-être, comme le prophète Jérémie, les rejets et les moqueries ont laissé leurs marques. Peut-être que tous les malheurs de l’église causés par des cœurs froids, charnels et hypocrites ont versé trop d’eau glacée sur les feux de la passion. Peut-être que la lourdeur constante de la bataille avec les attaques incessantes sur l’esprit ont laissé de trop nombreuses cicatrices. Néanmoins, comme Jérémie l’idée vient : « Pourquoi s’en soucier ? Ils ne veulent vraiment pas entendre. » Les hommes ne se préoccupent vraiment pas de leur bien-être spirituel.

Malgré cela, dans le puits des eaux vivantes, il y a des eaux célestes mélangées aux larmes de Jésus, si douces et si rafraîchissantes. Là il y a un combustible abondant pour le feu brûlant dans les os. Parfois le feu semble presque éteint, et alors, comme un homme mourant de soif dans le sable du désert, Jésus vient arroser le feu dans mes os. Il tire à nouveau sur les cordes sommeillantes et rafraîchit les joies éternelles.